FEB 4p jeunes68.indd - Forum Européen de Bioéthique

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à la Une. édition du Haut-Rhin
Numéro réalisé par des lycéeNs d’alsace
Janvier - Février 2013 -
MONDE
Trafic d’organes
L’enquête exclusive de Dick Marty sur le trafic
d’organes au Kosovor
page 2
www.forumeuropeendebiethique.eu
ENQUÊTE
Le don d’organes :
des opinions divergentes
Par Clara et Maeva
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Le don d’organes
Par Joséphine Picard et Charlotte Scherer TES du Lycée Jeanne d’Arc de Mulhouse
Bioéthique vient de «bio», qui veut dire
«vivant», et d’«éthique», qui signifie «ce
qui est bon et utile pour l’homme». La bioéthique s’intéresse aux activités médicales
et de recherche qui utilisent des éléments
du corps humain. L’exemple utilisé ici sera
la greffe d’organes et de tissus (cornées,
peau…). La bioéthique cherche à répondre
le mieux possible aux questions soulevées
par le progrès scientifique et technique, au
regard des valeurs de notre société, elle
garantit le respect de la dignité humaine et
la protection des plus vulnérables contre
toute forme d’exploitation.
Toutes ces activités sont encadrées par la
loi de bioéthique. Cette loi énonce plusieurs
grands principes qui sont toujours d’actualité : le consentement présumé du donneur,
la gratuité du don, l’anonymat du donneur
(et de ses proches) pour le receveur et
réciproquement. Elle annonce également
la création d’une agence publique dédiée,
l’Etablissement français des Greffes, pour
encadrer et contrôler les activités de prélèvement et de greffe.
La greffe d’organes est décidée par les
médecins lorsqu’ils constatent que les
traitements deviennent insuffisants. Elle
consiste à remplacer un organe défaillant
par un organe sain appelé greffon. Elle
permet de prolonger la vie d’un patient
ou d’améliorer la qualité de vie de personnes atteintes de maladies rénales ou
cardiaques qui sont très handicapantes au
quotidien, s’aggravant avec l’âge et pouvant être fatales.
Nous sommes tous concernés
Par Joséphine Picard et Charlotte Scherer TES du Lycée Jeanne d’Arc de Mulhouse
Le don d’organes permet de sauver des
vies. De plus en plus de malades, atteints
d’une pathologie grave, sont en attente
d’une greffe. Alors, êtes-vous prêts à faire
un geste de solidarité ?
Chacun d’entre nous devrait se poser cette
question et surtout, partager sa décision
avec l’ensemble de sa famille.
On peut refuser le don post-mortem en
s’inscrivant au Registre National des
Refus. Pour affirmer votre position en
faveur du don d’organes vous pouvez
garder sur vous une carte de donneur que
vous trouverez en pharmacie.
Chaque année, plus de 4 700 greffes
d’organes sont réalisées en France, et
on estime que près de 40 000 personnes
vivent grâce à un organe greffé. Mais ce
sont plus de 14 400 malades qui chaque
année ont besoin d’une greffe d’organes.
Cette technique médicale est de mieux
en mieux maîtrisée, avec des résultats
en terme de durée et de qualité de vie en
constante progression. Les situations dans
lesquelles une greffe est recommandée
sont de plus en plus nombreuses et
diversifiées. Le principal obstacle à la
greffe est le manque persistant d’organes
disponibles, malgré la hausse des
prélèvements.
REGARDS CROISéS
Regard religieux sur la
Bioéthique
Alexia Burkard et Valentin Phan pour les TS4 du
lycée Jeanne d’Arc de Mulhouse.
page 4
En attente d’un organe
Interview réalisé et écrit par Aline Tran
et co-écrit par Hermine Janès
En France, 12 000 personnes sont en attente
d’un don d’organe pour 1200 donneurs par
an mais seulement un quart des patients
reçoivent un organe. Ces chiffres sont alors
alarmants. Dans le cadre de l’Education
Civique Juridique et Social (ECJS), la
classe de Terminale L du lycée Jeanne
d’Arc de Mulhouse s’est penchée sur un
débat actuel : le don d’organe. Les élèves
de la classe débattent sur ce sujet ; certains
sont réticents à donner, d’autres sont pour
comme Hermine : «Dans ma famille, le sujet
du don d’organe n’est pas tabou. J’aimerais
me sentir encore utile même une fois morte,
c’est pourquoi cela ne me dérange pas de
donner mes organes à une autre personne
dans le besoin.» Elle rajoute cependant :
«Par contre, si jamais je suis un jour dans
le besoin, cela me paraîtrait inconcevable
d’avoir un organe en moi qui ne serait pas
le mien, notamment si ce sont des greffes
d’organes extérieurs et visibles comme la
peau ou les mains car je n’arriverais plus à
me reconnaître. Je me sentirais redevable
envers le donneur et cela me perturberait
de ne pas savoir l’origine de ce don. Je
pense que je me sentirais mal d’avoir pris un
organe qui n’est pas à moi, ce serait comme
si je l’avais «volé», je préfère donc m’en
abstenir même dans le besoin extrême et de
le donner à un patient qui en veut vraiment.»
Quoiqu’il en soit, le plus important c’est
de partager son opinion à son entourage,
amis et famille et de remplir le formulaire
du donneur d’organe ou de s’inscrire sur le
Registre national des refus.
MONDE
Trafic d’organes
L’enquête exclusive de Dick Marty sur le trafic
d’organes au Kosovo
Inès Boussalem et Margot Boos, élèves de TES au Lycée Jeanne d’Arc de Mulhouse.
Suite à de nombreux débats en ECJS, à un auraient été pratiquées. Il cite des dates et Ils étaient alors abattus d’une balle dans la
documentaire regardé en classe ainsi qu’à des noms notamment celui d’un chirurgien tête avant que les organes, principalement
de nombreuses recherches sur le don d’or- Albanais qui aurait joué un rôle clé. Le méde- des reins, soient prélevés. Ce trafic était
ganes, nous en sommes venus au sujet du cin qui officiait était surnommé à Tirana, le conduit par le « groupe de la Drenica », un
trafic d’organes, notamment celui du Kosovo Dr Vautour. Il opérait aussi dans une clinique petit noyau de combattants de l’UCK regroupés autour de deux figures clés : M. Hashim
à partir de 1998. C’est pourquoi nous avons secrète qui a été rasée depuis.
choisi de traiter ce sujet, qui nous semble Pour les uns c’est une calomnie pour les Thaçi, actuel Premier ministre du Kosovo,
d’actualité et propice à bon nombre de ré- autres, la suspicion du pire crime du XXe et M. Shaip Muja, alors responsable de la
siècle. Un rein pouvait valoir jusqu’à 50 000 brigade médicale de l’UCK et aujourd’hui
flexions.
Le politicien suisse, Dick Marty, a mené une euros. Les donneurs ont été des prisonniers conseiller pour la santé de ce même Hashim
enquête et dénonce, dans un rapport, le trafic de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) Thaçi. Le rapport de M. Marty laisse beaud’organes, dès 1999, par l’Armée de libéra- ainsi que de l’Albanie, accusés de collabora- coup de questions sans réponses, notamtion du Kosovo. Dick Marty, affirme dans son tion. Ils étaient malgré eux conduits à Kukës, ment le nombre exact de prisonniers victimes
rapport qu’un vaste trafic d’organes s’était en Albanie, dans une usine désaffectée où de ce trafic. La justice serbe, pour sa part,
développé au Kosovo et que Pristina, la capi- avaient lieu l’abattage et les prélèvements parle de 500 personnes déportées en Albade 1998 à 1999. Toujours selon l’enquête de nie. On ignore également quels étaient les
tale, en était la plaque tournante.
Le trafic d’organes au Kosovo n’est plus une D. Marty, les prélèvements ont notamment partenaires étrangers de ce trafic, et surtout
rumeur mais une accusation, il aurait été per- été effectués dans la fameuse maison jaune quels en étaient les bénéficiaires. Le rapport
pétré sous l’autorité de l’actuel premier mi- dans le village de Rripë en Albanie. Cette relève cependant que 60 patients de l’hôpital
nistre depuis 2008 du Kosovo, Hashim Thaçi. maison a alors été visitée par les inspecteurs universitaire de Jérusalem auraient bénéfiLe rapport du conseil de l’Europe décrit la du TPIY (tribunal pénal international pour cié d’une transplantation rénale en 2001, un
chiffre exceptionnellement élevé.
filière de la maison jaune où les opérations l’ex-Yougoslavie).
Comprendre le monde du don d’organes
Interview du Docteur Mootien, médecin-réanimateur au
centre hospitalier de Mulhouse
Par Joséphine Picard et Charlotte Scherer TES du Lycée Jeanne D’Arc de Mulhouse.
Quelles sont les conditions pour donner un service de réanimation et qu’il s’agisse sa glacière. Au retour, une fois arrivés dans
un organe ?
d’une mort encéphalique (mort cérébrale). le service, l’ambulancier nous a appelés pour
« Pour être donneur le patient doit être en mort Cela représente à peine 1% des décès à nous informer qu’on avait oublié la glacière
encéphalique (mort cérébrale), ce constat l’hôpital. Par ailleurs, près d’un prélèvement avec le cœur... ! Nous avions confondu la glarepose sur les signes cliniques (absence de possible sur trois est refusé. Soit par le défunt cière qui contenait les boissons et celle qui
réponse à la douleur, disparition des réflexes lui-même, qui avait déclaré son opposition au contenait le cœur ! »
pupillaires, du réflexe cornéen, de la respi- don d’organes. Soit par la famille, qui dans le Est-il déjà arrivé que l’anonymat ne soit
ration) et les signes radiologiques (mesure deuil ont peur que le corps soit mutilé. »
pas respecté ?
l’activité électrique du cerveau). Le donneur Que devient le corps du donneur ?
« En ce qui concerne les patients de l’hôpidoit aussi avoir une carte de donneur sur lui. « Le prélèvement des organes est un acte tal où je travail, non pas à ma connaissance
Si ce n’est pas le cas et même s’il possède chirurgical effectué au bloc opératoire, dans .Mais il m’est déjà arrivé de savoir qui était le
cette carte, les médecins demandent l’avis à les mêmes conditions et avec le même soin donneur. »
la famille, les médecins n’iront jamais à l’en- que pour une personne en vie. Les organes Qui est prioritaire lors des greffes et comcontre de la décision de celle-ci. »
vont être prélevés dans des conditions très ment le décide-t-on ?
Peut-on donner ses organes si l’on est propres et très respectueuses. Les incisions « Ce sont tout d’abord les médecins qui
malade ?
sont refermées et recouvertes par des pan- prennent la décision d’une greffe. Puis les
« A part si le donneur a le sida, il n’y a pas de sements. Une fois l’opération effectuée, le malades en attentes sont inscrits sur une liste
contre-indications, ce sont les médecins qui corps est rendu à la famille, qui peut réaliser nationale par l’équipe médicale qui les suit.
jugent de la qualité de l’organe. Dans le cas les obsèques qu’elle souhaite. Aucun frais C’est l’Agence de biomédecine qui gère cette
de maladie infectieuse, ils vont administrer n’est demandé à la famille du défunt. »
liste. Parfois l’attente est très longue pour les
un médicament durant la réanimation (Elle Avez-vous déjà vécu une situation déli- malades, car elle dépend toutefois du nombre
consiste à maintenir les organes artificiel- cate?
de greffons disponibles, de l’organe concerlement en état de fonctionner par des tech- « Oui, j’ai vécu plusieurs situations délicates… né, et de la compatibilité entre donneurs et
niques de réanimation jusqu’à l’opération de (Rire). J’étais encore interne, j’ai accompa- receveurs. Les prioritaires sur ces listes sont
prélèvement.) »
gné des chirurgiens pour chercher un cœur les malades qui n’ont que quelques jours
Pourquoi manque-t-on d’organes à greffer ? dans un autre hôpital. Nous avons emmené voire quelques heures devant eux. »
« Les conditions permettant un prélèvement une glacière qui contenait des boissons. En Êtes-vous donneur ?
sont rares car le décès doit avoir lieu dans arrivant, nous avons récupéré le cœur dans « Oui, bien sur, je suis donneur ! »
ENQUETE
Le don d’organes : des
opinions divergentes
Par Clara et Maëva
Aujourd’hui, de nombreuses questions subsistent dans le domaine de la bioéthique,
notamment au sujet du don d’organes. En
dépit du temps qui passe, ce problème
demeure tabou, le nombre de donneurs
régressant.
En effet, malgré les différentes lois instaurées qui visent à favoriser le don, 35% des
familles refusent encore le prélèvement au
moment de la mort. C’est pourquoi il est
important de faire partager à son entourage
sa volonté de donner ou non ses organes.
Ainsi, des campagnes préventives sont
nécessaires pour sensibiliser la population la plus jeune. Après avoir sondé différentes classes du Lycée Jeanne d’Arc de
Mulhouse, nous pouvons constater que les
avis restent divers et variés.
Effectivement dans une des classe de
seconde où la filière est encore indéfinie,
13 élèves sur 16 seraient prêts à donner
leurs organes ; parmi les 3 autres, un des
élèves désire garder son corps intact et entier alors que les deux autres éprouvent un
sentiment d’appartenance vis-à-vis de leurs
organes. D’autre part la totalité de la classe
est d’accord pour recevoir des organes en
cas de nécessité ou de mort. Parmi les
élèves de première économique et sociale,
29 sur 38 sont pour donner leurs organes,
un seul élève ne souhaite pas recevoir les
organes d’une autre personne affirmant
Les élèves et les enseignants du Haut-Rhin qui ont
contribué au Forum Jeunes dans le Haut-Rhin
«Je ne veux pas repousser les limites de
la médecine. Si je dois mourir, je dois mourir». Les élèves de première littéraire sont 9
sur 12 à être prêts à donner et 10 sur 12 à
recevoir. Enfin, chez les terminales scientifiques, 21 sur 24 désirent donner leurs organes après leur mort et 20 sont d’accord
pour subir une greffe. On constate plusieurs
raisons de refus concernant un don, qui
sont généralement similaires dans les différentes classes. Les principes religieux sont
évoqués, une partie reste sans opinion,
mais plus communément on remarque un
sentiment d’appartenance vis-à-vis de ses
organes, une volonté de respect de son
corps. Parmi les jeunes filles interrogées,
une d’elle nous fait part de l’expérience d’un
de ses proches. Elle raconte qu’un temps
d’adaptation est nécessaire après la greffe
de rein et que des difficultés physiques et
mentales se présentent, la famille jouant
un rôle prépondérant dans la rééducation
et l’acceptation d’un organe étranger. Ainsi,
en considérant les différentes réactions de
personnes interrogées, on constate une
forte volonté de donner ses organes qui
n’aboutit cependant pas toujours du fait de
la non connaissance des choix de l’individu, par la famille. Afin d’accroitre le nombre
de dons d’organes, il est important d’en discuter avec son entourage ou de faire une
carte de donneur, la demande de greffes
étant toujours plus grande.
REGARDS CROISÉS
Regard religieux sur la
bioéthique
Alexia Burkard et Valentin Phan pour les TS4 du lycée Jeanne d’Arc de
Mulhouse.
Le 21 décembre 2012, nous avons reçu étant de confronter ce que je crois, la
le pasteur évangélique Bellefleur ainsi dogmatique à la réalité de l’existence. Le
que le pasteur protestant Cordier qui, en principe de précaution ou dogmatique est
répondant à nos questions, ont abordé des donc au 1er plan : faire ce qui est autorisé.
thèmes concernant la bioéthique et nous Une autre logique consiste à se sentir libre
ont permis d’en savoir un peu plus sur les de faire ce qui n’est pas interdit mais aussi
différents points de vue religieux à ce sujet. d’en être responsable.
Le prêtre Paradis-Murat, monsieur Famann Le don d’organes est-il encore sujet
représentant la communauté bouddhique et d’actualité ?
le rabbin Hayoun ne pouvant être présents. Il est d’actualité à cause des crises du
Plusieurs grands thèmes ont été évoqués financement mais les problèmes éthiques
tels que le don d’organes, le mariage portant sur ce sujet ont été réglés depuis
et la place de l’enfant, sujet de société longtemps. Cependant beaucoup de
intéressant , l’avortement, l’éthique dans questions se posent encore pour les
la lutte contre la pauvreté ou encore personnes transplantées qui, pour
les techniques cellulaires notamment certaines, n’arrivent pas à vivre avec
l’utilisation des cellules souches.
l’idée d’avoir en soi une partie du corps de
Les deux sujets sur lesquels nous nous quelqu’un d’autre.
sommes le plus attardés sont l’utilisation
Que pensez-vous des gens qui se
des techniques cellulaires ainsi que le don
refusent au don d’organes pour des
d’organes.
raisons religieuses ?
Que pensez-vous des cellules souches ? Nous devons avant tout respecter l’opinion
Aucun problème mis à part la provenance des gens, c’est un élément psychologique
de ces cellules ; si l’embryon ne porte sur lequel on ne peut pas intervenir.
pas le statut d’enfant, la question est en Certaines religions ou personnes sont
quelque sorte résolue.
attachées culturellement au respect du
Un des principes fondamentaux, de corps. Aucun point dogmatique dans le
n’importe quelle religion, est de protéger le christianisme, l’islam et le judaïsme n’exige
faible : protéger le malade en permettant l’intégrité du corps. Le choix de donner
la recherche mais aussi celui qui pourrait ou non ses organes est très important et
naître, sujet potentiel de recherche. C’est intime, lié à une histoire personnelle et
là que l’éthique nous donne les notions de familiale et ne peut être que libre.
frontière et de limite qui nous poussent à Nous remercions les pasteurs qui nous ont
faire le choix le plus prudent qui se révèlera consacré du temps et nous ont éclairé sur
être le plus judicieux. Le principal problème ces différents sujets.
IDÉE
Offrez un oui !
Par Claire, Lezen TL, Lycée Jeanne
d’Arc de Mulhouse.
Sur le principe, nous sommes pour.
Pourtant, la pénurie d’organes en France
fait plusieurs centaines de victimes chaque
année : en 2008, plus de 200 personnes
sont mortes en attente d’une greffe.
Cependant, cette situation n’est pas une
fatalité : en faisant simplement savoir à son
entourage que l’on est pour le prélèvement
d’organes en cas d’accident, nous pouvons
sauver des vies.
En mai 2007, après la mort du chanteur
Grégory Lemarchal faute de greffon,
L’Association pour le Don d’Organes et de
Tissus Humains note une recrudescence
des demande de cartes de donneur, avec
53 411 demandes pour le seul mois de mai
2007, soit l’équivalent de toute l’année 2006.
Les cartes de donneur d’organes restent
un moyen efficace de signaler son accord
en cas d’accident : en gardant simplement
cette carte sur soi, une fois l’état de mort
cérébrale déclaré, les médecins peuvent
rapidement prélever les organes sans devoir
attendre l’accord de la famille. En effet, les
délais de prélèvement sur certains organes
sont très courts, la rapidité à agir est donc
cruciale. La carte est disponible dès 18 ans,
mais ne dispense pas d’informer l’entourage
de cette décision.
En cas de réticence au don d’organe
post-mortem, l’inscription sur le Registre
National des Refus est possible. Ce registre
est une banque de données que chaque
chirurgien peut consulter à tout moment, afin
de vérifier l’avis des donneurs potentiels. Si
aucune information n’est donnée, le médecin
doit s’informer auprès de l’entourage,
qui souvent refuse ; résultat, 30% des
demandes de prélèvements sont refusées.
«Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit»,
clame l’Agence de la biomédecine. Alors
offrons un oui !
à la Une. édition du Haut-Rhin
Directrice de la Publication : Nadia Aubin,
Maquette : Nadia Aubin,
Forum Européen de Bioéthique
Ont contribué à la réalisation de ce numéro:
Clara Bauer TES, Maëva Zara TES,
Joséphine Picard TES, Charlotte Scherer
TES, Inès Boussalem TES, Margot Boos
TES, Tom Fischer TL, Claire Lenzen TL,
Hermine Janès TL, Aline Tran en TL, Claire
Lenzen TL, Alexia Burkard TS4, Valentin
Phan TS4, (Elèves du Lycée Jeanne d’Arc,
Mulhouse).
En partenariat avec le Rectorat, l’Académie
de Strasbourg, La délégation Académique à
l’Action Culturelle (DAAC).
Forum Européen de Bioéthique
9 place Kléber
67000 Strasbourg
Tél : 03 90 23 27 83
[email protected]
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