
Modèle de collaboration entre les professions en matière de
soins aux patients atteints de glaucome et à ceux qui
représentent des cas suspects de glaucome
Comité de la Société canadienne de glaucome sur la collaboration entre les professions en matière de
soins du glaucome
Les patients atteints de glaucome et ceux qui
représentent des cas suspects de glaucome englobent un
grand nombre de personnes—jusqu’à5%delapopu-
lation de plus de 40 ans, et la fréquence est encore plus
grande dans les groupes d’âge plus avancé. Avec le vie-
illissement de la population canadienne, le nombre de
personnes atteintes de glaucome ou de celles qui
représentent des cas suspects de glaucome devrait énor-
mément augmenter, ce qui mettra plus de stress sur les
ressources vouées aux soins de la vue.
Les patients atteints de glaucome et ceux qui représen-
tent des cas suspects de glaucome requièrent des soins de la
vue de deux types distincts de professionnels qualifiés—les
ophtalmologistes et les optométristes. Souvent, la commu-
nication entre ces professionnels est loin d’être idéale, et
peut mener au dédoublement des services et des examens.
Les ophtalmologistes sont des médecins (MD) qui,
après avoir passé quatre ans à l’école de médecine, pour-
suivent une formation spécialisée sur les maladies et les
chirurgies oculaires (résidence en ophtalmologie). Cette
formation spécialisée se poursuit pendant cinq ans. Après
leur programme en résidence, certains ophtalmologistes
vont suivre une autre formation en sous–spécialité (fellow-
ship) en glaucome, qui peut consister en un programme
d’un ou deux ans. Ces ophtalmologistes deviennent des
sous-spécialistes en glaucome. Les ophtalmologistes gé-
néralistes sont toutefois entièrement formés pour prendre
en charge autant l’aspect médical que chirurgical du glau-
come. Pour cette raison, nous ne faisons pas de différence
dans le présent document entre les ophtalmologistes gé-
néralistes et les ophtalmologistes avec formation sous-spé-
cialisée en glaucome.
Les optométristes suivent un programme de quatre ans
(école d’optométrie) au cours duquel ils sont formés pour
mener des examens visuels de routine, de réfractions et de
reconnaissance de certaines maladies de l’oeil, tel le glau-
come. Puisque les optométristes ne sont pas des médecins
en titre, ils ne sont pas formés pour pratiquer des chirurgies
ou toute forme de procédure au laser. Certains optométris-
tes choisissent de suivre une formation supplémentaire de
six à douze mois à la fin de leurs études optométriques, et ils
deviennent des « optométristes avancés»àlafindecette
formation supplémentaire.
Dans certaines provinces canadiennes, les optométristes
n’ont pas le droit de prescrire des médicaments contre le
glaucome et dans les provinces où ils sont habilités à le
faire, différents règlements s’appliquent. Dans le présent
document, nous avons décidé de ne pas tenir compte du
fait que les optométristes ont le droit ou non de prescrire
des médicaments, mais nous avons plutôt choisi de décrire
un modèle qui serait dans le meilleur intérêt des patients.
Il n’y a à l’heure actuelle ni modèle national ni recom-
mandations en ce qui touche la collaboration entre les pro-
fessions, soit entre les ophtalmologistes et les optométris-
tes, en matière de soins liés au glaucome. Même si la portée
de la pratique est mandatée par les provinces, l’existence
d’un ensemble national de recommandations axé sur le
patient ne peut qu’être bénéfique. Reconnaissant
l’importance de cette question, les membres de la Société
canadienne de glaucome (SCG) ont, en 2008, mis sur pied
un comité pour évaluer la nature d’une collaboration per-
tinente dans les soins du glaucome et proposer un modèle
de discussion pour les organismes régissant les ophtalmolo-
gistes et les optométristes (voir l’annexe A pour la liste des
membres de ce comité appartenant à la SCG). Après plu-
sieurs rencontres, des suggestions soumises par des mem-
bres de la SCG et des modifications supplémentaires ap-
portées par les membres du conseil d’administration de la
Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) et du Conseil
des affaires provinciales, le document suivant est ressorti. Il
est à noter que les travaux demeurent inachevés et que les
parties intéressées pourraient être invitées à partager
d’autres commentaires. Notre but est de faire en sorte que
le présent document fournisse le cadre d’une collaboration
Comité de la Société canadienne de glaucome sur la collaboration entre les professions
en matière de soins du glaucome: Marcelo Nicolela, MD, FRCSC (président), Hal-
ifax, N.-É.; Yvonne Buys, MD, FRCSC, Toronto, ON; Catherine Birt, MD,
FRCSC, Toronto, ON; Shawn Cohen, MD, FRCSC, DABO, Montréal, QC; Gor-
don Douglas, MD, FRCSC, Calgary, AB; Bryce Ford, MD, FRCSC, Calgary, AB;
Lisa Gould, MD, FRCSC, Winnipeg, MB; Cindy Hutnik, MD, FRCSC, London,
ON; Caroline Lajoie, MD, FRCSC, DABO, Québec, QC; Raymond LeBlanc,
MD, FRCSC, OC, Halifax, N.-É.; Robert Schertzer, MD, FRCSC, Vancouver,
C.-B.; James Taylor, MD, FRCSC, Victoria, C.-B.
“English on page S1.”
Accepté pour publication le 15 juin 2011. Publication en ligne le Novembre
11, 2011
Can J Ophthalmol 2011;46:S11–S21
0008-4182/11/$-see front matter © 2011 Published by Elsevier Inc on behalf of
the Canadian Ophthalmological Society.
doi:10.1016/j.jcjo.2011.09.002
CAN J OPHTHALMOL—VOL. 46, SUPP. 1, December 2011 S11