
TE 1-2-8/Chapitre 6 : Mondialisation, Finance internationale et Intégration européenne Année scolaire 2012-2013
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« Très fermes en décembre, les exportations reculent en ce début d'année, du fait notamment d'un repli des ventes de
matériels de transport (aéronautique et automobile). En revanche, le dynamisme des exportations agricoles et agro-
alimentaires ne se dément pas » expliquent les Douanes » dans les Echos.
En termes sectoriels, le premier excédent français reste l'aéronautique (20 milliards), devant l'agroalimentaire (11,5 milliards)
qui confirme ainsi son retour en forme après plusieurs années difficiles. L'automobile, en revanche, est à la peine.
Amélioration du déficit commercial en 2012 par rapport à 2011 : progression des X mais moindre hausse des M due au
ralentissement de la consommation.
Le solde de la balance des transactions courantes
Il permet de savoir si une économie vit ou non au-dessus de ses moyens
Il comprend :
- Le solde de la balance des B et S
- Le solde des revenus de facteurs et des transferts courants
Faits : En décembre 2012, le déficit des transactions courantes = 3,6 milliards d’euros après 2,8 milliards en novembre.
Cette dégradation est imputable au déficit commercial alors que l’excédent sur les échanges de services progresse (+ 3,4
milliards après 2,8 milliards).
Analyse du solde de la balance des transactions courantes
Du solde des transactions courantes dépend en grande partie la capacité ou besoin de financement de la nation.
Un excédent de la balance des transactions courantes signifie que le pays exporte davantage de produits qu’il n’en
importe => les entrées de devises sont supérieures aux sorties de devises => le pays a une capacité de financement.
Par exemple Excédent commercial : X > M entrées de devises de la part des clients non résidents.
Excédent de la balance des Revenus : fortes entrées de dividendes ou d’intérêts versés
Il y a donc une entrée nette de devises, disponible dans le pays.
Un déficit courant signifie que le pays achète davantage de produits au RDM qu’il n’en exporte => il fournit sa monnaie
au RDM => besoin de financement.
Risque : perte de pouvoir d’achat de sa monnaie si ses détenteurs demandent directement sa conversion dans une autre monnaie.
Pour 2011, la France a un BESOIN de financement de 39 milliards d’euros.
C’est l’épargne extérieure qui vient compenser un déficit des transactions courantes. C’est le compte financier
qui permet de comprendre le financement de l’économie.
Si le solde des transactions courantes est déficitaire, ce déficit a été financé soit par emprunt soit par diminution des actifs
détenus à l’étranger.
Le compte financier et l’équilibre de la balance des paiements
Il mesure la capacité (solde négatif) ou le besoin de financement (solde positif) de la nation.
Il peut être analysé comme l’écart entre l’épargne nationale et l’investissement national.
Comme tout document comptable, la balance des paiements est présentée en équilibre. Cela signifie que des flux réels
(concernent les marchandises, les services ou les capitaux), sont compensés par des flux monétaires, dans le sens inverse.
Solde des transactions courantes + solde du compte de capital = capacité ou besoin de financement du pays vis-
à-vis du RDM, ce qui reflète la différence entre l’épargne nationale et l’investissement national.
- Déficit = besoin de financement => excédent du compte financier puisque les résidents doivent recourir au
RDM pour compenser le déficit d’épargne et/ou prélever sur les avoirs de réserve de la banque centrale.
Un pays qui a un besoin de financement devra se financer en empruntant à l’extérieur (=> Compte financier) ou puiser dans ses
réserves de devises (=> Compte Avoirs et réserves).