SYSTEME NEUROSENSORIEL ET PSYCHIATRIE – Syndrome neurogène, syndrome myogène, introduction aux maladies
du SNP
•fasciculations = contraction d'un groupe de fibres musculaires appartenant à la même unité motrice
◦tout le monde peut en avoir mais elles sont augmentées dans les pathologies neurogènes
◦contractions musculaires très brèves, indolores, involontaires, superficielles, localisées à une partie
d'un muscle, ne déplaçant pas le segment de membre, bien visibles à jour frisant, survenant
spontanément ou après percussion du muscle car elles peuvent être dures à voir
Elles ont une grande valeur sémiologique (c'est un signe quasi pathognomonique) mais sont très inconstantes ;
elles permettent de faire la différence avec une atteinte myogène. C'est un signe très évocateur d'une atteinte de
la corne antérieure de la moelle.
b. Réflexes ostéo-tendineux (ROT)
Dans un syndrome neurogène ils sont diminués ou abolis ++ à la différence d'une atteinte centrale. En fonction
du réflexe qui est diminué, on peut faire un diagnostic topographique.
Réflexe Tronc nerveux Racine
Bicipital Musculo-cutané C5-C6
Tricipital Radial C7
Stylo-radial = long supinateur Radial C6
Cubito-pronateur Ulnaire C8
Rotulien Fémoral L4
Achilléen Tibial S1
Il faut connaître le tableau par cœur et, en pratique, savoir taper les réflexes.
c. Signes sensitifs
Ils ressemblent à ceux liés à une atteinte centrale
•hypoesthésie tactile : pour la tester on pique ou on prend une compresse
•diminution de l'arthrokinésie (grosses fibres myéliniques) : se teste en prenant le gros orteil du patient
qui doit nous donner la position de cet orteil après mobilisation par l'examinateur
•diminution de la sensibilité thermo-algique (petites fibres) : on prend deux tubes, un avec de l'eau
chaude et l'autre de l'eau froide, on les pose sur tout le corps en demandant au patient s'il sent bien
•hypopallesthésie : sensibilité vibratoire (diapason)
•ataxie proprioceptive (trouble de l'équilibre) en cas d'atteinte de la sensibilité profonde
◦marche talonnante
◦signe de Romberg positif à l'épreuve du fil à plomb (apparition ou aggravation des oscillations
voire chute à l'occlusion des yeux, à la différence d'une ataxie cérébelleuse où il n'y a pas de
différence à la fermeture des yeux)
◦dysmétrie aggravée à l'occlusion des yeux à l'épreuve doigt-nez et talon-genou
d. Signes de dysautonomie
Recherche d'une hypotension orthostatique sans accélération compensatrice de la fréquence cardiaque (on fait
passer le patient de la position allongée à debout en prenant la tension à plusieurs temps et on regarde s'il y a
une baisse de la tension de plus de deux points sans augmentation de la fréquence cardiaque)
4/12