Camellia
Camellia sasanqua 'Narumi-gata'
Club Liseron
L’Arbre à Thé
Si le théier,
Camellia sinensis
, est le plus internationalement connu des Camellia
à partir d’environ -5000 ans pour son usage médicinal puis en
"infusion" (caféine, polyphénols et huiles essentielles), il n’en est pourtant qu’u-
ne des quelques 200 espèces (officialisées) du genre.
Camellia sasanqua
, (Japon)
C. oleifera,
(Chine) et d'autres selon la région
étaient aussi couramment utilisés pour leur huile, tant pour la cuisine que pour
les soins du corps. Aujourd'hui, la moitié de la population mondiale boit du thé.
En France, le livre d'Alexandre Dumas "la dame aux camélias" (1848) maintient
la fleur dans sa symbolique aristocratique.
Les premiers camélias étaient des espèces à petites fleurs, et ce n'est
qu'après la découverte d'un
Camellia japonica,
à floraison plus spectaculaire
(
Camellia japonica
'Alba Plena'), que l'introduction en Europe a pris son essor,
une cinquantaine d'années plus tard, en 1792.
Depuis cette époque, ce sont plus de 30 000 cultivars qui ont été créés, par
hybridation d'espèce ou sélection de semis plus ou moins naturels.
Le nom Camellia, attribué par Linné, a été donné en hommage au père jésuite
Camelli qui introduisit cette plante en 1739, du Japon vers l'Europe.
La Famille des Théacées est représen-
tée par une vingtaine de genres, dont
seulement 3-4 peuvent êtres cultivés en
Europe :
Camellia
, 20 espèces commu-
nes, du S-E. Aise ;
Cleyera
, 1 seule
d'Asie rustique et 16 S.Américaines et
Indiennes ;
Franklinia
, 1 seule espèce,
N. Américaine ;
Stewartia
, 10 espèces
du N-E. Amérique et E. Asie. Les autres
sont, comme, la plupart des espèces de
Camellia
des plantes tropicales ou sub-
tropicales.
Stewartia pseudocamelia
Le Camélia doit sans doute aussi sa popularité à sa ressemblance de fleurs avec
les Rosiers et un décalage de floraison, automne au printemps, qui l'ont fait
appeler "Rose d'hiver".
Outre la persistance du feuillage, et des parfums moins intenses, il offre quasi-
ment les mes diversités de forme, taille, et couleurs de fleurs à travers un
grand nombre d'obtentions de cultivars.
Le camélia est de culture facile et ne cessite pas d’autre entretien qu’une
éventuelle taille de formation (comme toute opération de taille est toujours
une mutilation de la plante, cette opération est à effectuer avec le plus grand
discernement). Les camélias sont aussi résistants aux maladies et parasites.
Le système racinaire, proche de
celui de Rhododendron, fin-ligneux-
dense est donc superficiel.
Cependant, une plante, c'est aussi un
sol, une exposition, un microclimat,
par rapport à l'origine de l'espèce ;
toutes ces données sont d'égales
importances à prendre en compte :
feuille persistante = sous-bois, raci-
nes fines superficielles = humus, non
encombré de concurrences.
le Ph limousin, 7 à 5 est parfait pour ce
type de plantes ; toutes ces données ont
naturellement une influence, tant sur la
croissance que sur les floraisons, et jus-
que dans leurs parfums.
C.
japonica
(9m) a la plus grande expan-
sion géographique, donc la meilleure
adaptabilité,
C. reticulata
(15m) croît en
sous-bois de Pins,
C. sasanqua
(5m) en
bord et à flanc de falaises,
C. hiemalis
et
C. vernalis
, probables hybrides de C.
Sasanqua acceptent comme lui une expo-
sition ensoleillée.
C. sinensis
(9m) se ren-
contre dans les milieux aux hivers secs,
C. tsaii (10m) et
C. transnokoensis
(8m)
sont les plus sensibles au froid (-15°C).
Camellia sasanqua
Du port rigide des
C. japonica
au plus élégamment arqué des
C. sasanqua
, par
l'originalité des feuilles, pourpres jeunes et à bord ondulé de
C. tsaii,
en am-
biance d'ombre légère aérée, haie ou massif ensoleillé en mélange diversifié.
Le camélia au jardin
Camellia sasanqua 'Maiden's Blush'
Les fleurs, du blanc au rouge par tou-
tes les nuances de roses, aussi parfois
en panachés plus ou moins réussis, of-
frent surtout une bonne diversi de
formes ; les espèces à fleur jaune ne
sont pas rustiques.
L'inconvénient des formes trop
"doubles", imbriquées ou peoniformes,
est d'occulter le cœur jaune des éta-
mines, encore visibles sur les formes
semi-doubles.
Comme pour les rosiers, le rouge pur
n'étant pas une couleur de climat tem-
péré, il sera raisonnable de l'éteindre
sous plus d'ombre, ou la placer dans un
"milieu urbain" plus artificiel.
Question de goût encore, l'élégance
des floraisons, par un port général de
la plante plus aéré, sera plus remarqua-
ble sur des plantes au port naturel au
milieu de grands arbres, ou lisières
"bords d'allées, hors exposition sud.
d'autres raisons
Complété par
Cleyera
pour ses petites
feuilles, et
Stewartia
pour ses écor-
ces, la diversité des camélias et les
périodes de floraison apporte la pré-
sence constante des "persistants", au
pied des grands arbres à racine pivo-
tante, en compagnie des
Aucuba
,
Choi-
sya
,
Rhododendron
,
Euonymus
,
Ilex
,
agrémentés encore de
Pieris
,
Sarco-
cocca
à leur pied sur une simple "terre
de jardin" couverte de
Vinca minor
ou
Lamium
parsemés de jonquilles, narcis-
ses, leucojum, ... interdisant la circula-
tion des engins de tassement des sols.
Cleyera japonica
Les procédés de reproduction les
plus simples sont la bouture, et le
marcottage en terre ou aérien. ;
Le semis est aussi une méthode sim-
ple qui a l'avantage de produire
éventuelle ment de nouv elle s
"variétés" ; la première floraison
apparaît entre 5 et 10 ans.
La greffe peut-être aussi utilisée
mais ne représente un certain inté-
rêt pour l'amateur que pour les culti-
vars de
C. reticulata
plus difficile à
bouturer.
La bouture, réalisable en toute sai-
son, donne les meilleurs résultats
avec des pousses terminales de 2-4
yeux mi-aoûtées
Stewartia pteropetiolata
Les livres
Camellias - Jennifer Trehane - 1998 - Timber Press
The illustrated encyclopedia of CAMELLIAS -
Stirling Macoboy - 1997 - Timber Press
-
Les sites web
The International Camellia Society : www.internationalcamellia.org
Société Bretonne du Camellia : http://camellia-sbc.com/
Reproduction
Sur sols un peu plus lourds, riches (argileux), il y aura avantage à installer les
camélias sous des Magnolia caduques, Paulownia, Catalpa, ou même le frêne indi-
gène, qui, par leurs système racinaire charnu apporteront le drainage nécessai-
re et la même qualité de MO par leurs feuilles caduques sans risque pour les
vivaces, bulbes et autres plantes couvre-sols.
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