Caricature extraite de The Comic History of Rome ,
by Gilbert Abbo A Becke, 1850.
DU LATIN DANS LE TEXTE
La traversée des Alpes
par les lanistes de 3èmes
Tite-Live (Titus Livius), est né vers
59 avant J.C. dans une riche
famille plébéienne, dans la ville
de Padoue (Paduvium), où il
restera jusqu'à la n des guerres
civiles. Il retournera ensuite à
Rome. Il est décédé en 17 après
J.C. dans sa ville natale. Historien
de la Rome anque, il est l’auteur
de la monumentale œuvre longue
de 142 livres de l’Histoire
romaine (Ab Urbe condita libri),
qu’il commença à écrire en - 27.
Tite-Live, Ab urbe condita, extraits, XXI.
Nono die in iugum Alpium
peruentum est per inuia pleraque
et errores, quos aut ducenum
fraus aut, ubi des iis non esset,
temere initae ualles a coniectan-
bus iter faciebant. Biduum in iugo
staua habita fessisque labore ac
pugnando quies data milibus ;
iumentaque aliquot, quae prolap-
sa in rupibus erant, sequendo
uesgia agminis in castra
peruenere. Fessis taedio tot
malorum niuis eam casus,
occidente iam sidere Vergiliarum,
ingentem terrorem adiecit. Per
omnia niue oppleta cum signis
prima luce mos segniter agmen
incederet pigriaque et despera-
o in omnium uoltu emineret.
On fut neuf jours à aeindre le
sommet des Alpes, à travers des
chemins non frayés où l'on
s'égarait souvent, soit par la
perdie des guides, soit par les
conjectures de la déance même,
qui engageait au hasard les
troupes dans des vallons sans
issue. On s'arrêta deux jours sur
ces hauteurs, pour donner aux
soldats épuisés le repos néces-
saire après tant de fagues et de
combats : là, plusieurs bêtes de
somme, qui avaient glissé le long
des rochers, regagnèrent le camp
sur les traces de l'armée. Déjà des
maux sans nombre avaient jeté les
esprits dans l'accablement le plus
profond ; bientôt, surcroît de
terreur ! On voit tomber une
neige abondante ; c'était l'époque
du coucher de la constellaon des
Pléiades. On n'aperçut que mon-
ceaux de neige, lorsque, au point
du jour, on se remit en marche ;
les Carthaginois avançaient à pas
lents ; l'abaement et le déses-
poir étaient peints sur les visages.