disparités. L’Asie (hors Japon) et l’Amérique latine bénéficient d’une croissance supérieure à la moyenne mondiale,
mais l’Afrique, le continent le plus pauvre, apparait comme un monde défavorisé. (Doc 2)
Autre inégalité : toutes les catégories sociales ne profitent pas de la même manière de l’enrichissement général.
Les plus favorisés, en particulier la classe moyenne, comme le montre le doc 3 voient leur sort s’améliorer. Le doc 4 ,
décrit un Occident marqué par la société de consommation , on y voit télé, frigo, électroménagers, mais qui sont
coupés des réalités de la misère su tiers Monde. Par un humour, grinçant, le dessinateur assimile ces Ghettos de
nantis, camps de consommation, à des camps de concentration.
5. Quelles difficultés et quels problèmes apparaissent et se développent durant la période (Doc 1, 4, 5 ) ?
De nombreux problèmes apparaissent dès les Trente Glorieuses. Les auteurs posent la question de la rareté des
ressources et de leur consommation excessive. « Rareté de l’énergie et des matières premières » doc 1, On perçoit
aussi les grandes inégalités engendrées par ces modes de production et de consommation « Les Etats-Unis
absorbent pour une minorité d’habitants, la majeure part des ressources mondiales ». La croissance renforce les
inégalités sociales « la croissance n’élimine ni même … réduit les inégalités ». Se développent des contestations
(doc 4) de la part de tous ceux qui critiquent l’accumulation des biens, la course au profit, le gaspillage des
ressources. « Les désillusions du progrès ».
2
ème
Partie. Réalités et limites de la croissance durant les trente Glorieuses.
Les trois décennies qui ont succédé à la Seconde guerre mondiale ont été marquées par une croissance
économique exceptionnelle qui a touché la plus grande partie de la planète, et qu’on a nommées, après Jean
Fourastié (1979), le Trente Glorieuses.
Quels caractères et quelles limites cette croissance présente-t-elle ?
Dans un premier temps nous verrons les caractéristiques de cette croissance, puis les facteurs qui l’explique et enfin,
les difficultés qu’elle a pu entrainer.
Durant les Trente Glorieuses, la croissance a été générale, importante et durable. Dans la plupart des
régions du monde, les taux annuels de croissance du PNB ont été supérieurs en moyenne à 5%, au moins jusqu’aux
années 60. Certains PDEM ont profité de véritables « Miracles économiques » comme les deux grands vaincus de la
Seconde Guerre Mondiale : l’Allemagne et le Japon. Les Etats-Unis, pays dominant, qui a tiré la reconstruction des
économies occidentales, ou le royaume –Uni, autre vainqueur du conflit demeurent en retrait. Leur croissance est
l’une des plus faibles des pays industriels. Les échanges, alimentés par une demande croissante, augmentent très
rapidement. La croissance est tirée par la production industrielle et la production agricole qui sont multipliées par
deux de 1950 à 1970. L’époque des Trente Glorieuses est aussi celle de la consommation de masse. La croissance de
la richesse a profité aux ménages dont les conditions matérielles se sont améliorées. Les classes moyennes
triomphent, elles recherchent le confort ménager, vespa, sac, électro ménager…, par des modes de consommation
différents, distribution de masse, multiplication des services. La publicité pousse à la consommation. Cette société
entre aussi dans une société de loisir, les ménages partent de plus en plus en vacances, à la mer, les stations de ski se
développent et les séjours se démocratisent. Enfin, la société évolue, laissant plus de place à l’individualisme, auto et
vespa sont facteurs de liberté, mais aussi les femmes s’émancipent, travaillent, et participent aux loisirs. Leur
apparence évolue, cheveu court, elles sont touchées par la société de consommation (sac, maillots…).
La croissance des Trente Glorieuses a été favorisée par la reconstruction d’après guerre dont le plan
Marshall américain a été, en Europe occidentale, l’un des outils. Elle s’est effectuée à l’abri des turbulences
financières et commerciales grâce aux accords internationaux (Bretton Woods assurant la solidité du système
monétaire international, création du GATT qui voit la victoire du libre échange). Le monde industriel bénéficie des
progrès des sciences et des techniques: la recherche développement, mécanisation robotisation. A la hausse de la
productivité du travail s’ajoute le faible coût de l’énergie et des matières premières. Les états accompagnent aussi la
croissance par la mise en place de politiques keynésiennes de redistribution de revenus, mise en œuvre de l’Etat
Providence qui contribuent à la hausse de la demande.
Pourtant, la croissance des Trente Glorieuses connaît des limites. Elle affecte différemment les pays et les
catégories sociales. Les inégalités entre pays développés et en voie de développement perdurent quand elles ne
s’approfondissent pas. Les pays d’Afrique s’enfoncent dans le sous développement sous le poids des retards
technologiques, du poids de la démographie mais aussi du déséquilibre des termes de l’échange. Les sociétés ont
aussi leurs exclus. Les classes moyennes bénéficient de la croissance, au détriment des petits artisans, commerçants
qui pâtissent de la croissance. La fin des années 1960 voit apparaître un début de chômage, déficits, pauvreté… La