Master 1 économie La Grande Zone Arabe de Libre Echange
Année universitaire : 2008-2009 1
INTRODUCTION
Dés 1950, Viner a montré que la mise en place d’une Zone de Libre Echange était susceptible
d’augmenter le bien être des pays qui l’intègrent. Aujourd’hui, l’économie mondiale vit une double
intégration : globale et régionale ayant un objectif commun la libéralisation des échanges.
En effet , le régionalisme est en plein expansion vue qu’un peu partout dans le monde des accords
d’intégration régionale se sont multipliés et des expériences plus ou moins réussies ont été tentées ,
des accords qui peuvent être Nord-Nord , Nord-Sud ou Sud-Sud qui conduisent à des avantages
différenciés plus ou moins importants .
Pour leur part, les pays du Sud de méditerranée ont essayé de suivre ce mouvement universel
irréversible, alors ils se sont engagés dans un processus d’intégration régionale dans le cadre de la
Grande Zone Arabe de Libre Echange « GZALE » institué en vertu de la convention du Caire
19.02.1997.
Alors, en quoi la GZALE est- elle différente des autres expériences arabes précédentes ? Et quels
sont ces principes de base et ces objectifs ?
L’accord d’Agadir est-il un accord complémentaire et quels objectifs cible t-il ? Comment peut-on
évaluer les échanges commerciaux intra-GZALE ?
Quels sont les obstacles pour l’instauration d’une Zone Arabe de Libre Echange ? Et quelles
recommandations peut-on porter à cette intégration ?
Afin de répondre à ces questions et dans l’objectif d’analyser cette intégration Sud-Sud et de tenter
de mesurer son impact, la recherche sera autour de trois points :
La première partie sera consacrée à une analyse approfondie des échanges qui permettra de mettre
en évidence les atouts et les contraintes de l’intégration entre les pays de Sud de méditerranée.
Dans une deuxième partie, l’accent sera mis sur les analyses et les études ayant traité de
l’intégration régionale en général spécialement l’analyse de Viner.
Enfin, la troisième partie sera une évaluation de la GZALE et une conclusion de l’impact de cette
intégration sur chaque pays membres, afin d’apercevoir le degré de réussite de l’accord en question
et de déceler les obstacles entravant sa mise en place.
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Partie 1
L'INTEGRATION REGIONALE DANS LA
ZONE ARABE
DES PREMIERS ACCORDS A LA MISE EN PLACE DE
LA GRANDE ZONE ARABE DE
LIBRE-ECHANGE
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L'intégration régionale dans la zone arabe: des premiers accords à la mise en
place de la grande zone arabe de libre-échange
Les premiers pas vers une intégration économique entre les pays arabes remontent à 1950. Le
Traité sur le transit Commercial (1953) a été le premier accord visant à faciliter les échanges
commerciaux par la mise en place de tarifs préférentiels sur des produits agricoles et industriels.
Quatre ans plus tard, soit en 1957, a été signé
la convention de l’union économique au Caire entre
les pays arabes prévoyant la liberté de circulation des personnes et des capitaux à l’addition d’une
union douanière. Cependant, face aux difficultés liées à la différence des orientations politiques et
des dimensions démographiques et économiques entre les pays membres, ces derniers se sont
contentés de créer le Marché Commun Arabe en 1964, prévoyant l’instauration d’une Zone Arabe
de Libre Echange et une Union Douanière afin d’aboutir à une Zone de Libre Echange.
Que ce soit au Maghreb ou au Machrek, dans le domaine agricole, industriel ou financier, le
niveau de l’intégration régionale demeure modeste par rapport aux attentes, Malgré les efforts des
institutions communautaires de la Ligue Arabe.
Expériences d’intégration régionales arabes
Date Lieu Représentation Résultats
7Septembre 1953 Le Caire Ligue Arabe
(*)
Traité sur le transit commercial
3 Juin 1957 Le Caire Ligue Arabe Union Economique
13 Août 1964 Le Caire Ligue Arabe Marché Commun Arabe
Janvier 1964 Tunis Ministre de l’économie
du Maghreb
Comité Permanent Consultatif du Maghreb
27 Février 1981 Tunis Ligue Arabe Accord de facilitation et du développement
des échanges commerciaux
25 Mai 1981 Doha Ministre de l’économie
du Golf
Conseil de coopération des Etats Arabes du
Golf
17 Février 1989 Marrakech
Chefs d’Etats
Maghrébins
Union du Maghreb Arabe
Source : Tableau établi par le CETIMA
(*) : La Ligue a été créée au Caire le 22 mars 1945 par les délégués de sept pays arabes : Irak, Egypte, Syrie, Yémen, Arabie
Saoudite, Jordanie et le Liban, pendant que plusieurs pays arabes étaient colonisés, alors cet assemblée est telle une renaissance d’un
monde arabe. Aujourd’hui la Ligue arabe groupe tous les Etats arabes indépendants situés de l’Atlantique au Golf
.
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Chapitre I : Les expériences d’intégration régionales arabes
I. De l’Union Économique au Marché Commun Arabe « Machrek »
I.1. L’Union Économique Arabe « 1957 »
Le projet d’une Union Economique Arabe présenté à la Ligue Arabe et approuvé le 3 juin 1957
avait comme objectif une « union économique intégrale » entre les pays arabes. « Document de la
ligue arabe ».
La réalisation de cette unité donne l’occasion aux citoyens de tous les pays arabes de bénéficier des
avantages à savoir :
Liberté de déplacement des personnes et des capitaux ;
Liberté d’échange des produits nationaux et internationaux ;
Liberté de résidence, d’embauche et d’exercice d’activité ;
Liberté de transit et de transport.
Afin d’atteindre ces objectifs, les pays arabes doivent :
Mettre en place une zone douanière commune ;
Assembler les règlements de transport, de transit et d’import et d’export ;
Conclure des accords commerciaux et des accords de paiement avec les pays tiers ;
Coordonner les politiques commerciales, industrielles et agricoles ainsi les politiques
financières, monétaires et fiscales ;
Assembler les règlements économiques et sociaux.
Le siège du conseil de l’unité économique est fixé au Caire avec la possibilité de se réunir dans
l’une des capitales arabes. Les décisions sont prises à la majorité, chaque Etat dispose d’une voix.
Malgré les efforts déployés, l’unité a confronté de diverses difficultés, ce qui a donnaissance à
un Marché Commun Arabe afin de compléter le projet d’une union économique arabe.
I.2. Le Marché Commun Arabe « 1964
Le Marché Commun Arabe créait le 13 août 1964 au Caire ; venait pour compléter la convention
sur l’union économique ; se limite à créer une Zone de Libre Echange et à tenter de créer une union
douanière.
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Ce projet se repose sur les principes suivants « M. Benchenane, 1983 » :
Libéralisation du taux de change, du taux d’intérêt et des prix des produits de base et des
services ;
L’ouverture du commerce par le biais de la baisse des barrières douanières et administratives
aux importations et aux exportations ;
Réduction des subventions de consommation ;
Rationalisation des dépenses publiques et de la réforme de la réalité monétaire et des systèmes
d’imposition.
En outre, il a été constaté qu’il est important de voir :
Abandonner l’intervention de l’Etat dans le secteur agricole ;
Abandonner l’intervention des politiques de détermination des prix des produits agricoles ;
Améliorer les ressources agricoles « construction des barrages et mise en valeur des terres ».
Ce processus de libéralisation va être étalé pour couvrir tous les produits de base ou autrement.
Les obstacles de nature économique et politique n’ont pas été surmontés par les pays arabes ce qui a
entravé la réalisation des objectifs du Marché Commun.
II. Du Comité Permanent Consultatif du Maghreb à l’Union du
Maghreb Arabe « Maghreb »
II.1.Lancement du CPCM (1964)
Le lancement du Comité Permanent Consultatif du Maghreb à Tunis remonte à 1964, il est aperçu
comme première tentative de libéralisation des échanges intermaghrébins. En 1967, il a été chargé
d’élaborer un programme de coordination et d’harmonisation économiques pour une période de
5ans (Maroc, Tunisie, Algérie, Libye et la Mauritanie).
Ce projet visant des objectifs à savoir « M. Benchenane, 1983 » :
Libéralisation du commerce régional ;
Développement du commerce des produits agricoles maghrébins ;
Réduction des interdictions ou de restrictions d’importations de produits en provenance des
pays arabes ;
Mise en place des mesures protectionnistes à l’égard des pays tiers ;
Création d’un système de paiement pour encourager le commerce régional ;
Coordination des politiques d’industrialisation.
Le programme qui était élaboré fut rejeté lors de la conférence de Rabat par la conférence en 1970.
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