ainsi 13 300 enseignants, 5 000 militaires et 4 300 policiers par rapport aux effectifs inscrits dans la loi de
finances et votés par le Parlement. L’hebdomadaire estime que 228 millions d’euros ont ainsi été économisés
du fait de ce non respect des objectifs.
Les ministères prioritaires renforcés
Valérie Rabault juge toutefois « extrêmement positif » que les effectifs des ministères dits prioritaires
(éducation nationale, justice, gendarmerie, police) « aient été effectivement renforcés ». « Sur la justice, il y
avait un écart de 1 700 postes fin 2013 entre les plafonds votés [et les embauches], fin 2014 il n'était plus que
de 1 400 », relève-t-elle.
Aux yeux de la députée, « cela montre que les décisions prises par le gouvernement ont été suivies d'effet.
Evidemment, il y a toujours un temps de latence, à partir du moment où vous décidez d'embaucher, cela ne
veut pas dire que la personne va arriver demain. »
La rapporteure du budget se penchera en septembre sur les causes de ce phénomène. Parmi ces dernières :
un manque de candidats. « On l’a vu dans le secteur de l’éducation nationale, il y a des postes qui ont été
mis aux concours et qui n'ont pas été pourvus », dit-elle. Dans son programme présidentiel, François
Hollande s'était notamment engagé à créer 60 000 postes dans l’éducation nationale d’ici à 2017
L'emploi des cadres repasse nettement dans le vert le 10/07/2015 Le Fig. Eco.
D'après les prévisions de l'Apec, les entreprises envisagent de recruter près de 180.000 cols blancs cette
année. Et 200.000 en 2016.
Depuis le début de l'année, le marché de l'emploi des cadres multiplie les signaux de reprise. Davantage
d'offres de postes publiés, mais aussi de recrutements. Résultat, l'Association pour l'emploi des cadres (Apec)
se veut plus optimiste: le nombre d'embauches de cols blancs devrait progresser cette année de 4 %. Soit, en
volume, quelque 177.000 recrutements. Dans ses premières prévisions dévoilées en février, l'Apec tablait sur
une fourchette d'embauches comprise entre 162.000 et 186.000 cadres. «Une fourchette large qui traduisait à
l'époque l'incertitude dans laquelle se trouvaient les entreprises», explique Jean-Marie Marx, le directeur
général de l'Apec. Les mois ont passé et des signaux de reprise se sont manifestés dans le ciel économique
français. À commencer par la croissance, en progression de 0,6 % au premier trimestre, avec une prévision
de l'Insee de 1,2 % sur l'ensemble de l'année et de 1,5 % en 2016.
Si la reprise se confirme, l'emploi des cadres pourrait renouer avec ses niveaux d'avant-crise et tutoyer la
barre des 200.000 recrutements, atteinte en 2006, puis la dépasser en 2017, avec une prévision de 214.000
recrutements. À ce niveau, le record de 208 000 en 2007 serait alors dépassé…
Jean-Marie Marx se félicite de «ce retour progressif au dynamisme» en attendant cette perspective. «Nous
assistons à la seconde année de reprise de l'emploi cadre», rappelle-t-il. Avec des créations nettes d'emplois
à la clé, qui sont pour l'heure toutefois inestimables. En 2014, alors que le secteur marchand détruisait encore
18.400 postes, l'emploi des cadres affichait 26 000 créations nettes d'emplois. «Nous devrions faire mieux
cette année, sachant que l'Insee table sur la création de 114.000 postes, dont 41.000 dans l'emploi salarié
marchand», assure Jean-Marie Marx.
Seniors et jeunes à la peine
Les secteurs qui tirent l'emploi cadre sont bien connus et confirment une fois de plus leur solidité. En tête
toutes catégories, l'informatique devrait générer cette année quelque 35.000 embauches, suivie du pôle
juridique-comptabilité et conseil aux entreprises (16.500 recrutements). La banque-assurance devrait rester
également porteuse, avec 12.000 embauches. Au total, «deux tiers des recrutements de cadres seront
concentrés sur les services», indique Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l'Apec.
Quant aux fonctions les plus convoitées, là encore, la stabilité domine avec un tiercé gagnant - commercial,
études/recherche et informatique - qui capte plus de 60 % des offres.
«Ces perspectives en amélioration ne changent toutefois rien à la structure du marché de l'emploi cadre»,
prévient Jean-Marie Marx. Et c'est là que le bât blesse, même si le chômage des cadres ne dépasse pas
4,5 %, soit 360.000 personnes. L'essentiel de la demande des recruteurs reste en effet concentré sur des
profils ayant entre un et dix ans d'expérience. Exit donc les embauches de jeunes diplômés et a fortiori de
seniors.
Ces derniers représentent pourtant 48 % des cadres au chômage. Quant aux jeunes diplômés, ils éprouvent
toujours autant de mal à décrocher un premier emploi. Selon la dernière enquête de l'Apec, un tiers