Thème 1 Croissance, crises et environnement Chapitre 3

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Thème 1 Croissance, crises et environnement
Chapitre 3 Croissance et crises économiques
CE QUE DIT LE PROGRAMME
INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES :
 L’observation des fluctuations économiques permettra de mettre l’accent sur la variabilité de la croissance et sur
l’existence de périodes de crise.
 On présentera les idées directrices des principaux schémas explicatifs des fluctuations (chocs d’offre et de
demande, cycle du crédit), en insistant notamment sur les liens avec la demande globale.
 On soulignera que la croissance économique, loin d’être harmonieuse et continue, est le plus souvent la
résultante d’un processus de destruction créatrice.
 En faisant référence au programme de première, on rappellera le rôle des politiques macroéconomiques
(nationales et européennes) dans la gestion des fluctuations conjoncturelles.
 On analysera les mécanismes cumulatifs susceptibles d’engendrer déflation et dépression économique et leurs
conséquences sur le chômage de masse.
Acquis de première : inflation, politique monétaire, politique budgétaire, politique conjoncturelle, chômage, demande
globale
NOTIONS : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, croissance potentielle, dépression, déflation.
DEFINITIONS DES NOTIONS A CONNAITRE POUR CE CHAPITRE
 NPT (notions programme de terminale).
 NPP (notions programme de première).
 NC (notions complémentaires à connaître).
Bulles spéculatives (NC) : situation pendant laquelle la valeur des actifs (biens immobiliers, actions, matières premières,
crédits titrisés, etc.) augmente fortement et durablement au-delà de ce que la réalité économique justifierait
Choc d’offre (NC) : Modification des conditions de la production qui modifie plus ou moins durablement la croissance
potentielle. Il peut être positif – il élève alors la croissance potentielle -, ou négatif – il ralentit alors la croissance
potentielle.
Choc de demande (NC) = modification de l'activité économique liée à une modification à la hausse ou à la baisse d'une
des composantes de la demande globale adressée aux producteurs.
Chômage (NPP) : situation d’un individu privé d’emploi et qui en recherche un activement. Pour l’économie dans son
ensemble, le chômage désigne la situation dans laquelle l’offre de travail est supérieure à la demande de travail des
producteurs.
Crise économique (NPT) : Au sens strict, point de retournement à la baisse de l’activité économique ; au sens large, il
désigne l’ensemble de la période au cours de laquelle l’activité est déprimée, le chômage élevé, etc. ; la crise se termine
alors grâce à la « reprise ».
Croissance économique (NPT) : augmentation sur longue période de la production de richesse sur un territoire donné.
Croissance potentielle (NPT) : croissance du PIB potentiel. Le PIB potentiel étant la production maximale sans tensions
inflationnistes qui pourrait être réalisée grâce à une pleine utilisation des facteurs de production disponibles en l’état
des technologies donné.
Croissance effective (NC) : croissance de la production effective. Le PIB effectif désigne la production de richesse
effectivement réalisée dans une économie au cours d’une période donnée.
Cycle du crédit (NC) : Facilité d’accès au crédit durant les périodes d’expansion, ce qui amplifie celles-ci et conduit à la
formation de bulles spéculatives. Au contraire, difficulté d’accéder au crédit durant les récessions, ce qui amplifie cellesci.
Déflation (NPT) : baisse durable des grandeurs nominales d’une économie, notamment du niveau général des prix.
Demande globale (NPP) : ensemble des achats de biens et de services effectués par les différents acteurs économiques
auprès des producteurs d’une économie.
Dépression (NPT) : période de baisse durable du PIB (taux de croissance négatif).
Désinflation (NPT) : baisse du taux d’inflation (ralentissement de la hausse des prix)
Destruction créatrice (NC) : Processus interne au capitalisme qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure
économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs
engendrant ainsi la croissance économique.
Expansion (NC) : période d’augmentation du rythme de croissance du PIB sur le court terme.
Fluctuations économiques (NPT) : ensemble des mouvements de ralentissement ou d’accélération du rythme de la
croissance économique, voire parfois de baisse du PIB.
Gap (ou outgap) (NC) : écart entre le PIB potentiel et le PIB effectif
Inflation (NPP) : hausse durable du niveau général des prix.
Politique de relance (NC) : politique conjoncturelle qui privilégie les objectifs de stimulation de la croissance et de lutte
contre le chômage.
Politique de stabilisation (NC) : politique conjoncturelle qui privilégie la lutte contre l’inflation, le déficit extérieur et la
recherche de l’équilibre budgétaire.
Politique conjoncturelle (NPP) : politique économique de court terme et qui cherche à lutter contre les déséquilibres de
l’économie.
Politique budgétaire (NPP) : consiste à faire varier les dépenses et / ou de recettes de l’Etat, afin d’améliorer la situation
économique.
Politique monétaire (NPP) : politique qui vise à agir sur la quantité de monnaie en circulation et les taux d’intérêt et
donc, par ce biais, sur l’inflation, la croissance et l’emploi.
Récession (NC) : taux de croissance négatif du PIB pendant au moins deux trimestres.
Sujets de bac possibles :
Dissertation (Dossier de 4 documents factuels)
- Vous analyserez les conséquences des politiques budgétaires menées depuis 2008 sur les économies des pays
développées.
- Comment les politiques conjoncturelles peuvent-elles agir sur les fluctuations économiques ?
- Comment expliquer la récurrence des crises économiques ?
- Comment faire face à un choc de demande négatif ?
- Quels liens peut-on établir entre l’évolution de la demande et les fluctuations économiques ?
- Vous montrerez comment, au sortir de la crise financière de 2008, les politiques budgétaires actives ont permis d’en
atténuer les effets.
Epreuve composée Partie 1 (Questions de cours sans document)
- Quels sont les principaux déterminants de la croissance économique potentielle ?
- Qu’est-ce qu’un choc d’offre ?
- Quel est le rôle des politiques conjoncturelles dans la stabilisation des économies ?
- Quel est l’intérêt de calculer un taux de croissance potentielle ?
- Qu’est-ce qu’une situation de déflation ?
- Comment distinguer croissance potentielle et croissance effective ?
- Expliquez pourquoi les crises économiques se préparent généralement en période d’expansion ?
- Expliquez les principes et les modalités des politiques conjoncturelles.
- Que signifie l’expression « fluctuations économiques » ?
- Pourquoi un choc de demande peut-il provoquer une récession ?
- Qu’est-ce qu’un choc économique ?
- Quels sont les principaux types de politique macroéconomique permettant de faire face aux fluctuations ?
- Expliquez quels sont les objectifs et les outils d’une politique monétaire restrictive.
- Expliquez et illustrez la notion de choc d’offre.
Epreuve composée Partie 2 (Après avoir présenté le document, vous…)
- Montrez comment la politique budgétaire peut limiter les conséquences sur la croissance et l’emploi d’un choc de
demande négatif. (tab stat plans de relance UE)
- En quoi le document permet-il de rendre compte de la crise économique mondiale depuis 2008 ? (graph variation PIB
en volume)
- Analysez les effets de a crise financière de 2007 sur la croissance mondiale. (tab stat)
- Montrez que les cycles économiques reflètent souvent la dynamique de l’endettement. (graph évolution dette US)
- Caractérisez l’évolution du PIB que le document met en évidence. (graph evol tx croissance PIB en volume)
- Comparez les évolutions économique en France et en Allemagne en mettant en évidence les périodes significatives.
(graph)
- Caractérisez et distinguez les périodes de récession en France depuis 1921.
Epreuve composée Partie 3 (A partir du dossier documentaire de vos connaissances …)
- En quoi les banques ont favorisé l’apparition de la crise économique de la fin des années 2000 ?
- Par quels mécanismes les crises financières affectent-elles l’économie réelle ?
- Montrez par quels mécanismes une crise financière induit un effet récessif cumulatif.
- Pourquoi il peut être difficile de sortir de la récession ?
- Quels effets une politique de relance peut-elle avoir sur le chômage ?
- Montrez que les fluctuations économiques peuvent trouver leur origine dans des chocs de demande.
Thème 1 Croissance, crises et environnement
Chapitre 3 Croissance et crises économiques
1. La croissance n’est pas un long fleuve tranquille
3. Les tentatives de stabilisation de la croissance par les
pouvoirs publics
3.1. Les justifications de l’intervention des pouvoirs publics
pour stabiliser la croissance
3.1.1. Les dangers de la déflation
1.1. Les quatre saisons du cycle économique



Document polycopié n°1
Voir diapo 1
Voir document 3 p.47 Bordas
1.2. Des fluctuations de court terme liées notamment à
l’écart entre croissance potentielle et croissance effective





Document polycopié n°2 Croissance potentielle et
croissance effective
Voir diapo 2
Voir diapo 3
Voir diapo 4
Manuel p.45
2. Les explications des fluctuations
2.1. Les chocs d’offre ont un impact sur la croissance
potentielle et expliquent les fluctuations de moyen ou long
terme
2.1.1. Quelques exemples de chocs d’offre et de leurs
mécanismes


Exercice polycopié n°1
Exercice polycopié n°2
2.1.2. Une explication de la croissance et des crises par la
destruction créatrice




Voir diapo 5.
Document 1 p.50 Bordas
Voir diapo 6
Document 2 p.28 Bordas
2.2. Les chocs de demande ont un impact sur la croissance
effective et expliquent les fluctuations conjoncturelles






Document polycopié n°3
Exercice polycopié n°4
Document 4 p.49 Bordas exemple choc de demande
négatif crise de 2009
Manuel p.49
Document polycopié n°5a Pacte sur la compétitivité :
choc d’offre positif ou choc de demande négatif ?
Document polycopié 5b Les dangers d’un choc de
demande négatif
2.3. L’explication des fluctuations par le cycle du crédit
(l’exemple de la crise des subprime)

Document polycopié n°6 Les effets du cycle du
crédit sur les fluctuations économiques



Document 4 p.47 Bordas
Document polycopié n°7
Document 4 p.45 Bordas : croissance effective joue
sur la croissance potentielle
3.1.2. Réguler la finance pour éviter les crises financières

Document polycopié n°8 L’innovation financière et le
crédit facile responsables de la crise
3.2. Les moyens d’action des pouvoirs publics
3.2.1. Lutter contre les chocs d’offre négatifs et soutenir la
croissance potentielle

Exercice polycopié n°5
3.2.2. Lutter contre les chocs de demande et réduire l’outgap
entre croissance effective et croissance potentielle



Document polycopié n°9
Voir diapo 7
Voir carré magique de Kaldor (diapo 8)
3.2.2.1. La réaction face à un choc de demande négatif







Document polycopié n°10 L’insuffisance de la
demande anticipée : cause fondamentale des
dépressions
Voir diapo 9
Document polycopié n°11
Multiplicateur voir diapo 10
Document polycopié n°12
Document polycopié n°13 Effet d’une politique
monétaire expansionniste
Documents 2 et 3 p. 56-57 Bordas
3.2.2.2. La réaction face à un choc de demande positif qui
engendre des tensions inflationnistes





Voir diapo 11
Voir stabilisateurs automatiques (voir diapo 12).
Document 4 p.57 Bordas
Voir diapo 13
Exercice polycopié n°6
3.2.3. Les contraintes qui pèsent sur les politiques de relance
par la demande
Document polycopié n°1
1) Faites une phrase avec la donnée de 2010.
2) Peut-on dire que le PIB a baissé suite au krach boursier de 2000 ?
3) Illustrez chacun des moments d’un cycle à partir de données extraites du graphique.
4) Remplissez le tableau suivant avec les termes « expansion », « dépression », « croissance », « récession » :
Court terme
Long terme
Hausse du PIB
Baisse du PIB
Document polycopié n°2
Croissance potentielle et croissance effective
Les économies ont toutes des limites de vitesse. Laissez-les les dépasser pendant un temps et l’inflation repart. Quelle est la
limite de vitesse de l’économie mondiale ? Rien que les chiffres de base donnent à penser qu’elle augmente au fil du temps. Ainsi,
entre 1983 et 1994, la croissance était en moyenne de 3,3% ; entre 1995 et 2006, de 4% ; et, depuis 4 ans, de 4,8%.
La vitesse de croissance économique est liée au potentiel sous-jacent de l’économie. La production potentielle part de
l’hypothèse d’un déploiement raisonnablement complet de la population active et du capital national. Dans les économies arrivées
à maturité, la croissance économique potentielle vient de la croissance de la population active (croissance démographique naturelle,
immigration et évolutions durables de la participation au marché du travail), de la croissance du capital national (nouveaux
investissements des entreprises) et de l’innovation ou de nouvelles technologies. Par exemple, le potentiel de croissance américain
est estimé à environ 3% par an, tandis que le potentiel français se situe autour de 2%. La croissance effective est la croissance
observée pour une période. À court terme, la production peut être supérieure ou inférieure à son niveau potentiel en fonction des
fluctuations de la demande finale (consommation des ménages, dépense publique, investissement des entreprises, variation des
stocks et demande étrangère).
Il en va autrement des économies émergentes. Leur croissance est généralement alimentée par un processus de transformation
sous-jacent lié à une forte augmentation du capital national (pour rattraper les grandes économies par des investissements massifs)
ou au passage de travailleurs d’emplois improductifs à des emplois productifs. En Chine, par exemple, des entreprises d’État
improductives sont progressivement démantelées et les travailleurs passent à de nouvelles entreprises manufacturières, ce qui
entraîne une augmentation très rapide du potentiel national. Beaucoup croient que le taux de croissance potentiel de la Chine est
d’environ 10%. Parallèlement, le potentiel de l’Inde augmente d’environ 6% par an, les travailleurs passant de l’agriculture au
secteur manufacturier et aux services. Ces deux taux de croissance potentielle diminueront dans les 10 à 20 prochaines années, à
mesure que ces deux pays rattraperont les grandes économies.
Stephen Poloz, Le relèvement de la vitesse de la croissance mondiale, http://www.edc.ca, 11 avril 2007.
1) A partir du document, essayez de définir la croissance potentielle et la croissance effective d’une économie.
2) Quels sont les facteurs mentionnés dans le texte qui déterminent l’offre potentielle de production ?
3) Quels sont les éléments mentionnés dans le texte qui contribuent à la croissance effective ?
4) A l’aide du vocabulaire suivant remplissez le schéma ci-dessous : variation de la consommation, augmentation du facteur travail,
progrès technique, variation de la FBCF, augmentation du facteur capital, variation du commerce extérieur.
5) De quoi dépend principalement le niveau de croissance des
pays émergeants ? De quoi dépend principalement le niveau de
croissance des pays développés ?
6) Que peut-il se produire lorsque la croissance effective
dépasse durablement la croissance potentielle ? A l’inverse
quelle est la conséquence d’une croissance effective
durablement inférieure à la croissance potentielle ?
Exercice polycopié n°1
Soit une entreprise qui a un seul salarié. Elle produit chaque année 10 produits. Elle dépense en T 0 chaque
mois 2 000 euros pour sa rémunération (salaire brut + cotisation sociales patronales).
L’année suivante, suite à une augmentation du SMIC décidé par le gouvernement, elle dépense en T 1 chaque
mois 2 200 euros pour sa rémunération (la dépense salariale a donc augmenté de 10% entre T 0 et T1).
L’année d’après (T2), la dépense en salaire reste identique alors que la productivité du travail augmente à
nouveau de 3%.
1) Calculez son coût salarial de production par unité produite en T0.
2) Sachant qu’entre T0 et T1 la productivité du travail dans cette entreprise a augmenté de 5%, son coût
salarial unitaire de production a-t-il baissé ou augmenté ? Pourquoi ?
3) Vérifiez votre réponse précédente en calculant le coût salarial unitaire en T 1.
4) Sommes-nous ici face à un choc d’offre positif ou un choc d’offre négatif ?
5) Entre T1 et T2, sommes-nous face à un choc d’offre positif ou face à un choc d’offre négatif ? Justifiez
brièvement.
Exercice polycopié n°2
1) Parmi les événements suivants, indiquez quels sont les chocs d’offre positifs et les chocs d’offre négatifs.
Chocs d’offre positifs
Chocs d’offre négatifs
Hausse du SMIC plus rapide que
les gains de productivité
Innovation de procédé qui élève la
productivité
Réduction des cotisations sociales
patronales
Hausse du prix du pétrole
Hausse des salaires moins rapide
que les gains de productivité
Augmentation de l’impôt sur les
bénéfices
2) Pourquoi le plan de compétitivité décidé par le gouvernement Ayrault peut-il être considéré comme un
choc d’offre ? Expliquez les effets positifs attendus.
Document polycopié n°3
1) Faites une phrase avec la courbe noire pour 2009.
2) Faites une phrase avec l’investissement privé en 2009.
3) Que pouvons-nous déduire de ce graphique ?
4) Placez sur le graphique les mots « crise », « expansion », « récession », « reprise ».
Exercice polycopié n°4
Classez les exemples suivants dans le tableau ci-dessous :
Choc d’offre
positif
Choc d’offre
négatif
Choc de
demande positif
Choc de demande
négatif
Hausse du prix du pétrole
Forte hausse des salaires (supérieure aux gains de
productivité)
Politique de restriction des dépenses publiques
Forte récession dans les pays partenaires commerciaux de la
France
Hausse des taux d’intérêt
Ouragan Sandy
Importants gains de productivité
Hausse de la TVA
Document polycopié n°5a Pacte sur la compétitivité : choc d’offre positif ou choc de demande négatif ?
Examinons les avantages et les inconvénients d'un choc qui se traduirait par la réduction des charges sociales, et donc du coût du travail
payé par les entreprises, et par la baisse de niveau de vie des salariés, grevé par l'impôt nécessaire au financement de cette réduction.
Du côté des avantages, la réduction des coûts permettrait aux entreprises de réduire leurs prix ou d'accroître leurs marges. Si elles
choisissent d'augmenter leurs marges, l'effet sur l'activité sera négatif.
Dans le contexte de menace de récession, rien ne garantit que l'investissement en sera accru. Et même si elles réduisent les prix, la
baisse de la demande en France, conséquence de la baisse du pouvoir d'achat, devrait faire stagner les ventes en France. (…)
En Europe, nombre de pays s'engagent dans des politiques similaires, de telle sorte que leurs efforts s'annuleront mutuellement, la
guerre des coûts salariaux ne bénéficiant à personne en l'absence de hausse des ventes. C'est, d'ailleurs, là, la grande différence avec les
gains de compétitivité obtenus par une entreprise face à ses concurrentes, car ces gains n'affectent pas la demande globale. Seule
l'exportation hors d'Europe devrait bénéficier de la mesure, et relancer l'activité.
Cette relance sera modeste, car les exportations hors de la zone euro ne représentent qu'une minorité de nos exportations, celles qui
ne sont pas les plus sensibles aux prix. (…)
On peut aussi, en coordonnant les politiques européennes, rééquilibrer les échanges intra-européens par le haut en relançant la
demande allemande par des hausses de salaires tout en maintenant la demande dans l'Europe du Sud au lieu de la lancer dans la course à
la déflation salariale. Alors, les investissements réalisés porteront leurs fruits et la croissance européenne repartira. Sans choc de
compétitivité.
Pierre-Cyrille Hautcoeur (professeur à l’école d’économie de Paris), La fausse promesse du "choc de compétitivité", Le Monde.fr, 29
octobre 2012.
Document polycopié 5b
Les dangers d’un choc de demande négatif
Pour Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), les mesures préconisées par le rapport Gallois ne se
traduiront pas par une compétitivité accrue des entreprises. Au contraire.
Pourquoi êtes-vous si réservé quant à l’utilité d’un choc de compétitivité ?
Il ne fait aucun doute que les entreprises sont dans une situation de plus en plus fragiles. Le niveau de leurs marges ne cesse de se
dégrader. Il est donc légitime de vouloir les aider. D’autant que si rien n’est fait, les entreprises qui vont chercher à afficher un meilleur
niveau de rentabilité le feront via plus de productivité. Autrement dit, les licenciements risquent de connaître une très forte accélération.
Raison de plus pour provoquer ce choc de compétitivité…
A priori, la réponse est oui. On peut en effet penser que la baisse des cotisations sociales sur le travail servirait à rendre encore plus
compétitives les entreprises qui le sont déjà, tout en permettant de restaurer la rentabilité financière de celles qui sont mal en point. Dans
ce cas, nous aurions un choc d’offre pur. Mais ce n’est pas la direction que semble prendre le rapport Gallois.
Pourquoi ses recommandations diffèrent-elles de ce choc d’offre pur ?
Pour la bonne et simple raison que ce rapport devrait préconiser un choc d’offre positif qui serait financé par un choc de demande
négatif : ce que les entreprises gagneront par le biais d’une baisse des cotisations sociales, les ménages le perdront en pouvoir d’achat. Au
final, nous risquons surtout de mettre en place un cercle vicieux, car qui dit hausse de la CSG ou de la TVA dit baisse de la consommation
et, donc, de la demande auprès des entreprises. Ce que les entreprises pensent gagner aujourd’hui, elles risquent donc de le perdre
demain.
Iriez-vous jusqu’à dire que la France ne souffre pas d’un problème d’offre ?
Nous souffrons surtout d’un problème de demande. Le taux d’utilisation des capacités de production est de 79%. D’ordinaire, ce taux
avoisine les 85%. Ce n’est pas en prenant le risque d’affaiblir encore plus la demande des ménages que ce taux va remonter. Or, plus les
entreprises ont des surcapacités de production, plus elles voient les effectifs comme la seule variable d’ajustement.
Faire un choc de demande négative au moment où on a déjà un problème de demande globale risque tout simplement d’amplifier la
plupart de nos problèmes. Le tout sur fond d’austérité budgétaire généralisée à toute l’Europe.
Interview d’Eric Heyer, de l’OFCE (organisme français d’étude des conjonctures économiques) Par VITTORIO DE FILIPPIS, Libération, 25
octobre 2012.
1) Comment sera financée la baisse des cotisations sociales pour les entreprises (documents 4a et 4b) ?
2) Pourquoi les effets positifs du choc d’offre risquent fort d’être annihilés par un choc de demande négatif ? Expliquez les mécanismes.
(documents 4a et 4b)
3) A quelle condition, ce type de stratégie cherchant à améliorer la compétitivité des entreprises d’un pays peut-elle réussir ? Le contexte
européen le permet-il ? (documents 4a et 4b)
4) Quelle stratégie alternative l’auteur propose-t-il pour l’Europe ? (document 4a)
Document polycopié n°6
Les effets du cycle du crédit sur les fluctuations économiques
La crise financière qui débute en août 2007 est d’abord une crise des crédits hypothécaires à risque : les fameux crédits
subprimes. La crise des subprimes intervient sur fond de déséquilibres financiers mondiaux.
Une fragilité masquée par ses succès : la libéralisation globale des marchés financiers, l’intégration des économies, l’action
victorieuse des banquiers centraux dans leur lutte contre l’inflation. Cette situation a tout du « paradoxe de la tranquillité ». Le «
paradoxe de la tranquillité » est une expression que l’on doit à l’économiste américain Hyman Minsky. Ce dernier a développé dans
les années soixante-dix l’idée que les crises de surendettement se préparent lorsque tout va bien et que les agents économiques
(entreprises, ménages…) profitent de la croissance et des taux d’intérêt bas pour emprunter parfois au-delà du raisonnable.
=> Cela dynamise la consommation, l'investissement et donc, la demande globale ce qui renforce la croissance et
l'optimisme général.
=> Des crédits sont accordés à des agents moins solvables, ce qui augmente leur taux d'endettement, des comportements
spéculatifs se développent, des bulles peuvent se former sur les prix de certains actifs.
Mais lorsque les taux d’intérêt se retournent à la hausse, en particulier du fait du resserrement monétaire, l’endettement qui
paraissait soutenable, compte tenu du niveau modéré des taux, devient insupportable et vire au surendettement.
Les déséquilibres qui ont conduit à la crise des subprimes ne se sont pas enchaînés de façon linéaire et unidirectionnelle. C’est
même tout le contraire : on a assisté à la conjonction de nombreux événements qui se sont renforcés les uns les autres.
=> En fixant des taux d'intérêt trop bas en période d'expansion, les banques centrales peuvent amplifier ces
comportements, tout comme les banques commerciales lorsqu'elles prêtent à des agents économiques ayant des projets trop
risqués.
D'après Patrick Artus, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu et Gunther Capelle-Blancard, Rapport du CAE, La crise des subprimes.
1) Quel est le paradoxe souligné par l’expression « paradoxe de la tranquillité » ?
2) Quels sont les mécanismes qui vont mener à l’expansion du crédit en période de croissance ? Construisez un schéma
d’implication simple (A→B→C…) à partir des expressions suivantes :
 Banques se mettent à financer des projets risqués
 Expansion
 Euphorie et spéculation
 Baisse des taux d’intérêt
 Hausse des demandes de crédit à la consommation et pour financer l’investissement
 Facilités de crédit
3) Quels sont les mécanismes qui vont mener à la restriction du crédit et déclencher la crise économique ? Remplissez le schéma
d’implication ci-dessous à partir des expressions suivantes :
 Eclatement des bulles spéculatives
 Les banques font des pertes et deviennent plus prudentes
 Entreprises, banques, ménages engrangent des pertes
 Récession et hausse du chômage
 Les anticipations deviennent négatives
 Les ménages et les entreprises ont du mal à se financer
 Choc de demande négatif
 Les banques augmentent les taux d’intérêt et restreignent leurs octrois de crédit (crédit crunch)
Augmentation des défauts de remboursement et surendettement des acteurs économiques
Récession et hausse du chômage
demande négatif
Document polycopié n°7 Document 3 p.49 Hatier Parienty sur déflation
A l’aide d’un schéma, montrez le cercle vicieux produit par la déflation en distinguant trois canaux de
transmission.
Baisse du niveau
générale des prix
Document polycopié n°8
L’innovation financière et le crédit facile responsables de la crise
Dès qu'un petit génie de la finance invente un nouveau moyen de gagner de l'argent, les investisseurs tentés par l'aventure
ne se contentent pas de miser seulement leur argent ou celui de leurs clients sur les nouveaux produits du capitalisme casino.
Ils empruntent pour accroître le montant de leurs paris. Une partie de l'ingéniosité financière des années 1990 et 2000 a ainsi
consisté à inventer des produits financiers complexes par lesquels les investisseurs pouvaient emprunter le plus possible
auprès des banques et des gestionnaires d'épargne (fonds de pension, fonds souverains, compagnies d'assurances…) tentés
d'entrer dans le dernier jeu financier à la mode. Car même dans une économie où les marchés financiers sont très présents,
les banques continuent à jouer un rôle important, par leurs propres placements et par la façon dont elles financent les autres
investisseurs.
C'est ainsi que se met en place ce que les économistes appellent un « accélérateur financier », qui transforme un effet de
mode en une bulle qui s'auto-entretient : l'argent prêté sert à acheter des actions, des obligations, des maisons, etc., dont les
prix montent grâce à la demande financée par la dette. Ceux qui détiennent ces actifs deviennent alors plus riches et peuvent
retourner voir leurs banquiers pour leur demander des crédits supplémentaires… afin de continuer à acheter maisons ou
actions dont le prix monte encore du fait de ce surcroît de demande, servant de garanties pour de nouveaux prêts, etc. C’est
ce qu’on appelle l’effet richesse. Aux États-Unis, une augmentation de 100 dollars des prix de l’immobilier se traduit par une
augmentation de la consommation des ménages de 2 dollars à court terme et de 9 dollars à long terme. En cela, toute bulle
financière est d'abord une bulle de crédit.
Les économistes américains Barry Eichengreen et Kris Michener ont ainsi qualifié la crise de 1929 de « boom de crédit qui a
mal tourné ». Le constat est identique pour la crise des « subprime ». Mais, contrairement à ce qui est souvent mis en avant,
la forte progression de l'endettement immobilier des ménages américains (ou irlandais ou espagnols, ces deux pays ayant
également connu une bulle immobilière), notamment des plus pauvres, n'est pas le principal coupable. Une montée des
défauts de remboursement des Américains victimes d'un excès d'endettement immobilier aurait, au plus, posé un problème
aux banques du pays ayant mal choisi leurs débiteurs, et provoqué une crise locale et circonscrite. La bulle de crédit qui a
causé le plus de dommages concernait les acteurs de la finance : entre décembre 2002 et décembre 2008, l'endettement du
secteur financier américain rapporté au produit intérieur brut (PIB) a progressé de 26 points de pourcentage, celui de la zone
euro de 33 points et celui du Royaume-Uni, probablement le plus touché par la crise, de 53 points de PIB ! Ces crédits ont
nourri l'achat des produits financiers toxiques créés par les innovations, et c'est ce mélange qui a transmis le virus de la crise à
l'ensemble du système financier américain et international. Quand les bulles de crédit nourrissent la spéculation sur les
innovations des acteurs financiers, la bulle d'actifs suit et le krach pointe.
(Source : Christian Chavagneux, Alternatives Economiques Hors-série n° 091 - décembre 2011)
Exercice polycopié n°5
Vous êtes ministre de l’économie. A partir de ce que vous savez sur les chocs d’offre négatifs, définissez la politique
économique du pays pour amortir ces chocs d’offre et soutenir la croissance potentielle.
Document polycopié n°9
1) Quel type de politique semble nécessaire en
France actuellement pour réduire le chômage ? Fautil plutôt agir sur la croissance potentielle ou sur la
croissance effective ?
Lecture : en 2012, la production est inférieure de 3% à la
« production potentielle ».
1.
2.
3.
4.
Document polycopié n°10 L’insuffisance de la demande anticipée : cause fondamentale des dépressions
La force de la théorie keynésienne est de pouvoir expliquer la dépression et de donner les moyens de la combattre. Pour
J. M. Keynes, l'instabilité de l'investissement s'explique par l'incertitude du futur : les entrepreneurs ne peuvent
uniquement se fonder sur un calcul rationnel pour prendre leurs décisions. Leur meilleure chance de ne pas se tromper
est de faire comme les autres, c'est-à-dire d'investir en même temps que les autres entrepreneurs. Ce comportement
mimétique donne une importance décisive au « climat des affaires », à l'optimisme ou au pessimisme des
entrepreneurs. Une tendance pessimiste incitera les entrepreneurs à réduire leurs investissements. Or l'investissement
est un élément important de la demande et sa baisse contamine la consommation. Une fois enclenché, ce processus est
cumulatif. Keynes ne croit pas au rééquilibre automatique du marché' qui passerait par une baisse des salaires jusqu'à
ce qu'il soit profitable d'embaucher davantage. L'emploi, comme l'investissement, est déterminé par les perspectives de
ventes : un entrepreneur n'embauchera que s'il pense pouvoir écouler sa production. Les entrepreneurs doivent donc
anticiper la demande pour décider du niveau de production. Si la demande anticipée est insuffisante, le niveau de
production ne permettra pas le plein-emploi. Keynes propose d'augmenter la demande par une baisse du coût du crédit
et par des investissements publics compensant la défaillance de l'investissement privé.
D'après Arnaud Parienty, » D'où viennent les récessions ? », Alternatives économiques, n° 2010, janvier 2003.
Analyser - Qu'est-ce qui conduit les entrepreneurs à adopter des comportements mimétiques ?
Analyser - Pourquoi les entrepreneurs décident-ils du montant de leur production en anticipant la demande ?
Remplissez le schéma ci-dessous à l’aide des expressions suivantes : niveau de production – chômage niveau de
l’emploi – demande anticipée
…………………………………..→ …………………………………….→ …………………………………..→ ………………………………….
Analyser - Pourquoi l'intervention de l'État est-elle nécessaire pour sortir de la dépression ?
Document polycopié n°11 Programmes de relance budgétaire face à la crise contemporaine
La plupart des pays ont adopté des programmes de relance de grande envergure, ajustant simultanément divers
impôts et programmes de dépenses. Une majorité de pays ont donné la priorité aux réductions d'impôts sur la
stimulation des dépenses (mais le Japon, la France, l'Australie, le Danemark et le Mexique font manifestement
exception). Aux États-Unis, la répartition s'infléchira ; en 2008, la relance a été entièrement axée sur les réductions
d'impôts, alors qu'en 2009 elle consistera pour les deux-tiers environ en mesures côté dépenses. Dans la plupart des
pays, les allégements fiscaux touchent principalement l'impôt sur le revenu des personnes physiques et, dans une
moindre mesure, l'impôt sur les sociétés, le Royaume-Uni étant la principale exception, avec une réduction
temporaire généralisée de la TVA. Côté dépenses, pratiquement tous les pays de l'OCDE ont lancé et/ou accéléré des
programmes d'investissement public. L'Australie, la Pologne, le Canada et le Mexique devraient être les plus
dynamiques dans ce domaine : l'augmentation de l'investissement public en réponse à la crise avoisinera ou
dépassera 1% du PIB 2008. Les transferts aux ménages sont souvent devenus plus généreux, en particulier pour les
catégories à faible revenu. Quelques pays (notamment la République tchèque, le Japon, la Corée, le Portugal, le
Mexique et la République slovaque) ont aussi annoncé un accroissement des subventions au secteur des entreprises.
Perspectives économiques de l'OCDE, rapport intermédiaire, OCDE, mars 2009.
1) Relevez les différentes mesures budgétaires prises dans les pays de l’OCDE pour faire face à la récession depuis 2008.
Indiquez pour chacune d’elle sur quels éléments du budget (dépenses ou recettes) elles jouent.
Document polycopié n°12 Banques centrales et politiques monétaires
Lorsque l'économie ralentit, les Banques centrales essaient généralement d'abaisser les taux d'intérêt. Si les taux sont faibles, les
entreprises et les consommateurs seront plus susceptibles d'emprunter et, par conséquent, de dépenser ou d'investir cet argent, ce
qui générera de l'activité économique. À l'inverse, augmenter les taux d'intérêt accroît le coût de l'emprunt, ce qui peut aider à
tempérer une économie en surchauffe.
Les Banques centrales ne fixent pas directement les taux auxquels la plupart d'entre nous empruntent aux banques. Elles
déterminent en fait le taux à court terme – au jour le jour – auquel elles prêtent aux autres banques, ce qui influe sur les taux fixés
par les autres institutions bancaires. Les Banques centrales établissent une cible pour ce taux au jour le jour, qu'on appelle le taux
d'intérêt directeur. L'acuité du ralentissement économique a conduit à des réductions sans précédent des taux directeurs dans la
zone de l'OCDE : début 2010, ils se situaient entre 0 % et 0,25 % aux États-Unis, au Japon et au Royaume-Uni, contre 1 % dans la
zone euro, ce qui est historiquement très faible.
Fixer les taux d'intérêt constitue une arme clé de l'arsenal économique, mais elle a des limites évidentes : une fois qu'ils ont atteint
0 %, on ne peut plus vraiment les abaisser. C'est pourquoi certaines Banques centrales utilisent d'autres moyens pour soutenir le
système financier et lui donnent un coup de fouet, en recourant à des mesures de politique monétaire aussi peu conventionnelles
que l'injection de liquidités et l'achat d'actifs financiers. En termes simples, l'achat d'actifs financiers signifie qu'une Banque centrale
achète aux banques des obligations d'État, ce qui accroît les liquidités des banques et leur permet ainsi d'accorder davantage de
prêts aux entreprises et aux consommateurs, stimulant ainsi l'activité économique.
Les Banques centrales ayant injecté davantage de liquidités dans le système financier, certains observateurs ont mis en garde
contre le risque que cela alimente l'inflation. Ces craintes sont probablement surestimées : le chômage élevé et ce que les
économistes appellent le « faible taux d'utilisation des capacités » – travailleurs inactifs, usines fermées ou ne fonctionnant pas à
pleine capacité – devraient limiter les tendances inflationnistes. À plus long terme, cependant, à mesure que les économies se
rétabliront, il sera nécessaire de resserrer les politiques monétaires pour contenir l'inflation.
B. KEELEY, P. LOVE, De la crise à la reprise, OCDE, coll. « Les essentiels de l'OCDE », 2010.
1. À l'aide de vos acquis de première, expliquez quels sont les outils à la disposition des Banques centrales pour agir sur les
fluctuations économiques.
2. Comment nomme-t-on une politique monétaire visant à soutenir l'activité économique ? une politique monétaire cherchant en
priorité à contenir l'inflation ?
3. Expliquez la phrase soulignée.
4. Qui mène la politique monétaire pour l’économie française ?
Document polycopié n°13
1. En vous référant au document polycopié n°12 et à l’aide
de vos acquis de première, remplacez de manière logique les
points de suspension par ↑ (hausse) ou par ↓ (baisse) afin
de mettre en évidence les modalités et les effets attendus
d’une politique monétaire expansionniste.
Exercice polycopié n°6 Intégrez les expressions suivantes dans le tableau : Baisse des taux d’intérêt - Hausse des taux d’intérêt Hausse provisoire du déficit budgétaire - Baisse du déficit budgétaire, voire excédent -Hausse des dépenses et baisse des impôts Baisse des dépenses et hausse des impôts.
Politiques conjoncturelles
RELANCE
FREINAGE OU STABILISATION
Politique monétaire
Politique budgétaire
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