Document 7 : Test
Classer ces différents chocs dans le tableau ci-dessous.
Une baisse du taux d’épargne des ménages / Une baisse du prix de l’électricité pour les entreprises / Une hausse des
taux d’intérêt / De nouveaux ordinateurs plus performants / Une hausse des exportations / Une politique de relance
budgétaire
Document 8 : Le rôle des banques : Le cycle du crédit
La santé d'une économie et celle de ses banques sont étroitement liées. Une relation qui fonctionne dans les deux sens :
quand l'économie se porte bien, les banques font des affaires ; quand les banques vont bien, les ménages et les
entreprises obtiennent facilement les crédits dont ils ont besoin. [...] La rentabilité des banques profite des périodes de
forte croissance. Lorsque les ménages consomment, les firmes font des profits, les investisseurs veulent acheter leurs
actions et les cours boursiers ont tendance à monter. Ceux des banques également, portés par la confiance générale et par
le fait qu'elles ont des clients en bonne santé. La proportion de prêts douteux (avec une faible probabilité de
remboursement) est moindre, ce qui évite aux banques d'avoir à passer des provisions qui viennent manger leur
résultat. [...]
La croissance bénéficie alors en retour de la bonne santé des banques. Celles-ci sont prêtes à prendre plus de
risques et à financer des nouveaux projets. Ainsi, au cours des années 90, la distribution de crédits bon marché s'est
accélérée grâce à la bonne santé de l'économie mondiale [...]. À l'inverse, en période de ralentissement, la rentabilité
tend à diminuer avec une montée des défaillances des emprunteurs et le tassement des transactions financières. Les banques
deviennent alors plus tatillonnes sur l'octroi de crédits, elles demandent des taux d'intérêt plus élevés pour les prêts
qu'elles accordent. Ce qui contribue à entretenir le ralentissement de l'économie. [... ] Le principal problème des
autorités monétaires est donc de trouver les meilleures solutions pour éviter que les problèmes des banques ne
viennent trop amplifier les cycles économiques.
Christian Chavagneux, Alternatives économiques, n° 206, septembre 2002
Document 9 : La croissance potentielle et la croissance effective
Croissance économique annuelle
moyenne entre 1990 et 2006
(en %)
Contributions à la croissance potentielle
(en points)
Source : Christophe CAHN et Arthur SAINT-GUILHEM, Comparaison internationale de croissance de long terme, in Les
leviers de la croissance française, rapport du Conseil d’analyse économique, La Documentation française, 2007
Document 10 : Les effets de la crise sur la croissance potentielle
Les perspectives à plus long terme sont assombries, vers le milieu de la décennie [2010-2020], d'abord par
l'endettement et ensuite, par le vieillissement de la population, qui pèseront lourdement sur la croissance des pays
développés. La chute provoquée par la faillite du système financier aura des conséquences sur la dépense
privée pour plusieurs années encore, le temps que les systèmes bancaires se consolident et que les ménages et
les entreprises remboursent leurs dettes. Même en Amérique, où les ménages se désendettent plus rapidement
qu'ailleurs, il reste encore au moins la moitié du chemin à parcourir. D'après l'analyse fournie par Carmen et Vincent
Reinhart, dans la décennie qui fait suite à une crise financière, le taux de croissance du PIB par habitant s'établit, en
moyenne, un point en dessous de celui qui a précédé la crise. Puisque les pays riches dans leur ensemble ont connu
une progression annuelle moyenne de 2,5 et une chute de 3 % au cours de la récession, cela implique que la croissance
des prochaines années pourrait être inférieure à 1,7 %. Une progression plus lente du PIB dans les pays avancés entraî-
nera un investissement privé plus faible, ainsi qu'un chômage et une dette publique accrus, ce qui affectera la
croissance à long terme. En même temps, les effets défavorables du vieillissement de la population et, dans
bien des cas, de sa diminution, deviendront plus visibles, notamment en Europe où ils ont été masqués jusqu'à
présent par la hausse important du taux d'activité féminin.
Tous ces facteurs réunis auront probablement un poids considérable. Les prévisions les plus pessimistes quant aux
conséquences de la démographie, de la dette publique et d'un moindre investissement privé conduisent à anticiper
la division par deux du taux de croissance potentiel des économies développées qui, pour les prochaines