On voit que l’on peut agir sur trois composantes de la chaine qui relie un actif à la valeur ajouté qui en résulte :
- Optimiser les achats de FDP : la firme peut acheter aux meilleurs rapports qualité - prix en
cohérence avec sa stratégie générale. Ex. délocaliser la production là où la main-d’œuvre est bon marché.,
acheter les matières premières au cours le plus bas, substituer des machines au travail, réduire les stocks, etc.
- Optimiser l’efficacité physique et économique (productivité) de la combinaison productive. Ex. méthode de
travail, qualification de la main-d’œuvre, rajeunissement des équipements, flux tendus, etc.
- Maximiser l’efficience de la vente. Ex. politique mercatique, etc.
• Quant au taux de marge, il dépend du rapport salarial environnant et de la politique de rémunération du travail de
la firme.
c) La rentabilité financière. C’est la rentabilité qui intéresse l’actionnaire.
• On a la relation : π/FP = π/AC × AC/FP
Donc TRF = TRE × AC/FP
• Signification du rapport AC/FP : c’est le montant de l’actif pour 1€ de fonds propres. Ce rapport est toujours
supérieur à 1 car l’actif est aussi financé par les emprunts.
Ce rapport est un ratio de financement qui mesure le poids de fonds propres dans le financement de l’actif. Moins ils
pèsent par rapport aux emprunts, plus ce ratio est élevé.
• Effet de levier. Pour un TRE donné, le TRF augmente quand le poids des FP dans le financement de l’actif
diminue.
C’est l’effet de levier. On peut appeler « levier » le ratio AC/FP.
Ce phénomène s’explique aisément. Pour une rentabilité économique donnée, plus la part des fonds propres est
limitée dans le financement de l’actif, plus grande est la part de la rentabilité économique que se partagent chaque euro
de fonds propres. Donc plus grande est la rentabilité financière.
Mais alors la firme doit recourir davantage aux emprunts, pour financer l’actif. Or le recours aux emprunt est coûteux
en intérêts. Les frais financier supplémentaires occasionnés réduisent le bénéfice.
On peut montrer que l’effet de levier n’a lieu que si le taux d’intérêt réel (hors inflation) est inférieur au TRE.
NB – Une forte inflation peut avoir pour effet de réduire les taux d’intérêt réel. Ce qui pousse, par effet de levier les
firmes à s’endetter. Par la suite, une politique monétaire de désinflation fait augmenter les taux d’intérêt réels et conduit
alors les entreprises à privilégier brutalement le désendettement par rapport à l’investissement. Conséquences
récessionnistes.
4 - ROLE DU TAUX D’INTERET
Triple effet possible.
• Le taux d’intérêt est le coût du financement de l’investissement par l’endettement :
- une hausse des taux peut compromettre l’emprunt et probablement le projet d’investissement
- une baisse a généralement un effet opposé plus faible : ce n’est pas parce que le coût des emprunts a baissé
que l’on va investir.
• Le taux d’intérêt est le taux de dépréciation du futur – le prix du temps. Une hausse des taux => baisse des
bénéfices futurs actualisés => baisse probable des investissements dont la rentabilité est compromise.
• Les taux d’intérêt mesurent le rendement des capitaux placés en prêts sur les marchés financiers. Si ces taux
montent et dépassent le rendement des capitaux affectés aux investissement des entreprises, les placements financiers
peuvent être préférés aux investissements. Une logique de placement se substitue à la logique de l’investissement qui,
elle, est directement créatrice d’activité économique.
Notion de profitabilité : profitabilité = rendement des capitaux des entreprises – rendement des placements
financiers
- le rendement des capitaux des entreprises mesure la rentabilité des investissements de l’entreprise en
équivalent taux d’intérêt. C’est le taux d’intérêt d’un prêt fictif qui rapporterait ce que rapportent les
investissements de l’entreprise. (taux de rendement interne TRI)
- le rendements de placements financiers = taux d’intérêt réel sur marchés financiers.
Profitabilité < 0 => baisse des investissements au profit des placements financiers.
On le voit, l’investissement est en relation inverse avec les taux d’intérêt (I est fonction décroissante du taux d’intérêt).
Mais une hausse des taux peut avoir un effet plus déterminant sur les investissements qu’une baisse des taux.