
BVP – Cahiers de l'Autodiscipline Publicitaire - Pratique & doctrine
N°6 – Octobre 2005 page 4
Plus particulièrement :
- Lorsque le message est diffusé au milieu d’informations ou d’articles rédactionnels, il doit être
présenté de manière à ce que son caractère publicitaire apparaisse instantanément.
- Dans ce souci d’identification de la publicité, sont à proscrire les présentations publicitaires de
nature à créer une confusion chez l’internaute quant à la nature du message reçu (ex. : par
imitation du graphisme de messages non publicitaires émanant de logiciels installés sur
l’ordinateur).
- Dans le cas de courriels, la nature publicitaire du message doit apparaître clairement, dès sa
réception, sans que l’internaute ait à ouvrir le courrier reçu.
- Dans le cas de liens sponsorisés, l’identification du caractère commercial ou publicitaire du lien
doit être claire. La démarcation par rapport aux autres liens non sponsorisés, doit être explicite et
non équivoque »
Par ailleurs, la Recommandation dispose que « En ce qui concerne l’utilisation de forums à des fins
publicitaires, sous quelque forme que ce soit, il convient que les différents opérateurs impliqués agissent avec
un juste sens de la responsabilité sociale et le souci de ne pas induire l’internaute en erreur sur le caractère
publicitaire du message et la qualité de l’émetteur
».
Au total, ces dispositions renvoient à deux options qui couvrent déjà un grand nombre de cas :
- lorsqu’il n’y a aucune ambiguïté sur le caractère publicitaire d’un message (ex. un interstitiel
présentant une petite voiture Renault), il est possible de ne pas ajouter la mention « publicité » ;
- en revanche, dès lors qu’il peut y avoir la moindre ambiguïté, il convient d’identifier le caractère
publicitaire du message (à l’audio ou à l’écrit). Important notamment pour se démarquer de
certaines pratiques de « voyous » (spams, fausses alertes, par ex.). Cela n’empêche pas les
consommateurs d'être intéressés, comme en témoignent différentes expériences réussies de blogs
officiels d’annonceurs ;
Nul doute que, sur ce terrain, l’avenir nous réserve de nouveaux défis déontologiques que les règles de bonnes
pratiques actuelles ne suffiront pas à résoudre. Nul doute, également, que la réflexion déontologique devra
prendre en considération le nouveau type de relations – plus horizontales, plus interactives - qui se nouent
entre la marque et le consommateur sur ces nouveaux médias. L’important, néanmoins, est de garder le cap
de la responsabilité sociale de la publicité, où chacun et tous ont beaucoup plus à gagner qu’à perdre.
Internet : exemples à ne pas suivre
La tentation est grande sur Internet de ne pas identifier la publicité comme telle
Principe essentiel de notre autodiscipline , l’identification de la
publicité est particulièrement mise à mal sur Internet : « Emeute
Place de la République », « Bientôt Paris New-York en train en 8
heures », « votre ordinateur est infecté, cliquez sur ok pour un scan
complet », « alerte, votre ordinateur enregistre des informations
personnelles à votre insu »…tous les moyens sont bons pour
susciter le clic gauche de l’internaute, tant convoité par certains
annonceurs peu scrupuleux, notamment dans des messages venant
d’outre Atlantique.
La loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, dite LCEN, a réaffirmé
clairement le principe de l’identification sur Internet dans son article 20, aux termes duquel « Toute publicité,
sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir
être clairement identifiée comme telle. »
La Recommandation BVP Publicité sur Internet (http://www.bvp.org/pdf/Publicite_sur_internet.pdf) rappelle
ce principe (cf. article supra)
Résumé
Quelques exemples de pratiques non
déontologiques rencontrées sur Internet, à ne pas
reproduire sous risque de dégrader l'image de la
publicité Internet dans l'esprit du public.