Textes sur la socialisation La notion de rôle renvoie à une réalité

Textes sur la socialisation
Texte 1: Les rôles sociaux
La notion de rôle renvoie à une réalité assez courante. Chaque jour, nous
sommes amenés à endosser un certain nombre de « rôles » en fonction de notre
position sociale. Etre père ou mère de famille, professeur ou médecin, député ou
militant d'un parti politiuqe, arbitre dans une équipe de football, voisin etc., voilà
autant de « rôles » sociaux définis en fonction des attentes de l'entourage. Car un
rôle correspond toujours à un modèle de conduite stéréotypé et suscite des
obligations. Par exemple, le rôle du médecin est de soigner, mais il doit aussi être
respectueux de ses clients, préserver le secret médical. En revanche, le fait que ce
même médecin soit jovial ou taciturne, coureur à pied ou saxophoniste, ne participe
pas de son rôle social. Assumer un rôle social, c'est toujours revêtir un certain
costume social, comme le fait l'acteur qui joue sur une scène. Les rôles sociaux
peuvent apparaître comme des corsets contraignants et artificiels qui entravent
notre spontanéité et notre liberté d'action. En même temps, ils ont pour fonction de
normaliser et de stabiliser les relations entre personnes, de définir un cadre de
référence permettant aux individus de se repérer dans une situation. Que se
passerait-il si le chef d'entreprise pouvait se mettre à pleurer ou à chanter comme un
enfant dans une réunion ?
Source: Jean François Dortier, Les sciences humaines, panorama des connaissances, Editions Sciences
Humaines, 2002.
1. Compléter le tableau
2.Faites un lien entre la socialisation et le rôle social en utilisant les termes
« normes » et « valeurs ».
3.Expliquer la phrase soulignée.
Texte 2: Le processus d'intériorisation
A partir d'observations sur les fonctions du langage, du jeu et de la partie,
laquelle se distingue du simple jeu, GH Mead (1863-1931) a montré comment l'enfant
se développe mentalement et se socialise en « jouant » le rôle des autres (des
parents, des compagnons de jeu, des héros) et en intériorisant leurs attitudes. Il
apprend ainsi les règles du jeu, en même temps qu'il apprend à se penser comme
membre du groupe et en tant que différent des autres par le rôle qu'il remplit lui-
même. Ce qui se produit dans le jeu et dans la partie, n'est pour Mead que
l'illustration de ce qui se passe dans la vie courante: le Soi de l'enfant se développe
par identification à d'autres personnes dans les rôles qu'elles remplissent (...). Par
l'intériorisation des autres rôles, l'enfant se familiarise avec les règles qui les
régissent, les attitudes qu'ils comportent, les principes qui les inspirent: c'est là le
fondement de l'intériorisation progressive des éléments socio-culturels du milieu.
Guy Rocher, Introduction à la sociologie générale, Editions Hurtubise, HMH, 1999
4.Comment l'enfant intériorise-t-il les connaissances, habitudes, règles du milieu
auquel il appartient selon GH Mead ?
5.Quels effets a cette intériorisation sur le comportement de l'enfant ?
Texte 3 : L'influence décisive de la famille
La famille constitue l'instance principale de la socialisation et son action
s'avère primordiale pour la structuration ultérieure de la personnalité. C'est en
effet dans le cadre du milieu familial que se forge le système de dispositions à
partir duquel seront filtrées toutes les autres expériences de la vie sociale.
Cette action prépondérante de la famille s'explique par trois facteurs
essentiels: d'abord elle intervient dès le plus jeune âge de la vie, au moment où
la personnalité de l'enfant est la plus malléable; ensuite elle est
particulièrement intense en raison des contacts quotidiens entre parents et
enfants; enfin elle se déroule dans un climat affectif qui rend l'enfant
particulièrement réceptif aux apprentissages nouveaux.
Source: J. Etienne et alii, Dictionnaire de sociologie, Hatier, 1995
6.Pourquoi peut-on dire que la famille est la première instance de socialisation ?
7.Donner des exemples d'apprentissage dans le milieu familial.
Texte 4 : La socialisation secondaire
La (ou les) socialisation(s) concerne(nt) l'intégration de l'individu dans les divers
« sous-mondes » où son itinéraire le conduit. Un sous-monde peut être défini comme
un ensemble de situations interdépendantes auxquelles l'acteur n'a pas encore été
confronté. Ainsi, pour l'étudiant qui vient de s'inscrire à l'université, celle-ci
constitue-t-elle un « sous-monde » qui va réclamer de sa part qu'il subisse une
socialisation secondaire spécifique qui devra apprendre non seulement le règlement
des études, mais aussi le jargon propre de son nouveau milieu, les types de
personnages qu'il y rencontre. Il en ira de même pour d'autant « sous-mondes »
apparaissant alors que l'individu poursuit sa carrière de membre de la société: le
service militaire, l'hôpital, l'entreprise, le club de loisirs, etc.
Source: C. Javeau, Leçons de sociologie, Armand Colin, 1997.
8.Pour quelles raisons l'étudiant nouvellement inscrit à l'université doit-il effectuer
de nouveaux apprentissages ?
9.La socialisation secondaire remplace-t-elle la socialisation primaire ?
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