Corpus Médical – Faculté de Médecine de Grenoble
http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/ 2/15
1. Epidémiologie
Sa fréquence en France est de 12 nouveaux cas pour 100 000 et par an, l’âge moyen entre 45
et 49 ans. La fréquence augmente à mesure que les conditions d’hygiène et les soins médicaux
diminuent.
Sa génèse étant liée à la présence des papillomas virus oncogènes de type 16 pour l’exocol et
18 pour l’endocol, en l’absence de dépistage, le nombre des cancers invasifs augmente avec
un abaissement de l’âge des patientes.
Dans les pays en voie de développement les cancers invasifs du col utérin sont encore à
l’heure actuelle en 2002, un véritable fléau touchant des femmes jeunes, mères de nombreux
enfants. Leur incidence se situe entre 50 et 100 nouveaux cas pour 100 000 femmes et par an.
L’incidence ne peut être réduite que par des campagnes de dépistage par les frottis cervico-
vaginaux et la recherche des virus H.P.V.
2. Etude anatomo-pathologique
Etude anatomique : nous distinguerons successivement les structures histologiques de la
tumeur qui restent indépendantes de son évolution pour en décrire ensuite les apparences
macroscopiques et étudier pour terminer sa propagation.
2.1. Etude microscopique
Le passage du cancer in situ du col de l’utérus au cancer invasif vrai se fait par le stade micro
invasif, individualisé actuellement comme stade IA avec deux niveaux les stades IA1
(invasion stromale débutante) et IA2 avec une invasion du chorion inférieure à 5 mm.
Les épithéliomas du col utérin, plus volontiers dénommés carcinomes par les auteurs
anglosaxons, se divisent en deux grands groupes :
• les épithéliomas malpighiens
• et les épithéliomas glandulaires
2.1.1. Les épithéliomas épidermoïdes ou malpigiens
Ils représentent l’immense majorité des cas (95% des cas).
Ils se présentent sous forme d’îlots ou de travées épithéliales tumorales, de forme et de taille
variables, qui infiltrent plus ou moins largement la paroi cervicale. Ces travées, fréquemment
anastomosées entre elles, sont souvent nécrosées en leur centre.
On note des anomalies cytologiques plus ou moins accentuées selon les cas (anisokaryose,
anisonucléose, hyperchromatisme, mitose).
Le stroma est généralement infiltré d’éléments inflammatoires et il peut être remanié par de
l’œdème ou de la sclérose.
D’une manière générale, les tissus néoplasiques reproduisent, avec une prédominance
variable, toutes les structures de l’épithélium malpighien, ce qui permet d’en distinguer trois
grades histologiques : I, II, III.
• Grade I : l’épithélioma différencié à maturation kératosique anciennement dénommé
spinocellulaire. On retrouve les différentes étapes de la différenciation des cellules