ÉDITORIAL Le cancer du col utérin : la fin d’une longue léthargie ? Cervical cancer: the beginning of a new era? L e cancer du col utérin était la première cause de décès par cancer chez la femme aux États-Unis dans les années 1930 (1). L’introduction du dépistage par frottis cervico-vaginal (le “Pap smear” du Dr Papanicolaou), l’établissement du lien avec l’infection à papillomavirus humain (HPV) et les progrès thérapeutiques ont permis d’observer une décroissance régulière de son incidence et de sa mortalité dans les pays occidentaux (1). Cependant, le cancer du col utérin reste un problème de santé publique majeur. Les données 2008 de GLOBOCAN (2), comparées à l’incidence globale des cancers dans le monde, permettent d’établir que le cancer du col utérin est le troisième cancer féminin et la quatrième cause de mortalité par cancer chez la femme (3). La différence reste majeure entre pays développés − dixième cancer féminin et sorti du top ten pour les causes de décès par cancer − et pays en voie de développement − deuxième cancer et deuxième cause de décès par cancer chez la femme. Ces chiffres illustrent les progrès majeurs réalisés dans les pays riches et montrent le chemin à parcourir dans le reste du monde. Ce numéro spécial de la Lettre du Cancérologue passe en revue les voies de recherches thérapeutiques et biologiques récemment ouvertes dans les cancers du col utérin. On peut ainsi distinguer 3 grands domaines de travaux. La prise en charge thérapeutique du cancer du col utérin est avant tout locorégionale, chirurgicale et radiothérapeutique, mais souvent grevée d’échecs et d’une lourde morbidité. L’équipe de F. Lécuru (hôpital européen Georges-Pompidou, Paris) a ouvert la voie à la technique du ganglion sentinelle, en montrant sa faisabilité, un taux de faux négatifs inférieur à 10 % et une faible morbidité, cette technique permettant de mieux épargner nerfs et paramètres. En parallèle, le groupe de C. Haie-Meder (institut Gustave-Roussy, Villejuif), illustre la profitable combinaison de l’imagerie par IRM et des techniques modernes de curiethérapie tridimensionnelle qui permet d’obtenir un meilleur contrôle local, là encore avec une moindre morbidité. Le second domaine en plein essor est la biologie du cancer du col utérin, revue par X. Sastre-Garau (institut Curie, Paris). Le lien entre HPV et cancer du col est connu de longue date (1). La caractérisation des sites d’insertion doit permettre de mieux comprendre la biologie de la maladie et aussi de mettre au point des techniques de diagnostic spécifique, comme la détection de l’ADN tumoral circulant. Enfin, la meilleure connaissance de la biologie doit également permettre de mieux caractériser les potentielles cibles thérapeutiques. La chimiothérapie étant peu utile dans le cancer, les approches concernant 2 voies principales sont illustrées ici : le ciblage des facteurs de croissance est revu par M.J. Rodrigues et al. (institut Curie, Paris), et de multiples pistes sont explorées. Parallèlement, les travaux actuels en vaccination thérapeutique sont présentés par P. Pautier et al. (institut Gustave-Roussy, Villejuif). Nul doute : les choses bougent enfin pour le cancer du col utérin ! ■ P. Cottu Service d’oncologie médicale, institut Curie, Paris. Références bibliographiques 1. Janicek MF, Averette HE. Cervical cancer: prevention, diagnosis, and therapeutics. CA Cancer J Clin 2001;51(2):92-114. 2. http://globocan.iarc.fr/factsheets/cancers/ cervix.asp 3. Jemal A, Bray F, Center MM, Ferlay J, Ward E, Forman D. Global cancer statistics. CA Cancer J Clin 2011;61(2):69-90. 484 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 8 - octobre 2011 LK10-2011.indd 484 19/10/11 15:21 * Ty ré p h e pr Re Bo TYVER Chaqu lapatin jaunes Tyverb récepte une ma ayant c trastuzu associa une ma la chim d’enreg un inh mode expérim récepte amplifi moins quotidi prendre Admin Tyverb boite d en 2 pr d’un re caracté un inhi 6 comp Posolog Résum de la p la frac classifi limite n capécit interrup valeur grade 3 toxicité arrêter avec ca ONCO_