RÉPUBLIQUE MINI5TERE DE DU SÉNÉGAL LA CULTURE ECOLE D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME DE DAKAR CONTRIBUTION A LA REHABILITATION DU PATRIMOINE Cas dans ARCHITECTURAL l'Ile de Saint-Louis -1 1MEMOIRE Présenté par: DE TROl51EME l \~r\ CYCLE 4Lt5 Fodé DIOP Rapporteur : Mamadou BERTHE PROMOTION 1986·1987 République du Sénégal Ministére de la Culture ECOLE D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME DE Contrib~tion Patrimoin~ D A K A R à la réhabilitation du Architect~ral Sénégalais Diplôme de troisiéme cycle en architecture Présenté par : Rapporteurs: FODE DIOP Mamadou Berthé architecte DPLG Master on monuments and sites Mamadou Charles Tall architecte DPLG Ahmed Kane architecte DPLG PROMOTION 1986-1987 -1- Je dédie ce travail - à mon Pays - à ma mère - à mon père - à mes frères et soeurs - ~ t~u~ le~ membres de ma famille à tous ceux qui de prés ou de loin m'ont so~tenu et encouragé durant cette étude - à Aissatou Niang (Aida) ,avec toute mon estime - à tous mes amis - à tous les camarades de promotion: Jonas martin Biagui, Jamal Cher~oui, Ya~ya Diaoune (Lucky Lucke ), HoUi Najia, ûusseynou Sarr, Mohamed Fawaz et Madame Amal Hachen1 Fawaz, Tamman Ma~ir, Gervais Panda. les urbanistes: Appollinaire Haguma, Aminata Corréa, Ibrahima Ly, Mamadou Lamine Sonko( Jeff), MaRiane Issoufou, Issa Dodo, Abdoulaye seydou. - à toua lAs étudiants de l' E.A.U. -J- Je remercie * Monsieur Mamadou Berthé , Architecte DPLG Master on monuments and sites * Monsieur Mamadou Jean Charles Tall ,Architecte DPLG * Monsieur Ahmed Kane, Architecte DPLG d'avoir accept~~· de me conseiller tout au long de la réalisation de cette étude et d'en être les rapporteurs. Je remercie * Monsieur Aliou Dia Diakhaté ,Architecte Chef de Service du Bureau d'Architecture des Monuments Historiques ( B A M H ). * Tout le personnel du BAMH * Monsieur Ibrahima Faye, Ingénieur Directtuft de la Gestion du Patrimoine Bâti pour l'appui logistique et technique qu'il m'a apporté. -~- Je remercie M. Abdoulaye Diaw Chimère, député Maire de Saint-Louis. M. Moustapha Kandji, Pharmacien à Saint-Louis et famille. La famille Maba Diop à Saint-Louis M. Farba Lamine salI Directeur de l'Hôpital de Saint-Louis M. Fodé Wadé, Médecin M. Thierno Souleymane Diop Tout le personnel de HABITAT 2000 M. El hadj Gueye dit Ass, Mamadou Ndiaye, M. Ibrahima Thiaw Analyste-Programmeur qui tous à des dégrée divers , n'ont cessé de me manifester leur soutien pour que la présente étude soit. -5- Mes remerciements vont également au personel administratif de l'Ecole d'Architecture et d'Urbanisme de Dakar. M. Mouhamet Samb Soumaré Directeur de l'E.A.U M. Daniel déveaux directeur des études Chef du Département Architecture-Urbanisme. M. Jean lamine diouf secrétaire Général M. Pathé Mbave Chef du Département TSA-TSU M. Cheikhna dieng Surveillant Général ~ M. Pap Fall Gestionnaire Le secrétariat de l'Ecole ( Mme Fatou Ba, MMe Thiam, Khadv Barro, m. Touré, m.Pape Baba Ndiave ). -6- Je remercie le personnel enseignant de l'Ecole d'Architecture et d'Urbanisme de Dakar. M. Mouhamed Samb Soumaré M. Daniel Deveaux M. Fréderic Davantine M. Alain Couchey M. Ch~mp~n Chirac M. Pierre Havard ~- 1", ~km~'f' Udoye t1 .. m," M. Youssouf Cama ra M. Salif Diop M. Pathé Mbaye M. SanKaré M. Doucouré M. Jean Charles Tall de m'avoir enseigné l'architecture. Je lui doi~ l'éveil de ma sensibilité da futur architecte. Je lui doi~ d'avoir guidé mes pas durant ces 6 années d'études. Vos immenses qualités pédagogiques et humaines sont trés appréci· -7- Je remercie également les anciens professeurs de l'E.A.U r M. René Maurice Gueye ancien directeur de 1 E A U M. Bahna Sidibé ( actuel ministre de l'Urbanisme de la Guinée) M. Robert Deschamps M. Charles Fileppi M. Armand Agbogba M. François Prieur M. Jacques Trouvé M. Patrick Dujarric M. Philppe Reynand M. Ange Yves Nicolas M. Jean Pierre Michaud A tous mes amis, camarades, copains. MERCI. -8SOMMAIRE Préambule 1ère A: B: C: D: E: F: G: H: I: J: K L: PARTIE Petit lexique des interventions architecturales Approche de l'intervention sur le patrimoine ancien Problématique de la restauration à Saint-Louis Historique de la ville de Saint-Louis Situation Géographique: le pays -la région Le Site de Saint-Louis La ville de Saint-Louis Morphologie urbaine de l'ïle Approche de la situation foncière Morphologie de l'Habitat Quelques principes d'architecture Saint-Louisienne Images de l'île De~xième M: N: 0: Partie La réhabilitati9n du patrimoine immobilier Déroulement des opérations L'état du bâti De la réhabilitation à Saint-louis Troisième Partie Pro~et P: Q: R: S: T: U: Présentation de l'immeuble 5MB Le projet Description des travaux Perspectives techniques générales prescriptions techniques particulières Estimation sommaire -9Préambule Depuis plusieurs décennies les Saint-Iouisiens tentent de prendre en main le destin de leur cité.Des études sont menées conjointement par l'Administration,le Comité d'Action pour la Rénovation de la ville de Saint-Louis ( CARSAL ) et des experts d'organismes internationaux notamment l'UNESCO. Des mesures sont entreprises pour sauvegarder le patrimoine architectural de cette cité tricentenaire menacé par des symptômes portant atteinte à l'état du bâti, donc le patrimoine historique. Malgré toutes les dispositions qui ont été prises, des maisons tombent en ruine.Plusieurs bâtiments publics et privés ont perdu leurs activités fonctionnelles,et certains,d'une grande valeur architectural~ subissent un dépérissement progressif De nombreux batiments d'habitation se trouvent en mauvais état et menacent de tomber en ruine. Les Saint-Louisiens décidés à faire revivre leur ville Redonner à Saint-louis son prestige et son éclat d'antan est un souci de longue date de l'élite Saint-Iouisienne. L'un des aspects de la renaissance de la ville doit être la réhabilitation du cadre urbain,objectif affirmé des pouvoirs publics Sénégalais mais aussi de prés de 600.000 personnes (d'aprés le SDAU de Novembre 1975,rapport justificatif) qui voient en Saint-Louis "Leur Grande ville ".Au premier contact avec Saint-louis, on constate un éta~ de "délabrement continu ".Cette situation a pourtant été déplorée par le Conseil National de l'Urbanisme tenu à Saint-Louis le 04 Septembre 1973. La principale résolution qui se dégageait à l'époque était qu'il fallaj trouver un reméde à celà.Ainsi,en Janvier 1975, la volonté des pouvoirE publics se réaffirme avec l'élaboration d'un plan de développement spécial de Saint-Louis. En vue de rendre possible la rénovation de Saint-Louis,le législateur Sénégalais a voté la loi 71-12 du 25 Janvier 1971 fixant le régime des sites et monuments historiques et celui des fouilles et découvertes. Cette loi sera suivie par un décret d'application n° 73-746 du 8 Août 1973 qui sera ensuite précisé par deux arrétés portant publication de la liste des sites et monuments historiques dont l'Ile de Saint-Louis. Le décret 76-277 du 3 Mars 1976 constituant en zone de rénovation urbaine, la ville de Saint-Louis,précise la volonté de rénovation. Un plan de sauvegarde voit le jour.On y citait déjà : F "De nombreux secteurs,c'est notamment le cas de Saint-Louis et de Goréqui doivent être remodelés soit pour des motifs d'ordre urbanistique, soit du fait de la vétusté des bâtiments qui s'y trouvent, soit parce qu'ils présentent un intérèt d'ordre esthètique ou historique". A ce jour,le plan de sauvegarde n'est pas encore appliqué.On constate encore une fois l'insuffisance de la réglementation.Pour la seconde fo en quelque vingt (20) ans ,les Saint-Louisiens tentent de prendre en charge le destin de la cité. Des journées de réflexion furent tenues 1· 30 et 31 Août 1986. La résolution finale constate avec satisfaction la mobilisation de tOUe les Saint-Louisiens de tous àges et des deux sexes qui s'engagent à oeuvrer dans l'union pour la réhabilitation et le développement de leu cité. IL convient alors d'élaborer les opérations nécessaires qui pourront revétir deux formes: - la rénovation urbaine - la restauration immobilière, en ménageant tout à la fois l'intérèt général et celui des propriétair' ou occupants concernés. Nous apportons notre modeste contribution dans cette étude en intervenant dans le chapitre restauration immobilière, espérant que ce tr~ servira de point de départ effectif pour l'intervention généralisée au niveau de l'Ile: secteur sauvegardé. Le décret 76-277 du 3 Mars 1976 donnait ces quelques définitions "la rénovation urbaine consiste en la transformation d'un ilât urbain impliquant la démolition d'immeubles, l'éd~fication de nouvelles constructions ,l'aménagement des espaces nécessaires à la voierie et aux équipements. La restauration immobilière consiste soit en la conservation, la réparation et la mise en valeur d'immeubles présentan un caractère esthétique ou historique, soit en l'exécution de travaux ayant pour objet la transformation d'habitations d'un ensemble d'immeubles". Notre projet s'inscrira dans les objectifs d'un plan d'actio dont les buts seraient de : - rénover certains bâtiments dégradés - rentabiliser à des fins socio-économiques des constructions inutilisées ( immeuble 8MB par exemple ) - mettre en place des références architecturales et techniques pour la rénovation future de l'ensemble de l'Ile. -12- Nous tâcherons dans notre étude de suivre les recommadations du "plan d'action pour la réforme de la gestion du patrimoine bâti de l'Etat'~ ( 1-er Juillet 1986 - 31 Décembre 1987 ) dont les conclusions étaient que la réussite du programme passât par un plan de réhabilita~ et d'entretien du parc immobilier. Suivant cette directive, nous prendrons l'attache du BAMH ( Bureau d'Architecture des Monuments Historiques) qui sera notre principal interlocuteur pour le suivi. Un plan de réfection de certains immeubles inocupés ,tels le Rognat SUf. l'immeuble 5MB, l'Assemblée Régionale, et certains autres bâtiments en vue d'y "recaser" des services administratifs et lou socio-culturels actuellement localisés dans des bâtiments conventionnés. IL s'agira donc,dans le cadre de ce diplôme,de fai~ une opération de "restauration-reconversion"; donc de REHABILITATION. Notre intervention se fera sur le patrimoine de l'Etat Sénégalais qui présente un statut foncier mieux défini ; la situation foncière aux autres niveaux subissant une imbrication de régimes différents.Ce projl de diplôme devra être perçu comme une contribution dans le projet de sauvegarde de l'île de Saint-Louis et devra servir d'élément de sensibilisation pour une intervention future à l'échelle générale de l'Ile. -13Le Choix de Saint-Louis Avec le développement futur de la ville lié à l'aprés-barrage, il faut s'attendre à un renforcement de la valeur économique de Saint-Louis . Ceci nous améne à choisir notre intervention sur l'île, secteur sauvegardé, noyau initial de la ville dont les fonctions administratives et socio-culturelles vont crescendo.L'historique de la vile nous apportera certainement des éclaircissements sur les raisons de ce choix. Perspectives d'avenir Malgré la faiblesse de l'activité économique et le sous-emploi notable, de trés belles perspectives de développement liées à la mise en valeur du Delta s'offrent à la ville qui posséde des atouts majeurs pour son avenir. Saint-louis fait partie des métropoles d'équilibre dans le d'aménagement du territoire à l'horizon 2000 . En atteignant entre sché~ 4 ~ P r 500.000 habitants en l'an 2000, Saint-Louis est,en plus,destinée à devE la deuxiéme ville du pays, s'appuyant sur le développement trés importr~ auquel est attachée la vallée. Sur le plan international,saint-Louis est un débouché maritime pour le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.C'est aussi un débouché des produits la vallée du fleuve. La vocation de tourisme international de Saint-Lot va se développer. Saint-Louis est en voie de devenir un centre de décision ,de conception et d'information bénéficiant par ailleurs d'un~ décentralisation économique.Cela suppose que la ville soit dotée d'infrastructutres pouvant accueillir de nombreux services administratJ Socio-culturels et socio-économiques. Saint-Louis dispose d'un potentiel humain non négligeable. La zone d'influence de Saint-Louis couvre l'ensemble de la région du fleuve Sénégal et une partie de celle de Louga. 1-ére Pa.rtie -14- De par son ancienneté et ses traditions culturelles, Saint-Louis posséde un équipement scolaire complet et un intérèt touristique exceptionnel. Saint-Louis étant l'une des premières cités coloniales de l'Afrique occidentale française posséde un riche patrimoine architectural actuellement en désuétude qu'il est urgent de sauvegarder Divers projets intéressent la ville : -le port fluvio-maritime , l'université Gaston Berger, les barrages de l'OMVS, le frigorifique, le port de pêche, la zone industrielles l'usine textile, le complexe touristique de la langue de Barbarie, la nouvelle ville de NGallèle, l'aménagement de Gokhoumbathie, la restauration de l'île etc. Le SDAU de 1975 prévoit une population de 450.000 habitants à l'horizon 2000 pour NGalléle. J pour la ville de Saint-Louis et 200.000 habitants -15A Historique des opérations Petit lexique des interventions architecturales. -16La filiation idéologique des termes employés semble avoir été historiquement la suivante : -conservation -restauration -reconversion -réhabilitation on doit paradoxalement à la Révolution française les premiers balbutiements théoriques de la conservation.En pleine terreur, l'Abbé Grégoire invente le monument national historique et il déclarait "les barbares et les esclaves détestent les sciences et détruisent les monuments des arts ; les hommes libres les aiment et les conservent" ( discours du 14 fructidors an 2 de la convention ). La conservation née sous la révolution a pu êtr~ réutilisée telle quell par l'institution des monuments historiques , fondée par la monarchie de Juillet. Pour d'autres,le probléme était de compléter la conservation r une restauration à but idéologique bien précis : <enraciner dans la pier des édifices une certaine forme d'histoire nationale >.«Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer, le refaire; c'est le rétablir dans un état complét qui peut n'avoir jamais éxisté à un mome0 donné ». (E.E.Violet le Duc, article"restauration du dictionnaire raisonné). L'idéologique de la conservation-restauration a pu se perpétuer Cahin-cahan pendant plus d'un siécle (1840-1960 environ). La vulgarisation de la restauration, l'extension du concept à des zones entières( secteur sauvegardé comme ici le cas de l'île de Saint-Louis) ont conduit à une crise dans les années 60 et à une redistribution des rôles. -17- C'est ainsi que la .. monumentalité ..... l'historicité .. ou "l'unicité" sont encore invoquées de nos jours pour décharger certains propriétaires de leurs responsabilités financières. La reconversion: sert à désigner la réaffectation sociale et technique de bâtiments anciens depuis les années 60 environ.Il est intéressant de noter que ce terme d'origine monétaire est apparu à la fin du XIX siécle, pour être étendu à des pratiques industrielles trés concrétes aprés la première guerre mondiale. IL signifiait alors la démilitarisation des usines d'armements,et l'on parlait de"reconversion d'une usine de tanks en usine d'automobiles" (dictionnaire Robert ). A la différence de la conservation et de la restauration qui gardent de leurs origines une forte charge affective "historique" qui en légitime le coût. la reconversion vtudrait désigner un changement d'affectation" neutre" ou .. économiquement justifié". La reconversion procéde généralement par apport contradictoire .et ne peut donc plus se réclamer de l'unicité de style pour faire endosser à la collectivité une part de frais de remise aux normes.Elle a tendance à se reclamer d'avantages dits "sociaux". tout aussi inéffables que les avantages" culturels" supposés de la restauration. La réhabilitation : quant à elle est un emprunt direct au jargon juridico-politique: il s'agit de .. blanchir","innocenter" ou "laver" un bâtiment trop rapidement condamné. Le terme implique fortement la rédemption. La réhabilitation est apparue aux USA vers la fin des années 60 pour désigner la reconquéte des taudis centraux les plus dégradés par la moyenne bourgeoise "Bohéme ";ainsi qu'une relative amélioration des conditions de vie des plus défavorisés. -18- Le terme est largement porteur de l'idéologie de "self help" , IL s'agissait de réhabiliter et de repeindre les murs ,de réhabiliter les âmes des habitants du ghetto. IL est probable que ce sens soit aussi passé en français fût-ce à un dégré moindre. De la restauration à but politico-idéologique ,on serait donc passé à la reconversion culturale puis à la réhabilitation socio-économique (cas de l'immeuble 5MB ). Toutes ces pratiques de sauvegarde et de réaffectation sociale de bâtiments anciens ou récents empruntent leur théorie de façon plus ou moins lointaine aux monuments historiques; elles ont toutes été regroupées récemment sous l'application gratifiante de sauvegarde du patrimoine. Au terme de cette modeste analyse, nous avancerons que la " restauration-reconversion" fait appel à une nostalgie des origines, un regret de la pureté supposée du bâtiment. Pour restituer l'histoire (mythique) dans son aveuglante simplicité, on gratte et on décape ce que l'histoire (réelle) a déposé de sédimentaire et de parasite sur le patrimoine,la"reconversion-réaffectation" fonctionne à la contradictior l'usage nouveau est pour ainsi dire télescopé dans l'ancien, l'hybride architectural ainsi obtenu étant alors supposé représenter de notre paf La "réhabilitation" enfin implique le rajout: il s'agit de compléter et d'enrichir des formes architecturales "pauvres" et apparemment privées d'histoire,d'apporter du sédimentaire et du parasitaire à des types dépassés par l'histoire technique et oubliés par l'histoire sociale. En un mot d'insuffler du pittoresque. S'il est vrai que tout travail architectural reléve de l'universalisation, plus particulièrement de lé non référence au présent; s'il est vrai qu'il y'a balancement dialecti~ entre le passé et le présent avec ses attributs "high tech" , alors les pratiques actuellement dominantes de reconversion et de réhabilitation s'inscrivent dans la nostalgie rétro d'un passé, -19- B Approche Sur le de l-interv-ention patri~oine ancien -2CLes monuments et édifices, repéres historiques et symboliques de la ville sont les signes d'une mémoire collective qui rassurent la cité sur sa pérennité. C'est au sein de cette continuité que la ville se transforme avec le double risque d'avoir à sauver son passé en compromettant son avenir, ou en se livrant au futur, d'avoir à sacrifier son histoire. Le moyen terme n'est pas en la matiére affaire de bon sens, mais compromis résultant de rapports de forces idéologiques et politiques. Restauration, rénovation, reconversion, réhabilitation sont les maitres mots de ces opérations dont les effets se lisent aprés coup à mesure que les bâtiments se transforment et que l'image des quartiers se modif: Rénovation - Réhabilitation - Restauration Longtemps la rénovation urbaine n'a été comprise que comme processus de » transformation radicale de quartiers ou de zones préalablement déclarée' insalubres. Les habitants étaient déguerpis et les constructions délabrées, démolies afin que les architectes et les décideurs puissent projeter sur des terrains vierges (cas de Fass Paillotes à Dakar). La charte d'Athénes mal comprise servait alors de credo et des ensembl, "hygiéniques" sans caractére, des espaces verts jamais terminés et des équipements trop bien programmés pour être éfficaces remplaçaient des tissus urbains anciens, apparement sans intérèt. Toute une génération d'architectes s'est ainsi éxercée à redessiner des morceaux de ville, corrigeant en toute quiétude ce que Gropius qualifiait de "désordre urbain". Toute médaille a son revers et l'organisme urbain ne pouvait se laisser impunément attaquer sans réagir ;son équilibre était en jeu . -21- La trop commode simplicité du déroulement des opérations, conduisit à une remise en cause qui suscita des réactions parfois violentes. La rénovation urbaine fut repensée dans sa démarche et dans ses effets possibles Des approches plus élaborées,moins brutales furent étudiées et appliquées ,mettant en relief des réalités autrefois négligées : celles des tissus historiques ou des ensembles du XIX siécle jadis qualifiés dE décadants icelles des ambiances de quartiers qui, pour être dégradées n'en étaient pas moins vivantes; celles plus complexes des processus économiques ou sociaux qu'une apparente rentabilité financière faisait disparaitre à jamais . D'autres voies alternatives furent ainsi ouvertes : - la réhabilitation ou la restauration. Deux approches précises fort différentes permettant non seulement la conversion du patrimoine mais " aussi sa réutilisation, ou son adaptation aux néceesités de l'époque Certes positives, ces opérations ne sont pourtant pas sans danger.Le moindre étant le piége du pastiche, de la reconstitution historique , du décor ou de la restauration per se.Un vide est pourtant noté car la réflexion en profondeur fait parfois défaut, ce qui améne parfois architectes et décideurs à agir suivant des concepts préétablis. La réflexion fondementale est aujourd'hui nécessaire.Comme d'autres, les architectes y travaillent mais le probléme n'est-il pas ailleurs, dans le rapport qu'une société moderne entretient avec son patrimoine. La rénovation urbaine est d'abord" Sociale" Si de tout temps le tissu urbain s'est transformé, renouvelé, rénové, spontanément ou à la suite d'actions programmées, la rénovation urbaine conçue comme mode d'intervention global exhaustif et "scientifique" est née dans les années 1950. A cette époque, la rénovation urbaine est un moyen administratif. juridique et financier d'assurer le renouvellement et l'amélioration du patrimoine bâti.Obéissant en priorité à des objectifs d'ordre social elle est utilisée pour recréer un cadre bâti dégradé et incorfortable par amélioration des conditions de vie des occupants de quartiers en désuétude. Parallélement, un regain d'intérèt pour le patrimoine bâti existant se fait jour. L'accent est mis de plus en plus nettement sur les actions d'amélioration à travers les procédures de la restauration immobilière et des secteurs sauvegardés, dans un premier temps, puis par le biais de la réhabilitation, aujourd'hui moyen d'intervention nettement priviligié. Cette politique nouvelle traduit,entre autres,les difficultés des secteurs de la construction neuve. En même temps , quelques opérations de rénovation transforment leurs programmes et au lieu d'effectuer les démolitions-reconstructions initialement prévues, les opérations s'essaient à des interventions mixtes mélant rénovation et réhabilitation . L'amélioration du parc existant au niveau de Saint-Louis s'intégre à la politique générale du logement au Sénégal. Le cas de Saint-Louis doit être traité dans la conception anglaise c'est à dire de manière progressive et continue,par petites étapes et petits noyaux Cette méthode devra apporter une réponse aux besoins sociaux et physiques au fur et à mesure de leurs développements et de leurs changements et sera dénommée « politique des petits pas ». Celle ci reposera sur des actions programmées en liaison étroite avec la population résidente, et sur des mesures d'initiation. Avec d'autres objectifs, les opérations actuelles d'amélioration de l'habitat et de réhabilitation supposent des études fines et complètes sur le contenu du quartier. La connaissance de l'état immobilier et de' contraintes techniques auxquelles se heurtent les interventions sur le bâti ancien est indispensable. -23Pour l'architecte dans l'océan du batiment en crise, la réhabilitation est plus qu'un radeau de sauvetage. Elle constitue le secteur sauvegard des professionnels, car la réhabilitation fait encore figure de parent pauvre à commencer par l'enseignement dispensé dans les différentes écoles d'architecture. La réhabilitation : une affaire de spécialistes Le marché de la réhabilitation représente au niveau mondial une bonne part dans le marché du batiment; c'est dire l'importance que revêt désormais ce secteur pour l'ensemble des professionnels. Au Sénégal, cet aspect a été trés vite senti avec la création du BAMH (Bureau d'Architecture des Monuments historiques) . Des maitres d'ouvrage, des architectes, des entrepreneurs, des ingénieurs se sont ainsi reconvertis au cours de ces dernières années pour devenir de véritables spécialistes. Certes,pour certains d'entre eux, il ne faudrait pas pour autant considérer qu'il est facile de se lancer dans ce type de travaux. En effet,la réhabilitation impose une connaissance du bâti ancien et elle est bien de ce fait une affaire de spécialistes. Réhabiliter, c'est aussi accepter de nouvelles responsabilités. Le concepteur est confronté à des problémes nouveaux :A quelle démarché architecturale et à quelles techniques recourir pour réhabiliter un immeuble de caractére inscrit dans un tissu urbain historique, alors que les besoins d'amélioration sont évidents? Jusqu'oû aller dans la transformation pour résoudre des problémes d'ordre sociologique dont l'habitat ne constitue pas souvent le reflet? N'est - ce pas pourtant le bon moment de "faire de l'architecture", là oû on l'avait oubliée? On pourrait ainsi épiloguer sur les démarches et techniques à envisager -24- c Problém~tique â de S~i~t-Louis l~ Réh~bilit~tio~ -25- L'intervention sur l'île de Saint-Louis consiste à améliorer le confort de ses habitants aussi bien en ce qui concerne la meilleure organisatio des espaces que leur adaptation et mise en conformité avec les normes actuellement en vigueur. C'est aussi l'amélioration de l'aspect esthétique du bâti et de son environnement. L'adaptation à la vie d'aujourd'hui est le but principal de notre intervention. Toute opération de réhabilitation envisagée pose des problémes spécifi~ Ainsi l'on ne devra pas à Saint-Louis réhabiliter n'importe quoi à n'importe quel prix. L'opportunité de l'opération devra toujours être posée comme jalon. Dans le cas de certains immeubles, une démolition totale et une éventuJI reconstruction peuvent s'imposer du fait de l'état trop dégradé de la structure porteuse. Nous ne recommanderons pas de s'archarner à réhabi~ une vieille maison entourée d'immeubles modernes si elle ne présente pé 1 intérèt architectural et / ou historique particulier. Mais dans le cas l'île de Saint-Louis, même une restauration lourde sera préférée à une construction nouvelle ,ceci afin de préserver le caractére de la cité. Les différents degrés d'intervention IL éxiste quatre degrés possibles suivant l'étendue et l'importance des travaux : - la réhabilitation légére - la réhabilitation lourde - la réhabilitation totale - la reconstruction et / ou réaffectation . -26r é h a b . i . . l.i.. tat.i..c>rï La légère Elle comportera des travaux touchant au second oeuvre. Elle concerne surtout les batiments qui demandent l'amélioration du confort des occupants. Elle peut m~me se dérouler dans des immeubles occupés, mais de ce fait demande une organisation de chantier particulièrement soigné D'aprés l'étude des Cités Unies,elle concerne environ le quart des maisons qui doivent subir des travaux soit environ 150 maisons. 2- r é h a b . i . . l.i.. tat.i..c>rï La lC:>L.J.rde Elle concerne des batiments vétustes dont l'état d'usure est trés Elle comportera des travaux touchant à la structure ~consolidation des murs, colmatage de fissures, m~me des avan~ H-J construc~i la toiture~ des ouvertu1 et tous travaux induits touchant au second oeuvre. Elle devrait ~tre envisagée pour environ 270 maisons soit 45% de celle doivent subir des travaux, La toujours d'aprés l'étude des Cités Unies. réhab.i..l.i..tat.i..CJrï tc:>tale Là se pose un grand probléme : démolir et reconstruire ou conserver et restaurer? Ces maisons sont menacées dans leur éxistence m~me. Elles sont presqu'en ruine mais habitées, souvent consolidées ou occup~ par des appentis remplaçant les piéces condamnées. D'une manière générale ,la solution la moins onéreuse pour ces cas serait une démolition totale et la construction d'une maison neuve. Seulement là, il conviendra de considérer,pour chaque cas,la valeur historique et/ou esthétique, la place de la maison dans le périmétre urbain,dans le patrimoine Saint-Louisien ;la situation des occupants, 4c.rJ tous critères qualitatifs à opposer aux critères économiques et D'aprés l'étude des Cités Unies, elle intéresse au moins 25% des qui doivent subir des travaux. finan~ maiso~ _''7_ -, 4-La reconstrction et/ou réaffectati( Elle sera envisagée dans le cas des parcelles occupées par une ruine totalement éffondrée et inoccupée ou des parcelles libres de toute trace de bâti. Ce cas concerne,d'aprés les Cités Unies,environ 5% des maisons qui ont besoin de travaux , 50% de ces maisons n'ont pas de titre foncier. -28- o Histc:>riqL..leo deo 103. V'i11eo So3.int-LClU -29- L'Histoire de Saint-Louis commence au milieu du XV siécle, à la découverte de l'embouchure du fleuve Sénégal par les Portugais; celle de l'île en 1659 quand un français Louis Caullier y jeta les fondations du fort de la Compagnie du Cap Vert. Pendant tout le XVI siécle, l'île de Saint-Louis est restée vide d'habitation. Saint-Louis, première voie de pénétration que l'on rencontrait le long des-côtes africaines en venant d'Europe, bâtit sa prospérité sur le commerce. Vraisemblablement on peut dire que le Fort est à l'origine de la ville car les documents n'attestent aucune trace d'une autre construction dans l'île au XVII siécle . L'instabilité de l'île convoitée par les Anglais ne favorisera pas le développement de "l'habitation". L'élan de développement pris par Saint-Louis fut bien faible, souvent inexistant. En 1705, un plan inédit permet de constater que peu ~a de~changements sont intervenus dans construction. Ce ne sera qu'à la fin du XVIII siécle que l'on obser, les premiers changements. Le fort s'enrichit d'un hôpital et n'est !M~l~ plu~ au milieu de l'île, les premières maisons se sont construites au fur et à mesure Durant cette époque, seul le quartier Sud,Keurthiâne, posséde quelques batiments.Déjà il apparait plus riche en maisons que le quartier Nord à peine ébauché. Ainsi donc s'explique le caractére urbain plus achevé constaté de nos jours à Keurthiane. Déjà à la fin du XVIII siécle , on y a noté la présence de rues larges et droites. Une place d'armes,la place Faidherbe, existait et portait le nom de "la Savane". Déjà le besoin d'espace à batir se faisait sentir. En même temps que l'embryon de la ville, la société Saint-Louisienne se formait. -30En 1789 ,l'île de Ndar comptait à peu prés 6000 habitants, dont 2400 hommes libres noirs ou métis, 600 européens militaires et 3000 captifs En 1857, Capitale économique et administrative du Sénégal, elle atteignait 12.000 habitants dont 2000 blancs. Un siécle plus tard, en 1960, quand Saint-Louis_ ,supplantée par Dakar sur le plan économique, perdit son rôle politique, L'île comptait 12700 habitants soit 23% de la ville. De nos jours elle compte environ 15.000 habitants (17%) de la ville. Pour le besoin de coordination des efforts d'édification, un nouveau plan de la ville est tracé; il est adopté par le conseil ment et d'administration en sa séan~ de gouverne- des 22 et 23 juillet 1828. Ce plan est rendu exécutoire par arrété du gouverneur' en date du 31 Mar p 1829. L'alignement rigoureux des rues de l'île que nous connaisons présentement fut alors décidé. Le bilan des constructions,aux environs, de 1840, révéle un net progrés. Alors qu'en 1828 on dénombrait 200 maiE en briques, dix ans aprés on comptait 320 habitations soit une augmentE t,i~ff ~~ 60% . Sur ces 320 maisons , 229 sont à étages. Quand aux pail- l~t~~ ~t b~r~ques, elles se sont mises à pousser littéralement depuis la suppression éffective de l'esclavage.Un rapport mentionne 2933 caseE Malgré les nets progrés accomplis par le développement, Saint-Louis es~ encore bien loin d'être une ville. Ce sera sous Faidherbe nommé gouverneur en 1854,que le sort de la villF en matière d'urbanisme va se modifier profondément. Les années 1854 à 1870 ont revêtu une importance considérable pour le développement de la ville . 1-------- ----_._-'-~---...., 1 ,1 1 1 1 "''''C'' ~'~i: , 1! ~~i;k~r,~I~::;:D;L).I.. i J -, ·3 1 ~J ~ .,t \ 1 1 ! i i r _~ "'.. ~_ .. _..:~> .~:... '1~'Gi:"""~ 1 l'J1'Jlu 1) .. ' \'Ill' dl: Sailll-Luuis Jll:lIdalll Ulle ill<lllL1atiUI1, Vl'I'S lli:';U. VI LL E cl 12 S: LOU l S 1:,,;.:1., J.r ~_ o»J ?" u# "l' .' !, 4JIf1 D' 14 ~ __ ~.. '~---r'_""" -&P. ~ J'lll"olO ~) ._- S:lÎlll-Loui" .lil 11'1l1p~ dl' j.'aidlll'!'lJl.. .1.1' IJUlll S'-If" :lU l"eJjll"~ '1<' l,aléaux ùe du p.JJll. i"al.d~ ,'rJ)\', Saon." '- ~""tj\o.., J' dl~ M.~\i~ .... c::..ft .. ~ ., ( c.....w.\It. Cc. ,""",-("'1>..-) lt", ...... -* ,'~ - SAiNT-Louis ft( 1925 D'eprés ROIi.5SEAU rI' I~ ~~~ùe" Lil GeoJ!'ù;nte 'JJ.?".'14 2.15 m'oS ili/,;;I'; Ikll/.$ " { -Xl M.j/Ooll,J -.ald,tu... •:rl .lUI' .<::,-!not; . =~- iI~/:;n'J" d .. m"i<>DlIs ~n c/VI', Jt: hilrJ1"".J "t d~ ~i//ole.J 1. "', ..... 33·· .~---:-- ,,-,- '1 '. :: .,., .,' :; li . ' , ___ il ~Îi'iT-l ouis .....- .. ,. _ ~ -..--. f,Eoi '1~t;4-_ " . .;-,""'. .,.' "{'-' .. -35Bref Historique ------------------- 1445-1450 : Premier-~~~~~~~-~~~-~~~~;~~~~;~-~~~~-i~-~i~~~~-sê~ê;~i----: vers Gandiol (embouchure ). ------------ ----------- -----------------------------------------------1833 ; Richelieu créa la première compagnie à Charte au Sénégal : la compagnie du Cap Vert 1638-1639 : Un établissemnt fixe est fondé dans l'île de Bieurt au sud : de Saint-Louis par Thomas Lambert 1659 : Louis Caullier construit le premier Fort dans l'île de Ndaj : qui prit le nom de Saint-Louis en l'honneur de Louis XIV 1693 : Saint-Louis passe sous domination anglaise(Janvier-Juillet Avril 1758 Janvier 1779 les anglais s'emparent à nouveau de Saint-Louis 1779 : l'expédition Lauzun reprend Saint-Louis. Un gouverneur mi~ : taire siége au Fort.La compagnie s'installe à la pointe S~ 1789 Abolition des priviléges de l'esclavage, des monopoles. : la Compagnie est supprimée.Blanchot gouverne la Colonie : Sud jusqu'à sa mort en 1807 1816 la Restauration envoie l'expédition de la Méduse pour reprendre St-Louis que le traité de Vienne rend à la Fran~ Naufrage fameux. les Anglais ne rendront effectivement Saint-Louis qu'en 1817 1817-1826 : essai de mise en valeur agricole: echec 1826-1854 : Luttes et difficultés avec la plupart des tribus voisines 1828 Juil.: Adoption par le Conseil de gouvernement et d'administrati' : du nouveau plan de la ville rendu éxécutoire le 31 Mars~~t 1828 Nov. : L'Eglise est bénie -ï830-----~-ë~~~~;~~~i~~-~~~-~;~~;~~~-R~;~;~-s~~-~~-R~;~;t-~~;~~~~-~J: de justice ,du grand Hôpital de la Marine 1847 : La grande Mosquée est achevée 1848 : Abolition de l'esclavage,repression de la traite, naissan l : de Bouetville à Sor 27 Nov. 1849 ; Le Gouverneur Baudin annonce la création de NDartoute : (village de liberté) sur la langue de Barbarie --------------------------------------------------------------------- -36- DE 1854-1870: Trés importante extension géographique 1854 1856 26 Dec. faidherbe est nommé gouverneur; il tente alors de pacifier Sénégal par la manière forte: Campagnes du fouta~du Walo~ [ Sine~ du Cayor.le sort de Saint-Louis en matière d'urbanisr se modifie. : Inauguration du pont servatuis reliant l'île à de bat-ba,·- ie. la langue : 1858 : Un bac est installé entre Sor et l'île 1865 2 juillet: un pont de bateaux reliant l'île à Sor inauguré : Pinet Laprade (remplaçant de Faidherbe rentré le 2 Mai 186 : sortie de l'île 1869 : Création de la Chambre de Commerce et de la Banque du Séné 1872 : Saint-Louis est la Capitale du Sénégal et de l'AOF .1895 : La ville compte 20.000 : 1897 habitants~inauguration du pont Fai~ ~-~;~;--~-;:~~~=î~~~~-~:~~~-~~=~-~:-~:~~~:~:-~:-~:~~;---------------­ ~-~;;;--~-~:~~~=~~:;~~:-~~~:-~~~=~~-~~~~-~~:~~~~~:-~-~:-~::~î:;----- l'_.----- -.' --- ..._.---..-.---,-----_.---'--- - -.-----_. _.---- --- _. _._.__.-- ---- - - _.-- _o. - - - _._. -- - - ---._- - - --,1957 1 •• _ _••.• _. _~ : Saint-Louis n'est plus la capitale du Sénégal .~_ _. - _.. __ • __._ _.0'-0 ••••• __ __ • ••• • ,, __ __.__ ._._~. __. __ • _ . . . ._ .._ -- -37- E Sit~ation Géographiq~e LE PAYS 1-Situa.tion. situé à l'ouest du continent africain, entre la Mauritanie ~~ au Nord,le Mali à l'Est,la Guinée au Sud et l'océan Atlantique à le Sénégal occupe la position la plus avancée de l'Afrique occidenta: 'l·\o Le pays se trouve entre 12°30 et 16°30 de latitude Nord et 11°30 et : de longitude ouest. Il s'étend sur 201.400 km2 et recéle de nombreux sites et monuments historiques localisés dans les différentes région, le composent (cf.arretés no: 012771/MC/DPN /DSMH 012619/MC/DPN/DSMH/BE du 17 Novembre 197J du 15 Octobre 1979 portant publication de la des sites et monuments historiques) . 2-Relief Pays sablonneux et plat qui ne présente que qu~lques trés rares points culminants dont le Fouta djalon( 498m) à son extrémité Sud-Esl 5 grandes régions naturelles existent : - la vallée du Sénégal - La zone côtière de Saint-Louis à la Gambie La région arachidière profonde de 120 km - La région comprise entre le Sénégal Oriental, le fleuve Sénégal e" région arachidière. - La zone orientale et la Casamance ,au Sud de la gambie (cf:Atlas National du Sénégal ) 3-Le climat ; Caractérisé par une saison humide (3mois) et une saist séche (9mois) ,prédominance de l'alizé maritime, vent frais et hum~ la région côtière, tandis que l'intérieur est sous l'influence de l'harmattan -39- 4 Population et Démographie En 1981 la population du Sénégal était de 5.9 millions d'habitants Compte tenu d'un taux d'expansion démographique de 2.8% , elle pourrait atteindre 9.6 millions en l'an 2000. C'est une population de développement, puisqu'étant constituée dprés de 43% de moins 15 ans. -4C- La r é g i o n d e S a i n t - L o u i s -----------------------:1- Situa.tion Au nord du pays ,elle a une frontière commune avec la Mauritanie au Nord et Nord-Est (le fleuve sert de frontière), avec la région de Louga au Sud-Est et celle de Tambacounda au Sud. La région s'étend sur 44.127 km2 soit environ 12% de la superficie du pays. La région est divisée en trois (3) départements (Dagana, Podor, Matam ). La vile dépend du département de Dagana . Les sites et monuments historiques sont répertoriés dans la région, on note par exemple L'île de Saint-Louis (centre historique ), les Tumuli de Rao ( site historique ), la Mosquée de Alwar (monument historique) 2 . Démog:ra.phie A l'image du Sénégal, la population est relativement jeune; 56.3% de la population a moins de 19 ans. Compte tenu des perspectives d'avenir qui s'offrent à la région, elle constitue une population de développement à condition qu'elle soit rationnellement exploitée. A partir d'extrapolation des résultats du recensement de 1976 , on peut dire que la population est d'environ 651440 habitants. L'état de la population montre un taux de masculinité de 91.2% soit une dominance des femmes. La base de la pyramide des àges est évasée (population jeune ). -41- 3 L-Habitat Etat des autorisations de constructions accordées 1 1979 1 1 1980 1 1 1981 1 1982 ! 1 1 1983 ! 1 1984 ! 1 1985 1 constructions nouvelles 168 169 118 102 166 132 142 HABITAT 162 167 116 93 153 116 137 6 2 2 9 13 16 5 AUTRES USAGES Surélevation Modifications HABITAT 11 11 9 6 13 14 \;'2 11 9 8 6 8 14 2 2 1 AUTRES USAGES TOTAL 179 180 127 5 108 179 146 144 Source : Direction de la statistique service régional de Saint-Loui -42- F Le site de Sai~t- L9~is "3- r---------1 C.ROQUIS GÉOMORP~IOLOGiQUE DU SiTf DE 5i<.Ïi'H-Louis /••p'" " J. 1. ---....,......-.-.~r-r'!"T'~--- ~TTT7 ",·r. 0/. /'I~ HICAR r -44La ville est construite dans un site amphibie constitué par le "faux Delta" du fleuve Sénégal . La zone en question est un milieu géomorphologique complexe dans lequel s'exerce un colmatage par épandages argilo-limoneuses qui se produisent lors des décrues. Les terrains sont en général constitués par des sables moyens fins à granulométrie variable, parfois argileux ou limoneux-argileux. Dans quelques zones, la couche superficielle est constituée par des argiles ou limons argileux. IL s'agit de terrains dissouts avec un coefficient de perméabilité moyen bas, plats et peu émergents par rap port au niveau de la mer. La nappe phréatique est à faible profondeur (minimum 50 cm, maximum 200 cm ) avec des variations de niveau d'à pe prés 80 cm dont le minimum est atteint d'Avril à Juillet et le maximu d'Octobre à Novembre en correspondance avec les crues du fleuve . Les études éffectuées sur la qualité de l'eau de la nappe mettent en évidence la salinité des eaux, ce qui impose pour les ouvrages de gé~ civil un emploi de matériaux choisis de manière adéquate. La proximité de la nappe constitue en outre une limite pour la maximum de pose des tuyauteries du profo~ réseau d'assainissement et impose l'emploi de systémes d'éxécution des fouilles particulièrement coute~ tels que le "weIl point ", le blindage avec palplanches métalliques E IL faut parfois battre par 17m de fond de pieux en béton armé pour rencontrer une couche de sable coquillé assez résistante pour servir d'assise aux édifices. La topographie amphibie impose parfois des servitudes à l'édificatior de la ville. -45L'eau marque fortement le paysage urbain de son empreinte. Vue d'avions, les espaces construits se réduisent à des bandes étroite et allongées, émergeant à peine de la nappe aquatique. Etant donné la morphologie du site, on peut comprendre qu'un plan de tracé orthogonal ait retenu l'attention des planificateurs. Le site de Saint-Louis était avant tout un site défensif. On arrive parfois même à se demander comment l'homme a-t-il été amené à choisir un tel site pour y ériger l'une des premières villes de l'Afrique Occidentale française? Quelles ont été les raisons qui ont poussé les eutpéens du XVII siécle à venir créer une agglomération urbaine dans une île déshéritée ? ·tt"·· Il l,' Il If .JI Il 'I l, 1/ 1/ Il ~\ i· , [- t ,- ~ .. -.- ~,...---_. -" .- 1 . 13 ' j---j L .! PrOjets d extp'1Sl0r urba· r p rI o 1 , . f) -ij..'ft·, t...LC.:.L---'-.l-_ _ /a r.·,'}t tf.' ,lU ~~J.... 2· . -47- G La ville de Saint-Louis 1 1 Gok 11 oumbathie J 1 / 1 / / 7 // J / / J / /Sor Nord /Diawling //Khor / 1 ~ ( l'. \ ......... ," ......... '--... . \ .............\ h' " \., t"amaguene \ Hlm 1 1 • \, 1 \, \ 5 \ ,.,/ / \ / \ / \ '\. / "" .... /léona 6 Pik ine , 1 -'- Rail --- Route ZONING 1 I) paysage Urbain Chef lieu de l'une des dix régions administratives du Sénégal, SaintLouis fait partie des centres urbains relativement bien situés du point de vue des activités et de l'emploi par la concentration de services administratifs, d'unités militaires, commerciales et scolaires. La ville de Saint-Louis présente quatre grandes divisions géographiques Cette répartition imposée par les eaux du fleuve Sénégal à l'agglomérat' correspond,exception faite de Nguet Ndar,aux grandes phases de son urba! sation dont le noyau initial est l ' î l e , ensuite Ndartoute et Sor. A)- l ' î l e : 12 % de la population. Vue d'avion elle apparait comme la plus urba~isée présente un ~eu .La végétation y est rare, au sol, la réalité urbaine différemment. L'observation directe permet de distingue nettement une partie centrale homogéne groupée autour de l'hotel du gouverneur et des extrémités aux aspects composites (le Nord et le Sud a) - le Centre Avec comme élément de référence l'hotel du gouverneur, il s'étend jusq~ aux deux tiers du quartier Sud et à la moitié du quartier Nord à partir de la place Faidherbe. Ses limites sont approximativement au Sud, la l Répentigny, au Nord la rue André Brüe. C'est sur cet espace urbain que se situe le "coeur" de la ville (palaif de Justice, Mairie, Principaux Hotels et Restaurants ,Mosquées, Eglise Banques , Hopital .... ) On y trouve trois (3) types de maisons qui ont le même style (construià la fin du XIX siécle ) et des matériaux identiques (tuiles mécaniquei et briques cuites ). -sc- La maison basse de forme simplifiée, plus ou moins allongée à une toiture terrasse (ou en tuile à 2 pentes ). - La maison à étage; avec le rez de chaussée pour le commerce et l"étage aménagé en appartement. - Les entrepôts commerciaux occupant chacun un ilot , situés le long du quai Roume. ILs disposent de deux façades, l'une sur le port et l'autre sur la rue commerçante Blaise Diagne. b) - Les deux éxtrémités Nord et Sud Si le Centre de l"île regroupe les fonctions résidentielles,commercialeE et administratives (dont il n'a pas le monopole) ,cela n'est pas le cas pour les deux extrémités de l'île. Dans le paysage urbain Loodo (Nord) et Sindoné (Sud) présentent un certain nombre d"élements semblables .Au lieu de pàtés cubiques de maisons se joignant à angle droit, au lieu de petites cours carrelées à la forme géométrique simple, on assiste à l'émiettement des îlots. C'est un genre de bidonville. - Sindoné occupe approximativement le tiers de la superficie du quartier Sud. Il dispose de quelques équipements et services - Bop Ndar a une superficie double de celle de Sindoné.Elle occupe le tiers de l'île. De nombreux bureaux y sont implantés. La particularité de ce secteur réside dans l'aspect hétérogène du bâti avec un mélange de baraques et de maisons en dur , conséquence d'un manque d'harmonisation dans la construction. Notre étude portant sur l'île de Saint-Louis nous nous limiterons seulement à citer les autres composantes de la ville qui sont : -51B - Les quartiers de la langue de Barbarie Ndartoute et Guet Ndar 24% de la population. C - SOR 59% de la population. D - La Périphérie 2 5% de la population. Popu.la.tion. Estimée actuellement à environ 130.000 habitants, elle devra atteindre environ 450.000 habitants à l'horizon 2010 d'aprés le SDAU de 1975. La densité moyenne de la population est de l'ordre de 200 habitants par hectare ( espaces publics exclus) avec cependant des disparités suivant le quartier environ 400 habitants par hectare sur l ' î l e , 150 habitants par hectare à SOR L'activité économique reste faible et le sous emploi notable. Pour 100 habitants, Saint-Louis compte 15 titulaires de revenus. D'aprés une étude du BCEOM de 1975 , le revenu mensuel moyen par habitant était à cette époque environ 3000 F CFA. '"cr lU 450 ~ 440 z 1lJ z e 420 1- < ...J ::::> 400 Q. 0 Q. 380 360 340 320 300 Evolution démographique 280 260 240 220 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 1150 1870 MO '910 '930 1950 1970 W 90 2000 ~J- . DENSITE REELLE ET GLOBALE Habitants Heatare par quartiers 700 600 500 400 }OO 200 100 é L'tle SUD occupe le 2 rang L'rIe NORD occupe le }e rang Des densités mal réparties 387 habitants /hectare dans l'île contre 185 sur l'ensemble de la ville Les espaces publics occupent 38,2°i de la superficie de l'rIe N ZONE 1ci 7 1 2 3 Quartiers regroupés pop. actifs l~ Emplois 1982 1982 1982 Mad. Tradi. Total ifS Gu.tt-N·d~r 156so: 1113 8870 Cil)khoulIIbathie Sal'lthiaba 9609 87~ 6,49 92 '133811 914 1532 -1268 1 ~35J 140 7151 91 Nda r t"out ~ tU! 1! "lO 258 350 952- 22Z0 Sor Nor'"J 4 5 B~lacoss- Corn.iche 6 .Ho 1"'J~ SOO 10 -1.1.0 !H 8wl'l n,g Di amagu.~u.Ne Leol'\a -19519 12~ 1 1>Z84 I-fLM p 2~9 P!Kine t.lai t.9U)' )dirdil1 feS 1~3:rJ 62.0 5~;2. 103/.2- 831- )2.S'J" 32l 1-10 d'essai voioLofùle. 7 r\UiI'(îIJ \(:hor -113 i le 9'3 6go f,al\'~O "I~.. i 1 If ~,,_ ~ Total 20 ((uartLeor"S S6fA'~1i 1 0221J &4,4 BO':' 2122 ~18 4340 -55Etat des dossiers d'autorisation de construire dans l'île de Saint -Louis de 1967 à 1985. NBRE NATURE SITUATION 1967 1 Transformation Boulangerie 1969 10 Dont 9 pour habitation(2 rejetéés) 1 pour service 1970 5 Habitation 1971 4 2 habitations, 1 casino 1 Mur de clôture Nord 3 Sud 1 Sud Sud 4 Nord 6 Nord 4 Sud 1 1972 9 habitation 1 rejetéé nord 8 1973 8 habitations 1 rejetée Nord 7 1974 1 habitation Nord 1 1975 3 habitations 1976 9 7 habitations 1 aménagement bati existant 1 adjonctionde 2 pièces Nord 9 1977 7 5 habitations 2 rejetée 1 ecole Coranique rejetéé 1 Transformation Nord 6 Sud 1 Nord 2 Sud 1 -------------------------------------------------------------------1978 2 1 balcon hotel de la poste 1 Aménagement studio façade rejetée Nord 2 --------------------------------------------------------------------1979 3 3 habitations 1980 10 9 habitations Nord 1 sud 3 --------------------------------------------------------------------1 Aménagement Nord 6 Sud 4 --------------------------------------------------------------------1981 5 1982 7 Nord 4 Sud 1 5 Habitations --------------------------------------------------------------------- Habitations 4, Habitation Préau en B.A.1 + commerce l,Dancing + Salon de thé 1 Nord 4 --------------------------------------------------------------------- 1983 15 Habitations 15 1 demande de renouvellement Nord 11 Sud 4 --------------------------------------------------------------------1984 11 Habitations 10, Balcon Habitation 1 1985 4 Habitations 3 Hôpital( construction batiment) 1 2-ième Phase des travaux en cours Nord 9, Sud 2 --------------------------------------------------------------------Nord 2, Sud 2 --------------------------------------------------------------------TOTAL = 114 -56- H r , ,\ ' . ..' ,1 -l':,J, ï r- .r~,. ' 1 , ii! ,'.'. f ;\ .,iU .' . ,_: \' ,1 ' , l < '_: , ; , ~ .. r··~--,,~· "~.7 - : 1 ; . 1 '-, ~ ML •• _ l( 'J <1 ,~ .~ ~ .'" t fl -~ " -cl t. o :z Il <1) ',." ,"c \Il ... .:! :i r -;-. 'Il ~ " " ~\ '1l 4.) oJ L . . , . f 1 ' i ~ '. i Il' ~ ;---"-1' 1 ·1' , ..C' 1- j. ! ! f' r . 1 :l' ': 1 . ,! r-.:. t. al J /1 ! .·1 ~ .. ...:. !,... ('._-', ~: : " !' i i , 1 C'? :<" Mf ,! ',f ,.f" 1', , : l 1'\.''J' . ,1 .I··~~·~1" ! • " !• !\ ....... . "_:,1 _ 'i. -/ ".'.'••",1 ,1 " , t ~ ' , 1 .. 1 "V: .. ,.. • t 1 ; t.~_~..J- ......... _;i Sc.:>'l((,( ; cifiJ ,ÙIl;.(J ii R-\i'~I '.:1o_L. "1 ' -58- L'analyse de la morphologie urbaine de l'île va dans la perspective d'une "rénovation" de l'ensemble de l'île.La trame orthogonale dessinée à partir de 1829 a découpé le terrain en ilots quadrilateraux. Les ilots ainsi formés revêtent trois formes différentes: carré, rectangulaire,trapèzoîdal selon deux orientations:Nord-Sud (sens longitudinal ) et Est-ouest (sens transversal) auxquelles s'ajoutent les variations de dimensions. L'ILe apparait découpée en 18 secteurs correspondant à six catégories d'ilots. 1 - L'ilot carré ( 30 x 30 m environ) Ce type occupe le centre de l'Ile ,dans l'axe de la Gouvernance et de la place Faidherbe,de la rue Ribet au Sud à la rue Baron Roger au nord. Ce type d'îlot représente l'unité d'ordonnancement du ~lan orthogonal. La régularité du découpage parcellaire y est presque parfaite 1,2,3. 2 - L'ilot rectangulaire longitudinal ( 30 x 75 m) Ce type prolonge le précédent dans le Nord et le Sud de l'île. Le plus grand côté est paralléle au fleuve. C'est un ilot séparé en deux dans le sens de la longueur. IL compte de 8 à 12 parcelles carrées ou rectangulaires perpendiculaires à la direction dominante de l'ilot. Le parcellaire est plus régulier au Nord qu'au Sud. Cas ilots sont voués essentiellement à l'habitation et au commerce de nécessité quotidienne. 3 - L'ilot rectangulaire transversal (30 à 50 ou 60) X (75 à 100 m) Trois des cotés de ces ilots sont dessinés par la trame viaire,le quatrième est la rive du fleuve, ces ilots encadrent ceux des 2 types précédents. -59L'ilot est plus ou moins régulièrement séparé en deux dans le sens de sa longueur, direction Est-Ouest. Les parcelles sont perpendiculaires à cette direction pour celles vouées à l'habitat, paralléles pour les entrepots ouverts sur le quai. Le nombre de parcelles est rarement inférieur à 10 et peut atteindre souvent 16/18 L'habitat et les activités se juxtaposent à parts égales dans des maisons, entrepôts, garages mitoyens. 4 - L'ilot hétérogène Il n'obéit pas à une structure parcellaire définie.Quand elle existe,elle devient difficilement repérable tant par la quantité d'habitations spontanées faites de matériaux de récupération que par la disposition anarchique des constructions dans l'ilât désagrégé. Ce type d'ilot occupe le Nord-Ouest de l'ilot oû le quai revêtu s'arréte au pont de la géâle pour laisser place à une zone sablée pénétrant souvent sans transition de la voie publique dans l'ilot lui même. On retrouve le même type d'ilot à la pointe Sud. En faisant une comparaison des photos aériennes de 1973 avec le plan cadastral de 1953 on remarque que ces ilots sont d'occupation récente,ils ont été habités aprés l'indépendance du Sénégal. Ce qui pour notre secteur sauvegardé devrait donc permettre d'en faire une restructuration. Les ilots du Nord ont un découpage parcellaire trés rigoureux fait autoritairement par l'état français L rL,t- , CJ:A.C~ (EJ· bkl1~t tv<z t U<Z. COr «IICQ cu .;.. C ~ .1' "i 0 oR :l :l rurt. 1 .. . . ... ) ....... S " .'1 ~ " ~ "1l ~ -!. l:I E JQ tt :l ... br!>Sol"\ ruez. r~ bz.t .. 2 ru~ duce..t ~ 'W .. ~ E E 1- ci oJ w ~ " ;:, ~ s: " > " v i"77?7;>o~:L.::":::'.d 1 .. j .. 1 - - - ' - - - + - - - - 1 . 1 ... .... (uq: 5 - L'lot de transition (70 X 50 m) IL assure la liaison entre les ilots circonstanciels et anarchiques du Nord-Ouest à ceux du Centre. L'organisation interne de l'ilot n'obéit à aucune direction privilègiée. IL fait aussi la transition entre la direction Est-Ouest des ilets périphériques et celle Nord-Sud des ilots cen~raux périphériques. Les quatre cStés de l'ilot sont découpés par les veies méridiennes et transversales. Des parcelles de toutes tailles et de toutes formes parcelles selon les ilots~ ~ de 8 à 18 n'obéissant qu'à la régIe de l'orthogonalité par rapport à la rue. 6 l'ilot institutionnel p La parcelle est l'ilot .11 ou elle est occupé(e) Sa forme ~ sa taille l'institution. par un seul progran G son organisation différent selon les besoins (uez. bc>oCLt- -64- l Approche de la situation foncière -65le régime foncier imposé à Saint-Louis est celui du code civil français. Les ilôts sont divisés en parcelles qui représentent à la fois une délimitation physique et juridique du terrain: elles cumulent les notions d'affectation à un usage et de propriété. Les problémes fonciers, obstacle à la bonne marche des interventions sur l'île de St-Louis ,sont intimement liés à la proprièté. De nombreux propriètaires ont quitté Saint-louis négligeant ainsi l'entretien de leur maison. D'autre part le systéme d'héritage en vigueur au Sénégal divise les responsabilités et, rarement un des héritiers prend l'initiative de s'occuper d'une maison en indivision. Un autre probléme surgit dans la politique foncière à Saint-Louis il s'agit là de l'imbrication de divers régimes notamment celui du droit cout~mier qui n'est pas reconnu par les autorités. La situation est ainsi résumée par M.Sangaré pour le service des domaines de la ville de Saint-louis ; "la plupart des immeubles ont pour régime foncier celui du code civil français entré en vigueur au Sénégal depuiE l'application du code civil en Métropole La loi 64-16 du 17 Juin 1964 portant loi sur le domaine national a POU! vocation d'unifier l'ensemble des différents régimes éxistant au Sénégé en supprimant notamment le régime coutumier. A terme tous ces immeuble~ doivent être immatriculés au nom des bénéficiaires(qui ont requis cettE formalité dans le délais) ou à celui de l'Etat. Une difficulté majeure qui rend la rénovation quasi impossible, c'est que ces immeubles sont en co-proprièté et les membres de l'indivision sont pour la plupart,sinon à l'étranger du moins impossible à réunir er vue d'une éventuelle mutation. -66Ils restent donc de ce fait abandonnés ou loués à des prix symbolique à des locataires qui se soucient peu de l'entretien. 1 - Les parcelles non immatriculées De nombreuses parcelles ne sont pas encore immatriculées: en effet dans l'île de Ndar seules les transactions entre européens ou europe et africains se faisaient selon les règles du code civil~ les mutat: et transformations des propriètés des africains se faisaient plut6t selon le droit coutumier dans lequel sa reconnaissance par la commu-_ suffit à authentifier un droit d'habiter ou d'exploiter une terre. D'aprés une étude de Bureau d'Etudes louis Berger international 1; situation est actuellement la suivante: 793 des 1542 parcelles que compte l'île (51.42%) ne sont pas encore immatric~lées et tombent sous le coup de la loi sur le domaine natl: de 1964 . Elles représentent 10~98 hectares. 2- Les parcelles immatriculées Une publication des Cités Unies de 1980 donne la situation suivante 749 parcelles représentant 37.79 hectares sont immatriculées. Devant cete situation foncière compliquée encore par une imbricaticde différents régimes ( Etat ~ Commune ~ Privés )~ l'installation d'une politique foncière effective s'avére essentielle. ",~·7~ - ;'< '\ ,", '. L' f?, n IJc, 1 '-1 1 11 :,:-" r- --. ,-,;)~r.J ;-' _.. , ," 1FI, " "~_ ~ a ~-'-: 'P ..., '1 , rlU r,,, I~:,. ~l~ Jj :.q, E o "-\1"1 l" Il a \1 ,." , , °T' r ',\ t: i-r. ~" '"o.: -:\' 1 1 1 ~] C-i· :! .- t'':' ; Cl Ji : PROPRIETE FONCIERE SUR L'ILE Autres public-voirie 26,4 0/" Jo Superficie totale 69 Ha 12,8 Ha appartenant à l'état et àla commune ne sont pas des équipements (-t,56 source BCEOM Mode d" acquisition' du logement I ,' t= 21.5:0/~o dans l~ Ile [[0]] HERI1AGE ~ ACHA1 q AumES dans la ville DON Statut d'occupation dans l'Ile LOCA1AIRES PROPRIE1AlRES AUTRES dans la ville -70- J -7~- Elle a été analysée en distinguant quatre grands groupes qui définissent les différents types , à savoir : les maisons à étage (Rez de chaussée + 1 étage) 448 - les maisons basses (Rez de chaussée) - les baraques et cabanes - 87 baraques saines - les entepôts 494 23 ( Source Louis Berger International ). 1 - Les maisons à étage La plupart ayant à l'origine un rez de chaussée à usage commercial et l'étage aménagé en locaux d'habitation .L'organisation fonctionnelle du plan est presque toujours la même et on distingue deux modes d'implantations suivant le type de parcelle: en U ou autour d'une cour centrale. On rencontre deux (2) types de maisons à les maisons MEl à toiture en pente éta~e qui sont • les maisons ME2 à toiture terrasse a)- Points communs entre MEl et ME2 * maisons à 2 niveaux * habitation à l'alignement * façade sur rue - entrée marquée (entablement ) - balcon avec auvent (90 % des maisons ont un balcon, 74% un auvent) - au rez de chaussée: porte et fenétres dans le cas d'un logement, portes-fenétres dans le cas d'une autre affectation. - à l'étage: portes-fenétres dans 80% des cas - angle souvent marqué par un faux pilier - corniche de chainage séparant les 2 niveaux - menuiserie bois. -72- * PLAN - entrée sous porche (c'est l'étage qui constitue le porche) - cour intérieure - coursive à l'étage donnant sur la cour et créant un préan au rez de chaussée - chaque pièce au rez de chaussée comme à l'étage donne sur la cour ou la coursive et communique par là avec celle qui est contig - 2 modéles d'implantation du batiment dans la parcelle - organisation autour d'une cour centrale ou en U. - 2 modéles MEl et ME2 b)- Comparaison MEl et ME2 MAISONS A ETAGE TYPE Matériaux ME2 MEl -briques de terre cuite -bois pour les éléments de façade -fer forgé -briques de terre cuite mais aussi parpaings de ci~ent -béton pour éléments de fac ---------------------------------------------~----------------------- Toiture -toiture à 2 pans sur charpente bois -couverture en tuiles mécaniques -terrasse en béton avec acrotère -Gargouilles pour l'écoulement -balcon en bois balcon:béton avec -support plancher bois -chevrons encastré dans - auvent : béton - modénature la maçonnerie barreaudage en bois -Auvent à structure bois dans le cas le plus ouverture parfois encadré~ acrotère en toiture parfo: découpés - Enduit : lisse et blanc ancien avec bardeaux bois pour la couverture, ou dans le cas le plus récent ossature métallique légère avec plaque fibro-ciment -parfois crépi gris ou ro' sur 1.50m de hauteur plus récemment: coquillé Modénature toujours encadrées ---------- 34% de plein cintre faux piliers d'angle Enduit lisse ocre ou rouge parfois crépi rouge ou gris sur 1.50 m de hauteur acrotèr~ 4J HaiJ;", J~.~J !.s.u.·"~.~L k Vj~ nFz. 'kil.) - 4{ . J ~ '" ~o /' 1 d 1 ~ol.J ..\; 0"" 1 ~0 '-i V\ ~ • (0<)( ,AJ,..... J4/· III 1'+-. "&-T' ~ ~ 0 J-o";; --.-~ J; -:",J ..) ~ 440 2.Z5 lbo ,(3<> rve ~evlJi Il.Q. ~I 1 l 4 \- 1 -('3,0 0 1 1 1 \ 1) j~"'Je ~/'" Z<JO -J L 1 -, 11' s..% ~L _1 -------l ::Dm Le T Il \ 1 Il n W ~ ~ -......; -., .-- 1 m~ '-' F iiU F= 0 nJD m. a 1) - r="W \ II r-- , ••, ..-- F= -75- " -' -'~7 r 1 ( ~. ',. , r:,. I~ ~ : ;i, ,j " ' ~r " ::1" "1 \ l .') l" ,,' ., J '{; ,\'. ; , C' 1 _ . Il' , ,',,- . ~::.: -- -, , ( J -77- ~ 2 - L e s maiso~ b a s s e s -------------------La maison saint-louisienne basse est vouée uniquement à l'habitation, elle respecte l'alignement de la rue tant par l'habitation elle même que par la clôture de sa cour quand celle-ci borde la rue. on distingue 3 modes d'implantation qui se présentent suivant 7 schémas dans la parcelle .IL existe 2 types de maisons basses les maisons MBl à toiture en pente et les maisons MB2 à toiture terrasse. a )- Les maisons basses * maison à un niveau * habitation à l'alignement ,batiment paralléle ou perpendiculaire à la rue. * - façade sur rue entrée souvent marquée par entablement fenétre de part et d'autre de la porte auvent pare soleil menuiserie bois * Plan l'habitation est dans tous les cas liée à une cour ou chaque pièce posséde sa propre entrée - 3 modéles d'implantation pouvant se présenter suivant 7cas de figUl la cour est à l'avant de la parcelle, le batiment à l'arrière ou It longeant. C'est le mode le plus ouvert (fig:l) - La cour se retrouve â l'arrière de la parcelle,l'entrée sous porch· e fig:2) - L'entrée dans l'habitation se fait dans la cour centrale bordée pa: deux ailes au moins du batiment e fig: 3 ) chaque aile ainsi que ses pièces donnent sur cette cour centrale - 2 modéles : MB1(toiture à pans en pente) et MB2 (toiture terrasse) -7~- B Comparaison entre MBl ET MB2 TYPE MBl MB2 -------------------------------------------------------------------Matériaux murs de briques de terre cuite essentiellement parpaings de ciment -------------------------------------------------------------------Toiture 1 ou 2 pans sur charpente bois couverture en tuiles mécaniques terrasse en béton avec relevé d'acrotère et gargouilles Façade modénature:ouvertures toujourB encadrées enduit ocre ou rose avancée de la terrasBe formant pare soleil ou auvent au dessus de chacune des ouvertures enduit blanc et lisse ou crépis gris ~;:::!ja tr=~ [t]lID] []l[]l .!..-'-- , ", -- l ~ -12.00 rue ne\J\li \I~ , ...... ....- .a ..,D ni ~ ... J J• -- Q,., , : ----_ - ", .. ....... '''-''-.., ) -51- ( i 1 / ----- - _._- ....... / '.. \ J i / --- -----~ \ ,.1 1 \ '1 .~" ,;; /' .. ." , , f ,1 \ " :.:.-.....:.... -,\ '\ \ f·....._ ....•,. 1 ILJ ( lQ.J J L 1 ,r. ' 1 t Îj 1l \1' \ . .li 1 '-_.•__ !-_••;..._( J: l,' 1 \[:"···1 lit, J da' J\ '! -1 . 1 ; i'"J~r-~!i~!~,i ~ l l il' ~ • " "~' t1.'~1' ' . .,'-' , C7 ,'0:" n 1 . '.,: Il .,': 2 1 J '.•. F"" "~,", ", '.1: -;~ ~J_::-'::J'.:..,' .._--.../" ":,~, :i ., 1 "/ , 1" ,t ,, t , : ; or-.} lL.~......t_! ,: ' (' ! 1 ••• . '\.". . '( '. 1 , , -823-LE!''S b.a ...-.aq LlE!''S La baraque saint-louisienne est faite d'une ossature de bois et murs en planchers. Cette structure repose parfois sur une dalle en béton ou de gros moellons formant socle surélevé qui protége des eaux. Les cabanes sont des constructions plus précaires, construction en matériaux divers de recupération plus légers en général batie sur socle de terre battue. IL existe plusieurs sortes de baraques dont deux sont les plus courantes : la petite baraque (4m x 3m) et la grande baraque dont la longueur peut atteindre 10 à a)- lBm ; véritable maison bloc. Points communs entre petite et grande baraque fenétres à volets persiennes s'ouvrant sur la rue la porte est généralement sur la cour toiture en pente (tuiles b)- tale ou fibro-ciment ondulé) La petite baraque Elle ne comprend qu'une pièce. Une porte à à Il' battant permet l'accés l'unique chambre. c)- La grande baraque Elle se présente sur plusieurs modéles. Les pièces sont nombreuses et disposées en enfilade. \ " --., 1 " :'{ ! Il , 1 1l " ! ( '} \ 1 ; ( " .; " -E5- 4-Les entrepôts Ils se rattachent dans leur forme aux modéles de maisons précitées Si ce n'est qu'ils sont situés dans des parcelles plus grandes e~ qu'ils présentent souvent une façade avec pignon à deux pans et de larges portes au rez de chaussée. Nous avons relevés les types suivants sur l'ensemble du périmétre. 14 entrepôts à 1 niveau, toiture à 2 pans 1 entrepôt à 1 niveau, toiture terrasse 7 entrepôts à 2 niveaux,toiture à 2 pans 1 entrepôt à 2 niveaux,toiture terrasse. • CO&Jr • Co vr 1 1 1 1 ,Ir 0..., -'-/ .. - -~-----'~ ./ 1)0 -~'..... " "<0/1', \ i' ' ~. " .'. , -.". " ~ " . II) '1 " ',',' o " .' , ' ,,; " • 1 ~..! r--"r---~-, 1 1 'A "'Q ' t_., ,! , ( ' (i " .• L, 1 :1__.• ( , ,"1 ... l [ l,'" ;1 , :' 1,. i '.' t-hl. .i l , ' " !r~-~-L-;'j:-", '/ ,! ;, , ""//":-1, . .... "t, "', ", "'''"1 '/' i,' . 1J,., , :;I f ' l'~ i~ i • f~ '."1 :; , :1 , ,,' ' '" ,!,' itIl ;' '. j" ' ' - , /1 ~ . :. / \.L-:... Lr-..· · .' !~ 1 ,', :'~I\" 1 0 f3-1, , ! 1 i, ' J/:~ .-"" -.;.--',':1 r~.",. E cJ r1 " "' l / 1 \ ""$~ ~0 \ \ \ 1\ ,'-,- . K Applicables à. pour Sai~t-Louis i~ter~e~ir -90- 1 ) Toiture Couverture Toiture terrasse Elles seront entourées d'un acrotère. Toiture en pentes Elles seront en tuiles mécaniques à 2 ou la pente. Toute transformation de toiture en pente existante en toiture-terrasse est à proservir.Les toitures pourront soit ~tre bordées un acrotère soit débordées de l'alignement des façades (par continuité de la charpente ou par corniche similaire ). ? Ouvertures-Menuiseries Sur les façades en bordures de voie publique, les pleins seront dominants sur les vides. Le percement est libre sur les façades intérieurs. Les ouvertures seront plus hautes que larges dans une proportion variant de 2/3 à 1/2. La forme des ouvertures sera rectangulaire DG à arc surbaissé. Les portes principales seront accompagnées d'éléments de modénature (encasdrées,ornées ). Les menuiseries seront en bois, à deux ouvrants à les fenétres et portes-fenêtres la française. Les volets seront persiennes. Les menuiseries métalliques, les chassis à lames orientables, les stores ou volets roulants sont interdits. 3 ) Eléments d'accompagnements des façades a) Balcons. Les balcons seront en bois, soit en ferronnerie. Seuls les balcons en maçonnerie qui seront ajourés, seront autorisés. On peut aussi avoir des balcons à ossature métallique et habillage de bois. Les balcons seront obligatoirement surmontés d'un auvent. b) Les auvents Ils seront autorisés au 2ème niveau des constructions à étage. Ils sont obligatoires au dessus des balcons. Ils seront réalisés en bois ou ferronnerie, recouverts d'une toiture en tuiles mécanique. Les auvents ne seront jamais implantés en continuité avec la rive de la toiture. c) Acrotères • Ils seront à l'aplomb de la façade. Il n'y aura pas de débordement ou porte à faux en béton armé. Les acrotères seront soulignés par des éléments de modénature. d) Loggias : Elles seront autorisées au 2-ième niveau des constructions à étage. Les ouvertures seront rectangulaires ou en plein cintre. Les loggias ne devront pas être surmontées d'un auvents. -92e) Modénature: Elle sera réalisée en maçonnerie enduite ou en briques pleines apparentes. Les éléments de modénature sont souhaités autour des fenétres, portes-fenétres, loggias. Ils sont en accompagnement des portes principales et pour marquer les acrotères, bandeaux , les niches ou pilantes. 4 ) Matériaux et éléments interdits en façade - Ossature métallique , murs rideaux - Menuiserie métallique, chassis à lames orientables. - Pavés de verre - Stores et volets roulants - Pierres apparentes - Béton brut de décoffrage - Carrelage, faience, marbre - Ouverture en tôle d'acier ou d'amiante ciment - Etanchèité à protection métallique (Pax Alu.) - Enduits coquillés - Crépis rustiques Les enduits industriels mineraux ou synthétiques - Les enduits teintés dans la masse Les climatisseurs sur les façades sur voie publique. 5 ) Couleurs Les teintes des murs et menuiserie seront conformes à celles de la palette du BAMH. m 1 1 1 1 1 1 \ r 1 \ 1 1 ri' 1 -. ÇIlnJU1..Tl.J1JlfLTU 11" r T jr= DJ:j~: 1 .,. 1 L 1 JIl- l--'ï \ l 1 1 1 l .... 1 ---.L 1 1 1 L _1 L 1 1 1 J -1 l 1 1 1 1 1 11 1 1 L 1 L fi 1 -1=---1 1 ,- ~. ,-. ...~ - liT r:=J~ Ir ~ :J.ij rer 011 bl1 ~IJ , 1 Î 1 T T1 1 l 1 ::r 1 I "1 1 l T 1 LJ T ""] 1 1 , ï 1 1 /'"" - [gJ L.j ,,-- 1 1 - ~ Cl e DJ 11 .- -4J- -99- Ima.ges de l-Ile Des perspectives, rectilignes sur des rues é{oites,rythmées par la répétitivité des balcons, des auvents~ animées par la variété de forme des toits, de hauteur de construction, des couleurs de matériaux . • • .. De'-l.xième La part.ie réhab~litat~o~ d~ patr~mo~~e -103- 1- Les raisons de la réhabilitation Vieille cité tricentenaire ,l'ile de Saint-Louis recéle un patrimo~ architectural d'une richesse exceptionnelle. L'ile est le noyau de la ville et de ce fait elle est le témoin de l'histoire de la ville La reconversion actuelle en capitale régionale impose une mutation certaines anciennes fonctions et une adaptation au contemporain. L'importance du témoignage historique que renf~~me son bâti justif~ le classement en secteur sauvegardé. Le caractére d'unité dominant dans le cadre urbain est à préserver. 2 - Les causes de dégradation du bâti Elles sont nombreuses et pour certaines anciennes.L'âge des batime~ • (XIX siécle) mais aussi la longévité difficile de certains matériau' dans un site amphibie sont à retenir. Sans prétendre à l'exhaustiv~ nous citerons celles qui sont vraisemblablement les plus important~ a)- Les causes techniques - l'humidité saline du sol (capillarité des murs) - les raz de marée -le réseau d'assainissement défectueux (du ressort des pouvoirs - la fragilité de certains éléments de construction pu~ ~"CI - ouvrages de façade en bois - nature des enduits anciens - étanchèité des toitures terrasses - le manque d'entretien du bâti - le surpeuplement relatif des logements - les accidents climatiques et les normes de construction dépasséee - la destabilisation des structures par les rats. -104- b)- Les causes économiques - la modicité des ressources des occupants - le coût élevé des matériaux de construction (tuiles mécaniques étanchèité, bois de charpente et de menuiserie de façade, les appareils sanitaires etc). - l'insuffisance du budget de l'Etat et de la commune pour les batiments publics - la densité trop forte d'occupation de certains logements c)- les raisons foncières P - la co-proprièté démobilisante : le régime foncier actuellement en vigueur provoque la division des responsabilités, et entraine une désaffectation d'une partie des propriétaires pour leurs maisons familiales. La pratique de l'héritage indivis rend toute une génération propriétaire d'un seul immeuble. - l'absence de titres fonciers d)- Les raisons architecturales - l'inéfficacité des solutions individuelles (restaurations abusives) - l'insuffisance du contrôle administratif - l'absence de régIes et contraintes architecturales - la diversité de l'état de conservation ou de restauration -105- Déro~le~e~t des opératio~s -1c6- L'objectif de ce chapitre sera de donner des indications sur le processus de transformations du programme de réhablitation, tel que le maitre d'ouvrage le souhaite au départ, en un projet d'architecti puis en une exécution rationnelle des travaUx. Cette méthodologie d'approche permettra à ceux qui le souhaitent de se forger leur propre outil de travail et leur pratique car chaque opération de réhabilitation est en soi un cas particulier. Nous donnerons seulement en ce qui nous concerne sans entrer dans les détails le listing des diverses étapes en insistant toutefois sur la partie "diagnostic". .. les différentes étapes sont donc - l'intention du projet - la visite préalable - l'évaluation de la quantité de travail le pré-programme - le diagnostic - le programme et l'étude du projet - le choix des entreprises - l'organisation de chantiers et manutentions Le diagnostic La différence entre réhabilitation et construction neuve c'est que l'opération se fait à partir d'un bâtiment éxistant et n_ sur un terrain nu . Le diagnostic est "l'art de déterminer une ma} d'aprés ses symtômes" et il est vrai que le professionnel qui étud:i. l'immeuble a quelque chose du médecin qui examine un patient. Seulement le diagnostic d'un bâti ne saurait être limité à l'étude de ses "maladies". IL faut d'abord, et surtout,collecter de nombreu données sur la constitution et la qualité de différents ouvrages de l'immeuble. -1C?- Le diagnostic est généralement entrepris en deux étapes : -Le pré-diagnostic qui se place à l'origine de l'opération. Ce sera un examen rapide qui permet d'approcher ses points forts et ses points faibles, de déterminer le programme le plus approprié et de cerner l'ampleur des travaux à entreprendre. -Le diagnostic est entrepris conjointement à l'élaboration du projet. IL s'agit d'un examen détaillé de chaque partie du batiment afin d'en connaitre précisement la constitution. Le rôle, les qualités, l'état, puis les propriètés de conservation, de transformation ou de modification. Le pré-diagnostic: à ce stade, on se contente généralement de rassembler les informations disponibles et de visiter méthodiquement l'immeuble. Dans la majorité des cas,on n'entreprend pas d'investigations approfondies. Nous nous limiterons ici à : -apprécier de la qualité des structures -évaluer l'importance des travaux qu'on pourrait entreprendre. L'analyse des observations est réalisée à l'ai~e de critéres et ratios propres à chaque opération, l'objectif étant de traduire rapidement le: appréciations techniques en éléments de coût relativement fiables. -Le diagnostic détaillé : il comprend 4 parties : -structures porteuses -clos et couverts et aménagements -équipements techniques Il est entrepris à partir du moment oû la décision de lancer l'opération est acquise. Un bon diagnostic suppose de la méthode, une bonne connaissance du bâti sur le quel. on intervient, et la maitrise des solutions techniques qu'il est possible de mettre en oeuvre. -108- IL éxiste actuellement une panoplie d'appareils qui permettent de faire un diagnostic. Toutefois il faut noter que l'on peut arriver à un diagnostic correct sans avoir recours à ces matériels qui ne sont pas à notre disposition au Sénégal. L'utilisation de ce matériel permet d'obtenir des renseignements plus précis et de limiter les sondages destructifs. Aprés les relevés des différents niveaux~ nous nous sommes servis de dossier photo pour reperer les désordres en façade. Ce procédé nOLIS a donc permis vu l'éloignement du site de limiter les déplacements trop fréquents.IL permettra aussi d'éviter certains contentieux en cours de travaux. * Diagnostic des structures porteuses Un certain nombre de matériels peuvent ~tre utilisés pour le diagnostic du gros-oeuvre. Matériels de sondages et d'observation le marteau et burin peuvent @tre complètés par une perceuse dotée d'une méche longue. Les percements permettent de disposer de nombreux renseignements tout en étant peu destructifs; nature et dureté des matériaux épaisseur des parois~ présence de vides, Des observations plus détaillées peuvent présence d'humidité. ~tre éffectuées avec les endoscopes dont le coOt est relativement élevé. les Fissurométres : 51 il est important pour le diagnostic de savoir les fissures évoluent ou non. L'examen des parois permet de savoir si les fissures sont traversantes ou non -109- La méthode traditionnelle consiste à poser des témoins en platre afin de voir s'il y'a ou non rupture du témoin. Ce systéme n'est pourtant pas trés en verre~ sensible~ il peut @tre remplacé par un témoin scellé de part et d'autre de la fissure ou par une jauge à vernier en matière plastique collée de part et d'autre de la fissure. On pourra éventuellement si les moyens le permettent utiliser le fissurométre UTI Les détecteurs de matériaux C'est le matériel qui rend les plus grands services pour le diagnostic des structures. IL permet avant de réaliser les son- .. dages de repérer les masses métalliques importantes (poutrelles armature de poutrelles ou de poteaux en béton ). D'autres moyens d'investigation sont disponibles sur le marché mon c1.i<::~]' ~ -la radiographie et la gammagraphie -la caméra infra-rouge (utilisation rare ) -essais de résistance sur des éprouvettes * DiagnDstic " clos et couvert" Peu de matériels particuliers s'avérent nécessaires en dehors de deux cas particuliers: l'humidité et la thermique. -110- Matériels de diagnostic de l'humidité: Deux types de mesures sont particulièrement utiles - la mesure de la teneur en eau des matériaux - la mesure de la température et de l'hygrométrie de l'air Le matériel utilisé pour détecter l'humidité permet d'apprécier sur chantier la teneur en eau des matériaux; c'est à dire le rapport: Poids humide - poids sec Poids sec Il permet de vérifier si les dégâts relevés traduisent la présence éffective de l'humidité. On distingue l'humidimétre à pointes, l'humidimétre capacitif et l'humidimétre à prélévemen~ L'hygrométre et les thermométres d'ambiance et de contact à réponse rapide et le psychométre fronde. * diagnostic des aménagements intérieurs Ici nous nous intéressons aux sols , à la distribution intérieure, aux enduits et plafonds, aux aménagements divers. _1 1 1... N L - ETAT DlJ BATI L'analyse du bâti dans l'île nous a permis de distinguer 8 états types qui se définissent selon des éléments structurels ( gros-oeuvre et toiture) et des éléments d'accompagnements(enduits et ouvertures). La base de notre classification s'est faite selon trois critères d'appréciation: bon ,médiocre et mauvais.Les différents états élevés vont du batiment neuf à la ruine. Si l'on perçoit un ordonnancement dans la répartition typologique des maisons, ce qui attire surtout notre attention dans la répartition selon l'état du bAti est la contiguité d'états extrémes. Cette particulralité trouvera certainement une explication dans la complexité de la situation foncière, mais aussi dans la rapidité du processus de dégradation des maisons. IL existe cependant une relation entre typologie et état du bâti car selon l'étude des Cités Unies, les constructions de type ME2 appartiennent en majorité (54%) à l'état 1, pour deux raisons; elles sont plus récentes et appartiennent dans la plupart des cas à des familles relativement aisées. Seulement il en existe environ 18.5% qui ont besoin de grosses réparations et même 7% dont l'existence est menacée. Ces mêmes observations ont été faites pour les autres types ainsi Les constructions MEl ont 30.5% en bon état, 27% d'entre elles nécessitent de grosses réparations et 19 % voient leur existence menacée. i, '-1:. ,if , .d :\ -~~ -113- . r \, '", '\", .\ "\..._ t. \~~~~ :'i'~/':' GO), ""'•• ,v\,./..... .....:--r Les maisons basses du type MB2 sont en meilleur état (38.5%) que celles MB1 (22.5%). La part de celles qui nécessitent de grands travaux est comparable dans l'un et l'autre cas: 26.5 et 27.5% Il faudra cependent rapeller pour mémoire que les maisons MB1 représentent le 1/3 des maisons basses; elles sont plus nombreuses à menacer ruine que les autres ( 23% contre 17% ). En étendant l'analyse au niveau urbain, on se rend compte que l'on peut faire un rapprochement entre appartenance sectorielle) état du bâti,et typologie .Dans le secteur 1 (ilot carré) OÛ les maisons à étage dominent, le bâti a une structure en bon état. Les secteurs 2 (ilot rectangulaire longitudinal) et 5 (ilot de transition) présentent une similitude dans la répartition des types de maisons basses.Les maisons basses dominent les autres types à peu prés dans les mêmes proprotions. Il existe cependant des problémes de structure des constructions dans le secteur 2 et un mauvais état global,tandis qu'en secteur 5 oû existent beaucoup de mauvais en bon état, on note la présence conjointe d'états opposés. Le secteur 3 (ilot rectangulaire transversal) compte autant de maisons à étage que de basses. Dans ce secteur les déficiences tiennent plutôt aux élements de superstructure. Un nombre supérieur à la moyenne est en mauvais état.On note un nombre important de baraques et cabanes Le secteur 4 ( ilot hétérogéne ) est partagé entre les maisons basses et les baraques. Le 1/3 des parcelles est occupé par des cabanes. L'état des constructions se répartit à peu prés également entre celles qui ont une structure solide et celles dont la structure elle même est à réparer. -116~ -117- Définition des états Etat 1: 3 facteurs au moins sont bons dont toujours les éléments structurels. Etat 2: 3 facteurs sont en bon état physique le gros-oeuvre est médiocre ou la toiture est médiocre ou mauvaise. Etat 3 : 2 facteurs sont en bon état physiquer gros-oeuvre toiture; les autres médiocres ou mauvais . Etat 4: 1 facteur est en bon état ,( le gros-oeuvre) ( la toiture) les 2 autres , médiocre: médiocres ou mauvais. Etat 5: 3 facteurs au moins sont médiocres. la toiture est médioère .. ou mauvaise. Etat 6: le gros-oeuvre est en mauvais état ,la toiture et les éléments d'accompagnement sont médiocres ou mauvais. Rtat 7 3 facteurs au moins sont mauvais dont le gros-oeuvre et la toiture. Etat 8: Ruines éffondrées, inhabitées, parcelles inoccupées. ,o• ~ III ...c::e ---.-.,~----,......-, ...- o..I...J p -- -------.r ;::::=:::::::=:::::::=w ..- ..- c:x ..- .J..J -120- o De la réhabilitatio~ à St-Louis -121- Pour faciliter la mise en oeuvre des interventions programmées dans le centre historique de Saint-Louis, il est nécessaire d'aménager les législations pour donner aux pouvoirs publics les moyens juridiques d'intervenir dans la rénovation et pour inciter les particuliers à la restauration immobilière. 1-) Les moyens administratifs et réglementaires a)- Dispositions réglementaires: Etablissement d'un plan de zoning définissant les différentes zones de protection ( entière, partielle, de protection des abords ). Mettre en place un réglement d'urbanisme spécifié à l'île. Faire l'analyse des valeurs du paysage urbain, préparer des • cahiers de chargeB particuliêrB à chaque type d'immeuble, définir chaque secteur par son coefficient d'occupation des sols , les gabarits et hauteurs etc. Etablissement de cahiersde recommandations architecturales obligation du permis de construire ou de travaux ). b)- le rôle des pouvoirs publics D~ux hypothéses s'offrent à nous: -Le BAMH a une prééminence sur toute décision d'ordre architectural. -Le BAMH assure la coordination, le conseil, les études et le contrôle. -122- 2 -) Les moyens techniques Le BAMH devra jouer un rôle multiple f~.t prépondérant. IL se chargera de - recen~er le patrimoine ( état du bâti, intérèt architectural état foncier, nature de l'occupation, les ressources, éventuelles des occupants ). - Dresser la liste des priorités - Relever lea archétypea (ce qui permettra de les proposer aux ~~~~tructeurs à titre d'exemple ). - Assister les constructions - assurer la formation des professionnels - Contrôler sur le site le suivi des opérations. 3 -) Les mesures foncières - Mettre en place une politique de rachat. 4 )- Les mesures financières Hypothèses: - Subventions d'aide à la restauration - Mesures fiscales de dégrévement - préts à taux préférentiel - Création d'une centrale d'achat de matériaux - Financements nationaux et internationaux. -12J~ TROISIEME PROJET : PARTIE Notre choix d'intervention s'est porté sur un projet d'auberge de jeunesse ,ceci compte tenu des potentialités du site pour un développement du tourisme. Saint-Louis présente un intérêt touristique exceptionnel et le redéploiement économique de la ville espéré avec l'~~~; de l'aprés barrage pourrait trouver un catalyseur dans cette richesse caractéristique de Saint-louis. La ville présente actuellement une insuffisance de capacité d'accueil ce qui pourrait expliquer la non prise en compte d'une certaine catégorie de touristes qui ne peuvent pas accéder aux grilles tarifiaires actuelles. L'auberge de jeunesse devra servir de relais pour pallier, cette insuffisance car,on pour la découverte chez les jeunes qui note~qe plus en plus un goût verront~insi une solution à leurs problémes d'hébergement. IL faudra cependant noter qu'il a pourtant été déjà recommandé aux Saint-Louisiens de faire comme dans certain~grandes villes europeénnes notamment à Londres oû certains propriétaires ont transformé leurs logements en auberges, hôtels ou pensions. A titre d'exemple, notre choix se portera sur l'immeuble 5MB, patrimoine historique qui présente des caractéristiques fonctionnelles qui peuvent accueillir notre projet. Cet immeuble/vestige de la colonisation servait de logements à l'intendance militaire. 1 Il a été retenu pour une intervention prioritaire par le plan d'action pour la sauvegarde des monuments historiques de l'île de Saint Louis (Août 1983- BAMH Louis Berger International ). -1?S- P r Présentation de l-immeuble 5MB \ \ \. \ &co..-.\ ~ ~ à.~ 1=\lZJoA.",li.. t;ë.. VI j ..\ \ \ \ \ \ \. \ \ \.\~~~~ \ \ \ _______ -- \ l .----- ----.-- ------- . ---- --.-.. __ -~ t..J.. . -Ijl,oOO l (. 1 , Il , 1 Il l' l' l' l 1 ..L J.,~ \- - lP==~,\ Jo - - J = .1 . \ ""'\...1agr-J . [ :== . --- 1 ..L"~_J _ J.' - - _ 1 ~- ~ -~ r-r-r- 1 f - 1 1 ~ 1 f'1 1- ~ 1 1 i .....-.... ...1 --J,.r:::------r=~~====_ __ -f1I------1... H z l L.r.tt:::=::=====tfi1~~~~ ~~ - IJ J'\J/ .J -' aJt" .. ~ .. _. ) 1 1 - Situation et Statut L"immeuble ~st Fonci~r situé dans le quartier Sud de l"ile, â l"angle de la rue Neuvi le et de la rue (;hassagn')l , dans un Ilot dont la majeul'e partie appartient à l"Etat. Il est séparé du quai Henri Jay par deux parcelles privées T-2024 et T-2228. 3141 m2 2 - immatricu~~ IL est construit sur une parcelle d"llne superficie imm~triculée T 18 et appartenant â l'Etat. Historiq11..:' La C0nstruction date de la fin du XIX siècle et a été immariculée l~ pr~:mière fois p')ur le cC'mpt~ la commlll'''':' le 7 (lctoLr'Ô:' 1908 8U P0~ de L"Et.at. fran,-::ais:'t1.l livre fonci':?l:' e"~;llS ~ le numéro 18. IL était al . ::,rs desci:, log;ment des troupes. aux bureaux. ateliers et magasins. Après sieurs distractions de parcelles, et Llne convention passée entre p~ l'E~ du ') '-' Utilisation actuelle Immeuble inutilisé, mais quelques familles occupent le rez de à titre précaire. 4 - De:=.cription La construction de forme rectangulaire. comporte trois niveaux desservis par un escalier illtérieur â l"angle Sud Est. les façades Ouest (rue Neuville) et Sud ( rue Chassagnol) sont ~ompOSêes de fenêtres persiennées i arc surbaissé à ordonnance classique souligné par une modénature hori!ontale. chau6s~ La façade Nord reçoit des fenêtres rectangulaires du même style. La façade Est dirigée vers le fleuve est composée de galeries ouvertes par des arcades en plein cintre, encadrées par deux parties pleines faiblement percées. Cette façade d'un aspect trés monumental gagnerait à être entièrement dégagée vers le quai ce qui permettrait une perception complète depuis Sor. La construction est couronnée d'une corniche ornementée et d'un acrotère entourant la toiture à quatre pans actuellement en plaques onduléés. 4 - Affectation proposée DanS un souci de rentabilité socio-économique de cet immeuble \désaffecté , nous nous proposons de faire une reconversion pour y Iintégrer le projet d'auberge de jeunesse. -13';- Q LE P~C)JET -:3~PROGRAI"1ME Le projet d'auberge de jeunesse devra s'inserer dans un immeuble existant classé (monument historique) IL sera tenu compte de son environnement mais aussi et surtout de son caractére. Le projet se fera avec une obligation de respecter les contraintes de style et d'intégration à l'environnement. IL devra se justifier par sa rentabilité économique ce qui ~ nous obligera/en réorganisant l'immeuble par rapport au gabarit disponibl~de faire une occupation rationelle tout en limitant les grandes destructions. Les espaces projetés devront ?tre utilisables de façon judicieuse et l'on pourrait même envisager avec le minimum de DG .:'on le SDUh,:ütE'ra.iti~C)ubler 1~'1 transformatio~au ca~ ci:\p2cité d'accueil. A) Les éléments du programme a)- Rez de chaussée : Cette zone devra ?tre conçue de m2nière à ce qu'elle dispose d'espaces utilisables par les clients de 1'2uberge mais aussi par la population externe à - Un restaurant avec mini bar utilisable par les clients internes et externes. - l'auberge.Il comprend IL sera dimensionné pour recevoir une centaine de client Un Snack-bar qui pourr2 servir de relais au bar-restaurant. Son autonomie devra lui permettre de fonctionner en dehors des heure habituelles de repos. Son accés devra p2r ailleurs ?tre contr61able par la réception de l'auberge.Le snack pourra servir éventuellement de 52.11 e de j E!Lü~. Cet espa.ce sera FII'"'évu pour une tren ta.ine de person;'"; - un bureau de gestion: -13~- Ce bureau permettra de maitriser l'organisation de l'auberge. IL sera prévu pour recevoir deux personnes: Le gestionnaire et son adjoint. La gestion de l'auberge se fera par un groupement d'intérèt de jeunes qui auront pour tutelle la Municipalité de Saint-Louis. Les Sanitaires: La distinction sera faite entre les sanitaires du restaurant ~ceux du personnel subalterne et celui des administrateurs. Une cuisine : Elle sera conçue pour permettre une cuisson pour un grand nombre de couverts. La cuisine disposera d'un espace qui permettra le retrait des plats chauds par les garçons de l'auberge et/ou le retour des plats sales pour la plonge. des vestiaires prévoir des vestiaires hommes et femmes. Prévoir une réserve pour denrées périssables~ une chambre froide et une réserve pour le bar. Un Local entretien Il permettra le stockage du matériel de nettoiement de l'aubarge. A un dépot pour le rangement de divers l'accueil des pensionnaires.Le service de ].e Ha 1].: q l_.I.J..· nermettra ~ la réception se trouvera dans le hall. -13éJTABLEAU DES SURFACES -Hall (accueil réception ) -Restaurant -Sanitaires du restaurant -Snack -Bureau de gestion -Cuisine -Vestiaires -Sanitaires -Réserve bar -Dépot -Local entretien -Chambre froide -Magasin 33.51 m2 1. 40 m2 18 m2 55.8 M2 13.65 m2 40.2 m2 11. 5 m2 23.5 m2 9.81 m2 5.315m2 1.485m2 11.16 m2 11.64 m2 b)- Les 1-er et 2-ième étages Ils seront voués à l'hébergement. Le premier étage disposera outre les chambres d'une popote·; qui permettra aux pensionnaires qui le désirent de disposer d'une kitchenette pour d'éventuelles préparations. Cette popoti,: sera atténante à la terrasse qui pourra avoir une utilisation multifonctionnelle. L'hébergement comprendra - des chambres à 2 lits - chambres à 3 lits des chambres à 4 lits - des sanitaires hommes et des sanitaires femmes Les 2 étages précités disposent de la galerie existante qui permettra une vue sur le fleuve Sénégal (vers Sor). Tableau des surfaces 1-ère étage Chambres Sanitaires Kitchenette Terrasse 225 31. 61 20.8 55.90 m2 m2 m2 m2 2-ime étage 231.35 m2 31.61 m2 1. ) \~ \ \ "" \ \ " A. ~ ACCUEIL _ RECEPTION E. ~ ENTREE PRINCIPAL E E.S. ~ ENTREE DE K. ~ CUISINE H. ---> HEBERGEMENT R. ------- BUREAU 5. SNACK _ BAR ---+ SERVICE ---- BAR _ RESTAURANT B.G ---. DE \--- GESTION RELATIONS FORTES RELATIONS fAIBLES '-,--- 1 1 !i l ' , 1 1 • , 1 1 , 1 , : 1 1 i 1 1 ! 1 1 1 1 1 ~ ~ \ r 1 ; ~ 1 1 ~ v ~ ~ ..... ~ ~ --J :< , j . 1 1 j ~' ~ eJ fi ; 1 1, 'l \ 1== ~ -- = == -- H U ~_ _ TD IJ -,....--_P, 1 J [ _ _----L - 1-- v ...... J • -----""--------I--~i ----JL----J ---l ( \ 1 IL ilIII 1 Il Il .'. R DESCRIPTIC)N p DES TRAVAt.JX -14~_ Les travaux ci-aprés seront à exécuter par l'entrepreneur pour la réhabilitation de l'immeuble. 1-) GRC>S C>El.JVRE - reprise des planchers de la galerie - réfection des autres planchers ( vérification et/ou changement de l'ossature métallique en IPN, reprise de certaines parties détériorées.) - vérification et confortation de l'escalier - démolition et réfection de la distribution intérieure - dépose de la charpente métallique et remplacement par une charpente en bois - dépose de la couverture en plaques ondulées et remplacement par une couverture en tuiles mécaniques - dé~ose des auvents en façade - réfection des enduits existants - réparations des fissures - réfection des façades - traitement de la remontée capillaire - renforcement des poutres principales - ouverture de baies - démolition de murs porteurs construction de marches pour accés dans le restaurant et le hall - enduit sur les nouvelles maçonneries 2 )- Seco:n.d oe'U.."V"re Tout le second oeuvre est à changer . Les travaux à faire seront les suivants : -1lj~_ * MENUISERIE dépose de la menuiserie actuelle - fourniture et pose des menuiseries extérieures et intérieures - traitement de la menuiserie au xylophéne ou à l'huile de lin * REVETEMENT DE SOL - sol intérieur : dépose du revétement actuel - préparation de la surface - fourniture et pose de carreaux * ELECTRICITE - démontage du réseau existant - pose d'un nouveau réseau encastré - fourniture et pose de nouveaux équipements électriques ,. * PEINTURE - peinture intérieure : préparation des surfaces - application de peinture vinyl ( 3 couches ) - peinture extérieure : préparation des surfaces - application de peinture -* 3 couches VITRERIE - fourniture et pose de vitres * ETANCHEITE 3)- AMENAGEMENT EXTERIEUR - dallage de la cour de cuisine réfection des trottoirs coté rue~Neuvile et Chassagnol. -15~- . S PRESCRIPTIONS TECHNIQUES • GENERALES -151- A : Remarques générales Sauf dérogation, l'entrepreneur est tenu de se conformer aux dispositions générales suivantes : - Aucun travail ne devra être entamé avant que l'architecte ou son mandataire n'ait donné sur place les indications nécessaires s'y rapportant. Les éléments sur lesquels peuvent porter les travaux seront consignés dans le journal des travaux. Au cas oû il serait retrouvé des éléments susceptibles d'apporter des indications sur l'histoire du monument, l'architecte devra immédiatement en être averti avant toute démolition. /u Toute~ fois qu'il sera possible de le faire/un élément constructif ancien ne sera remplacé par un élément neuf que s'il est dans un • tel état de délabrement que les formes originales se sont perdues ou que la stabilité du dit élément est mise en danger du fait de sa dégradation. Pour tous les travaux à faire,il convient de prévoir les étaiements et échafaudages , nécessaires pour assurer régulièrement et en tout, sécurité la poursuite et la surveillance de l'exécution. L'enlévement des briques se fera avec le plus grand soin, plusieurs de ces éléments devant être réutilisés. En aucun cas ces éléments ne seront jetés au sol. Au cas oû il existerait des différences de formes, de mesures ou de matériaux; Entre les éléments de l'édifice et les plans y afférant, l'architecte est averti et celui-ci transmet à l'entrepreneur les instructions nécessaires. L'entrepreneur se soumettra à tous les essais que l'architecte est amené à exiger en vue d'une parfaite exécution de toutes les techniques propres à la conversation. -Les travaux seront exécutés par des ouvriers spécialisés -L'entrepreneur prendra toutes les précautions nécessaires lors des démolitions de maçonneries par la pose d'échaffaudages et étançons appropriés. -L'entrepreneur aura en charge, toutes études techniques et contrôles exigés par le maitre d'oeuvre. -Tous les matériaux mis en oeuvre devront présenter les qualités et normes en vigueur au Sénégal ou en France ( AFNOR ). -A chaque fois qu'un ouvrage est en voie d'achévement,l'entrepreneul préviendra l'architecte, et tout particulièrement si cet ouvrage devra être caché. Tous les matériaux/provenant de la démolition/pouvant être récupérée deviennent la propriété du BAMH. Tous les matériaux provenant de démolition ou de dépose du bâtiment réutilisés pour le même chantier, feront l'objet de procés verbal particulier . Seule la mise en oeuvre sera prise en compte. B)- Prescriptions concernant les matériaux mis en oeuvre 1)- Démolition: Pendant les travaux de démolition,l'entrepreneur prendra toutes les précautions afin de ne pas endommager les parties à conserver. H~~ +'f~V~ux de démolition comprennent: l'évacuation des gravats en lieu autorisé par l'architecte .Le ragréage de la maçonnerie avoisinante lorsque ceci n'est pas précisé expressément. -1~ 2 -) Béton armé Les coGts de coffrage ~armature~ manutention~ d'étanchéité sont comptés dans les prix unitaires remis par l'entrepreneur. 2-1 Sable : L'entrepreneur est autorisé à utiliser des sables de mer pour autant qu'ils répondent aux qualités suivantes: -les sables seront abondamment lavés~ impuret~ débarrassés de toute et de sel. -Ils devront également ~tre débarrassés de tout coquillage. 2-2 Gravillons: L_es gr"avillons seront constitL~és ou de pièrres concassées( de graviers de prophyre~ grés dur~ rivières~de calcaire carriè'- dur~~quartz: galets de basalte concassés etc). -ILs seront constitués d'un ensemble de granulométrie variable de 2-3 Les Eaux Les eaux de gachage seront saines et sans matières organiques. l'emploi d'pau de mer e=t strictement à proscrire. 2-4 Les Armatures La section des armatures ,ainsi que les plans de ferraillage seron~ calculés par l'entrepreneur et approuvés par le maitre d'oeuvre. Les armatures seront en fers lisses ou en fers crénélés à haute résistance et à haute adhérence. Elles seront débarrassées de toute graisse et excés de rouille. Le~ aci~rs ~pront rorrect~ment enrolés de 3cm minimum de béton. -15~2-5 Coffr-ages les cC'ffr-ë'.ges seront conçus de telle sorl:e qu'ils ne puissent SLlbiraucune défor-mation lor-s du coulage des bétons. Ils ser-ont suffisamment étanches afin d'éviter- les per-tes de laitanCe Les bétons ser-ont corr-ectement vibr-és ou frappés afin d'éviter tout nid de gravillons. Si lor-s du coffrage~ des nids de gravillons sont seront immédiatement fermés visibles~ ceux-ci ,aprés piquetage du nid. 2-6 Composition des bétons Béton de masse ; dosé à 300 kg/m3 300 kg de ciment de classe 325 BOO 1 de gravillons 4:20 Béton i:'.rmé 1. cie ';;é~ b 1e dosé à 350 kg/m3. 350 kg de ciment de classe 325 800 1 de gravillons :::::90 1 df;~ sable 2-7 Rés.i.stanct-'.? La résistance minimale a la compression des bétons béton de masse et bloc de béton : 150 kg/cm2 béton armé : 170kg/cm2 3) - r"açonner- .i.es la mise en oeuvre de la part des maçons demande une grande attentior' des blocs étant choisis et positionnés selon les techniques traditionnelles. Les briques de terre cuite ser-ont posées en ayant la plus grande dimension hor-izontale.L'épaisseur générale des joints ne dépassera pas 2 cm. Les blocs seront mouillés avant la pose. 4)- Charpenterie 4-1 ) Choix des bois Les bois seront de première catégorie exempts de noeuds traversants et de dimension maximale de 3 cm de diamétre. La pente du fil ne dépassera pas 5% de pente générale et 10% de pente locale. aucun bois de récupération ne pourra §tre mis en oeuvre sans l'acception préalable et écrite de l'architecte. 4-2 ) traitement Tous les bois seront traités au xylamon (application à la brosse de 3 couches non diluées). Av .:;..n t. 1a pose le traitement se fera en lieu abrité des vents et du soleil. L'entrepreneur remettra un certificat de traitement du bois. 5 )- P TO l TURE -COUVERTURE 5-1) couverture: Couverture en tuiles mécaniques de récupération. Toutes les tuiles de récupération seront correctement sonnées,vérifiées et nettoyées. 5-2 Lattes à Les lattes à les tuiles fendues ou douteuses sero"t éc~rtée~ panner panner seront de section 3 x 3 ou 3 x 4 cm et fixées sur les chevrons au moyen de pointes galvanisées de dimension 6cm. La dernière latte (latte de rive) sera doublée.Le pas des lattes sera soigneusement r~glé sur celui des tuiles. 5-3 Pose des Tuiles Les tuiles seront posées avec soin et les deux premières rangées seront fixées au fil galvanisé de 0.8 mm de section. Le reste des tuiles sera fixé à raison d'une tuile sur trois. La rangée suivante étant décalée d'une tuile. Les tuiles faitières et les deux dernières ~angées ~ainsi que les tuiles arr@tières seront maçonnées au moyen de ciment batard dosé à 350 kg/m3 et composé de 40% de chaux et 60% de ciment. 6)- Ecoulement des eaux L'écoulement horizontal des eaux sera réalisé au moyen de tubes PVC rigide. le tracé des canalisations sera rectiligne,de pente régulière.minimum 1% et à chaque changement de direction, il sera prévu une chambre de visite. Les canalisations seront posées sur un lit de sable de minimum 5 cm d'épaisseur. Les menuiseries bois seront traitées au xylamon (3 couches à la brosse) puis poncées et mastiquées là oG ce sera nécessaire avant de recevoir une couche de préparation des peintures. Les menuiseries métalliques seront traitées contre la rouille par application d'une couche de peinture anti-rouille. 8)- Enduits: 8-1 Aprés à Ragréage d'enduit. brossage~ dépoussièrage et mouillage abondant des surfaces pose d'un sous-enduit au mortier batard (60% de cimen enduire~ blanc et 40% de chaux dosé à 400kg/m3 ). L'enduit sera jeté à la truelle et lissé· progressivement de fa.çc à assurer un bon accrochage pour la couche de finition. L'épaisseur de la couhe sera celle des couches d'enduit sain~ moins la couche de finition. dosage par m3 de sable: _.--,..- - -- -- -- - --- -- --.-- -_. ---. -_. 400 kg de liant à 80% de chaux et 20% de ciment blanc ~3able fin l'épaisseur de la couche de' finition sera de 5 à 7 mm. p 8-2 ) Enduits neufs DO:3d.gE' au m2~ 1-ère couche 2-"ème COLlC he 3-ème couche 350 à 400 300 ciment blanc ï. c h.::<.u >: 85 15 40 60 20 80 ~J. ép3.isse,_' 15 5 à. -1689)- ELECTRICITE Le nombre nécessairede sécurité:. ,fusibles et ltdisjoncteurs différen~Js de 300 et 30M-A(300 M-a pour l'~na~mbl~ da l'installation et 30M-A pour les locaux humides ). Une installation en état de marche sera livrée. Le réseau électrique sera encastrée et l'entrepreneur procédera aux tranches scellements, raccords. Toute saignée en oblique dans les murs sera interdite. Les épissures sont interdites. Le tracé et la pose des conduits devront permettre , le cas échéan' le remplacement des conducteurs. Les couvercles des boites de raccordement devront rester accessibles et démontables. La fiche de tenue sera 'située au dessus des bornes actives et dans op les locaux humides, les prises de courant seront en matière isolan avec couvercle d'étanchéité. Les douilles des appareils seront en porcelaine ou en nylon et ser de type à vis. L'installation électrique sera protégée de la corrosion. IL' entrepreneur aura à sa charge : -Les raccordements, tableau général et tableaux secondaires \-Raccordement des tableaux aux appareils -L'appareillage et les luminaires seront choisis en accord entre maitre d'oeuvre et maitre d'ouvrage. -15910 )- Travaux de peinture et de vitrerie 10-1 Préparation des surfaces : L'ensemble des murs à peindre seront correctement dépoussièrés et égrainés. 10-2 Choix des coloris : Les teintes définitives seront choisies en fonction de la palette du BAHR. 10-3 Peintures extérieures: L'ensemble des façades et murs extérieurs (ou considérés comme te~) seront badigeonnés à la chaux fixée à l'alun. Il est à prévoir 2 couches pancryl réxolite ou similaire. 10-4 • Peintures intérieures : Application de 3 couches de peinture vinylique . 10-5 Peintures sur menuiseries bois: Aprés néttoyage des surfaces, application de : 1-ère couche d'impression â I-huile â 30% passée en atelier de menuiserie. 2-ième couche formant enduit maigre ( à l'huile non repassée). 2-ième couche de pantifac laqué ou celluc SB ou similaire. préalablement à ces applications, les menuiseries recevront une protection anti-rouille. 10-6 Travaux de vitrerie: Utilisation de verres épais de 4.8 à 5.5 mm d'épaisseur ou verre fort 3.8 mm d'épaisseur en teinte claire. Les verres à vitres seront conformes aux normes françaises P.78.301 et P.78.401 choix vitrerie pour verres à vitres. -16C- T Prescriptio~5Tech~iq~es Partic~liêres -161- l-Les travaux préparatoires Etaiement et confortation provisoire: Avant et pendant la démolition, des étais seront mis en place pour assurer la stabilité de l'immeuble et des personnes qui y travaill~ a)- Etaiement des planchers IL sera réalisé par des batteries d'étais simples. Les étais ne prendront pas appui sur un support de qualité douteuse (voir fig. b)- Chevalement pour reprise en sous oeuvre Lors de la démolition des porteurs existants, une descente de char; provisoire sera mise en place. Les charges seront ,reportées par l'intermédiaire d'un chevalement métallique ( figr 2 ). 2- Programme de démolition La démolition des distributions se fera en descendant. -Percement de baies, suppression de murs porteurs Toujours étayer avant de démolir. (travaux préparatoires fig.3 ). -162- NOI'J Figure 1 . Les étais ne doivent pas prendre appui sur un support de qualité doute!lse. Figure 2 - Réalisation d'un chevalement (avec moises métalliques éventuelles). • • .. .. -163"" I<EAI.I8A TiON D'UNE OUVERTURE DANS UN MUR EXlS rArvT T~' r----' ;~""'l- . 1 1 1 LdJ •- - t=._.=-t 1 ("-':~ j' ! /-----'----'----j! i- OiJ\lt.'rLur~.s:J ,.HIlI,:,w.Jt.:r J,IIb UJI I1IUf dtl "aJ~'OI~h:rlf! p':Jrt'iJ.r rU,----.."l, /" ). W..----~~ f~ ~. 1 ~ U j 1 L (2) ré ... ll~uLiCVl (J'un IlllL~uu par [JClrlic' \"'Jir <J':tùlb cu"p~ AA (lJ n.ÎüU:ialiOl1 dt: .:»0111lIild~ ... " r~iAlr'Ul.iJl ~t~ n ---l (J) ruuU.)uLiort cJ., JluuwrlW'8 CCJUI'E AA oourmfJù /JOr lIIurUt4r maCtJ jlO(~<l1 ùlail~ /Alr "'ilS ,..,lraH tj!J~ (Ilot.!" ù:..r UWu t.s <J., profilé. Llù~ CC/LI.., ,)()rll/ll, ... r ~L(m--'le r-:;.AJrZiIIl.AI (l~) li') Pü's.:W'Jé (lI Ul1 IJr~"llcr pI'ofilé réuli~Qtion d~J ,'C(U""lIur:a u~ .(;/) lloutre jÀl"'''li~ du ::Ùlll~ pro{lI'; /uce COuPE Jj/J r - - - - - - - - - - - - - -........ - - - - - - - - - - - - - - - , (, l J~ c".J iJ ) u.:~lruL: Lu...... ..lu "en i r-ii: 1 tll:r::;, ~lal pvur mainLum ----- du ,·,,{{roU. _ (~o) .nroW,;. do, uro{'1~4 Fig 3 -164- II) Remédes à l'ascension capillaire Avant toute application de solution. la première opération à effectuer est un asséchement des murs par ventilation.Diverses solutions techniques s'offrent à nous pour l'intervention dans l'Ile de St-Louit notre choix se fera à l'issuede l'étude qui sera rentable économiquement et techniquemen 1 compte jugée la plus tenu de la faiblesse des moyens disponibles. Les différentes solutions qui s'offrent â nous sont 1 Reconstitution en sous-oeuvre d'une arase étanche Une plaque d'étanchèité (métallique ou en mortier de résine) sera insérée dans la maçonnerie. Le procédé de Massari (profess~r italie~ sera appliqué dans l'immeuble 5MB qui a des murs épais, On procédera par carottage de trous sécants qui seront ensuite bourr de mortier hydrofuge. Ce procédé trés éfficace est malheureusement onéreux. (fig. 1). 2 Injection de liquides imperméabilisants Deux méthodes sont applicables: on procédera soit par écoulement gravitaire (fig.2) soit par pression (fig.3). 3 Electro-Osmose Vue la différence de potentiel qui existe entre le mur et la terre. on procédera soit par électro-osmose passive ( électrodes plantées dans le mur reliées à la terre ) ou par électro-osmose active( avec interposition d'un générateur électrique) fig.4 4 Ventilation de la masse des murs par des drains ----------------------------------------------Le principe de Kuapen ( ingénieur Belge ) qui consiste à introduirt des siphons atmosphériques sera appliqué. fig.5. fiç;:....re l figure 2 figure 3 ::: 1":'::." S~j''':''''~<:<~~ il lat.:; ue (j'J tanch,§ité à insérer In{iltration du liquide imperméabilisant par gravité lnjec tion sous pression CU liquide imperméabilisant <• {j'ju.re 4 GénJrateur Jlectrique (cas de l'électro osrnose active) • figure 5 -165- III) Création de nouvelles cldsons Toutes les nouvelles cloisons du rez de chaussée seront posées sur un film polyane entre le plancher et le bas de la cloison. Cette précaution a pour but la limitation des risques de fissuration et d'humidité en pied de cloison. IV) Renforcement des structures Les renforcements de poutre se feront par collage de plaques métalliques. Le principe consistera à coller sur la surface de la poutre des tôles d'acier au moyen d'une colle de résine Epoxy. Une protection par un isolant thermique sera prévue contre l'incendie fig.l. Le renforcement des planchers et de l'escalier se fera par chainage avec introduction de broches fig.2. Mise en oeuvre du renforcement par collage Préparation des tôles découpées en usine ou sur chantier par grenaillage ou sablage. Proctection des aciers par recouvrement de primaires pour une protection anti-corrosion provisoire et l'adhérence au collage ultérieur. Préparation des surfaces d'application de la maçonnerie par bouchardage, piquage, sablage, ponçage ou nettoyage à l'eau soue pr~aaion. Elimination des poussières et séchage. -167- Imprégnation des surfaces d'ap~lication par une couche d'accrochage en résine époxydique. Mise en place de deux couches de colle époxydique l'une sur la maçonnerie, l'autre sur l'acier. Mise en place des tôles par serrage avec une pression de l'ordre de 150 g/cm2. Aprés polymérisation de la colle, vérification par sondages sonores. Au cas ou des vides, existeraient, percement de la tôle et injection de résine époxydique. Protection des faces de la tôle par une peinture anti-corroslon à p base de liants époxydiques ou autres. Les voGtain:. é1ppar.:dc,~cnt ('11 S0\l~-ra:c: (rL~ncl'!":n h:1uts V) Réfection des enduits de facade Les enduits défectueux seront éliminés par piquage ou sablage. Les joints de la maçonnerie rendue apparente seront dégarnies sur 5 cm de profondeur puis regarnies ,aprés mouillage à grande eau. Un grillage galvanisé de mailles 15 à 30 mm est tendu et Maintenu sur la laçonnerie. VI) Traitement des fissures On considera que toutes les fissures présentes dans le bâtiment sont vivantes par conséquent nous les réparerons par la technique du masticage qui semble être la plus fiable pour s'oppose aux infiltrations. On procédera comme suit : -détermination du jeu maximal prévisible -ouverture à l'aide d'un disque d'un logement pour le mastic -soufflage à l'air comprimé ou au moins dépoussièrage soigné -application d'un primaire sur les lévres de la fissure -pose d'un fond de joint -mise en place du mastic par injection au pistolet -170- Estimation Sommaire p -171- Surfaces à rénover: ------------------Rez de chaussée --------------33.51 m2 Hall 140 m2 Sanitaires Restaurant 18 m2 Cuisine 40.2 m2 Snack 55.8 m2 Vestiaires 11. 5 m2 Sanitaires 23.25 m2 Bureau de Gestion 13.65 m2 Restaurant ~:~:;~~it 1 • • • • l"i .4f' + ,OO'Ht+' t~ft ~ lIA t L4~ ,_. WB t.· . Dépot 5.37 m2 Reserve Bar 9.87 m2 Chambre froide 11.76 m2 Magasin 17.76 m2 Bar 11. 76 m2 Circulation 27.36 m2 TOTAL 421.16 m2 1-ère étage -----------Chambres 225 m2 Sanitaires 31. 61 m2 Kitchenette 20.8 m2 Terrasse 55.90 m2 Circulation 86.925 m2 ------------TOTAL 420.325 m2 -172- 2-ième étage -----------Chambres 237.35 m2 31.61 m2 94.17 m2 Sanitaires Circulation ------------363.13 TOTAL m2 Façades = 1204.525 = 410 = 1318.5 m2 Cour intérieure = m2 Surfaces totale à rénover Toiture 26.22 m2 m2 Estimation des travaux: Surfaces à rénover 1204.525 X 80.000 Toiture X 40.000 410 ,.., Façades 1318.5 X 20.000 26.22 Cour intérieure X 30.000 TOTAL 1 = 96.362.000 F.CFA = 16.400.000 F.CFA = 26.370.000 F.CFA 786.000 F.CFA =----------------139.918.600 F.CFA Equipements de l-auberge = 40% de total 1 soit: Total 2 = 55.967.440 F.CFA Frais d-études = 10% de total 1 + total 2 soit: Total 3 = 19.588.604 F.CFA TVA = 7% de total 1 + total 2 + total 3 soit: 15.083.225 f.cfa TOTAL GENERAL : -- 139.918.600 55.967.440 19.588.604 15.083.225 230.557.869 fcfa TTC -173- BIBLIC>GRAHIE - Guide Véritas du batiment.Tome 2.Réhabilitation et maintenance Editions du Moniteur - Guide pour l'amélioration des logements existants: Ministère de l'Urbanisme et du logement-Direction de la construction Institut Technique du Batiment et des Travaux Publics CATED Edition du Moniteur. - Cahiers Techniques du Bâtiment. - Id401ogi~a ~t Pratiqu~e de L'Urbanisme dans le Sénégal Colonial Alain-Sinon EHESS 1985. - Documents des archives National~du Sénégal. - Technique et Architecture. - Le Bàti ancien à Marseille.Urbain P Ngu.en .. - Saint-Louis du Sénégal Canaille Cama ra IFAN 1968. - Contribution à la rénovation de St-Louis du Sénégal Cités-Unies Institut d'urbanisme de Paris, Arc. International Aout 1985. - Construire pour habiter. Plan construction - Plan directeur de la sauvegarde de Saint-Louis Mission ICOMOS Professeur K.Pawlowski 1984. - Saint-Louis du Sénégal G.Courréges et Fadel Dia ED.SOPRED 1982. - Ville de Saint-Louis .Etude du SDAU 1975. BCEOM - Plans et relevés des archives du BAMH.