G´eom´etrie Alg´ebrique 5
1.3. — Soit J=hP1, . . . , P`il’id´eal de k[X1, . . . , Xn] engendr´e par les po-
lynˆomes P1, . . . , P`. Alors pour tout P∈Jon a :
P(x1, . . . , xn) = 0 pour (x1, . . . , xn)∈V(P1, . . . , P`).
En effet, on peut ´ecrire P=
`
P
i=1
QiPipour certains Qi∈k[X1, . . . , Xn] d’o`u :
P(x1, . . . , xn) =
`
X
i=1
Qi(x1, . . . , xn)Pi(x1, . . . , xn) = 0.
G´en´eralement, nous d´efinissons pour un id´eal J⊂k[X1, . . . , Xn]le sous-
ensemble alg´ebrique d´etermin´e par l’id´eal Jpar :
V(J):={(x1, . . . , xn)∈An
k|P(x1, . . . , xn) = 0 ∀P∈J}.
1.4 Lemme. — Si J=hP1, . . . , P`i, alors V(J) = V(P1, . . . , P`).
D´emonstration. — Nous avons d´ej`a vu que V(P1, . . . , P`)⊂V(J). L’inclusion
inverse est claire car Pi∈Jpour tout i∈ {1, . . . , }.
1.5 Proposition. — On a les propri´et´es suivantes :
(i) V(h0i) = An
ket V(k[X1, . . . , Xn]) = ∅;
(ii) V(I)∪V(J) = V(I∩J); plus g´en´eralement
`
S
j=1
V(Ij) = V(
`
T
j=1
Ij);
(iii) T
λ∈Λ
V(Iλ) = VP
λ∈Λ
Iλ, o`u P
λ∈Λ
Iλd´esigne l’id´eal de k[X1, . . . , Xn]
engendr´e par les Iλ.
On en d´eduit que l’ensemble :
τ(An
k):={V(J)c|Jid´eal de k[X1, . . . , Xn]}
est une topologie sur An
kou autrement dit : les sous-ensembles alg´ebriques de
An
kforment les ferm´es d’une topologie sur An
kqu’on appelle la topologie de
Zariski de An
k. On dira donc parfois ferm´e de Zariski au lieu de sous-ensemble
alg´ebrique.
D´emonstration. —
(i) Clair.