Thème – L`ouverture des économies - Les fondements

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Module 2 : Appréhender la dimension internationale de
l'échange
2.1 : Appréhender les fondements du commerce
international
Comprendre les fondements et les approches théoriques du
commerce international
I – Les théories classiques du commerce international
Partons d’un exemple :
Le Nord dispose de 8000h de travail et le sud de 10000h de travail. Le Nord et le Sud peuvent
fabriquer des machines et des lots de vêtements :
Coûts relatifs
Pour fabriquer
NORD
SUD
NORD
SUD
1 machine
80H
120H
80/90 = 0,88
120/100 = 1,2
1 lot de vêtements 90H
100H
90/80 =1,125
100/120 = 0.83
On constate dans cet exemple que le Nord semble avantagé à la fois pour la production de machines
et pour la production de vêtements. En effet, l’état d’avancement des techniques au Nord permet de
fabriquer une machine en 80 h et un lot de vêtements en 90 h tandis qu’il faudra 120 h pour une
machine et 100 h pour un lot de vêtements au sud. On aurait donc tendance à penser, au premier
degré, que le Nord peut se spécialiser dans la production de machines et de vêtements et que le sud
aurait tout intérêt à concentrer ses efforts dans d’autres domaines de production. On peut d’ores et
déjà dire que le Nord dispose d’un avantage sur le sud pour produire des machines et des vêtements.
En regardant seulement la première partie du tableau on voit mal pourquoi le Nord importerait des
machines ou des vêtements en provenance du Sud. Nous verrons, un peu plus loin, qu’en fait, il n’en
est rien.
A — Les théories de Smith et Ricardo
Rappel : Adam Smith est le père fondateur de l’école libérale classique. Dans « Recherche sur la
nature et les causes des richesses des nations », publié en 1776, Adam Smith dresse un
véritable « hymne » aux lois du marché. Le « laisser faire et laisser passer » selon la formule chère à
Vincent de Gournay implique une liberté totale de circulation des biens, des capitaux et des
personnes entre les nations. Toutefois, Adam Smith n’excluait pas le recours au protectionnisme dans
certains cas notamment pour protéger les industries dans l’enfance.
Le nom de David Ricardo est systématiquement cité dès lors que l’on évoque les théories classiques
du commerce international.
Les théories classiques du commerce international ont été élaborées par Smith et Ricardo. Adam
Smith est l’auteur de la théorie des avantages absolus. Trente ans plus tard, David Ricardo mettra en
évidence l’importance des coûts relatifs. La théorie des avantages relatifs ou avantages comparatifs a
remis en cause les préceptes formulés par Adam Smith.
1 — Adam Smith : la théorie des avantages absolus
Adam Smith peut être considéré comme le père du libre-échange. Dans sa théorie des avantages
absolus, Adam Smith pensait qu’un produit ne pouvait être exporté que si les producteurs disposaient
de coûts plus faibles et donc d’une productivité plus élevée que leurs concurrents. Adam Smith
raisonnait en termes de coûts absolus. Dans l’exemple du tableau, on peut dire que le Nord dispose
d’un avantage absolu sur le sud aussi bien pour la production de machines que pour la production de
vêtements (80h au Nord contre 120 h au sud pour les machines — 90 h au Nord contre 100h au sud
pour les vêtements).
Avec la théorie des avantages absolus, le pays qui dispose, pour la fabrication de tel ou tel produit,
d’une productivité plus élevée que celle de ses concurrents doit se spécialiser dans la production de
ce produit. Dans l’exemple que nous avons cité, le Nord devrait donc se spécialiser pour les deux
types de production (machines, vêtements). Aucun échange réciproque n’est donc justifié avec le Sud.
On peut donc en conclure que la théorie des avantages absolus exclut l’échange réciproque entre
pays ayant des niveaux très différents de développement. En effet, le plus développé des pays est
susceptible de bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs.
David Ricardo remettra en cause cette théorie en montrant que le raisonnement doit s’effectuer non
pas en termes de coûts absolus mais en termes de coûts relatifs.
De quoi s’agit-il exactement ?
2 — David Ricardo : la théorie des avantages relatifs ou comparatifs
L’idée de départ de Ricardo est sensiblement la même que celle de Smith : un pays à l’intérêt à
produire et à exporter ce qui lui coûte le moins cher en coûts de production et à importer les produits
pour lesquels il n’est pas spécialisé. Par exemple, la France a intérêt à importer des bananes ou du
café plutôt qu’essayer d’en produire dans des serres ! Il se crée donc naturellement un flux
d’échanges entre les pays dans la mesure où chaque pays y trouve un avantage relatif.
Le grand mérite de Ricardo a été de montrer que le flux d’échanges réciproques ne dépend pas de
l’existence d’un avantage absolu pour chaque pays mais de la seule différence des rapports de coûts
entre les pays. En prenant l’exemple célèbre de l’Angleterre et du Portugal pour deux produits (le vin
et le drap) Ricardo a montré l’intérêt que chacun des deux partenaires peut trouver dans l’échange.
En se reportant à nouveau à l’exemple du tableau et en s’attardant cette fois à examiner les coûts
relatifs, on constate que les rapports de coûts concernant la fabrication d’une machine au Nord et au
Sud jouent nettement en faveur du Nord — le rapport est de 0,88 pour le Nord et de 1,2 pour le sud.
Le Nord dispose donc d’un avantage relatif sur le sud pour la production de machines. En revanche,
pour les vêtements le rapport est de 1, 125 pour le Nord et de 0,83 pour le sud — le Sud dispose donc
d’un avantage relatif sur le Nord pour la production de vêtements. D’après la théorie des avantages
relatifs, le Nord a donc intérêt à se spécialiser dans la production de machines et à les exporter vers le
Sud tandis que le sud a intérêt à se spécialiser dans la production de vêtements et à les exporter vers
le Nord.
En conclusion sur ce point, dans une logique Ricardienne, la loi de l’avantage comparatif et des prix
relatifs doit entraîner un flux d’échanges qui doit profiter aux deux partenaires.
En théorie, chacun des partenaires doit donc y gagner en bien-être donc équilibrer sa balance
extérieure mais en pratique, bien entendu, il n’en est pas toujours ainsi et la théorie de Ricardo
semble parfois bien éloignée de la réalité. Disons que les théories de Smith et Ricardo représente un
bon point de départ pour comprendre la réalité des échanges internationaux contemporains- il est
donc nécessaire de souligner les limites que peuvent comporter ces théories mais avant cela étudions
en tout d’abord les prolongements.
B - Les théories suédoises
HECKSHER et OHLIN sont les théoriciens de l’inégalité des dotations en facteurs.
L’idée de départ de ces théories consiste à dire que chaque pays est doté de facteurs de production
en proportion différente. Cette différence de proportion conditionne la nature des échanges entre les
pays.
– En 1919, HECKSHER tente de fournir une explication à la différence des coûts relatifs pouvant
exister entre les pays. Il admet que les techniques de production peuvent être facilement transférées
d’un pays à l’autre (alors que Ricardo ne l’admettait pas). Partant de là, si les coûts de production sont
différents entre les pays c’est en raison du fait que les prix des facteurs de production y sont
différents. Chaque pays est donc amené à combiner ses facteurs de production (travail, capital,
ressources naturelles) de manière différente. Par exemple, dans les pays où la main-d’œuvre est
abondante le prix du travail sera faible et la production se spécialisera dans des biens incorporant une
forte proportion de facteur Travail et une faible proportion de facteur Capital. Le commerce extérieur
de ces pays se caractérisera donc par une spécialisation dans l’exportation de ces biens.
– En 1934, Ohlin énoncera la loi de la proportion des facteurs : « un pays tend à se spécialiser
dans la production pour laquelle la combinaison de facteurs dont il dispose lui donne le maximum
d’avantages où le minimum de désavantages. ».
En d’autres termes, et pour résumer :
>>La production de biens différents nécessite des facteurs de production dans des proportions
différentes.
>> Les pays ont des dotations relatives différentes en facteurs de production.
>> Chaque pays à un avantage comparatif pour les biens qui contiennent une proportion élevée du
facteur dont il est abondamment doté — il exportera ces biens et importera des biens qui, au
contraire, contiennent une forte proportion de facteurs dont il est faiblement doté.
Par exemple, le Canada connaît une abondance de ressources naturelles tandis que la main-d’œuvre
y est le facteur rare — l’Inde est pourvue d’une main d’œuvre non qualifiée très abondante alors que
le capital et le facteur rare — etc.….
Théorème d’Hecksher-Ohlin : « le commerce international tend à produire une égalisation des
rémunérations de facteurs, égalisation qui ne saurait être absolue. ».Cela signifie que le
commerce international conduira chaque pays à se spécialiser dans la production de biens
incorporant les facteurs de production abondants sur son territoire et que la rémunération des facteurs
(travail, capital) tendra à s’égaliser.
Extrait : Le théorème de HOS
Aux États-Unis, la part de main-d’œuvre qualifiée est relativement plus élevée qu’en Malaisie.
L’heure de travail qualifié devrait donc y être relativement moins chère, par exemple coûter 4 fois
plus qu’une heure de travail non qualifié, contre 10 fois plus en Malaisie. Les États-Unis
disposeront alors d’un avantage comparatif dans les secteurs où la part du travail qualifié est
relativement forte (construction aéronautique, conception de logiciels, etc.….), alors que la
Malaisie devrait se spécialiser dans les industries intensives en travail non-qualifié (habillement,
assemblage, etc.….). Mais ce mouvement conduit les producteurs américains à solliciter
davantage la main-d’œuvre qualifiée au détriment de la main-d’œuvre non qualifiée, ce qui
provoque la hausse de son prix relatif. Comme la Malaisie doit connaître l’évolution inverse, le prix
des facteurs devrait converger, voire, à terme, s’égaliser. Ce théorème est néanmoins soumis à
une multitude de conditions (notamment la concurrence pure et parfaite sur le marché des biens et
des facteurs, etc.….) qui rendent très incertaine la réalisation effective de toutes les prédictions du
théorème.
Dictionnaire de l’économie, Larousse — le monde, sous la direction de P.Bezbakch et S.Gherardi -© Larousse, HER 2000
Certaines observations contredisent toutefois les théories classiques et leurs prolongements :
C - Les limites aux théories classiques du commerce international
Certaines observations sont en effet assez paradoxales dans la mesure où elles contredisent, où tout
au moins semblent contredire les théories de Smith, Ricardo, et les théories suédoises. Une des plus
célèbres concerne l’analyse du commerce extérieur américain — plus connue sous le nom de «
paradoxe de Leontief ».
1 — le paradoxe de Leontief :
En 1954, un économiste américain, Leontief entreprit de vérifier empiriquement la nature du
commerce extérieur américain.
L’opinion admise était la suivante : — aux USA, le capital est le facteur abondant et la main-d’œuvre
et le facteur rare par rapport au reste du monde. En toute logique, les USA devaient donc exporter
des biens à forte intensité de capital et importer des biens à forte intensité de main-d’œuvre.
Or l’étude de Leontief montrait le contraire : — les USA importaient des biens à forte intensité de
capital. Ce résultat était paradoxal et semblait anéantir les théories suédoises.
Explication du paradoxe :
L’explication des économistes suédois était insuffisante car ceux-ci ne prenaient en compte que trois
facteurs de production (Travail, Capital, Ressources naturelles) sans les nuancer. Pour redonner une
portée explicative aux théories suédoises, il faut admettre qu’en fait il n’existe pas 3 mais 5 facteurs de
production :
1.
2.
3.
4.
5.
Le travail non qualifié
Le travail qualifié
Le capital (usines et équipements)
La terre cultivable
Les gisements miniers et pétrolifères
Le paradoxe de Leontief devient alors explicable : — c’est le travail qualifié qui est abondant aux
USA par rapport au reste du monde. En fait, le capital n’a jamais été relativement abondant aux
USA bien qu’en valeur absolue il ait été supérieur au reste du monde. Ceci explique donc le fait que
les USA importaient des biens à forte intensité de capital (bois, chaussures, confection, cuir,
automobiles, mobilier, jouets.) mais incorporant beaucoup de main-d’œuvre peu qualifiée. Ceci
réconcilie un peu Léontief et les théoriciens suédois en redonnant une certaine portée à leurs
théories.
Le paradoxe de Léontief a pour mérite de mettre en évidence le rôle essentiel de la qualification
professionnelle dans l’explication de la configuration des échanges. En fait, les échanges de produits
primaires sont largement déterminés par la localisation des ressources naturelles et l’importance de la
main-d’œuvre non qualifiée dans certains pays. Au contraire, les pays industriels avancés sont riches
en main-d’œuvre qualifiée par rapport au reste du monde — leurs exportations incorporent donc une
forte proportion de travail qualifié tandis que leurs importations incorporent une forte proportion de
travail non qualifié.
2 — Les échanges croisés
Les théories traditionnelles du commerce international ne parviennent pas à expliquer l’accroissement
des échanges croisés de produits semblables depuis une cinquantaine d’années. Nous échangeons
par exemple des automobiles contre d’autres automobiles, des produits électroniques contre d’autres
produits électroniques, etc.… L’explication de ces échanges croisés peut se formuler brièvement de la
manière suivante.
Tout d’abord, un pays peut se constituer un avantage comparatif grâce à l’existence d’une demande
intérieure importante permettant de réaliser une production sur une grande échelle donc de réduire les
coûts. Par ailleurs, le goût des consommateurs peut se porter vers des produits étrangers notamment
lorsque ceux-ci sont de meilleure qualité ou lorsqu’il s’agit de biens fortement substituables. Ensuite,
une branche peut-être globalement déficitaire dans un pays tout en possédant des firmes compétitives
dont certaines seront exportatrices.
3 – Les avantages comparatifs peuvent être remis en cause
N’oublions pas que le modèle de Ricardo raisonne de manière ultra-simplifiée (2 pays, 2 biens).
- Les pays peuvent prendre des mesures protectionnistes qui remettent en cause les débouchés des
produits étrangers sur le sol national.
- Les théories classiques raisonnent en termes réels, on parle d’heures de travail mais pas de
monnaie — or l’introduction de la monnaie peut modifier la nature des échanges (taux de change
variables, etc..).
- Les théories classiques raisonnent de manière intemporelle en ignorant les problèmes que posent
les transformations des structures productives.
Par ailleurs, les modèles classiques raisonnent comme si les coûts de transport étaient nuls et ne
modifiaient pas les données relatives à l’échange, et comme si les firmes ne délocalisaient pas leur
production.
Soulignons enfin que de nombreux pays (pays en voie de développement surtout) ne parviennent pas
ou mal à s’intégrer dans le commerce international.
80 % des échanges mondiaux sont des échanges Nord — Nord entre les pays de la triade (Union
Européenne, Associations de Libre-échange Nord-Américaine, et pays asiatiques à économie de
marché).
Le commerce international se caractérise par des relations de domination financière et commerciale,
ne l’oublions pas.
II – la diversité des relations économiques internationales
A — la diversité des relations internationales quant à leur nature
La nature des relations internationales est en effet très diversifiée :
- Relations politiques et diplomatiques.
- Mouvement de personnes.
- Échanges commerciaux de biens et de services.
- Mouvements de capitaux.
- Échanges intellectuels et techniques.
- Échanges culturels.
Bien entendu, de nombreuses interactions existent entre ces différentes formes de relations
internationales. Par exemple, la visite d’un chef d’état étranger peut provoquer la signature de contrats
commerciaux importants. Par ailleurs, les échanges commerciaux banalisent les modes de
consommation dominants ce qui a pour effet, sur le long terme, d’uniformiser les cultures.
B — la diversité des relations internationales quant à leurs acteurs
Tous les acteurs économiques peuvent potentiellement être des acteurs du commerce international :
Les ménages sont les premiers acteurs du commerce international. Les migrations sont en effet très
d’importantes, qu’elles soient professionnelles ou touristiques.
Extrait un ouvrage de Jean-Bernard : « la France et le marché mondial »
« En quoi sommes-nous concernés par le problème des échanges internationaux ? Pour répondre
à cette question, il n’est que de faire le voyage le plus court qui soit, un voyage imaginaire autour
de ma chambre… De tout ce que j’y trouve d’origine étrangère, voici l’inventaire. La table sur
laquelle j’écris est en acajou. La plupart de mes « outils » sont étrangers : la machine à écrire est
une Olivetti, le stylo est un Parker qui, même s’il fabriqué en France m’a fait payer une redevance
ses créateurs américains. La gomme est en caoutchouc importé de Malaisie ou de Borneo. Le
papier est français mais il y a fort à parier que sa production a mis en œuvre des bois scandinaves
ou canadiens. Sur la table, la lampe est en cuivre, nécessairement importé. La chaîne haute
fidélité et plus complexe. Instrument de l’ère électronique, il témoigne d’une division du travail
entre une multitude de fabricants situés dans 3 ou 4 pays. La platine est anglaise, la tête de
lecture allemande, les semi-conducteurs certainement japonais et les firmes américaines
perçoivent des brevets sur maintes pièces. Si l’électricité qui m’éclaire est incontestablement
française, la chaudière du chauffage central est alimentée en fuel-oil produit grâce à des
techniques principalement américaines, à partir de pétrole brut importé du Moyen-Orient ou
d’Algérie. ».
Une observation s’impose : le consommateur est, au final, le principal artisan du commerce
international.
Bien entendu, ce sont les entreprises qui jouent un rôle essentiel au niveau des relations
internationales. Elles exportent, elles importent, elle se multi nationalisent, implantent des filiales de
production, de distribution, etc.…
Le système bancaire est également très internationalisé.
Les organisations internationales se multiplient (voir chapitres suivants).
C — Diversité des relations internationales quant à leur intensité
- Intensité nulle : autarcie.
- Intensité faible : protectionnisme — nationalisme.
- Intensité forte : union douanière, union économique (voir notions de zone de libre-échange, union
douanière, marché commun dans le chapitre sur la construction européenne).
Quelques définitions :
- Autarcie :
C’est le cas d’un régime économique d’un pays se suffisant à lui-même et n’effectuant avec les autres
aucuns échanges. Exemple : systèmes collectivistes à leurs débuts. Il est très rare qu’il s’agisse d’une
situation totale et permanente.
- Nationalisme :
Il s’agit d’une forme voisine du protectionnisme qui consiste à considérer tous les problèmes d’un
point de vue strictement propres à la nation à laquelle on appartient. Les intérêts immédiats sont ici
privilégiés au détriment des progrès à long terme.
- Union douanière :
Il s’agit d’un ensemble de pays qui adopte un tarif douanier commun vis-à-vis des importations des
autres pays.
- Union économique :
ensemble de pays qui adopte une monnaie unique (ex. euro).
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