PLAN DU COURS MAGISTRAL
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 / LE MOUVEMENT D’AUTONOMISATION DE LA DISCIPLINE,
D’ARISTOTE A ADAM SMITH
1. ARISTOTE OU LA SUBORDINATION DE L’ECONOMIE AU POLITIQUE
1.1. Tripartition de la science de l’homme et définition de l’économique
1.2. Bonne et mauvaise chrématistique : la condamnation des activités commerciales
1.3. Usage propre et usage en échange
1.4. Justification de la propriété privée
2. THOMAS D’AQUIN OU LA SUBORDINATION DE L’ECONOMIE A LA MORALE
2.1. La représentation organiciste de la société
2.2. Justice distributive et justice commutative (question 61 de la Somme Théologique)
2.3. La justification des activités commerciales (question 77 de la Somme Théologique)
2.4. Conclusion : un tournant par rapport à Aristote
3. DROIT NATUREL ET UTILITARISME
3.1. Présentation des deux courants
3.2. Un exemple d’opposition : le sacrifice
3.3. Un exemple de convergence : le bienfait de la propriété privée
3.4. Quand l’argumentation épouse l’évolution des mentalités : la question de l’esclavage
4. LES THEORIES MODERNES DU CONTRAT SOCIAL
4.1. Pourquoi revenir sur les théories modernes du contrat social dans un cours de théorie éco ?
- Un renversement dans l’appréhension du rapport individu/société : holisme vs.
individualisme
- Le contrat et le marché (P. Rosanvallon) ou la thèse de l’émancipation de l’économie
4.2. Thomas Hobbes, un théoricien utilitariste
- Les hypothèses de départ
- Le droit sur toute chose : démonstration
- La guerre de chacun contre chacun
- Les lois de nature
- Le pacte
4.3. Le deuxième traité de gouvernement civil de Locke, chef de file du droit naturel
- La propriété privée, droit naturel
- L’introduction de la monnaie
- Le contrat social
- Problèmes posés par l’analyse de Locke
4.4. Conclusion : retour sur la thèse de Pierre Rosanvallon
D'après Rosanvallon, l’économie se serait autonomisée en fournissant une alternative cohérente
aux théories du contrat social, vis à vis du problème de la régulation sociale. Cette réponse
serait le marché et aurait été formulée par Adam Smith… qu’en est-il exactement ?
PARTIE 2 / ADAM SMITH LE PHILOSOPHE
1. INTRODUCTION
1.1. L’économie politique classique
- un courant hétérogène, malgré certains points communs
- une science de la richesse et des rapports sociaux
- production et répartition, les deux mécanismes essentiels
1.2. Rappels biographiques sur Adam Smith
2. LES CAUSES DE LA RICHESSE DES NATIONS
2.1. La métaphore de la main invisible : retour sur quelques idées reçues
2.2. La division du travail et les deux ressorts anthropologiques de l’accumulation
- l’exemple de la manufacture d’épingle et les trois avantages de la division du travail
- le penchant à l’échange, fondement de la division du travail
- effets pervers et limites de la division du travail
- travail productif et travail improductif
2.3. Le rôle de l’Etat
- Le système de la liberté naturelle et la critique du mercantilisme
- L’encadrement nécessaire du marché
- Les trois devoirs du souverain
- Les entorses au système de la liberté naturelle
2.4. Conclusion
3. VALEUR ET REPARTITION
3.1. Le problème de la mesure de la valeur
- le paradoxe de la valeur
- le travail commandé
- rejet de la mesure de la valeur par l’or et le blé
- le problème posé par les qualités différentielles de travail
3.2. La théorie des composantes du prix naturel : déterminants et répartition de la valeur
Il faut bien avoir en tête que 1) Smith distingue mesure et causes de la valeur 2) les questions des
causes et de la répartition de la valeur sont chez lui connectées. On dit que sa théorie de la
répartition est intégrée à sa théorie de la valeur, ou encore qu’il a une théorie additive de la
valeur (on additionne les revenus versés dans la production de la marchandise pour déterminer
sa valeur) 3). On verra ultérieurement que Ricardo procède de façon diamétralement opposée.
- L’état « primitif » de la société
- L’état « avancé » et les 3 déterminants du prix naturel : profit, rente et salaire
- Le travail commandé mesure aussi les composantes du prix
- Une logique de reproduction
3.3. Conclusion : l’inégalité justifiée par l’efficacité
PARTIE 3 / DAVID RICARDO ET « LA SCIENCE LUGUBRE »
1. INTRODUCTION
1.1. Rappels biographiques et historiques
1.2. Ricardo versus Smith
2. LA THEORIE RICARDIENNE DE LA VALEUR
2.1. La reprise du paradoxe de la valeur
2.2. Critique de la distinction smithienne entre deux stades de la société : introduction du travail
indirect
2.3. Le travail incorporé, mesure et déterminant de la valeur
2.4. Problèmes théoriques posés par la théorie de la valeur de Ricardo
2.5. Convergence du prix courant vers le prix naturel
3. LA THEORIE RICARDIENNE DE LA REPARTITION
A l’opposé de Smith dont l’analyse est dite additive, Ricardo à une approche déductive. La
détermination de la valeur des marchandises et des éléments de la répartition (les revenus des
trois classes) n’est pas simultanée comme chez Smith mais s’effectue en deux temps : 1) on
détermine d’abord la valeur ou prix naturel du bien en fonction des quantités de travail direct et
indirect incorporé à sa production ; 2) on déduit ensuite de ce prix les éléments de la répartition.
3.1. La théorie de la rente différentielle : principe et illustration
3.2. La rente n’est ni une composante ni un déterminant du prix des marchandises
3.3. L’antagonisme entre salaire et profit ou le principe du partage du gâteau
4. LA DYNAMIQUE DE LONG TERME DE L’ECONOMIE
4.1. Le principe de population malthusien
4.2. La marche vers l’état stationnaire
4.3. L’opposition de Ricardo aux Corn Laws
4.4. Comparaison des positions de Ricardo et Smith vis-à-vis du libre échange
ANNEXE : LA LOI DE SAY
Rappel de la loi de Say
L’hypothèse de neutralité de la monnaie
Problèmes théoriques et logiques posés par la loi de Say
Une loi qui ne fait pas l’unanimité, même parmi les « classiques »
PARTIE 4 / MARX ET LA CRITIQUE DE L’ECONOMIE POLITIQUE
1. INTRODUCTION
1.1. Rappels biographiques
1.2. Le matérialisme historique et la lutte des classes
1.3. Le concept de mode de production
1.4. La critique de l’économie politique
2. MARCHANDISE ET VALEUR
2.1. La marchandise
- Double définition de la marchandise
- Valeur d’échange et valeur d’usage : rapport quantitatif et rapport qualitatif
- Le problème de l’échange ou du dénominateur commun
- La marchandise, valeur d’usage sociale
2.2. Le travail et la valeur
- Travail concret et travail abstrait
- Le travail abstrait, substance de la valeur
- Le travail socialement nécessaire, mesure de la valeur
3. PRODUCTION, PLUS-VALUE ET EXPLOITATION
3.1. La sphère de la circulation
- Circulation des marchandises (M-A-M’) et circulation du capital (A-M-A’) : apparition
de la plus-value
- Le double rôle de l’argent
- La contradiction de la formule générale du capital (A-M-A’)
3.2. Le « laboratoire secret » de la production : l’origine de la plus value
- La « métamorphose de l’homme aux écus en capitaliste »
- Une marchandise spécifique qui créée de la valeur : la force de travail
- Consommation de la force de travail et création de plus-value / l’exploitation
- Le travailleur libre
- Plus value absolue, relative, extra
4. CONCLUSION. Le capital, rapport social
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