L`ILLUSION DE COMMUNIQUER Le compromis de reconnaissance

L'ILLUSION DE COMMUNIQUER
Le compromis de reconnaissance,
théâtre de vie
Max Poty
L'ILLUSION DE COMMUNIQUER
Le compromis de reconnaissance,
théâtre de vie
Avant-propos de Boris CYRULNIK
Préface de Jean-François MATTEI,
de l'Institut Universitaire de France
L'Harmattan
L'Harmattan Hongrie L'Harmattan Italia
5-7, rue de l'Ecole-Polytechnique
Hargita u. 3
Via Degli Artisti, 15
75005 Paris
1026 Budapest
10124 Torino
FRANCE
HONGRIE
ITALIE
© L'Harmattan, 2004
ISBN : 2-7475-6514-9
EAN : 9782747565141
Avant-propos
C'est une chance de lire Max Poe, j'y ai rencontré plein de
copains : Condillac, Dolto, Habermas, Abdurahman Badawi, Platon,
Watzlawick, Goethe, Morin, Kierkegaard, Bougnoux... Je dois reconnaître
que, pour la plupart d'entre eux, je ne les ai pas fréquentés kngtemps, mais fa
fait plaisir quand même.
J'ai partagé dans ce manuscrit des moments agréables de littérature
et de cinéma à partir desquels Max Poe atrache quelques idées fondamentales.
J'ai beaucoup aimé sa manière de nous expliquer qu'un "délabrement temporel
empêche le changement" ! Et c'est vrai que notre existence correspond à une
flèche du temps où le simple fait de passer son temps implique un changement.
Dans certaines cultures où le temps est gclique, on ne meurt jamais; on passe
simplement là où l'on repassera. Alors que dans notre culture où fon se
représente le temps comme une direction, on passe et puis l'on trépasse. Et cette
représentation du temps crée dans notre monde intime, un sentiment très
différent. Le fait de. se représenter notre existence, non pas comme un temps qui
reviendra mais comme une direction entre deux néants, avant notre naissance et
après notre mort, implique un changement à chaque moment de cette flèche.
L'enfant, l'adulte et le vieillard représentent l'énigme que le Sphinx a posée à
Œdipe. Chez Beignan et Poe le sablier métaphorire le sentiment du tetnps
qui, imperceptiblement, nous file entre les doigts.
Au temps qui passe m'Ill du temps s'ajoute la pathétique empathie.
On ne peut accéder à la représentation du monde mental de l'autre que s'ily a
eu auparavant une pression incessante des interactions. Un enfant isolé ne peut
pas apprendre à se représenter l'autre puisqu'il ne perçoit que des morceaux de
lui-même, ses mains, ses pieds, ses tournoiements, son souffle. Il faut désirer ses
rencontres et que notre milieu nous en offre la possibilité, pour que nous ayions
la possibilité d'apprendre à se décentrer de soi-tnîme. Il faut du temps et de
l'autre pour devenir soi-même.
Alors, la parole joue un rôle curieux dans ce processus de
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