N° 4413
France métropolitaine
Lu n d i 22 f é v r i e r 2010 PAGE 
que faire ?
du week-end
la tribune
10 recommandations de choses à voir, faire, acheter
N° 4150
France métropolitaine
Lu n d i 22 f é v r i e r 2010 PAGE 
du management
la tribune
AGENDA
FISCAL & SOCIAL dossier
La logistique
durable
est en
marche
Depuis un an, les entrepôts intégrent des
dispositifs en pointe en termes d’économie
— voire de production — d’énergie, de gestion thermique.
Côté transporteurs, des acteurs expérimentent des solutions
moins polluantes pour leurs livraisons urbaines.
L
e constat de Thierry
Jouenne, professeur asso-
cié au Conservatoire na-
tional des arts et métiers
(Cnam), est sans appel :
« La plupart des entre-
prises manquent d’indicateurs et
ne savent pas comment mesurer la
contribution de leur performance
opérationnelle aux sultats nan-
ciers. Quant à l’impact de l’entrepri-
se sur la chaîne globale et sur l’en-
vironnement, il est le plus souvent
ignoré. Or le sens des évolutions en
cours nous invite à faire preuve de
plus de responsabilité dans la ma-
nière de travailler ensemble et de
concilier les aspects économiques
soctaux et environnementaux. » À
voir le nombre d’initiatives, la prise
de conscience des acteurs de la logis-
tique en matière d’environnement,
même éparpillée et très hétérogène,
semble indubitablement progresser.
En quelques mois, les progrès ont
été en tout cas sensibles.
Qu’on en juge : il y a encore un
an, les bâtiments logistiques neufs
nintégraient que rarement des
centrales photovoltaïques, une ges-
tion thermique améliorée ou des
systèmes de récupération des eaux
pluviales. Aujourd’hui, non seule-
ment toutes ces solutions se sont
banalisées, mais on voit apparaître
les premiers bâtiments à énergie
positive. Côté transporteurs, même
si les grands noms ont fait depuis
longtemps leort financier de re-
nouveler leur flotte de camions pour
des modèles moins gourmands en
carburant, voire répondant aux der-
nières normes en matière de respect
de l’environnement, les plus petites
entreprises n’avaient encore que peu
ou pas franchit le pas. Or on voit
apparaître de plus en plus de petits
acteurs qui investissent un créneau
particulièrement sensible et pol-
luant — en matière logistique : le
dernier kilomètre. Là, en un an, des
sociétés ont émergé et réussi un pari
audacieux.
SOIGNER SON IMAGE
C’est le cas de Colizen dont la voca-
tion est la distribution en ville et aux
particuliers. L’idée de Jérôme Do et
Fabien Esnoult, co-
fondateurs de l’entreprise, était
d’utiliser de petits véhicules électri-
ques ou thermiques, pour répondre
aux problématiques de distribution
urbaine et de réduction des émis-
sions de CO
2
. « Les industriels ou les
e-commerçants qui distribuent en
ville ne peuvent plus se permettre de
négliger la phase du dernier kilomè-
tre. Cette étape est dautant plus -
cisive qu’elle concerne le client final
et impacte la perception que celui-ci
a du produit et de l’entreprise », sou-
ligne Fabien Esnoult. Sa démarche
a séduit de grands comptes tels que
Smartbox, Nature & Découvertes,
Nespresso ainsi que des start-up de
l’e-commerce.
Cette conviction est également par-
tagée par de grandes enseignes de la
distribution qui expérimentent, elles
aussi, des solutions moins polluan-
tes pour leurs livraisons urbaines.
Entre pression environnementale et
préservation de l’image de marque,
les entreprises de la distribution,
mais aussi les transporteurs, ont
tout intérêt à travailler ensemble à
l’élaboration de solutions alternati-
ves ecaces et rentables. Un point
qui reste encore mal évalué.
BÉATRICE DELAMOTTE
s u i t e d u d o s s i e r p a g e s 30-31
Bien choisir ses nouveaux locaux PAGE 
ressources humaines
Le recrutement par simulation
gagne du terrain PAGE 
Vers un contrôle plus pointu
des clauses abusives PAGE 
droit
immobilier
À la rencontre du consommateur PAGE 
communication
25 FÉVRIER. Date d’exigibilité et de paiement de la Ducs
(déclaration unifiée des cotisations sociales) pour les échéances
mensuelles Urssaf et Pôle emploi fixées au 25.
26 FÉVRIER. TVA – franchise en base. Date limite d’option pour
le paiement de la TVA à partir du 1er février 2010 pour les entreprises
bénéficiant de la franchise en base (article 293 F du CGI).
28 FÉVRIER. Entreprises dont l’exercice 2009 est clos le 31 octobre 2009.
Date limite de dépôt de la déclaration de résultat n° 2065 et ses annexes
(impôt sur les sociétés).
28 FÉVRIER. Date d’exigibilité de la Dads-U (déclaration automatisée
des données sociales unifiée) pour les institutions de retraite complémen-
taire Agirc-Arrco, les institutions de prévoyance adhérentes du CTIP, les
mutuelles et les assureurs.
28 FÉVRIER. Date d’exigibilité de la Ducs pour les échéances mensuelles
et trimestrielles Agirc, Arrco et prévoyance.
ER MARS. Date d’exigibilité de la déclaration mensuelle (janvier)
de chire d’aaires des autoentrepreneurs.
ER MARS. Entreprises dont l’exercice 2009 est clos le 30 novembre 2009.
Date limite de dépôt :
de la déclaration de résultats n° 2065 et ses annexes (impôt sur les sociétés).
Lenvoi de ces documents par voie dématérialisée (procédure TDFC) pourra
être réalisé dans un délai de quinze jours suivant la date limite de dépôt ;
de la déclaration de retenue à la source n° 2754 pour les entreprises
étrangères exploitant un établissement stable en France ;
de la déclaration annuelle CA12 E (TVA — régime simplifié) si option
(art. 242 septies A annexe II au CGI).
5 MARS. Date limite de la Ducs pour les échéances mensuelles Urssaf
et Pôle emploi fixées au 5.
10 MARS. Entreprises soumises à la TVA. Date limite de dépôt
de la DES (déclaration européenne de services) pour les opérations
intracommunautaires réalisées en février 2010.
11 MARS. Entreprises soumises à la TVA. Date limite de dépôt
de la DEB (déclaration d’échange de biens) pour les opérations
intracommunautaires réalisées en février 2010.
15 MARS. Taxe sur les conventions d’assurances. Dépôt de la déclaration
n° 2787 et paiement au service des impôts des entreprises de la taxe due
au titre des primes émises, des conventions conclues et des sommes échues
au cours du mois de février 2010. Les montants dus supérieurs à 1.500 euros
doivent être payés par un virement direct à la Banque de France.
15 MARS. Retenue à la source. Prélèvement libératoire :
dépôt de la déclaration de retenue à la source sur les revenus
des obligations et autres titres d’emprunt négociables relative au mois
de février 2010 (déclaration n° 2753) ;
dépôt de la déclaration (simplifiée ou non) de revenus de capitaux mobiliers ;
prélèvement libératoire et retenue à la source relative au mois
de février 2010 (déclaration n° 2777) ;
prélèvement libératoire et prélèvements sociaux dus à la source si paie-
ment de revenus distribués et/ou intérêts de comptes courants ou comptes
bloqués d’associés au cours du mois de février 2010 (déclaration n° 2777-D).
Sources : ministère du Budget et www.net-entreprises.fr
JUPITERIMAGES
PAGE  Lu n d i 22 f é v r i e r 2010
Dossier (suite)
Silence, on livre !
Depuis un an, des distributeurs et des transporteurs ont mené, au sein du Club Déméter
Environnement et Logistique, des expérimentations en partenariat avec la région
Île-de-France pour favoriser des livraisons plus silencieuses. En voici le premier bilan.
Réduire les nuisances so-
nores liées aux livraisons
urbaines. Lenjeu est de
taille, tant pour les dis-
tributeurs, en proie aux crimi-
nations des riverains, que pour les
transporteurs, souvent accusés de
tous les maux. Une problématique
particulièrement sensible en Île-de-
France : avec 1 million de livraisons
et enlèvements par jour, la région
concentre 12 % des trafics de mar-
chandises de la France entière pour
pouvoir assurer les livraisons de
quelque 700.000 établissements.
Pour tenter de trouver des solu-
tions économiquement viables et en-
vironnementalement satisfaisantes,
le Club Déméter Environnement et
Logistique, qui réunit des acteurs
privés et publics de la chaîne logis-
tique globale, a lancé une expéri-
mentation grandeur nature depuis
le début 2009 sur la diminution des
nuisances sonores, en collaboration
avec des prestataires logistiques, des
fabricants de matériels et des dis-
tributeurs. Une initiative appuyée
par la région Île-de-France, qui a en
charge la révision du plan de dépla-
cement urbain (PDUIF).
Dans l’approvisionnement des
11 millions de Franciliens, le « der-
LA PLUPART DES OPÉ
RATEURS ONT FAIT EN
SORTE DE SE DOTER
DE VÉHICULES RÉPON
DANT AUX NORMES
EURO SUR LES
REJETS POLLUANTS.
Gilles ROlle/ReA
JupiteRimAGes
TNT, LEADER du trans-
port express aux en-
treprises, émet chaque
année des milliers
de tonnes de CO2.
Consciente de sa res-
ponsabilité, l’entre-
prise a annon, en
décembre dernier, vou-
loir devenir le premier
transporteur « car-
bone neutre » au monde. Pour atteindre cet objectif
ambitieux, l’entreprise investit dans des solutions de
livraisons urbaines propres. utilisé dans huit
villes françaises (Lyon, Bordeaux, Saint-Étienne, Di-
jon, Nancy, Rouen, Grenoble et Valence), TNT teste,
depuis le 12 janvier, un système de livraisons du cen-
tre-ville de Paris par triporteurs, baptisés Maxitrike.
Ce service, qui a fait ses preuves que ce soit en
termes de abili, d’ecaci, de quali de service et
d’image, ne concerne pour débuter que les colis à des-
tination du IIIe et IVe arrondissements, mais s’étendra
progressivement au cœur de Paris pour concerner
quatre arrondissements en juin. Déjà 4.000 colis par
mois sont livs avec ces quatre triporteurs dont le
nombre devrait tripler d’ici l’été. Outre un avantage
écologique, il permet à TNT de répondre aux impé-
ratifs de duction du bruit et des polluants, tout en
anticipant les réglementations de plus en plus strictes
pour la livraison des centres urbains. Au moins trois
autres villes devraient suivre d’ici l’été. B. D.
PIONNIER des livraisons propres en centre-ville
dès 1998, Chronopost étoffe son équipement
en véhicules électriques pour la livraison ur-
baine avec quatre Chrono Van. Ces nouvelles ca-
mionnettes électriques G3 de la marque Goupil,
mieux adaptées aux contraintes de la livraison
urbaine avec une capacité demport augmen-
tée, s’ajoutent aux treize véhicules électriques,
aux trois fourgons fonctionnant au gaz naturel
et aux deux Chrono Trolley déjà existants au
sein de l’ELU (Espace de livraison urbaine) de
la Concorde. Chronopost compte ainsi réduire
l’impact causé par son activité dans les villes, en
matière de bruit, d’encombrement ou de pollu-
tion atmosphérique. Entre 2006 et 2008, lex-
ploitation des véhicules électriques de l’ELU
Concorde a permis une réduction des gaz à effet
de serre de 54 % pour les véhicules de ce site.
Par ailleurs, Chronopost va remplacer les hor-
loges existantes sur ses onze sites d’Île-de-France
par des horloges astronomiques, tenant compte
de l’heure exacte du lever et du coucher du soleil
ainsi que des horaires hiver-été. Des détecteurs
crépusculaires, de présence ou de passage seront
installés et les ampoules à incandescence rem-
placées par des modèles basse consommation.
Lensemble de ces solutions doit permettre de
gagner de 2 à 9 heures d’éclairage par jour dans
les zones intérieures et 3 heures en moyenne
pour les éclairages extérieurs.
B. D.
Des livraisons zéro
CO2 dans Paris avec
les triporteurs TNT
Chronopost étoe
son parc de hicules
électriques
de manutention également label-
lisés PIEK. Pendant six semaines,
les livraisons ont été réalisées aux
alentours de 1 heure du matin et en-
tre 4 heures et 5 heures, permettant
ainsi de tester ces créneaux horaires
et lorganisation logistique adéqua-
te. Pour Casino, le test a également
porté sur des livraisons dans trois
magasins de Paris et de la proche
banlieue, sur deux créneaux : soirée
(20 heures-21 h 30) et tôt le matin
(7 heures-7 h 30), aussi avec des
véhicules PIEK. Pour l’enseigne de
distribution, l’ob-
jectif de cette expé-
rimentation était la
migration définitive
vers une nouvelle or-
ganisation.
Les premiers en-
seignements sont
positifs : camions
et moyens de ma-
nutention plus si-
lencieux et moins
polluants, organi-
sation des points de réception des
marchandises permettant une
meilleure productivité, réduction
de la congestion des zones urbai-
nes et augmentation des charges
transportées par kilomètre parcou-
ru. Bref, « il nous faut maintenant
passer de la volonté dexpérimen-
ter à celle de faire et de déployer »,
arme Didier Thibaud, président
du Club Déméter. Mais là, c’est une
autre histoire.
BÉATRICE DELAMOTTE
DR
nier kilomètre » concentre l’es-
sentiel des problématiques. Cette
partie urbaine, essentiellement
eectuée en mode routier, impose
d’optimiser la répartition des flux
dans le temps, ainsi que les émis-
sions de gaz à eet de serre. La plu-
part des opérateurs (transporteurs
et distributeurs) ont déjà fait l’eort
financier nécessaire pour se doter
de véhicules répondant aux nor-
mes EURO sur les rejets polluants,
aménager l’intérieur des camions
avec des revêtements amortisseurs
de bruit, équiper
les véhicules de
phares à base de
LED et former les
chauffeurs-livreurs
à la conduite éco-ci-
toyenne. De même,
les nouveaux revê-
tements de voirie
absorbent de mieux
en mieux le bruit.
Un ensemble de
mesures qui concer-
ne toute la chaîne du silence, pour
laquelle existe désormais un label
(PIEK), inspiré de l’expérience des
Néerlandais.
Deux membres du Club Déméter
ont participé à ces expériences pilo-
tes : LR Services et Casino. Pour le
prestataire des restaurants McDo-
nald’s, lexpérimentation a porté sur
l’approvisionnement de trois éta-
blissements parisiens par des semi-
remorques PIEK avec des moyens
UN OUTIL POUR CALCULER
L’ÉCO-PERFORMANCE
Le projet « Supply Chain Meter » vient enfin d’être finalisé. Après
dix-huit mois de travaux menés sous la direction de Thierry Jouenne,
professeur associé au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers),
cet outil regroupe les indicateurs clés de la performance éco-logistique
et a été ociellement lancé le 11 février. Plus qu’un nouvel outil d’éva-
luation, c’est toute une démarche d’amélioration continue que propose
Supply Chain Meter. Elle entend répondre à une demande persistante
de l’industrie de disposer d’indicateurs communs pour améliorer la per-
formance logistique globale. Or, le sujet n’est pas simple, tant la supply
chain est un système complexe dont il est dicile d’aligner les objectifs
et les mesures du fait de la diversité et de la multiplicité des acteurs,
des flux, des produits et des services.
Accessible via Internet, le référentiel Supply
Chain Meter se présente comme un concentré
d’expertise et d’innovation conçu pour toutes
les entreprises. Évolutif, il s’inscrit dans
une démarche d’amélioration continue.
Pour les concepteurs du projet, il était impor-
tant d’avoir la vision d’une chaîne logistique fia-
ble, eciente et réactive, dont les performances
puissent être facilement mesurées et traduites en
termes économiques et écologiques. Supply Chain
Meter permet de « matérialiser » deux chaînes de
performances, l’une opérationnelle, l’autre fonc-
tionnelle, afin d’avoir une vision d’ensemble des
indicateurs répartis tout au long de la chaîne.
Ses concepteurs estiment que cet outil per-
mettra de faciliter le dialogue, d’aligner les
objectifs de performance et d’améliorer le
volume d’aaires et la rentabilité de tous
les acteurs de la supply chain.
B. D.
Un triporteur de la sociéLa Petite Reine,
spécialiste du transport terminal intra-
urbain de marchandises pour compte d’autrui.
DR
Thierry Jouenne,
professeur associé au Cnam.
La logistique
durable
est en
marche
Lu n d i 22 f é v r i e r 2010 Page 31
(suite) dossier
DR LauRent GRanDGuILLOt/Rea
La plate-forme logistique de ProLogis, située
sur les communes de Moissy-Cramayel
et de Combs-la-Ville (77), est équipée
de panneaux solaires photovoltaïques.
La quasi-totalité des entre-
prises du secteur logisti-
que prennent désormais
en compte les questions
environnementales dans leur
stratégie, quelles soient motivées
par les facteurs réglementaires ou
de réduction des cts, voire pour
se donner une image « citoyen-
ne ». Toutefois, depuis le Grenelle
de lenvironnement, nombreu-
ses sont les entreprises qui ont
préféré anticiper les évolutions
réglementaires plutôt que de les
subir. L’immobilier logistique n’y
échappe pas. Ainsi, depuis la mise
en place de la norme NF bâti-
ments tertiaires démarche HQE
(haute qualité environnementale)
en janvier 2005, plusieurs opéra-
tions ont vu le jour au cours du
premier semestre dans le respect
du référentiel.
audits en france
Pour accompagner et aider les
acteurs de l’immobilier logisti-
que, Certivéa et Afilog (Associa-
tion des métiers de la logistique
immobilière) ont élaboré un ré-
férentiel spécifique aux plates-
formes logistiques, lancé en jan-
vier 2009. Ainsi, les entrepôts
peuvent désormais prétendre à
cette certification ocielle, ca-
dre impartial choisi par de nom-
breux maîtres d’ouvrage pour
attester des qualités environne-
mentales de leurs opérations et
s’inscrire, eux aussi, dans la dé-
marche HQE certifiée.
Mais ce n’est pas la seule certi-
fication. ProLogis vient
ainsi dobtenir la certi-
fication ISO 14001 pour
le management envi-
ronnemental de toutes
ses unités européennes.
De quoi s’agit-il ? Le
groupe s’est enga à
maîtriser l’impact de ses
activités sur lenviron-
nement, autrement dit,
il doit mettre en œuvre
« une démarche damélioration
continue de sa performance en-
vironnementale » et se fixer des
objectifs en la matière. Si ceux-ci
ne sont pas atteints, la certifica-
tion valable trois ans n’est
pas renouvelée. Depuis fin no-
vembre donc, quatre ré-
gions ProLogis (Europe
du Sud, du Nord, Eu-
rope centrale et Royau-
me-Uni) sont certifiées
ISO 14001, une pre-
mière dans le secteur de
l’immobilier logistique.
Elle devrait prochaine-
ment s’étendre à l’Amé-
rique du Nord.
En France, diérents
audits des bâtiments et des pro-
cessus ont permis de mesurer les
actions engagées par ProLogis
en faveur de l’environnement et
leur conformité avec les prérequis
de la norme. Depuis cinq ans, le
groupe a mis en eet en place une
démarche de « chantier vert » :
tri sélectif, revalorisation des ma-
riaux de chantier, utilisation de
charpentes en bois lamellé-collé,
contrôle de l’isolation des bâti-
ments par mise sous pression ou
caméras infrarouges lipores,
etc. « La norme ISO 14001 porte
sur les “processus”, mais aura bien
évidemment un impact sur le
produit, le bâtiment livré, et ses
coûts de fonctionnement pour le
locataire », souligne Jean-Michel
Lemius, directeur des projets Eu-
rope du Sud de ProLogis. B. d.
Des bâtiments plus respectueux de l’environnement
Pour l’entreprise de
sportswear Rip Curl, dont
le siège se trouve à Hosse-
gor (Landes), son nouvel
entrepôt de Saint-Geours-de-Ma-
remne, à quelques kilomètres de là,
marque un virage. Alors qu’il n’est
opérationnel que depuis la fin no-
vembre, il a déjà permis à la société
dabsorb er l a for te a ctiv it é de ja nv ier,
premier mois de production à plein
régime des installations. « Et nous
avons explosé tous les scores ! » se
félicite Baptiste Caulonque, direc-
teur général Europe de Rip Curl.
Jusque-là, l’entreprise externalisait
une partie de sa logistique à un
prestataire de Bayonne (Pyrénées-
Atlantiques) et gérait en interne la
majeure partie des exditions.
« Notre logistique avait suivi lex-
plosion du chire d’aaires, mais
avec retard », reconnaît Baptiste
Caulonque. Dès lors, il devenait
essentiel de trouver une solution
plus pratique et plus économique.
« Les bons de préparation des
commandes représentent à cha-
que fois une petite vingtaine de
pièces et nos process étaient peu
automatisés. Un vrai casse-te
car nos collections repsentent
près de 4.500 modèles, renouve-
lés deux fois par an. Pour nous ap-
provisionner, nous recevons 600
conteneurs par an, en provenance
de nos usines, essentiellement en
Asie. À l’autre bout de la chne,
notre distribution est très atomi-
sée puisque nous servons 3.200
points de livraison en Europe
dont 850 en France. Sur notre
ancien site, nous n’avions plus as-
sez de place, la productiviétait
en baisse et lexternalisation nous
coûtait de plus en plus cher. »
D’la décision de se doter d’un
entrepôt réalisé par ProLogis.
« eco-friendly »
Sorti de terre en dix-huit mois,
grâce au soutien de la Satel
[l’agence de développement
économique des Landes, Ndlr]
qui a facilité l’im-
plantation sur la zone
d’activité Atlantisud
à Saint-Geours, et
d’Eurosima [l’associa-
tion des industriels du
surf, Ndlr] qui a par-
tagé l’expérience de
ses membres avec Rip
Curl, le bâtiment a é
développé sur mesure
en un temps record.
« Il s’agit du plus im-
portant bâtiment logis-
tique du groupe comparé à l’Aus-
tralie, aux États-Unis et à lAsie,
explique Jean-Louis Lazuech,
vice-président de ProLogis. Lob-
jectif était de construire un bâ-
timent moderne en phase avec
le développement et les valeurs
“eco-friendly” de Rip Curl qui est
partenaire du WWF, en tenant
compte bien évidemment de ses
impératifs économiques. »
C’est d’ailleurs dans le cadre
de son partenariat, que Rip Curl
a souhaité mettre en place des
équipements permettant de li-
miter l’impact de son activité
sur l’environnement. Laménage-
ment du timent a été optimisé
afin de limiter au maximum les
dépenses énergétiques lors de son
exploitation. La charpente mêle
béton et bois lamellé-collé pour
un meilleur confort
intérieur, tandis que la
lumière naturelle a été
privilégiée grâce à de
larges baies vites et
des puits de lumière.
Pour l’éclairage artifi-
ciel, les tubes fluores-
cents de type T5 ont
été choisis pour len-
semble du timent
(entrepôt et bureaux),
ce qui devrait permet-
tre une économie de
131.000 kilowattheures par an,
soit l’équivalent de 11 tonnes de
CO2. Les eaux pluviales sont -
cupérées et utilisées pour les usa-
Le nouvel entrepôt de Rip Curl
surfe sur l’écologie
ges industriels. Mais surtout, ce
bâtiment possède le plus grand
toit photovoltaïque des Landes :
6.000 mètres carrés de cellules
installées en partenariat avec
EDF Énergies Nouvelles. Cette
installation va permettre à Rip
Curl, dont l’entrepôt est déjà à
énergie positive (hors climatisa-
tion), de produire 290 mégawat-
theures par an, soit l’équivalent de
la consommation de cent foyers.
Prochaine étape pour Rip Curl,
se doter d’un WMS warehouse
management system », logiciel
de gestion d’entrepôt). B. d.
LES EAUX
PLUVIALES
SONT RÉCUPÉ
RÉES ET UTI
LISÉES POUR
LES USAGES
INDUSTRIELS.
Laménagement
du nouvel
entrepôt
de Rip Curl,
dans les Landes,
a été optimisé
afin de limiter
au maximum
les dépenses
énergétiques
lors de son
exploitation.
tri lectif,
revalori-
sation des
matériaux
de chantier,
CONTRÔLE
DE L’ISOLATION
DES BÂTIMENTS...
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