Mention Ecologie, Biodiversité et Evolution Proposition de stage de M1 Année 2005-2006 Titre du stage : Etude de la coévolution entre les éléments transposables et le mécanisme de défense des génomes fongiques (RIP) Laboratoire d’accueil : Intitulé du laboratoire : Ecologie, Systématique et Evolution Intitulé de l’équipe : Génétique et Ecologie Evolutives Responsable du stage : Nom : GIRAUD Tatiana, CR2 CNRS (ESE, Orsay) Tél : 01 69 15 56 69 Fax : 1 69 15 46 97 Email : [email protected] Références dans le domaine : Galagan J, and Selker E. 2004. RIP: the evolutionary cost of genome defense. Trends in Evolution and Ecology 20, 417-423. Hood ME, Katawezik M, and Giraud T. 2005. Repeat-induced point mutation and the population structure of transposable elements in Microbotryum violaceum. Genetics in press. Description du stage Certaines espèces de champignons disposent d’un mécanisme original pour limiter la prolifération des éléments transposables dans leurs génomes, le RIP (Repeat-Induced Mutation). Ce phénomène inactive des séquences répétées en provoquant des mutations systématiques sur des motifs particuliers. Le but de ce stage sera de rechercher la présence de RIP chez plusieurs champignons, et d’étudier l’évolution des éléments transposables vers une tolérance et/ou une résistance au RIP. Ce stage comportera plusieurs parties : 1) Réalisation et analyse de séquences chez le champignon pathogène stérilisant Microbotryum violaceum. Il s'agit d'une maladie sexuellement transmissible des caryophyllacées: chez les plantes infectées, les spores du champignon sont produites dans les anthères à la place du pollen et sont transmises par les pollinisateurs. Microbotryum violaceum est depuis longtemps une espèce-modèle en écologie théorique et expérimentale, en génétique, en étude de la transmission des maladies et des changements d'hôtes. Nous avons détecté le RIP chez ce champignon dans certaines lignées mais son absence dans d’autres lignées. Il s’agira donc de comparer l’évolution des séquences d’un élément copia-like dans les lignées avec et sans RIP pour en déduire l’évolution vers une tolérance (mutations aux sites cibles TCG menant à des mutations synonymes plus souvent qu’attendu par hasard) ou une résistance (baisse du nombre de sites cibles TCG) des éléments dans les lignées avec RIP. 2) Recherche dans les banques de données. Il s’agira de rechercher des signatures de RIP dans des génomes fongiques complets disponibles sur le web, et d’étudier également la tolérance et résistance au RIP suivant la nature des sites cibles dans les différents génomes.