BSV - Grandes cultures n°17 - Chambres d`agriculture de Picardie

COLZA : Fin de la période de risques et fin des observations.
BLE : Stade 100% épié, début floraison. Les maladies progressent (septoriose et rouille jaune). Surveiller les
pucerons sur épis avec la pluie Pluie pendant la floraison : analyser le risque fusariose.
ORGES D’HIVER : les maladies, surtout la rhynchosporiose, progressent dans les témoins non traités.
ORGES DE PRINTEMPS : situation sanitaire saine sauf oïdium à surveiller, pas de ravageurs.
POIS : Cécidomyies et Pucerons verts à surveiller. Pièges tordeuses du pois à mettre en place.
FEVEROLES DE PRINTEMPS : La floraison est en cours. Les bruches sont fréquentes.
MAIS : Limaces à surveiller si les pluies persistent; pucerons à surveiller également.
LUZERNE : Évolution des stades : bourgeonnement pour l’ensemble des parcelles du réseau. Présence de
pucerons sans incidence.
BETTERAVES : Après les fortes précipitations, apparition de bactériose la grêle détruit une partie du feuillage
les nouvelles feuilles font éclater les feuilles collées par les herbicides..
17 31 mai 2016
1
COLZA
20 parcelles observées
La floraison est désormais terminée pour toutes les
parcelles. Elles sont actuellement toutes au stade G4
(siliques bosselées) fin floraison
Stades : fin de la floraison
Légende des stades :
G3 : Les 10 premières siliques ont une longueur
supérieure à 4cm
G4 : Les 10 premières siliques sont bosselées
Stade G4 floraison terminée M. Roux-Duparque (CA02)
12 avril 2016
2
Charançon des siliques : fin du risque
Fin des vols : aucun individu n’est observé cette semaine. L’absence de
jeunes siliques à piquer marque désormais la fin de la période de
risque de ce ravageur pour toutes les parcelles.
Deux dégâts de cécidomyies sont signalés cette semaine mais
uniquement en bordure et avec une faible intensité (<5% des siliques).
Ce printemps, la présence régulière de pluie, de vent et de températures
fraiches a été défavorable aux vols de charançons des siliques et de
cécidomyies. Même si localement on a pu constater parfois une
présence importante, ces deux ravageurs ont été discrets ce printemps
dans la majorité des situations, entraînant très peu de pertes de siliques.
Pucerons cendrés : pas d’évolution
Des colonies ont été observées à l’intérieur de 2 parcelles, et en
bordure de 8 parcelles. Deux dépassements de seuils (déjà
dépassés la semaine dernière) : 1 en bordure et 1 à l’intérieur. La
situation n’évolue donc pas, les populations ont même tendance à
baisser dans plusieurs parcelles. Les conditions climatiques
difficiles (pluies) en sont certainement la cause.
Seuil : 2 colonies visibles par du stade G2 au stade G4
Pucerons cendrés M. Camgrand (CA02)
Sclérotinia
La fin de la chute des fleurs marque la fin de la période la lutte est possible (aucun moyen de lutte curatif n’existe
actuellement). Les conditions climatiques (chaleur et humidité) déterminent ensuite le développement de la maladie. Un seul
cas de sclérotinia sur plante nous est signalé cette semaine (5% des plantes), ces observations sont réalisées
majoritairement sur parcelle traitée.
Pollinisateurs/auxiliaires : peu observables.
Les pollinisateurs ne sont plus présents dans les parcelles de par l’absence de fleurs, la présence de pluie et de vent. On
peut toutefois potentiellement trouver des auxiliaires des cultures, par exemple des larves de coccinelles à proximité des
colonies de pucerons cendrés ou des hyménoptères parasitoïdes de larves de ravageur du colza (altises, méligèthes,
charançons de la tige et des siliques). Mais les conditions climatiques actuelles ne sont pas favorables à leur activité (pluie
et vent).
Dégât de cécidomyies L.Jung (Terres Inovia
Archives)
Autres maladies de fin de cycle : absence d’oïdium et d’alternaria,
présence localement de cylindrosporiose
Pas d’oïdium ou d’alternaria signalé cette semaine. Ces maladies ont été globalement discrètes ce printemps. Plus celles-ci
apparaissent t, plus elles sont nuisibles. L’impact de ces maladies devrait donc être négligeable cette année.
A contrario, l’année se caractérise par une plus forte présence de cylindrosporiose : cette semaine on la signale dans une
zone traitée (50% des plantes) et une zone non traitée (90% des plantes). Celle-ci semble avoir été bien contrôlée via la
lutte contre le sclérotinia car même si l’on a pu observer sa présence sur feuille et tige, on ne l’observe actuellement pas sur
silique. On peut craindre une évolution de la maladie sur siliques si le froid et l’humidité perdurent en fin de cycle. Les
stades actuels ne rendent plus possible une intervention contre ces trois maladies.
Fin des observations colzas pour cette campagne,
merci aux observateurs.
3
Les symptômes continuent de progresser dans les parcelles non traitées, en particulier sur F2 et F3, mais relativement
lentement, compte tenu des températures encore fraiches qui allongent le temps d’incubation. Les contaminations du mois de
mai, avec des pluies fréquentes, sont toujours en cours d’incubation sur la F1, qui pour l’instant est encore relativement saine.
(cf.tableau ci-dessous)
Septoriose
BLE
Stade
Cette semaine, 35 parcelles de blé ont été observées. La
majorité des parcelles est au stade 100% épié avant
floraison (1/3 des situations). Les parcelles les plus
tardives sont encore au stade « gaines éclatées » pour 6%.
Un quart sont au stade début floraison qui correspond au
début du risque de contamination par les fusarium de type
roseum. Dans 6% des cas, le stade mi-floraison est atteint.
Fréquence de feuilles présentant des symptômes de septoriose (observations du 31 mai 2016)
Rouille Jaune
La rouille jaune continue son développement dans les parcelles présentant des symptômes.
Sur les 26 parcelles notées sur cette maladie, 7 parcelles présentent des symptômes, soit 26% des parcelles (comme la
semaine dernière). Les variétés indemnes cette semaine sont : Bergamo (x3), Boregar (x2), Fructidor (x5), Rubisko (x3) et
Terroir (x3), Triomph et Fluor. Les variétés avec symptômes sont : Bergamo (x1 en faible fréquence), Expert (x2), Pakito,
Syllon et Trapez (x2). (cf. tableau ci-dessous).
Notation semaine 31 mai 2016
Tolérance variétale à la septoriose
Note
Septoriose
Nb
parcelle
Septoriose
F1 (%)
Septoriose
F2 (%)
Septoriose
F3 (%)
par rapport
semaine
dernière
Septorios
e F1 (%)
Septorios
e F2 (%)
Septorios
e F3 (%)
Variés tolérantes et peu sensibles (Cellule, Boregar, Fructidor…) 7 et 6.5 9010 40 stable 014 43
Variés sensibles (Rubisko, Bergamo, Fluor …) 6 et 5.5 13 122 58 augmentation 0 7 54
Variés très sensibles (Trapez, Pakito, Terroir) 4 et 5 6224 75 augmentation 1 7 48
Notation semaine dernière
pour ces mêmes parcelles
variete
Date de
semis
Rouille
Jaune F1
Rouille
Jaune F2
Rouille
Jaune F3
Rouille
Jaune F2
Rouille
Jaune F3
BERGAMO 30/09/2015 0 0 0 10 010
EXPERT 02/10/2015 10 10 20 10 10 0
EXPERT 14/10/2015 0 100 100 0100 100
PAKITO 29/09/2015 10 20 40 10 20 20
SYLLON 05/10/2015 0 0 0 20 20 10
TRAPEZ 23/10/2015 0 0 0 10 0 0
TRAPEZ 29/09/2015 60 90 100 80 100 100
Fréquence de feuilles présentant des symptômes de rouille jaune (%)
Semaine 24 mai
Semaine 31 mai
Seuil de nuisibilité rouille jaune
=> à partir du stade 1 nœud, présence
de pustules pulvérulentes dans la
parcelle.
Retrouvez plus d’informations concernant
les résistances variétales dans l’extrait de
la note Arvalis / Inra, publié dans le BSV
du 3 mai 2016.
4
Rouille Brune
Les températures fraiches ne sont pas favorables à la rouille brune qui reste stable. Cette semaine, 4 parcelles
présentent des symptômes (sur 25 observées, soit 16% des parcelles contre 18% la semaine dernière). Les variétés
touchées sont Expert, Boregar, Pakito et Cellule. Excepté la parcelle de Boregar fortement touchée, les pustules restent
discrètes sur les autres parcelles (cf. tableau). A suivre en conditions climatiques plus chaudes.
Seuil de nuisibilité Rouille Brune à partir du stade 2 Nœuds :
=> Dès apparition des pustules sur l’une des 3 feuilles supérieures.
Oïdium
2 parcelles présentent des symptômes d’oïdium sur les variétés Boregar et Rubisko.
Un quart des parcelles a déjà atteint le stade floraison, (et 6% l’on dépassé).
Rappelons que le stade d’extrême sensibili à la fusariose (productrice de mycotoxines : Fusarium roseum ou
graminearum) est la sortie des premières étamines, alors que pour les Microdochium spp qui affectent uniquement le
rendement, le stade de sensibilité est plus large : d’épiaison à floraison + quelques jours.
Le développement de ces champignons est favorisé par des conditions pluvieuses autour des stades sensibles,
mais les températures actuelles assez fraiches sont plutôt favorables au type Microdochium spp. qui préfère les
températures < à 18°C, alors que Fusarium graminearum est favorisé par les températures élevées (20 à 30°). En cas de
contaminations, les symptômes ne sont visibles qu’après un délai d’incubation de l’ordre de 3 à 4 semaines.
Vous trouverez ci-dessous la grille d’évaluation du risque DON (déoxynivalénol). Cette mycotoxine est produite
par les fusarioses comme Fusarium graminearum.
Le risque d’apparition des fusarioses sur les épis de blé résulte d’une combinaison de plusieurs facteurs :
Un climat humide à partir de l’épiaison et pendant la floraison : 40 mm de pluies autour de la floraison augmente
considérablement le risque dans les parcelles à risque agronomique déjà élevé. Par contre le climat a peu d’effet sur le
risque dans les parcelles à risque agronomique faible.
La présence sur le sol de résidus contaminés : le labour, ou le broyage fin des résidus de la culture précédente suivi
d’un enfouissement superficiel des résidus (type déchaumage) réduira le risque en favorisant leur décomposition.
La sensibilité des variétés aux fusarioses.
Fusariose
21 22
variete date_semis
Rouille Brune
F1
Rouille Brune
F2
Rouille Brune
F3
Rouille Brune
F1
Rouille Brune
F2
Rouille Brune
F3
EXPERT 14/10/2015
010 0
BOREGAR 30/09/2015
090 80 070 80
PAKITO 29/09/2015
0 0 0 0 0 10
CELLULE 10/11/2015
0 0 10 010 10
non observée
Semaine 24 mai
Semaine 31 mai
Fréquence de feuilles présentant des symptômes de rouille brune (%) dans les
parcelles attaquées
5
La grille permet une estimation du risque DON sur une échelle de de 1 (faible) à 7 (fort) en intégrant un gradient de
risque lié aux conditions climatiques (cumul de pluie autour de la floraison).
Variété sensible : note DON inférieure ou égale à 3.5
Variété peu sensible : note DON > à 5.5.
= parcelles à risque.
Echelle de sensibilité des variétés de blé tendre à l’accumulation de mycotoxines (2015/2016)
1 / 15 100%

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