12 avril 2016
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Charançon des siliques : fin du risque
Fin des vols : aucun individu n’est observé cette semaine. L’absence de
jeunes siliques à piquer marque désormais la fin de la période de
risque de ce ravageur pour toutes les parcelles.
Deux dégâts de cécidomyies sont signalés cette semaine mais
uniquement en bordure et avec une faible intensité (<5% des siliques).
Ce printemps, la présence régulière de pluie, de vent et de températures
fraiches a été défavorable aux vols de charançons des siliques et de
cécidomyies. Même si localement on a pu constater parfois une
présence importante, ces deux ravageurs ont été discrets ce printemps
dans la majorité des situations, entraînant très peu de pertes de siliques.
Pucerons cendrés : pas d’évolution
Des colonies ont été observées à l’intérieur de 2 parcelles, et en
bordure de 8 parcelles. Deux dépassements de seuils (déjà
dépassés la semaine dernière) : 1 en bordure et 1 à l’intérieur. La
situation n’évolue donc pas, les populations ont même tendance à
baisser dans plusieurs parcelles. Les conditions climatiques
difficiles (pluies) en sont certainement la cause.
Seuil : 2 colonies visibles par m² du stade G2 au stade G4
Pucerons cendrés – M. Camgrand (CA02)
Sclérotinia
La fin de la chute des fleurs marque la fin de la période où la lutte est possible (aucun moyen de lutte curatif n’existe
actuellement). Les conditions climatiques (chaleur et humidité) déterminent ensuite le développement de la maladie. Un seul
cas de sclérotinia sur plante nous est signalé cette semaine (5% des plantes), ces observations sont réalisées
majoritairement sur parcelle traitée.
Pollinisateurs/auxiliaires : peu observables.
Les pollinisateurs ne sont plus présents dans les parcelles de par l’absence de fleurs, la présence de pluie et de vent. On
peut toutefois potentiellement trouver des auxiliaires des cultures, par exemple des larves de coccinelles à proximité des
colonies de pucerons cendrés ou des hyménoptères parasitoïdes de larves de ravageur du colza (altises, méligèthes,
charançons de la tige et des siliques). Mais les conditions climatiques actuelles ne sont pas favorables à leur activité (pluie
et vent).
Dégât de cécidomyies – L.Jung (Terres Inovia –
Archives)
Autres maladies de fin de cycle : absence d’oïdium et d’alternaria,
présence localement de cylindrosporiose
Pas d’oïdium ou d’alternaria signalé cette semaine. Ces maladies ont été globalement discrètes ce printemps. Plus celles-ci
apparaissent tôt, plus elles sont nuisibles. L’impact de ces maladies devrait donc être négligeable cette année.
A contrario, l’année se caractérise par une plus forte présence de cylindrosporiose : cette semaine on la signale dans une
zone traitée (50% des plantes) et une zone non traitée (90% des plantes). Celle-ci semble avoir été bien contrôlée via la
lutte contre le sclérotinia car même si l’on a pu observer sa présence sur feuille et tige, on ne l’observe actuellement pas sur
silique. On peut craindre une évolution de la maladie sur siliques si le froid et l’humidité perdurent en fin de cycle. Les
stades actuels ne rendent plus possible une intervention contre ces trois maladies.
Fin des observations colzas pour cette campagne,
merci aux observateurs.