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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université LaarbiTébessi. TEBESSA
FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES
DEPARTEMENT DE LETTRES ET LANGUE FRANCAISE
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Master
Option : Sciences du langage et Didactique
ÉTUDE COMPARATIVE DES EXPRESSIONS
FIGÉES DE LA LANGUE FRANÇAISE DANS LES
PRESSES FRANCOPHONES ALGERIENNE ET
FRANÇAISE
(Cas des journaux « le Quotidien d’Oran» et« le Parisien »)
Sous la direction de :
M. TAHAR Amor
Présenté par :
HAOUAM Moufida
Année Universitaire : 2015-2016
1
2
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université LaarbiTébessi. TEBESSA
FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES
DEPARTEMENT DE LETTRES ET LANGUE FRANCAISE
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de Master
Option : Sciences du langage et Didactique
ÉTUDE COMPARATIVE DES EXPRESSIONS
FIGÉES DE LA LANGUE FRANÇAISE DANS LES
PRESSES FRANCOPHONES ALGERIENNE ET
FRANÇAISE
(Cas des journaux « le Quotidien d’Oran» et« le Parisien »)
Sous la direction de :
M. TAHAR Amor
Présenté par :
HAOUAM Moufida
Année Universitaire : 2015-2016
3
REMERCIEMENT
Je remercie tout d’abord Dieu, le Tout Puissant, de m’avoir bardé de
courage et de patience pour venir à bout de mes faiblesses et faire de l’amour
des études mon faible.
Je tiens à remercier du fond du cœur mon encadreur Mr. TAHAR
Amor pour avoir daigné diriger cet humble travail et qui, à aucun moment,
ne s’est épargné pour m’éclairer.
Je remercie aussi toutes les personnes qui ont pu m’aider et qui sont
intervenus d’une manière ou d’une autre dans la réalisation de ce mémoire,
notamment : le chef du département et tous les profs de l’université de nous
orienter tout au long de notre période de formation.
Je tiens également à remercier mes amis et amies qui m’ont beaucoup
encouragée tout au long de cette année Je suis extrêmement reconnaissante à
tous les membres de ma famillequi ont toujours été à mes côtés.
Je dédie ce mémoire à mes parents à qui je dois tout.
4
DEDICACE
Je tiens à adresser une pensée affectueuse à :
Mon père, qui m’a appris, la persévérance et la patience
Ma mère qui a fait de moi une jeune femme qu’elle peut compter surmon mari
Aimen mes frère Rahim et Nadir, et mes sœurs Salma, Amina, Sara.
Je suis heureuse d’avoir pu lire la joie et de la fierté dans leur regard.
Mon beau père et ma belle-mère pour leur soutien et encouragements.
Et pour mes deux neveux Elyas et Yassine et ma nièce Ines que dieu les
protège.
5
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE…………………………………………..
8
Premier chapitre:LE PHEOMENE DE FIGEMENT LINGUISTIQUE
I.
II.
III.
IV.
Introduction……………………………………………………………………….
Définition de figement et locution……………………………………..………
Les expressions et les locutions…………………………………………………
Classement des locutions…………………………………………………………
1.
2.
3.
4.
5.
V.
VI.
VII.
Locutions nominales (noms composés)……………………………………………………...
Locutions adjectivales……………………………………………………………………..
Locutions adverbiales……………………………………………………………………..
Locutions verbales…………………………………………………………………………
Locutions phrases………………………………………………………………………..
Métaphore figée………………………………………………………………..
Les critères de figement ………………………………………………………
Caractéristiques majeur des expressions figées………………………………..
1. L’opacité sémantique………………………………………………………..
2.
VIII.
Figement et composition………………………………………………………..
16
17
18
18
22
22
23
24
24
24
25
Les mots polylexicales(ou mots complexes)………………………………………………
Les critères de figement…………………………………………………………………..
Les critères proposés par Gaston Gross…………………………………………………….
27
29
29
Les différents types des expressions figées ……………………………………
Le figement entre locution et expression………………………………………..
Le défigement ………………………………………………………………….
Conclusion………………………………………………………………………
31
32
33
35
1.
2.
3.
IX.
X.
XI.
XII.
L’absence d’alternance paradigmatique……………………………………...
12
12
15
16
6
Deuxième chapitre :LES PRESSES ÉCRITES PHRONCOPHONES
I.
II.
Introduction ……………………………………………………
PRESSE ECRITE ALGÉRIENNE…………………………….
1.
2.
3.
4.
5.
III.
PRESSE ECRITE FRANCAISE …………………………………..
1.
2.
IV.
Création et historique de la presse française « le Parisien »…..
Logo du journal français « le Parisien »……………………
Conclusion ………………………………………………………………
Troisième
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
Création et historique du journal le « Quotidien d’Oran »..
Présentation des corpus utilisés « Tranche de vie »………..
Le français dans l’Algérie (durant et après la colonisation)…
Les expressions utilisées dans la presse …………………….
Logo du journal algérien « le Quotidien d’Oran »………….
37
37
37
39
40
41
43
43
43
45
45
chapitre :LE FIGEMENT LIGUISTIQUE COMME
PROCEDE SOCIO-LINGUISTIQUE DANS LES
ÉCRITS JOURNALISTIQUES
Introduction ……………………………………………………………
Présentation du corpus….……………………………………………..
Le choix du corpus ……………………………………………………
Analyse du corpus ……....……………………………………………
Le résultat du corpus….......………………………………………….
Conclusion ……………………………………………………………
CONCLUSION GENERALE…………………………….....................
47
47
47
48
54
54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………......................
55
57
ANNEXE…………………………………………………………..............
60
7
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
8
Dans notre parler quotidien on s’exprime souvent par des mots mais aussi des
groupes de mots qui peuvent être prévisible ou imprévisible, ces groupes de mots sont
appelées souvent «expressionfigée », et parmi ces termes grâce aux quels notre langue
parait avoir plusieurs couleurs en nous permettant de se faire des différentes images
acoustiques à l’intérieur de nos esprits, on citera à titre d’exemple : locutions, expressions,
figements, défigements …etc.
Par ce présent mémoire on utilise une méthode comparative pour repérer, analyser et
quantifier les expressions figées de la langue française existant dans la presse algérienne «
le Quotidien d’Oran » par rapport à la presse française « le Parisien » pour ensuite établir
une similitude ou une différence entre les deux.
Nous allons nous garantir l’authenticité des hypothèses par le biais d’un travail
descriptif analytique qui passera en revue les expressions figées rassemblées dans la
rubrique « Tranche de Vie » du « Quotidien d’Oran » au cours de l’année Décembre 2014
/ Janvier, Fevries2015 ; et
la presse Française « le Parisien » quelques journaux
télécharges en Octobre 2013 et Octobre 2015.
Notre étude a comme but d’atteindre la capacité de voir à quel niveau se présente
la presse algérienne par rapport à celle du journalisme français, ainsi que la fréquence
d’utilisation des locutions figées en analysant leurs richesses expressives et en se guidant
par notre passions de la découverte de la compétence culturelle des journalistes pour
apprécier la profondeur de leurs traces dans le vaste domaine des expressions figées
françaises.
Après avoir rassemblé notre corpus, nous procèderons au classement des
expressions figées selon leurs critères pour but de savoir à quels points existe ces
expressions dans les journaux choisies ensuite faire une comparaison entre les deux, d’une
part, les articles « tranche de vie » feront l’objet d’une lecture analytique qui se veut
détectrice du phénomène du figement dans tous ses cas de figure, d’autre part, une telle
lecture se propose de rendre compte des différents aspects de ce phénomène.
9
Notre mémoire est conçu de trois chapitres précédés d’une introduction générale
annonçant et problématisant la thématique choisie : « les expressions figées », et une
conclusion qui propose des réponses à nos questionnements de départ.
Le premier chapitre est consacré aux définitions avec les critères de figement en
tant que phénomène linguistique intéressant à voir de plus près,en passant dans le second
chapitre,présentations des journaux et leurs historiques. Quant au dernier chapitre on
mettra un résultat d’une étude comparative entre les deux presses Algérienne et Françaises
pour arriver à une conclusion générale du mémoire.
En ce qui concerne la documentation qui nous sert, le plus, à réaliser ce travail, il
convient de noter que la quasi-totalité des références consultées sont d’expression
française.
De même, certains ouvrages spécialisés en figements (comme «Les expressions
figées en Français, noms composés et autres locutions» de « Gaston Gross» et « Les
expressions verbales figées de la Francophonie » de « Béatrice Lameroy») font de bases
très indispensables pour la rédaction du troisième chapitre.
10
Premier chapitre :
LE PHENOMÈNE DE
FIGEMENT
11
I.
INTRODUCTION
Dans ce chapitre nous avons cité plusieurs définitions qui ont relation au phénomène
du figement qui est important dans nos actes de langage. Et dans ce présent chapitre nous
essayons aussi de mettre au jour les définitions etles exemples de ce phénomène. Il sera
aussi question d’expliquer le terme défigementainsi que les critères et les caractéristiques
des expressions figées.
II.
DÉFINITION DE FIGEMENT LOCUTION
Les expressions figées sont des groupes de mots qu’on ne peut pas modifier elles se
trouvent à mi-chemin entre la langue et le discours. En effet, lorsqu'elles sont lexicalisées,
elles relèvent de la langue, mais lorsqu'elles :«transcendent leur signification linguistique
pourdésigner un sens, elles relèvent aussi dudiscours ».La signification de ces expressions,
selon S. Mejri, elle :
« [...] s'inscrit dans un continuum qui va de la
transparence la plus totale (avoir froid, rendre justice,
etc.) à l'opacité complète (manger des pissenlits par la
racine), en passant par une transparence plus ou moins
altérée ou une opacité quelque peu aérée(vin gris, panier
de crabes) »1
Les séquences figées se diffèrent des suites libres par une« plus grande solidarité
entre leurs constituants »
Cette solidarité reste à définir pour chaque type de séquence, puisqu'il n'existe pas
une seule manière de figement. En effet, le figement est changeable, et il n'a pas toujours la
même étendue, ni la même intensité.
Le figement peut être considérer comme un mot très vague, c'est-à-dire en fonction
de la quantité des éléments des séquences qu'il englobe. Mais il peut aussi être considéré
en fonction de son degré.
1
Corinne LÉDÉE. : L'interprétation des expressions figées du français vers la Langue des Signes
Française. Le cas des expressions figées françaises relatives au corps
humain.Mémoire de Master 2 Sciences du langage.Spécialité Interprétariat Langue des
Signes Française / français,
Septembre 2011, p.08.
12
Le figement peut déterminer la totalité ou seulement une partie d'une séquence
donnée.Selon Gaston Gross (1996), les cas concernés par un figement complet
peuventêtre:
Un proverbe : (La nuit, tous les chats sont gris),
Une suite verbale : (avoir les yeux plus gros que le ventre),
Un substantif :(cordon-bleu, col-vert),
Une suite adjectivale (à cran),
Adverbiale (à fond la caisse) ou encore
Une locution prépositive (aux bons soins de).2
Mais l’emploi complet du figement n’est pas souvent fréquent. Dans une séquence,
généralement seule une sous-partie est réellement figée. Le fait de définir le début et la fin
du figement au sein d'une séquence revient à délimiter la « portée » du figement.
Toujours selon Gaston Gross (1996), le figement peut aussi être mesuré en termes
de degré. En effet, certaines séquences sont considérées comme moins figées que d'autres,
car elles peuvent faire l'objet d'une variation lexicale. Cette variation intervient
habituellement dans une position donnée et ne peut se faire de façon anarchique.
Ainsi dans la suite rater le coche, on peut remplacer le verbe « rater » par
« louper » ou « manquer »:« Louper le coche, manquer le coche. Il y a là une liberté
lexicale, même si le sens reste opaque dans les trois cas. Les variantes sont plus fréquentes
que le figement total […] »3
D’une autre part, cette possible variation lexicale, une autre propriété est utilisée
pour mesurer le degré de figement d'une séquence. Il s'agit d'observer les restrictions
sémantiques et syntaxiques auxquelles ses constituants doivent se soumettre.
Les relations entre certains éléments peuvent en effet être d'une grande liberté, ou au
contraire, très fortement contraintes. Plus ces relations sont étroites, moins il est possible
d'effectuer des changements pour mesurer le degré de figement d'une séquence, il s'agit
2
GASTON GROSS : Les expressions figées en français, noms composés et autres locutions,Editions
OPHRYS. Droits d'auteur. 1996, disponible sur :https://books.google.dz/books?id=ROtRa4p8S4C&pg=PA10&lpg=PA10&dq=opacit%C3%A9+semantique&source=bl&o
ts=jvHv10he3Q&sig=maBJVLHoy5oAcFXN-My2dIdSUns&hl=fr&sa=X&ei=8FkVYXuA4LC7gblgoLQCg&sqi=2&ved=0CDgQ6AEwBA#v=onepage&q=opacit%C3
%A9%20semantique&f=false ,article consultée le 12/01/2015 , p. 15.
3
Ibid, p. 16.
13
donc d'observer les changements distributionnelles lexicales mais aussi les modifications
sémantique entre les constituants de cette séquence.
Exemples de transformations syntaxiques :
L’enfant a mangé cette pomme.
L’enfant la manger. (Pronominalisation)
Cette pomme l’enfant la manger. (Détachement)
C’est cette pomme que l’enfant la manger. (Restriction)
Cette pomme que l’enfant la manger. (Relativisation)
La locutionest un groupement de mots figés ayant la même fonction qu’un mot, tant
queles mots sont en différentes catégories qu'on appelle parties du discours. Mais il existe
des expressions qui forment une unité de sens, dont les mots sont fixes et que l'on peut
analyser, modifier, interpréter comme un mot simple. Selon l’importance qu'elles ont, on
appelle ces expressions locution nominales, locution adjectivale, locution verbale…
Ce sont aussi définit comme des suites de mots qu’on ne peut pas couper, ratisser ou
les allonger, il existe trois types des expressions figées les locutions, les dictons, les
proverbes.
En 1984, Jacqueline Picoche lors d’une conférence au sujet de la locution en moyen
français a énoncé toute une vérité :
« La notion de syntagme figé est susceptible de degrés ;
certains syntagmes figés peuvent admettre le sens usuel
et plénier des mots qui les composent ; les modifications
sémantiques dues à la subduction ou à la spécialisation
référentielle peuvent être compatibles avec une certaine
4
liberté syntaxique. ».
Les termes utilisés pour représenter ces groupes de mots – souvent appelés figés,
pour des raisons multiples que nous croyons pouvoir citer dans cette étude. Parmi ces
termes, on citera comme exemple locution, idiome, phrase figée, expression toute faite,
fonction
lexicale et phrasème. Par exemple: « arc de triomphe » « hôtel de ville »
« pomme de terre »etc.ces expressions éveillent chacun dans l’esprit une image unique et
non les images distinctes d’hôtel ; ville ; pomme ; terre…Comme l’indique déjàle sujet de
ce travail nous ramène à une problématique théoriquement vaste et très subtile.
4
Jana Slezáková : Les locutions figées et les expressions figurées dans les farces médiévales françaises,
université de Masarykovauniverzita, Akademickýrok 2005/2006,République tchèquep.08
14
Tableau n° : 01
Exemple des types locutions
III.
locution nominale
Langue de bois, cordon bleu……
locution déterminative
n'importe quel…
locution adjective
en panne, comme il faut…
locution pronominale
quelque chose…
locution verbale
Pécher dans le désert, tuer le temps…
locution adverbiale
en vain, tant mieux…
locution prépositive
Par cœur, afin de…
locution conjonctive
dès que, au fur et à mesure…
locution interjective
Tour de Babel ! à votre santé…
LES EXPREEIONS ET LES LOCUTIONS
L’expression et la Locution sont souvent considérer comme synonymes, car la
différence entre les deux est, en effet, très abstraite. Alain Rey nous fournit une explication
de la locution :
« La locution est une unité fonctionnelle plus longue
que le mot graphique, appartenant au code de la langue
en tant que forme stable et soumise aux règles
syntaxiques de manière à assumer la fonction
d’intégrant. »5
On pourrait recopier la même phrase complexe pour définir l’expression, mais une
légère distinction apparait lorsqu’on met l’accent sur le développement de chaque terme :
Et la locution :c’est un mot (du latin locutio, de loqui:« parler »)
Ça signifie « manière de parler », manière d’arranger un discours, la façon d’organiser les
éléments disponibles de la langue pour produire une forme fonctionnelle. Selon Alain Rey,
5
REY, ALAIN.: Les implications théoriques d’un dictionnaire phraséologique. Le moyen français, revue
d’études linguistiques et littéraires fondée par Giuseppe di Stefano, p. 119.
15
c’est pour cela qu’on peut parler de locutions adverbiales ou prépositives, alors que ces
mots grammaticaux complexes ne seraient jamais appelés des expressions.
Alors l’expression a la même natureestimée comme une « manière d’exprimer
quelque chose »; elle mélange entre une rhétorique et une stylistique ; elle suppose le plus
souvent le recours à une figure : métaphore, métonymie, etc. Elle refuse toutes les possibilités
combinatoires ou transformationnelles qui caractérisent souvent une suite de ce type. Elle est
figée sémantiquement quand le sens est opaque ou non compositionnel, c'est-à-dire quand il
ne peut pas être déduit du sens des éléments composants.
Exemple : Les carottes sont cuites.
Ici le sens n’est pas transparent (clair) ; on ne peut pas le saisir.
Exemple : Venez manger les carottes sont cuites.
Ici le sens est transparent.
Le figement peut être partiel si la contrainte qui pèse sur une séquence donnée n'est
pas absolue, s'il existe des degrés de liberté (Gross 1996, p. 154)6
IV.
CLASSEMENT DES LOCUTIONS
Ici nous allons présenter une esquisse du classement formel des locutions :
1. Locutions nominales (Noms composés)
Ce sont des associations de mots au moins qui constituent un tout syntaxique et qui
ont un caractère nominal. Elles peuvent remplir dans l’énoncé la fonction de différentes
parties du discours, les locutions nominales se laissent divises en locution, proprement
nominales, en locution adjectivales, en locution adverbiales, ainsi qu’en locutions
prépositionnelles.
Dans le dictionnaire de linguistique Larousse, les expressions figées relèvent d’un
processus linguistique qui, d'un syntagme dont les éléments sont libres, fait un syntagme
dont les éléments ne peuvent être dissociés. Aussi, les noms-composés (cordon bleu,
canapé-lit) sont-ils des syntagmes figés. Un mot composé est défini comme étant un
groupe de mots d'au moins deux morphèmes lexicaux et correspondant à une unité
significative.
6
Gross. G: Op.Cit. p. 154
16
« Le nom est une catégorie que la grammaire a privilégié du
point de vue du figement : il est le seul qui ait reçu une
dénomination particulières (nom compose) ; toutes les
autres sont désignées sous le terme générique de locutions :
locutions verbales, adjectivales, adverbiales. »7
2. Locutions adjectivales
L’adjectif est un mot qui est liée toujours à un nomou à un pronom avec lequel il
s’accorde en genre et en nombre pour exprimer une qualité de l’être ou de l’objet nomme
ou pour introduit un nom dans le discours. Mais Gross leur donne une autre définition de
point de vue sémantique
« Nous considérons comme adjectifs les formes
(simples ou composées) qui correspondent aux deux
critères suivants : a) elles figurent, en position d’attribut,
à droite du verbe être ; b) elles peuvent être
nominalisées par le pronom invariable le ».8
Ex: Cette robe est à la mode.
En premier lieu, il peut sembler étrange que le groupe de mots « à la mode » forme
une locution adjectivale dans la mesure où la tendance générale parlerait plutôt d’un
syntagme Le traitement automatique et lexicographique des locutions verbales figées en
français prépositionnel. Mais le fait que cette suite soit pronominalisable par le pronom «
le » plutôt que par l’adverbe « très » indique sa nature adjectivale (valeur).
Ex: Cette robe est à la mode et très chère.
Dans cette locution adjectivale, le sens est compositionnel : il est possible de prédire le
sens de la suite à partir des éléments lexicaux qui la constituent. Il ne s’agit donc pas d’une
construction figée.
7
8
Gross. G: Op.Cit, p. 90.
Ibid. p. 90.
17
3. Locutions adverbiales
L’adverbe, un mot (ou une locution) invariable, fait partie des classes
grammaticales. Il a pour rôle de modifier ou de préciser le sens d’un verbe, d’un adjectif,
d’un autre adverbe, d’une phrase. Il a un lien très étroit avec l’adjectif, lien par analogie à
la morphologie. A propos de la morphologie, l’on constate une ambigüité syntaxique et
sémantique, en ce sens que l’on éprouve des difficultés à distinguer l’adverbe de l’adjectif
qualificatif.
Suite de mots, figée par l’usage, pouvant être substituée à un adverbe dans une
phrase pour constituer une nouvelle phrase grammaticalement correcte. Elles sont
caractérisées surtout par leur diversité.
Ex: Elle parle doucement.
Ex: Elle parle avec douceur.
4. Locutions verbales
C’est un assemblage de mots ou le composant essentiel a un caractère verbale, elle
constitue la partie la plus nombreuse et la plus variée de toutes expressions figées, souvent
à l’intérieur d’une locution verbale peut se trouver une locution nominale. La locution
constituée d'un verbe suivi d'un ou plusieurs mots, et qui, par son ensemble figé, a un sens
bien défini et qui exprime une idée unique et joue le rôle d’un verbe.
Maurice Gross (1988), dans un article intitulé « Les limites de la phrase figée »9 met à
jour une tripartition des verbes. Cette tripartition correspond en fait aux différentes natures
sémantiques de la fonction verbale. Les trois types de verbes qu’il est donc possible de
distinguer sont : les verbes usuels, les verbes composés, et les verbes supports.
9
MARIE VERONIQUE. : Le traitement automatique et lexicographique des locution verbales figées en
français,Mémoire de recherche, Université Paris3 Sorbonne nouvelle ILPGA.
Disponible : http://www.alerfan.com/images/pdf/Gaston%20Gross%20These.pdf,
Consultée le 09/03/2015,p .25.
18
4.1 Les verbes usuels
Les verbes usuels regroupent des verbes classiques tels que «chanter » ou
« danser ».
Le verbe est une partie de phrase qui peut être actualisé par leur conjugaison et par
leurs compléments. Le verbe « chanter» suppose que le sujet du verbe soit un humain et le
complément du verbe soit un nom appartenant à la classe sémantique duchant.
Cette relation combinatoire entre le verbe et son complément peut être représentée
ainsi : Le verbe opère une sélection sur l’ensemble des noms et cette sélection est restreinte
dans la mesure où n’importe nom ne peut pas se combiner avec n’importe quel verbe. Ce
type de notation sera utilisé dorénavant dans ce travail pour décrire un prédicat et ses
arguments.
4.2 Les verbes composés
M. Gross utilise le terme de « verbes composés »10 pour désigner les verbes qui
apparaissent dans des expressions figées. Cet adjectif « composé » permet de signifier que
les expressions dans lesquelles figure ce type de verbes sont non compositionnelles du
point de vue sémantique, c’est-à-dire que le sens de ces expressions n’est pas prédictible. Il
est donc aussi possible de parler de verbe figé. Une propriété soulignée par de nombreux
auteurs réside dans la possibilité pour un verbe figé d’être substitué par un verbe ordinaire.
Eneffet, le verbe qui apparaît dans une phrase figée, et le ou les compléments avec lesquels
il est employé peut être substitué par un verbe morphologiquement simple et
sémantiquement équivalent.
Ex: Max casse du sucre sur le dos de Luc
: Max dénigre Luc
Le verbe composé et ses compléments « casser du sucre sur le dos de » peut-être
substituer par le verbe simple « dénigrer ».
10
MARIE VERONIQUE : Op. Citp.25
19
Figure n : 01
Le traitement automatique et lexicographique des locutions verbales figées en
français
MANGER
(h, n)
h = humain
n = nourriture
Chanter
(h, n)
h = humain
n = chant 11
4.3
Les verbes supports
Il s’agit de verbes qui, comme leur nom l’indique, servent de support à des
prédicats nominaux. Les verbes supports sont des verbes de sens général qui n’ont pas de
fonction prédicative, et qui apportent à un substantif prédicatif les informations de temps,
de personne, et de nombre et des informations aspectuelles. Le verbe support et le prédicat
nominal avec lequel il est construit peuvent également être paraphrasés par un verbe
simple sémantiquement équivalent.
Ex : L'avion vole vers Zürich→Voyager
Ex : Donner l’alimentation aux brebis →Alimenter
D’après Gaston Gross, le verbe support permet d’actualiser le prédicat c’est-à-dire
sa fonction « tout comme le fait la désinence verbale avec le prédicat verbal »12. G. Gross,
par voie de conséquence parle aussi de noms supports :Ex : policier →Agent de police.
11
MARIE VERONIQUE : Op. Citp.26.
12
Ibid ,p.26 ,27.
20
Des verbes comme le verbe « être », « avoir », ou « faire » ont généralement un
emploi de verbe support. D’autres verbes peuvent être connotés sémantiquement et
apportent aux substantifs une actualisation mais aussi une contribution sémantique.
Ex: Max déborde d’affection pour Marie.
Le verbe « déborder » semble avoir un emploi de verbe support. Maurice Gross
ajoute d’ailleurs que les nominalisations sont des transformations qui transforment des
phrases à verbes ordinaires en phrases à verbes supports.
Ex: Max juge sévèrement Luc.
Max porte un jugement sévère sur Luc.
Les verbes supports ne présentent pas de restriction de sélection sur l’ensemble des
noms comme c’est le cas des verbes ordinaires. Gaston Gross dans un article consacré à la
lexicographie (1981) utilise le terme de « verbes opérateurs »13 pour faire allusion aux
verbes supports. Il dit donc qu’un verbe simple est traduit par un verbe de sens général
désigné sous l’appellation de « verbe opérateur » accompagné par un substantif de même
racine que le verbe simple.
Ex: Le juge a lu le verdict.
Ex : Le juge a donné lecture du verdict.
Chacun des trois types de verbes décrits ici présentent des caractéristiques
particulières. Il est cependant impossible de proposer des classes de verbes parfaitement
distinctes. En effet, ces trois classes de verbes sont très proches et peuvent se confondre
dans la mesure où les trois types de constructions ont recours au même lexique.
Ex 1:
Max porte une caisse.
Ex2 : Max ne porte pas Luc dans son cœur.
Ex3: Max porte de l’affection à Luc.
Le verbe « porter » est présent dans ces trois phrases mais il n’a cependant pas le
même emploi. Dans la phrase (1), il s’agit d’un verbe ordinaire, la phrase n’est donc pas
figée et le verbe « porter » a un emploi libre. Dans la phrase (2), en revanche le verbe
13
MARIE VERONIQUE : Op. Cit, p.26,27.
21
« Porter » est un verbe composé employé dans une phrase figée et la phrase (3) emploie ce
verbe en tant que support du nom « affection ». Comme nous pouvons le voir, un même
verbe présente les trois emplois décrits ci-dessus. Le contexte peut permettre de déterminer
s’il s’agit d’un verbe ordinaire, d’un verbe support, ou d’un verbe figé.
5. Locutions phrase (locutions nomino-verbales)
Elles sont composées d’élément moniaux et possèdent des formes phrastiques les
locutions nomino-verbales les plus typiques sent les proverbes et les locutions
proverbiales, dictons, maximes
Par exemples : (a bon chat, bon rat, tel père tel fils …)
V.
MÉTAPHORE FIGÉE
La métaphore est une figure de style qui consiste à établir une comparaison entre
deux réalités, comparaison qui est fondée sur une analogie que l’on instaure entre les deux
référents .On emploi donc un terme concret dans un contexte abstrait pour introduire une
comparaison , ainsi qu’on trouve derrière la majorité des locutions une image qui en
motive le sens L’image qu’ils évoquaient au départ s’est estompée; on parle alors de
métaphore figée, morte ou lexicalisée.
Les métaphores sont souvent mentionner dans le contexte de figement ou elles sont
décrites à l’aide des critères de figement. Par contre à leur relation qui nous emmène à une
relation zéro, autrement dit : il n’y a pas une relation forte entre les deux.
Exemples :
- Il est encore dans la fleur de l’âge.
- La racine du mal, c’est l’iniquité institutionnalisée.
- Ils ont annoncé un gel des salaires.
- Mon enfance s’est déroulée sans un nuage.
La métaphore figée est une métaphore passe dans le langage courant. Le mot ou
l’expression prend alors un sens nouveau qu’on trouve dans les dictionnaires.
Exemples :
« Lepied » d’un meuble.
« L’aile » d’un avion, etc.
22
VI.
LES CRITÈRES DE FIGEMENT
Le figement est un phénomène très vaste qui se compose des trois critères principales
sont :
Le premier critère est un critère référentiel qui suppose qu’à une unité lexicale donnée
correspond un référent unique. Ce critère peut prendre appui sur cette citation de M.
Grevisse(1964) dans « Le Bon Usage »:
« Un mot, quoique formé d’éléments graphiquement
indépendants, est composé dès le moment où il évoque dans
l’esprit, non les images distinctes répondant à chacun des
mots composants, mais une image unique. Ainsi les
composés ‘‘hôtel de ville’’, ‘‘pomme de terre’’, ‘‘arc de
triomphe’’, éveillent chacun dans l’esprit une image unique
et non les images distinctes d’‘‘hôtel’’ et de ‘‘ville’’, de
‘‘pomme’’ et de ‘‘terre’’, et d’ ‘‘arc’’ et de ‘‘triomphe’’. »14
Le second critère proposé est d’ordre sémantique. Ce critère adopte ce postulat : le
sens du composé n’est pas compositionnel. Mais il s’avère inefficace dans la mesure où il
existe des exemples de composés où le sens est compositionnel. Dans une expression telle
que« faire chou blanc »,
Les éléments composants ne conservent pas leurs sens : il n’y a donc pas
composition du sens. En revanche dans un syntagme nominal tel que «chaise longue » ou «
mauvaise herbe », nous retrouvons bien le sens des éléments composants qui contribuent
au sens général du syntagme et c’est l’ajout d’autres sens que ceux des composants qui
confère au syntagme le statut de composé, autrement dit d syntagme figé.
Le troisième critère est d’ordre syntaxique : une séquence figée implique que les
opérations syntaxiques normalement disponibles dans les séquences libres soient bloquées
pour les séquences figées. Par exemple, il se peut que des modifications syntagmatiques
comme l’ajout d’un modifieur soient impossibles.
Ex: « une chaise longue ».
Ex1: « * une chaise | inexorablement | longue ».
Ex2: « * une chaise |
14
très
| longue ».
MARIE VERONIQUE : Op. Cit. p.17.
23
Dans les exemples Ex1 et Ex2 il n’est pas possible d’interpréter ces groupes
nominaux comme des syntagmes figés. Même s’ils permettent de se faire une idée de ce
qui caractérise principalement le figement, ces critères restent tout de même génériques et
devraient être plus précis. Le traitement automatique et lexicographique des locutions
verbales figées en français.
VII.
CARACTÈRISTIQUES MAJEURS DES EXPRESSIONS FIGÉES
D’après toutes les définitions citées avant, nous pouvons mettre en accent sur les
caractéristiques majeures des expressions figées :
1. L’opacité sémantique :
L’opacité sémantique constitue, sans conteste, l’aspect le plus spectaculaire voir le
plus frappant des expressions figées. Elles ne sont pas interprétables, comme nous l’avons
déjà vu, qu’en vertu d’un travail réflexif plus ou moins laborieux et faisant appel à d’autre
sources comme dictionnaires et autres ouvrages de spécialité en la matière.
2. L’absence d’alternance paradigmatique :
A l’opacité sémantique s’ajoute une autre caractéristique restrictive qui consiste en
l’impossibilité ou réduction de possibilités d’alternance paradigmatique. Autrement dit, les
syntagmes (mots) des expressions figées diffèrent foncièrement de ceux des expressions
libres en ce que ces derniers sont facilement maniables et acceptent de substituer à
certaines ou à la totalité des unités les constituant d’autres unités lexicales.15
15
M. LAHLALI SAMIR. :Pour une approche syntactico-sémantique des expression figées dans le
« Quotidien d’Oran » cas de la rubrique « Tranche de vie » de l’année 2010,
Mémoire de Magistère, Université L'hadj Lakhdar - Batna ,2012 ,p.26 .
24
VIII.
FIGEMENT ET COMPOSITION
Le figement est un phénomène linguistique complexe longtemps considérer comme
irrégulier et qui a donc un caractère marginale dans la langue, il peut concerner des unités
de divers ordres :

unité lexicale (noms composés) ;

unité locutionnaire (expressions idiomatique) ;

unité phrasique (proverbes) ;

unité textuelle (genre de discours).
Le figement apparait comme phénomène susceptible d’intéresser l’ensemble de
ramification de la science du langage.
En conséquence, le figement apparaît comme un phénomène susceptible
d’intéresser l’ensemble des ramifications des sciences du langage : il concerne bien
entendu la lexicologie, la syntaxe et la sémantique, mais aussi la terminologie, la
traductologie, la didactique, la rhétorique, la stylistique… Pour chacune de ces spécialités,
le figement apparaît comme un champ de réflexion particulièrement fécond.
La composition des mots consiste à créer de nouveaux lexèmes à partir de deux
composants autonomes.
Exemple : porte – avion, portemanteau, croque – monsieur, pot-de-vin, prêt à porter.
Comme l'indique sa nomination, la composition est la simple opération de
construction des mots. Traditionnellement elle consiste par l'adjonction de deux notions à
la formation d'une unité lexicale soit par l'association de deux lexèmes, soit par l'adjonction
d'un préfixe à une base lexicale. Ceci dit, la tendance actuelle exclut les formes (préfixe +
base), en exigeant que les composants doivent pouvoir se manifester dans un énoncé à
l'état libre. L'exclusion de la forme affixale à donner une nouvelle définition à la
composition celle de "La juxtaposition de deux éléments qui peuvent servir de base à des
dérivés" 16
16
YOUCEFI S. : Les chroniques dans la presse algérienne d’expression, Analyse de la créativité lexicale.
Cas de « Raina Raikom » et « Tranche de Vie », mémoire de Magister,
Université KasdiMerbah, OUARGLA, 2009, p.42
25
Donc un mot composé est obligatoirement construit par deux (ou plus) formants
autonomes. Ce point a était traiter avec plus de détail dans une définition empruntée à
A.LEHMANN et F. MARTIN-BERTHET qui considèrent que :
« La composition est […] une opération de construction, dont
la caractéristique est d'assembler deux mots (ou plus) pour
en faire un troisième, selon certains modèles. […] on peut
composer un nom avec un verbe et un nom, […] avec deux
noms, […] avec deux noms reliés par une préposition
[…] ». 17
Il est à noter que les mots construit correspond à un Chois unique. Cette idée est
fortement soutenue par E.BENVENISTE qui affirme qu' : "Il y a composition quand deux termes
identifiables pour le locuteur seconjoignent en une unité nouvelle à signifier unique et constant"
Par le même point de vue. M.GREVISSE explique qu' :
"Un mot, quoique formé d'éléments
graphiques indépendantsest composé dès le moment où il
évoque dans l'esprit, non les images distinctes rependant
chacun des mots composants, mais une image unique" 18
Cependant l'existence des composants à l'état libre ne peut en aucun cas refléter le
même référent du mot composé. Il est d'une grande importance de faire remarquer, comme
pour les autres procédés de formation de nouvelles notions, de la relation étroite entre la
composition et les autres modes de formation (emprunt, composition), car d'un côté un mot
composé peut inclure un mot dérivé ou emprunté. De l'autre côté il est fort possible de
dériver un mot composé.
17
YOUCEFI S. :Op.Cit. p.43.
18
Ibid: p.44.
26
Tableau n ° : 02
Tableaux des Critères distinctifs entre lexèmes, syntagme lexicalisé et
syntagme libre
Ecriture
grammairienne
Oral
Affixe
Mot
Re (dire) Lexème
Mot composé
Groupe de mot (locution)
Syntagme
Syntagme libre
Morphologie
Front
Lexicalisé
Phrase
Lexicologie
Mère
Bras de fer
(relève de la morphosyntaxe)
Pomme de terre
Le tricot de pierre19
Morphosyntaxe
1. Les mots polylexicales(ou mots complexes)
Ceux qui désignent toute unité composée de deux ou plusieurs mots simples ou
dérivés préexistants. Ces mots peuvent être soudés et donc ne pas comporter de
séparateurs.
GROSS oppose deux types de mots construits : les mots dérivés et les mots
composés. La dérivation consiste en le rajout à une racine d’un affixe (préfixe ou suffixe)
pour former un nom soudé.
La composition, elle, assemble entre eux des unités lexicales autonomes pour avoir
des unités polylexicales, séparées par des blancs ou par d’autres séparateurs.
19
M. LAHLALI SAMIR: Op.Cit p. 13.
27
Figure n° : 02
Les différents types d’unités lexicales selon Gaston Gross
Mots / unités lexicales
Mots / unités lexicales
Mot construit
Mot dérivé
Mot poly-lexical ou mot complexe
Mot préfixé
Mot suffixé
Marie-Véronique Le ROI résume les propos de GROSS dans le schéma précédent
est beaucoup moins productive que la dérivation en matière de création de nouvelles unités
est beaucoup moins productive que la dérivation en matière de création de nouvelles unités
lexicales.20
Quoique ces deux procédés présentent des caractéristiques bien distinctes, bon
nombre de personnes non initiées confondent composition et dérivation et ne se rendent
compte de la réalité contradictoire des aspects qui les séparent que difficilement.
Dans son traité sur le figement intitulé « les expressions figées en français »(1996),
Gaston GROSS met la lumière sur deux contraintes majeures qui influent sur la description
du figement :
« Une contrainte d’ordre sémantique : l’opacité sémantique
cette suite est-elle sémantiquement transparente ou opaque?
-Une contrainte d’ordre syntaxique : une suite donnée estelle syntaxiquement libre ? »21
20
M. LAHLALI Samir :Op.Cit p.23.
21
GROSS, Gaston :Op.Cit.p.16.
28
Pour but de rendre compte des traits caractéristiques d’une séquence figée, on doit
inéluctablement prendre en considération deux facteurs primordiaux : d’une part, l’opacité
sémantique qui constitue un véritable écueil dans son interprétation, et d’autre part, le
blocage qui pourrait avoir lieu dans certaines constructions syntaxiques.
Il en découle qu’une expression ne peut être figée que lorsqu’elle sémantiquement
opaque et syntaxiquement non libre.
2. Les critères de figement
L’expression figée en tant que signe linguistique a, comme la plupart des signes, un
signifiant et un signifié. Le signifiant est, comme c’est souvent le cas pour les notions
abstraites, plus facile à décrire que le signifié. Cependant, on peut imaginer que les notions
décrites par les noms des critères font partie, d’une manière ou d’une autre, du signifié de
l’expression figée.
Toutefois, en ce qui concernent les critères, nous n’avons pas de termes pour
décrire leur signifié. Il n’existe pas de mot pour décrire ce qu’ils auraient en commun. Le
trait qu’ils partagent est qu’ils arrivent à cerner certaines séquences de mots. Dans ce qui
suit, nous allons donc essayer d’identifier les ressemblances de famille des critères à l’aide
des expressions figées sur lesquelles ils ont été appliqués. C’est en regardant les
expressions identifiées qu’il est possible de comparer les traits que les critères ont en
commun.
Un échantillon d’expressions figées de divers types montrera que la plupart d’entre
elles ont des propriétés correspondant à plus d’un critère. Notre échantillon se compose des
expressions figées suivantes :
1 à bon chat bon rat
6 douche écossaise
2 à la queue leu leu
7 les carottes sont cuites
3 à la Saint-Glinglin
8 mordre la poussière
4 au jour le jour
5 baisser pavillon
9 payé rubis sur l’ongle
10 vendre la mèche
29
3. Critères proposés par Gaston Gross
Pour Gaston Gross, une séquence figée est une suite de mots ayant une existence
autonome. Cette définition permet d’opposer le figement à la dérivation. Une séquence
figée peut donc offrir deux lectures. Prenons l’exemple suivant :
Ex: « Les carottes sont cuites ».22 Cette phrase peut avoir pour interprétation :
Ex: 1« Les carottes sont cuites » : Les légumes sont prêts. Dans cette interprétation,
le sens est compositionnel. La seconde interprétation notée n’est pas prédictible à partir des
éléments constituant la séquence.
Ex:2 « Les carottes sont cuites » : La situation est désespérée. Dans cette dernière phrase,
le sens est donc non compositionnel. Gaston Gross introduit la notion d’opacité sémantique
pour décrire la deuxième phrase L’opacité sémantique est un des critères proposés par G.
Gross pour distinguer les séquences libres des séquences figées. Ce critère correspond au
critère compositionnelle proposé au début de la section. Une suite est dite opaque quand
le sens n’est pas compositionnel et à l’inverse cette suite est dite transparente quand le sens
est compositionnel. Pour Gaston Gross, la deuxième phrase est donc opaque ou «
sémantiquement figée et contrainte lexicalement »
Les séquences figées permettent donc aux locuteurs d’avoir une double lecture
d’un même énoncé. En effet un énoncé peut être interprété de manière compositionnelle ou
figée. Le contexte d’énonciation permet aux locuteurs d’interpréter convenablement un
énoncé : il n’y a donc pas d’ambiguïté entre ces deux lectures.
G. Gross propose un deuxième critère qui est le blocage des propriétés
transformationnelles. Ce critère correspond au critère syntaxique proposé au début de la
section. Les séquences libres tolèrent en général un certain nombre de transformations ou
changements de structure. Ainsi des transformations telles que la passivation, la
pronominalisation, le détachement, l’extraction qui sont des transformations courantes sont
rendues impossibles. Prenons par exemple l’expression « casser sa pipe ».
Cette expression, dans sa lecture compositionnelle ou sémantiquement
transparente, signifie « briser l’objet qui sert à fumer et qui est une pipe ». La lecture figée
ou sémantiquement opaque de cette expression a pour sens « mourir »
22
Marie Véronique : Op. Cit.p.18
30
IX. LESDIFÉRENTSTYPES DES EXPRESSIONS FIGÉES
Les locutions sont généralement décrites comme des syntagmes occupant une fonction
syntaxique précise au niveau de la phrase, à même titre que les mots simples: elles peuvent
tenir lieu de noms, d'adjectifs, de verbes, d'adverbes, de prépositions et de conjonctions
« Une locution est un syntagme (nominal, verbal,
adjectival, adverbial) dont les éléments composants ne sont
pas actualisés individuellement et qui forme un concept
autonome, que le sens global soit figé ou non. On parlera
aussi de catégorie complexe ou poly-lexicale ».23
On peut constater que les locutions constituent un phénomène essentiellement
grammatical, où l'aspect sémantique est relégué au second plan. Voici quelques exemples
de locutions: tant bien que mal (locution adverbiale), remettre en question (locution
verbale), à proximité de (locution prépositive).
Un dicton est une expression proverbiale figée, une formule métaphorique ou
figurée qui exprime une vérité d'expérience ou un conseil de sagesse pratique et populaire.
Le dicton comporte généralement une note humoristique et est souvent régional. et aborde
souvent le temps, les saisons et les jours, ainsi que les différents saints de l'année.
Les dictons nous viennent d'un fond paysan, de génération en génération. Nos
ancêtres vivaient de ces dictons. Ils n'avaient pas de radio pour les renseigner; ils
apprenaient donc à connaître la nature pour éviter les foudres des éléments et pour
déterminer les périodes de semailles et de récoltes. Les dictons constituaient un véritable
code de conduite.
23
Gaston Gross (1996) Op.Cit.p .154.
31
X.
LE FIGEMENT ENTRE LOCUTION ET EXPRESSION
Nous allons ici faire un point très délicat dont l’objectif sera d’établir des balises
permettant de reconnaître les limites entre la notion d’expression et celle de locution.
A cet égard, Bruno LAFLEUR évoque une certaine similarité créant un lien de parenté
entre ces deux termes et affirme corollairement que : « La nuance est bien mince entre locution et
expression »24
Néanmoins, il est fort possible de reconnaître une locution par son emploi voué aux
différentes classes grammaticales : lentement est adverbe, chercher noise est locution
verbale alors que muet comme une carpe est une locution adjectivale.
A la lumière de ces exemples, nous remarquons que la confusion se situe entre locution et
expression figée et non pas entre locution et expression tout court.
Cette affinitéd’appartenance se fait bien ressentir dans l’intitulé de l’ouvrage de
Gaston GROSS :«Les expressions figées en français, noms composé et autres locutions».
Cet état de fait nous mènerait à conclure que les locutions forment une souscatégorie des expressions figées que Gross définit comme étant :
« Tout groupe dont les éléments ne sont pas actualisés individuellement»25
Ainsi, le sens de l’expression : boîte à savon « une voiture vétuste » n’est pas la
somme des sens des syntagmes constituant la chaîne phrastique, mais il en est tout autre.
Cette expression, qui en sus de son figement sémantique, présente un autre aspect de
figement : c’est le figement lexical. On ne peut en aucun cas insérer dans cette séquence
une autre unité lexicale comme un adjectif par exemple (* boîte à savon blanc).
Les clichés sont, selon certains auteurs, des locutions toutes faites, d’une banalité
établie et de lieux communs.
MAROUZEAU évoque le caractère typique du cliché ainsi que sa banalité qui en
font en quelque sorte les sentiers battus du langage humain.
LAFLEUR, quant à lui, entreprend cette notion sous une autre optique. Il dit à cet
égard que « les clichés sont des locutions toutes faites, transmises par la langue littéraire à
la langue
commune ». Une simple confrontation nous permet de dire que les deux
définitions convergent sur l’aspect banal et l’emploi itératif et récurrent du cliché.
24
TAIBAOUI MOHAMMED.:Enjeux linguistiques des expressions figées dans les textes journalistiques :
Pour une approche automatique (TAL),Mémoire de magistère,
’Université KasdiMerbah-Ouargla,2009, p22.
25
GROSS, Gaston.Op.Cit, P14.
32
XI.
DÉFIGEMENT
Si le figement constitue un fait peu ou prou difficile à contourner dans la mesure où
il rend assez ardue la tâche d’interpréter les expressions figées, le défigement est, quant à
lui, ce miroir déformant qui partant dans le sillage du défigement, cherche à élargir les
horizons d’interprétation par un simple jeu de mots sur le langage.
Il s’agit en effet, d’un fait linguistique créant un certain déblocage dans
l’expression figée, et ce en ayant recours à un jeu de substitution.
A l’encontre de la séquence figée qui a une syntaxe sempiternellement immuable,
le défigement porte sur une possibilité de substituer aux unités lexicales initiales d’autres
éléments de la même classe catégorielle. Cette substitution a pour objectif de créer des
effets émotifs tout en actualisant le sens de l’expression figée. Gaston GROSS dit que :
« Le figement peut être mis en évidence grâce à l’effet
provoqué par le jeu du
défigement, qui consiste à briser le carcan qui
caractérise les suites figées. Le
défigement consiste à ouvrir des paradigmes là où, par
définition il n’y en a pas. Ce “coup de force“ s’observe
de plus en plus dans la presse qui se sert du défigement
en vue de certains effets particuliers destinés à attirer
l’attention du lecture. L’effet de surprise attendu met en
évidence le phénomène du figement ».26
Au vu de cette citation, nous constatons que GROSS met en évidence l’aspect
publicitaire visant à accrocher le lecteur par le biais d’un jeu ludique, lequel jeu est censé
produire un effet de surprise. Mais GROSS nous fait observer que le caractère figé est
renforcé par le défigement qui est en quelque sorte un miroir produisant une image
difforme mais aussi belle que celle de la séquence figée.
Exemple de défigement :
En proposant un bel exemple de défigement ludique et littéraire de cette expression
qui a fourni à Victor Hugo la matière d’un poème (L’ogre et la fée)27 (1802-1885) où Gaston
Gross souligne le vers où s’opère le défigement :
26
GASTON GROSS, Op.Cit. P20.
27
VICTOR HUGO: l’ogre et la fée. Disponible sur : http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic1112ecriture-dinvention-sur-logre-et-la-fee-de-victor-hugo.html,Consulté le 12/03/2015.
33
Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Était fort amoureux d’une fée, et l’envie
Qu’il avait d’épouser cette dame s’accrut
Au point de rendre fou ce pauvre cœur tout brut.
L’ogre, un beau jour d’hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s’annonce à l’huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était, ce jour-là, sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond, nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l’ogre et lui tout seuls dans l’antichambre.
Comment passer le temps, quand il neige, en Décembre,
Et quand on n’a personne avec qui dire un mot ?
L’ogre se mit alors à croquer le marmot.
C’est très simple. Pourtant c’est aller un peu vite,
Même lorsqu’on est ogre et qu’on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d’un ogre est frère de la faim.
Quand la dame rentra, plus d’enfant ; on s’informe.
La fée avise l’ogre avec sa bouche énorme :
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j’ai ?
Lorsque Gaston Gross fait remarquer que « le défigement est très en usage dans les mots
croisés » (1996 : 20), on ne peut pas ne pas évoquer le recours surabondant de Perec à ce
procédé, dont le célèbre « fait de vieux os » pour définir « gélatine » constitue une sorte
d’exemple canonique.
34
XII.
CONCLUSION
D’après les définitions précédentes nous pouvons constater que le figement est loin
d’être un phénomène marginal, c’est-à-dire qu’il est important mais il occupe, tout au
contraire, une place majeure dans nos productions langagières quotidiennes. La diversité
de ces définitions ainsi que les différentes catégories de phrases figées font de l’étude et de
l’analyse de ce phénomène des tâches assez ardues. Il faut savoir qu’on ne peut pas
modifier ni traduire une expression figée. Il est donc fort évident que pour s’aventurer dans
une telle étude, on doit faire montre d’une bonne maîtrise de certains concepts de base,
lesquels concepts serviront ultérieurement à jalonner la quête du sens.
35
Deuxième chapitre:
LES PRESSES ECRITES
PHRONCOPHONES
36
I.
INTRODUCTION
L’Algérie est un pays qui a vécu une situation linguistique très intéressante, l’arabe
classique comme langue officiel et le français comme langue seconde. La presse écrite
algérienne a connu certain changement dans son évolution précisément dans la période
postcoloniale.Notre but dans ce chapitre est de définir la presse francophone le «quotidien
d’Oran » et la presse française « le parisien » et parler du statut de français dans l’Algérie.
II.
PRESSE ÉCRITE ALGÉRIENNE
La langue française possède un statut particulier par rapport aux autres langues étrangères.
1.
Création et historique du journalle « Quotidien d’Oran »
"Le Quotidien d'Oran" est un quotidien d’information francophone créé à Oran en
1994 par Mohamed Abdou BENABBOU. Le président directeur général, directeur de la
publication déclare en décrivant les conditions de l’émergence de ce journal :
" Le premier numéro est paru le 1 er janvier 1994. Fondé par un groupe de citoyens,
sa nature juridique est particulière. Société par actions, ses actionnaires sont au nombre de
87 détenteurs chacun d'une à dix actions. Aucun actionnaire n'a plus de dix actions. Leurs
profils vont du petit fonctionnaire à l'industriel et j'ai veillé en tant qu'élément
centralisateur à ce que leurs colorations politiques soient les plus larges possibles. Leurs
origines géographiques et ethniques aussi. La notion de bénéfice est secondaire pour les
actionnaires et j'ai tenu à ce que le personnel d'encadrement du journal soit non seulement
actionnaire mais aussi membres du conseil d'administration"28
En 1997 le Quotidien d'Oran devient une édition nationale en gardant toujours le
même nom. Il est tiré à 195 000 exemplaires par jour et imprimé à Oran, Alger et
Constantine, ce qui lui permet une diffusion au niveau national. Ce quotidien met à la
28
Source : M. BENABOU, Directeur de publication du « Quotidien d’Oran »
37
disposition de ses lecteurs toutes les archives depuis janvier 2001. Deux versions, HTML
et PDF, sont consultables sur le site internet du quotidien. Le journal contient environ
trente-deux pages dans lesquelles sont traités des sujets différents d’une manière
impartiale. C'est ce que confirme le premier responsable en déclarant que :
"Ma première préoccupation en tant que responsable de
cette [édition]
est de veiller à maintenir et à
sauvegarder dans le traitement de l'information ce qui
est commun à tout le monde sans préjugés et sans
tabous, c’est-à-dire l'intérêt commun de tous, ceux qui
sont braqués à l'ouest comme ceux qui le sont à l'est,
ceux qui regardent à droite comme ceux qui s'en
tiennent à gauche. Ceci fait que nous sommes estimés
par l'opposition comme par le pouvoir. C'est, il est vrai,
une fastidieuse gestion"29
Le journal privilégie l'analyse politique et le débat d'idées que ce soit pour les
sujets nationaux ou étrangers, qui s'étalent, selon leur importance, long de trente-deux
pages. De plus, il y a autres sujets qui touchent différents domaines de la vie et qui sont
traités par des plumes renommées. Le Quotidien d'Oran rassemble dans son édition du
jeudi les meilleures contributions des intellectuels et journalistes. La fin de l'année 2007,
où le journal se préparait pour fêter ses treize ans, était en couleurs, car nous avons assisté
à un changement de maquette, une impression faite pour la première fois sur papier
journal, et, enfin l'introduction de la couleur à la une et à la dernière page qui a eu lieu le
15 novembre 2007. Le treizième anniversaire était aussi marqué par le billet écrit par le
directeur général, directeur de la publication publié en page 32 et titré "le Quotidien d'Oran
a treize ans". Dans ce billet M.A. BENABBOU a souligné l'importance de la solidarité et
la réconciliation de tous les titres qui apparaissent en Algérie, tout en respectant la
discrétion et la concurrence dans ce noble métier. Pour en finir, l'auteur a adressé un
précieux conseil à tous ses confrères :
"C’est que l’exercice de la clarté, dans un pays où tout est
à refaire, semble relever de l’impossible. Quand on ne
détient pas les balises élémentaires d’une profession aussi
sensible que celle qui est la nôtre, tout devient permis
mais aussi tout risque de sombrer dans l’interdit. A bien
regarder, contrairement à l’idée reçue, la libre expression
et la liberté d’expression ont comme base essentielle cette
clarté-là."30
29
30
YOUCEFI S. :Op, Cit,, p.48.
Ibid.
38
2. Présentation des corpus utilisés « Tranche de vie »
Nous répertorions ci-après les différents types de phrases possibles dans « Tranche
de Vie » du « Quotidien d’Oran» .
Tranche de vie" traite des sujets qui correspondent à la vie de la société algérienne
en accordant -bien entendu- un titre très significatif et dans la plus part du temps péjoratif à
chacune de ces tranches. Cet intitulé est dans la totalité des cas est accompagné par un
dessin caricatural (soussigné) assez représentatif de la situation traitée. Concernant ce
chroniquer et ses écrits nous n'avons pu récolter aucun avis même défavorable. Seules ces
deux lignes qui témoignent sur ces productions et leur rédacteur comme suit :
31
"El Guellil" est un journaliste au quotidien d'Oran, qui écrit "Tranche de vie. Guellilen
arabe veut dire : pauvre, malheureux, sous-estimé, et indigent."
La rubrique de location "Tranche de vie", "Tranche de vie" n'est pas inventée par
l'auteur car cette structure existe dans le dictionnaire de langue française et qui se définit
comme la description réaliste et fidèle et comme photographiée sur le vif de la vie
quotidienne donc ces écrits reflètent la vie de tous les jours.
Le journaliste reflète la critique situation économique partagée par la majorité du peuple
algérien. Nous avons remarqué une grande simplicité dans la langue utilisée.
Le Quotidien d'Oran est un quotidien généraliste qui traite aussi bien de politique
intérieure que de sport, de culture ou d'actualité internationale. Toutefois, il consacre une
place particulière à l'actualité de la ville d'Oran et de sa région. Parmi les rubriques phares
du journal, citons:
En outre, Le Quotidien d'Oran est connu pour ses pages réservées au débat et à
l'analyse (notamment dans l'édition du jeudi). Cela lui donne la réputation d'un quotidien
sérieux et prisé par les élites algériennes.
Le Quotidien d'Oran possède un site fonctionnel mais peu esthétique.
Contrairement à plusieurs de ses concurrents (El Khabar, El Watan,...), le journal ne
possède aucune présence sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter.
31
YOUCEFI S.: Op, Cit,p.53.
39
Le 13 novembre 2008, le site internet a été la cible de hackers marocains en raison
des prises de position du journal en faveur de la cause de l'autodétermination du peuple
sahraoui.
3. Le français dans l’Algérie (durant et après la colonisation)
La langue française en Algérie a eu beaucoup de changements elle n’a été et ne sera,
peut-être, jamais stable. Puisqu'elle est conditionnée par le climat politico-social et parfois
même économique qui entrent en jeu et qui ont un effet direct sur cette situation estimée
très fragile surtout dans notre cas. Cette situation ne se manifeste que rarement chez nos
voisins arabes de l'Afrique du nord (anciennes colonies françaises)32, et même jamais aux
pays de l'Afrique noire qui ont le français comme langue officielle. Si nous suivrons de
près le développement chronologique de la situation du français tout en prenant en compte
de multiples études faites en ce sens, nous pouvons nous permettre de subdiviser ce
parcours en trois grandes étapes où la langue française a changé de statut et parfois d'une
façon bouleversante. Cependant ces périodes qui ont marqué l'existence de la langue
française en Algérie sont étroitement liées, car la seconde étape -par exemple- est le
résultat légitime de la politique linguistique établie pendant la première d'un côté, et d'un
autre elle a été chargé de facteurs provocateurs de changements, ceux auxquels nous
assistons actuellement. En attendant qu'une nouvelle étape sera établie, vu les offres du
conseil de la francophonie qui n'ont jamais cessé d'inviter l'Algérie à se rejoindre
officiellement aux pays francophones du fait qu'elle est l'un des grands pays utilisateurs du
français dans le monde.
Pendant la phase coloniale la politique linguistique en Algérie ne peut être qualifiée
que de paradoxale. Pendant le décret du pouvoir de l'instauration officielle de la politique
d'arabisation, qui donne à la langue arabe les caractères d'une langue tridimensionnelle, qui
s'explique par le fait qu'elle sera à la fois langue maternelle, première et officielle en
Algérie, commence à être appliquée. Tout de même la langue arabe continue de marquer
toujours son absence au niveau de différents domaines, et ce, en tenant compte du fait que
cette décision a été prise à une période critique et plus précisément le lendemain de
l'indépendance. Cette phase était marquée par une grande sensibilité pour ne pas dire haine
à tout ce qui est d'origine française entre autres, dans le côté linguistique, la langue du
colonisateur, comme la nomment quelques « arabophiles » (sévères). Pour parler de cette
32
YOUCEFI S: Op.Cit. p.17
40
période nous avons fait recours à une "hypothèse centrale" d'un grand spécialiste de la
sociolinguistique, notamment tout ce qui concerne les politiques linguistiques à travers le
monde entier et plus précisément encore celles des ex-colonies françaises. Il s'agit de L. J.
CALVET qui explique que la relation entre la langue du colonisateur et celle des
autochtones (le français et l'arabe dans notre cas) est généralement réalisée par un rapport
de supériorité dit "glottophagie"33.
Après la guerre (le bouleversement de la situation du français34), l'Algérie a tenté de
renverser la situation linguistique en faisant de l'arabe une langue supérieure et du français
une langue inférieure, car, celle-ci est considérée comme une partie de l'héritage français
en Algérie, qui s’ajoute à la pauvreté, les épidémies et l'ignorance. Au lendemain de
l'indépendance, l'Algérie comptait plus de 80% de son peuple qui ne sais ni lire ni écrire
que ce soit pour le français ou l’arabe. La politique linguistique de cette époque dite
nationaliste a voulu à tout prix valoriser la langue arabe en tant que l'image de sa culture et
de l'identité arabo-musulmane d'un côté, et de reléguer la langue française à l’arrière-plan
d'un autre côté.
Dans l'autre côté de la balance est placée la langue française considérée comme
première concurrente de la langue maternelle et la seule responsable du retard que la
langue arabe a fait. Cette situation va dicter les critères de la troisième étape qui se
caractérise de plus par la cohabitation des deux langues.
"Le français reste la langue internationale de la culture, de la politique et de la diplomatie.
Sa renommée et sa célébrité sont universellement démontrées.35"
4. Les expressions utilisées dans la presse
Le français dans la presse écritefrancophone algérienne designe pour nous les
algériens une langue parlée au quotidien, c’est un croisement de trois langues : l’arabe, le
français et le kabyle. Une particularité algérienne parmi les pays arabes.
33
34
35
YOUCEFI S: Op.Cit. p.17
YOUCEFI S: Op.Cit. pp.18-19.
RAHAL, Safia. La francophonie en Algérie : mythe ou réalité ?. p. 2/3.
41
L’Algérien emprunte beaucoup de mots français, ces mots sont utilisés avec parfois
un léger changement phonétique soit pour les adapter à la phonétique arabe ou bien parce
qu’ils étaient empruntés dans un temps où la plus part des algériens était illettrés. Parmi ces
mots nous avons les plus fréquents comme par exemple : Comment ça va ? se dit : weche /
ça va ? La première partie (weche) veut dire : alors, ou comment, et la deuxième partie :
Ça va. Cette expression est très utilisée même parmi ceux qui sont très peu familiarisés
avec le français.
D’autres mots sont très fréquents dans le parler algérien avec un changement
graphique au début des mots, car le déterminant : le ou la deviennent : el (qui vient de
l’arabe).
Exemple :
El-Moto (la moto), El-Batiment (le bâtiment), El Cinéma (le cinéma), El-Cartable
(le cartable), El-match (le match), El-Machina (la machine), El tabla (la table), El-marché
(le marché).
Et il y a d’autres mots qui gardent correctement la phonétique et la graphique :
exemple : la gare, les cours, le train, la rue, la chemise, le restaurant, le bus, l’école,
journal, taxi… Ces mots qui témoignent de l’influence du français sur le parler algérien
sont enracinés dans le dialogue des algériens. Même si l’arabe contient la traduction de ces
mots, on continue toujours à utiliser les mots français, c’est devenu une habitude enracinée
dans le quotidien des algériens, au point que si on utilise le mot en arabe pour désigner le
mot « taxi » , on pensera l’une des deux choses ou bien l’interlocuteur est en train
d’ironiser, ou bien il montre ses capacités en langue arabe. Le français en Algérie, nous
amène à parler de son influence aussi sur le kabyle, car la kabylie est une grande région de
l’est algérien (la grande minorité en
Algérie, environ 7 millions de personnes).
Le kabyle s’est enrichi au contact de plusieurs langues, notamment de l’arabe, pour
ce qui relève de la religion, et du français. Pour cette dernière, son impact est dû à une
politique volontariste des autorités coloniales, mais aussi à une immigration massive des
kabyles en France, depuis un siècle.
Et dans beaucoup d’autres domaines. Enfin, les liens qui unissent les algériens et la
langue française est une longue histoire, car à travers elle, ils ont exprimé leur malaise et
leur joie, elle est une fenêtre ouverte sur l’universalité et ils ont pu le réconcilier avec la
langue maternelle en créant un univers de coexistence entre les deux langues.
42
5.
Logo du journal algérien « le Quotidien d’Oran »
Le logo de Le Quotidien d'Oran a été créé et élaboré par BrikciTani Abdelmadjid le 28
36
septembre 2011.
Figure n : 03
Logo du quotidien d'Oran
III. PRESSE ÉCRITE FRANCAISE
1. Création et historique de la presse française « le Parisien »
Le fondateur, Émilien Amaury (en Île-de-France, et Aujourd'hui en France pour
l'édition dans le reste de la France), intitulé Le Parisienlibéréjusqu'en 1986, est un
journalquotidienrégional français détenu par le groupe Amaury. Le siège et l'imprimerie
sont situés à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Premier journal quotidien à Paris et en Ile-de-France, Le Parisien dépasse
aujourd'hui les 600.000 exemplaires quotidiens, toutes éditions confondues. Il comprend en
36
Wikipédia : disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_d%27Oran
consulté le 09/03/2015.
43
effet 10 éditions locales et une édition nationale intitulée Aujourd'hui en France. Voici
l’histoire de ce quotidien fondé en 1944.
Le Parisien est un quotidien régional appartenant au groupe Amaury. Son siège est
situé à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis
Ce journal, qui ne compte pas moins de 10 éditions départementales, se décline
aussi sous la forme d'une édition nationale intitulée Aujourd'hui en France. Le Parisien a
été
créé
en 1944,
à
la
libération,
sous
le
nom
de Parisien
Libéré.
Il a été fondé par trois membres de la Résistance : Émilien Amaury, Claude
Bellanger et M. Bloch-Mascar.
Le premier numéro du Parisien Libéré, paru dans les kiosques le 22 août 1944,
titrait "La victoire de Paris est en marche".
Ce journal ne doit pas être confondu avec Le Petit Parisien, dont la création
remonte à 1876 et qui fut l'un des principaux journaux populaires sous la IIIème
République. Le Petit Parisien a été interdit de parution en 1944 pour collaborationnisme.
Le Parisien Libéré 37s’est alors installé dans ses locaux avant de racheter ce titre en 1957.
Le Parisien Libéré s’est rapidement hissé aux premiers rangs de la presse régionale.
Dans les
années 1960 et 1970, il s'est enrichi d'éditions départementales dans l'Oise, la
région Parisienne, la Somme et la Seine-Maritime. Philippe Amaury, le fils d'Émilien
Amaury, décida de moderniser ce titre et de repenser sa ligne éditoriale. Le 25 janvier
1986, ce quotidien est rebaptisé Le Parisien. La même année, il est pour la première fois
imprimé en couleurs : une place considérable est donnée aux illustrations et en particulier
aux photographies accompagnant le texte.
En 1994, le groupe lance Aujourd'hui en France, l'édition nationale reprenant les
informations nationales contenues dans le Parisien, ainsi que des pages spécifiques.
Le Parisien compte à ce jour dix éditions départementales et une édition nationale.
Ce titre, qui se présente comme un journal populaire de qualité, fait la part belle aux sujets
de la vie quotidienne et aux préoccupations des Français. Ce quotidien s’est imposé comme
l'un des meilleurs journaux d'investigation français et a détrôné France Soir (titre
aujourd’hui en perte de vitesse).
Il est l’un des seuls quotidiens français dont les ventes augmentent et qui réussit à
résister à la concurrence des journaux gratuits.
37
Wikipidia : disponible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Parisien article consulté le 11/03/20015
44
2. Logo du journal français « le Parisien »
Le logo du Parisien a eu plusieurs changements et celui dans la figure
est le dernier logotype, ce dernier s’est renouveler le 27 novembre 2012. 38
Figure n :04

IV.
Logo du journal français « le Parisien »
Conclusion :
Le français est présent dans les journaux des arabes et dans les actes langagiers des
journalistes algériens ainsi que certain rubrique chroniques sont titrées en arabe algérien
donc la confusion du français avec l’arabe en Algérie, est devenu après une très longue
histoire dont les journalistes se servent pour s’exprimer dans les deux langues.
38
Wikipédia : disponible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Parisien article
consulté le 11/03/20015
45
Troisième chapitre :
LE FIGEMENT LINGUISTIQUE
COMME PROCEDE SOCIOLINGUISTIQUE DANS LES ÉCRITS
JOURNALISTIQUES
46
I.
INTRODUCTION
Ce chapitre posera l’accent sur des différents points et la quantité des séquences
figées dans la presse Algérienne
« Quotidien d’Oran » et la presse française
« le
Parisien », dans le but de repérer et analyser les locutions existant dans les articles précisé
précédemment et ensuite faire comparer entre les deux journaux.
II.
PRÉSENTAIONDUCORPUS
Nous répertorions ci-après les différents types de phrases possibles dans « Tranche
de Vie » du « Quotidien d’Oran ».
Tranche de vie traite des sujets qui correspondent à la vie de la société algérienne
en accordant -bien entendu- un titre très significatif et dans la plus part du temps péjoratif à
chacune de ces tranches. Cet intitulé est dans la totalité des cas est accompagné par un
dessin caricatural (soussigné) assez représentatif de la situation traitée. Concernant ce
chroniquer et ses écrits nous n'avons pu récolter aucun avis même défavorable. Seules ces
deux lignes qui témoignent sur ces productions et leur rédacteur comme suit : "El Guellil"
est un journaliste au quotidien d'Oran, qui écrit "Tranche de vie.
Guellil en arabe veut dire : pauvre, malheureux, sous-estimé, et indigent." la
rubrique de location "Tranche de vie", "Tranche de vie" n'est pas inventée par l'auteur car
cette structure existe dans le dictionnaire de langue française et qui se définit comme la
description réaliste et fidèle et comme photographiée sur le vif de la vie quotidienne donc
ces écrits reflètent la vie de tous les jours.
Le journaliste reflète la critique situation économique partagée par la majorité du
peuple algérien. Nous avons remarqué une grande simplicité dans la langue utilisée.
III. LE CHOIX DU CORPUS
La rubrique « tranche de vie » écrite par le journaliste « EL-GUELIL »qui critique la
situation du peuple algérien « Une tranche de vie désigne dans le langage courant, une petite séquence
de la vie d’un être caractérisée par un événement particulier. »39. Le journaliste est connu par la
richesse de sa langue EL GUELLIL offre des modèles de la société algérienne, souvent
39
Wikipédia : Tranche de vie, disponible sur :http://fr.wikipedia.org/wiki/Tranches_de_vie , consulté le
10/04/2015
47
sous une forme humoristique. C’est pourquoi on assiste à une diversité lexicale qui cible
un lectorat assez large. La rubrique est présentée sous forme d’un article encadré pour
attirer l’attention du lecteur, avec une marque typographique spécifique (italiques).40
« Tranche de vie » c’est rubrique caractérisé par :
- la variété des sujets traités,
- des titres accrocheurs (aguichants),
- un métissage lexical qui relève de divers niveaux de langue,
- l’intégration fréquente d’expressions figées sous forme de titres de rubriques,
- la présence constante de proverbes populaires et d’expressions qui relèvent de notre
patrimoine socioculturel,
- un panorama lexical, et une alternance triadique entre le français, l’arabe et l’anglais.
IV.
ANALYSE DU CORPUS
Cette caractéristique qu’ont les phrases (libres et figées) à se superposer et à
représenter l’une le miroir qui reflète l’autre du point de vue syntaxique, font que les séries
phraséologiques ne diffèrent guère des syntagmes libres, et par conséquent, sont
abordables de façon identique.
Nous essayons de délimiter ci-après les différents types de phrases possibles, ainssi que
le nombre des locutions figées.
1. Quotidien d’Oran
40
Loc1
Le monde a besoin d’un coup de sang.
Loc2
Le monde continue de tourner.
Loc3
Nul n’est éternel.
Loc4
Mais la haut ou là-bas.
Loc5
Dans des bras de fer.
Loc6
Sur le long de la route.
Loc7
Courir après le temps.
Loc8
Le bien et le mal.
Khelladi Sid Ahmed : Processus d’intégration de l’emprunt lexical dans la presse algérienne d’expression
française,UniversitéHassibaBenboualiChlef- Algérie, p. 73
48
Loc9
Le pied de la grue.
Loc10
Du jamais vu depuis fort longtemps.
Nous sommes ici à même de remarquer que le nombre, la nature et la structure
syntaxique des arguments des séquences figées sontdiversifié. Nous allons prendre des
exemples des expressions figées pour savoir leurs types et trouver la fréquence d’utilisation
dans les presses, ensuite essayer d’expliquer leurs sens.
Tableau n° :03
Lesexpressions figées dans la presse Algérienne le « Quotidien d’Oran »
L’expression figée
Type de l’expression
Explication et sens
figée
Rez-de-chaussée
Location-vente
Ciné manga
Perdre le gout des affaires
Locution nominale
Locution nominale
Etage niveau de terrain
La location-vente est un contrat conclu
entre un propriétaire et un locataire
Locution nominale
Locution verbale
Cinéma des mangas
Ne plus avoir l’envie de travailler
Un bébé depuis sa naissance jusqu’à
Nouveau née
Locution nominale
Nouvel an berbère
Locution nominale
Mauvais temps
S’installer ou l’amour fou le camp
l’âge de 28 jours
Premier jours de l’année berbère
Locution nominale
(nom composé)
Temps pluvieux
Locution verbale
Le monde va bouger
Locution nominale
(métaphore)
49
Se disposer dans le mauvais endroit
Prévenir quelque chose extraordinaire dans
l’avenir
Le pied de la grue
Locution nominale
Locution
Sage-femme
Main d’œuvre
Du jamais-vu depuis fort longtemps
nominale
(nom composée)
Femme qui aide à l’accouchement
Locution nominale
Le travail
Locution
nominale
(proverbe)
Comment lire dans les yeux de Locution
l’avenir
Support de la grue
adjectivale
(question)
Voir un phénomène bizarre
Prévenir l’avenir
2. Le Parisien
2loc1
2Loc2
L’avenir est dans nos mains
On ne passe pas du jour au lendemain de l’obscurité à la lumière
2loc3
Mise en avant
2loc3
Le loup gagne une bataille
2loc 4
L’argent ne lui a pas tourné la tête
2loc5
Je me sens se mieux en mieux
2loc6
L’argent ne lui a pas tourné la tête
2loc7
En colère entre le calendrier
2loc8
Sa pate gauche
2loc9
Une situation de cauchemar
2loc10
Pète un plombe
2loc11
La fine bouche
2loc12
Des larmes dans la voie
2loc13
Tombe dans la poche de
2loc 14 Celui qui fait des changements blesse
50
Tableau n° : 04
Les expressions figées dans la presse dans la pesse française
L’expression figée
Typedel’expressionfigée
Explication et sens
à-coup
Locution nominale
En un moment
A droite et à gauche
Locution nominale
Partout
Sète sous les eaux
Locution nominale
Touchée par des tombées d’eau (pluie)
Le sud-est de la France Locution nominale
Tout le monde va lui
Horizon entre le sud-est
Locution nominale
arriver subitement à quel qu’un
Coup de main
Locution nominale
Aide
Match piège
Locution nominale
Match dont on est trompée
Week-end
Locution nominale
Fin de semaine
Coup de pouce
Locution nominale
Aide
Nuit blanche
Locution nominale
Nuit passé sans dormir
Locution verbale
Lieu où l’on doit se rendre
tomber dessus
Rendez-vous
51
Tableau n° : 05
Les différents types des expressions figées dans tous les rubriques la presse
algérienne « Quotidien d’Oran »
Types de locution
Locution nominal
Locution verbale
Locution adjectivale
Locution adverbiale
locution déterminative
Fréquence dans le journal
228
23
15
63
50
locution interjective
14
locution pronominale
43
locution prépositive
17
locution conjonctive
24
Tableau n° :06
Les différents types des expressions figées dans tous les rubriques la presse
française le « Parisien »
Types de locution
Locution nominal
Locution verbale
Locution adjectivale
Locution adverbiale
locution déterminative
Fréquence dans le journal
188
43
34
60
25
locution interjective
23
locution pronominale
56
locution prépositive
22
locution conjonctive
15
52
Figure n :05
Les différents types des expressions figées dans tous les rubriques de la presse
algérienne
Les différents types des expressions figées
dans tous les rubriques la presse algérienne
« Quotidien d’Oran »
250
200
150
100
50
la fréquence
0
Figure n :06
Les différents types des expressions figées dans tous les rubriques de la presse
française
Les différents types des expressions figées
dans tous les rubriques la presse française
« Le parisien »
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
la fréquence
53
V.
RESULTAT DE L’ANALYSE
Dans tous les exemples précédents, nous avons trouvé des expressions, des locutions de mots et
des proverbes dont tous les types qu’on a défini mais les arguments nominaux sont plus présent par
rapport aux autres locutions, par exemple les noms composés
Or, la position de ces derniers peut être occupée par d’autres types d’expressions, entre-autres,
occupe une grande place.
Les journalistes algériens utilisent tous types des locutions mais la totalité est un peut diminuer
par rapport aux français.
VI.
CONCLUSION
Après toute une analyse nous sommes ici à même de remarquer que le nombre, la nature et la
structure syntaxique des séquences figées sont des catégories nominales similaires aux éléments
constitutifs des phrases dites libres.
La première remarque que nous avons prise c’est que les journalistes algériens utilisent
toutes les types d’expressions figées ainsi que les proverbes, les dictons.Ensuitele journal
francophone algérien est riches des formes fonctionnelles
le français peut se présenter comme une variété qui constitue une partie intégrante de la
situation linguistique algérienne, c’est pour quoi un grand nombre de lecteur sont attiré par la
lecture des presses francophones.
54
CONCLUSION GÉNÉRALE
55
Notre objet d’étude porte sur la comparaison entre l’expression figées qui existe
dans la rubrique «Tranche de vie » du quotidien algérien le « Quotidien d’Oran » et le
quotidien français le « Parisien » au niveau de la fréquence de ces expressions ; une
méthode quantitative et qualitative nous sert à quantifier l’existence et classer la catégorie
des expressions figées
La remarque que nous avons prise c’est que les expressions figées existent dans la
presse algérienne car elles constituent un pan assez important de notre langage et ils sont
largement employées tant à l’écrit qu’à l’oral.
Pour conclure, nous nous devons rappeler, encore une fois, que le figement a été,
est et sera toujours disponible dans notre vie quotidienne et nos journaux francophone
Algérien car leurs utilisation développes l’imagination des journalistes. Malgré la presse
française est plus fréquentes riches par rapport à notre presse « le Quotidien d’Oran ».
Les expressions figées constituent un pan assez important de notre langage car
largement employées tant à l’écrit qu’à l’oral. Nous nous sommes basé dans notre étude
aux seules expressions nominale figées alors que le figement est présent au niveau de
presque toutes les autres parties du discours : verbes, adjectifs, adverbes.
Le français peut se présenter comme une variété qui constitue une partie intégrante de
la situation linguistique algérienne, et le phénomène du figement est présent dans la réalité du
français en Algérie,
56
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
57
OUVRAGES :

GROSS, G. (1996), Les expressions figées en français. Noms composés et autres
locutions.

GROSS, G: Les expressions figées en français, noms composés et autres
locutions

LÉDÉE C, :L'interprétation des expressions figées du français vers la Langue des
Signes Française. Le cas des expressions figées françaises relatives au corps
humain.Mémoire de Master 2 Sciences du langage.Spécialité Interprétariat
Langue des Signes Française / français,
MÉMOIRES :

JANASLEZAVOKA. : Les locutions figées et les expressions figurées dans les
farces médiévales françaises, université de Masarykovauniverzita, Akademickýrok
2005/2006,République tchèque

MARIE VERONIQUE. : Le traitement automatique et lexicographique des
locution verbales figées en français,Mémoire de recherche, Université Paris3
Sorbonne nouvelle ILPGA.

LAHLALI SAMIR. :Pour une approche syntactico-sémantique des expression
figées dans le « Quotidien d’Oran » cas de la rubrique « Tranche de vie » de
l’année 2010, Mémoire de Magistère, Université L'hadj Lakhdar - Batna ,2012 ,

YOUCEFI S. : Les chroniques dans la presse algérienne d’expression, Analyse de
la créativité lexicale. Cas de « Raina Raikom » et « Tranche de Vie », mémoire de
Magister, Université KasdiMerbah, OUARGLA, 2009
ARTICLES ET DOCUMENTS NUMERIQUES @

LIMAM, Abdou : Langues maternelles et citoyenneté en Algérie Edition Dar El
Gharbe, 2002. Article :http://www.forum-algerie.com/litterature-culture-arthistoire/28831-abdou-elimam-linguiste-de-la-tour-de-babel-la-languematernelle.html

Hugo, V: l’ogre et la fée. Disponible sur : http://lechatsurmonepaule.overblog.fr/article-victorhugo- l-ogre-et-la-fee-conseils-pour-le-commentaire-compose102717987.html .
58

Wikipédia : disponible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_d%27Oran

Wikipédia : disponible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Parisien

Wikipédia : Tranche de vie, disponible
sur:http://fr.wikipedia.org/wiki/Tranches_de_vie
59
ANNEXES
60
La presse Algérienne :
« Tranhe de vie »
Le Quotidien d’Oran du mois de décembre (2014)
Le Quotidien d’Oran du mois de janvier (2015)
Le Quotidien d’Oran du mois de février (2015)
La presse française :
Le Parisien mois d’octobre (2013) téléchargeable sur internet
Des articles téléchargés (2015)
61
Article N° : 01
Le 04/01/2015 N° :6114
62
Article N° : 02
Le 01/02/2015 N° :6138
63
Article N° : 03
Le 05/01/2015 N° :6115
64
Article n° : 04
Le 31/12/2014
65
Article n° : 05
Le 30/12/2014 N° :6112
66
Article N° :06
Le 29/12/2014 N° :6111
67
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