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Programme d’études et de recherche de
l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur
Evaluation de la qualité de l’air intérieur, du
confort des occupants et des
consommations énergétiques réelles des
bâtiments performants en énergie
Convention 2009
Rapport final
Mickaël DERBEZ, Bruno BERTHINEAU, Valérie COCHET, Murielle
LETHROSNE, Cécile PIGNON, Jacques RIBERON, Séverine KIRCHNER
Juillet 2011
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Programme d’études et de recherche de
l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur
Evaluation de la qualité de l’air intérieur, du
confort des occupants et des
consommations énergétiques réelles des
bâtiments performants en énergie
Convention 2009
Rapport final
Mickaël DERBEZ, Bruno BERTHINEAU, Valérie COCHET, Murielle
LETHROSNE, Cécile PIGNON, Jacques RIBERON, Séverine KIRCHNER
Université Paris-Est, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment,
Département Energie Santé Environnement, Division Santé
Rapport ESE_SB/ 2011-068
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soit, des pages publiées dans le présent document, faite sans l’autorisation du CSTB est
illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions
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d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou
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Toute citation d’extraits ou reproduction doit obligatoirement faire apparaitre la référence
de ce document sous la forme : Derbez M. Berthineau B., Cochet V., Lethrosne M.,
Pignon C., Riberon J. Kirchner S. 2011.Évaluation de la qualité d’air intérieur, du
confort des occupants et des consommations énergétiques réelles des
bâtiments performants en énergie ; N° ESE-SB / 2011-068, Septembre 2011,
Rapport final, CSTB, 117 pages.
© 2015 CSTB
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Remerciements
Les auteurs de ce rapport souhaitent remercier :
-
les occupants des sept maisons investiguées pour leur grande disponibilité, leur
implication importante et leur participation active à cette étude ;
-
les laboratoires d’analyses suivants : Laboratoire POLLEM du CSTB pour l’analyse
des prélèvements COV et aldéhydes, Laboratoire d’hygiène de la Ville de Paris
(LHVP) pour la pesée des filtres PM2.5, Laboratoire DOSIRAD pour l’analyse des
prélèvements radon.
Publications scientifiques
Cette étude a donné lieu à deux publications dans des revues scientifiques à comité de
lecture dont les références sont les suivantes :
-
Mickaël Derbez, Bruno Berthineau, Valérie Cochet, Murielle Lethrosne, Cécile
Pignon, Jacques Ribéron, Severine Kirchner, Méthodologie d’évaluation de la
qualité d’air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des
logements performants en énergie. Environnement Risque et Sante, 2012 ;
Volume
11,
numéro
1,
Janvier-Février
2012,
pages
40-51.
www.jle.com/10.1684/ers.2011.0505
-
Mickaël Derbez, Bruno Berthineau, Valérie Cochet, Murielle Lethrosne, Cécile
Pignon, Jacques Ribéron, Severine Kirchner, Indoor air quality and comfort in
seven newly built, energy-efficient houses in France, Building and Environment,
Volume
72,
February
2014,
Pages
173-187,
ISSN
0360-1323,
http://dx.doi.org/10.1016/j.buildenv.2013.10.017
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Résumé
Dans le contexte du réchauffement climatique de la planète et des décisions du Grenelle
de l’Environnement, un vaste chantier de rénovation énergétique des bâtiments existants
et de construction de bâtiments neufs à basse consommation voir à énergie positive est
actuellement en cours.
En l’absence d’informations relatives à la qualité sanitaire et au confort des occupants de
ces bâtiments économes en énergie et dans l’hypothèse de possibles contreperformances, un outil d’évaluation a été élaboré. Testé et optimisé sur sept bâtiments
d’habitation économes en énergie récemment construits, cet outil a permis d’évaluer la
qualité de l’air intérieur, le confort des occupants et les consommations d’énergie réelles.
Il apparaît que ces bâtiments présentant une très faible perméabilité à l’air sont équipés
de systèmes spécifiques de ventilation mécanique contrôlée à double flux. Ces systèmes
semblent peu robustes vis-à-vis des occupants, complexes à l’usage et contraignants
pour leur entretien et leur maintenance.
La qualité de l’air intérieur de ces bâtiments en phase d’inoccupation est différente de
celle mesurée en situation d’occupation : les teneurs en CO2 et en particules sont plus
faibles en l’absence d’occupants et la concentration des polluants chimiques (COVT, COV
et aldéhydes) est plus élevée du fait d’un renouvellement d’air insuffisant et du délai
restreint entre la fin des travaux et les mesures. En terme de confinement de l’air, la
concentration médiane de CO2 en situation d’occupation est au maximum de 811 ppm et
par conséquent reste inférieure aux deux seuils (1000 et 1300 ppm) recommandés par le
règlement sanitaire départemental type. La qualité de l’air intérieur en phase
d’occupation est proche de celle mesurée dans les logements français dans le cadre de la
campagne nationale logements pour les particules et le radon mais diffère pour la
pollution chimique. En effet les concentrations des COV et des aldéhydes cibles de l’OQAI
mesurées dans ces bâtiments peuvent, selon les composés considérés, être jusqu’à 10
fois plus élevées. Ceci pourrait être lié au caractère récent des constructions étudiées
dans cette étude.
Les occupants sont globalement satisfaits du confort thermique et acoustique de leur
habitation bien que des gênes ont été identifiées : air trop sec, surchauffe en été en
l’absence de protections solaires extérieures, chauffage avec un poêle cheminée au bois
non adapté, bruit lié au fonctionnement du système spécifique de ventilation.
Par rapport à la consommation actuelle des résidences principales en France, ces
bâtiments présentent des consommations annuelles globales réduites en énergie finale
au moins de moitié voire du quart dans certains cas. Par rapport aux exigences
énergétiques des labels visés par deux bâtiments, un satisfait à l’exigence du label
Passivhaus de consommation maximale tous usages en énergie primaire alors que l’autre
ne satisfait pas à l’exigence du label BBC-Effinergie de consommation maximale en
énergie primaire des 5 usages réglementaires.
Mots clés : outil d’évaluation, bâtiment d’habitation nouveaux performants en énergie,
ventilation mécanique double flux, qualité d’air intérieur, confort thermique, confort
acoustique, consommation d’énergie,
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Table des matières
1. CONTEXTE ET ENJEUX.............................................................................................. 14
2. OBJECTIFS............................................................................................................ 14
3. RECENSEMENT DES BATIMENTS D’HABITATIONS PERFORMANTS EN ENERGIE ET ETAT DES
CONNAISSANCES SUR LA QUALITE DE L’AIR INTERIEUR ................................................... 15
4. OUTIL METHODOLOGIQUE......................................................................................... 15
4.1 Choix des critères de performances ............................................................. 16
4.2 Mesures, prélèvements et analyses de qualité d’air intérieur ...................... 17
4.3 Mesures aérauliques .................................................................................... 18
4.4 Mesures thermiques .................................................................................... 19
4.5 Mesures acoustiques .................................................................................... 19
4.6 Mesures des consommations d’énergie ........................................................ 19
4.7 Questionnaires d’enquetes .......................................................................... 20
4.8 Méthode statistique de traitement des données .......................................... 21
5. MISE EN ŒUVRE DE L’OUTIL METHODOLOGIQUE ............................................................ 22
5.1 Présentation des sept bâtiments investigués ............................................... 22
5.1.1 Recherche des bâtiments ...............................................................................22
5.1.2 Descriptif synthétique des bâtiments et des occupants .......................................22
5.1.3 Principales caractéristiques des bâtiments et des systèmes ................................23
5.1.4 Comparaison des bâtiments sélectionnés avec l’état actuel du parc de bâtiments
BBC .............................................................................................................25
5.2 Réalisation des enquêtes ............................................................................. 26
5.3 Suivi des consommations d’énergie ............................................................. 28
6. MESURES AERAULIQUES DES BATIMENTS ..................................................................... 30
6.1 Perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments ........................................ 30
6.2 Mesure du taux de renouvellement d’air (TRA) ............................................ 31
6.3 Mesure des débits d’air extrait..................................................................... 33
7. RESULTATS DES MESURES EN INOCCUPATION (VID) ...................................................... 35
7.1 Conditions de prélèvement .......................................................................... 35
7.1.1 Inoccupation des bâtiments ............................................................................35
7.1.2 Equilibre production/dilution/réactions des COVT ..............................................35
7.1.3 Etat de fonctionnement des systèmes de VMC double flux ..................................36
7.1.4 Synthèse par bâtiment...................................................................................36
7.2 Qualité d’air intérieur .................................................................................. 40
7.2.1 Les composés organiques volatils et les aldéhydes ............................................40
7.2.2 Les particules en suspension ..........................................................................44
7.3 Confort acoustique ....................................................................................... 46
8. RESULTATS DES MESURES EN OCCUPATION (ETE ET HIV)............................................... 49
8.1 Fonctionnement des systèmes de VMC double flux ...................................... 49
8/117
8.1.1 Interventions sur les systèmes .......................................................................49
8.1.2 Utilisation des systèmes .................................................................................50
8.1.3 Contrôle des débits d’air extrait ......................................................................51
8.2 Confinement de l’air ..................................................................................... 51
8.3 Qualité d’air intérieur .................................................................................. 54
8.3.1 Les composés organiques volatils totaux ..........................................................55
8.3.2 Les composés organiques volatils et les aldéhydes ............................................56
8.3.3 Les particules en masse .................................................................................64
8.3.4 Les particules en nombre ...............................................................................65
8.3.5 Le radon ......................................................................................................68
8.3.6 Le monoxyde de carbone ...............................................................................70
8.4 Confort thermique ....................................................................................... 71
8.4.1 Etude dynamique saisonnière de la température et de l’humidité relative de l’air ..71
8.4.2 Etude dynamique annuelle de la température de l’air pour BBC3 et PAS3 .............75
8.4.3 Evaluation du confort global ...........................................................................78
8.4.3.1 Température moyenne de rayonnement ...................................................78
8.4.3.2 Température et humidité relative de l’air..................................................79
8.4.3.3 Vitesse de l’air ......................................................................................79
8.4.3.4 Résultats..............................................................................................79
8.4.4 Evaluation du confort local .............................................................................80
8.4.5 Evaluation du confort adaptatif .......................................................................81
8.4.6 Perception du confort thermique par les occupants ............................................83
8.5 Confort acoustique ....................................................................................... 85
8.6 Consommation d’énergie ............................................................................. 87
8.6.1 Par relevé de factures d’énergie ......................................................................87
8.6.2 Par suivi par poste ........................................................................................88
8.6.3 Comparaison des deux méthodes d’évaluation des consommations d’énergie et
d’eau ...........................................................................................................91
8.6.3.1 Consommation d’énergie ........................................................................92
8.6.3.2 Consommation d’eau .............................................................................92
8.6.4 Comparaison des consommations d’énergie mesurées par rapport aux exigences
énergétiques des labels visés ..........................................................................93
9. CONCLUSION ........................................................................................................ 94
10.
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... 97
ANNEXES ............................................................................................................ 100
ANNEXE 1 : LECTUDE D’UNE DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES ................................. 101
ANNEXE 2 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DES CONCENTRATIONS EN CO2 PAR PHASE
D’OCCUPATION (ETE ET HIV) POUR DEUX PIECES DE CHAQUE HABITATION......................... 102
ANNEXE 3 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DES CONCENTRATIONS EN COVT
MESUREES DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN PHASE D’OCCUPATION (ETE ET HIV) 104
ANNEXE 4 : SUPERPOSITION DES CONCENTRATIONS HEBDOMADAIRES DES COV ET ALDEHYDES
SELON LES SAISONS ET LES BATIMENTS (EN COULEUR) SUR LA DISTRIBUTION DES
CONCENTRATIONS DES LOGEMENTS DE LA CAMPAGNE NATIONALE LOGEMENTS DE L’OQAI
REPRESENTEE PAR LA BOITE A MOUSTACHE ................................................................ 106
ANNEXE 5 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DES CONCENTRATIONS EN NOMBRE DES
PARTICULES PAR LITRE D’AIR MESUREES DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN PHASE
D’OCCUPATION (ETE ET HIV) .................................................................................. 112
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ANNEXE 6 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DE LA TEMPERATURE DE L’AIR INTERIEUR
MESUREE DANS LA CHAMBRE ET DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN PHASE
D’OCCUPATION
(ETE ET HIV) .................................................................................. 114
ANNEXE 7 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DE L’HUMIDITE RELATIVE DE L’AIR
INTERIEUR MESUREE DANS LA CHAMBRE ET DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN
PHASE D’OCCUPATION
(ETE ET HIV) ......................................................................... 116
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Liste des tableaux
Tableau 4-1 - Stratégie de mesure des paramètres de confinement et de qualité d’air
intérieur ..............................................................................................................17
Tableau 4-2 - Stratégie de prélèvement des paramètres de qualité d’air intérieur .........18
Tableau 5-1 – Descriptif synthétique des sept bâtiments d’habitations performants en
énergie sélectionnés .............................................................................................22
Tableau 5-2 – Caractéristiques principales des bâtiments et des systèmes ...................24
Tableau 5-3 - Comparaison du mode constructif et du système de chauffage des 7
bâtiments sélectionnés avec les 65 logements individuels de l’Observatoire BBC ..........25
Tableau 5-4 – Date de réalisation des mesures ponctuelles des bâtiments et des
enquêtes selon les phases dans les sept habitations retenues ....................................27
Tableau 6-1 – Valeurs de perméabilité à l’air de l’enveloppe des 7 bâtiments
communiquées par les propriétaires/constructeurs et comparaison avec les exigences des
labels visés. .........................................................................................................30
Tableau 6-2 - Mesure du taux de renouvellement d’air (TRA) des bâtiments (vol/h) selon
les vitesses de fonctionnement de la VMC double flux et comparaison avec les valeurs
théoriques déterminées à partir des études des BET .................................................32
Tableau 6-3 - Comparaison des mesures de débits d’air extrait dans les pièces de service
avec les débits exigés dans les pièces de service par l’arrêté du 24 mars 1982 .............33
Tableau 7-1 – Statistiques descriptives des concentrations en COVT (µg/m3 éq. Toluène)
mesurés en phase VID selon les bâtiments ..............................................................41
Tableau 7-2 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques volatils
et des aldéhydes mesurées et identifiés en phase VID dans les bâtiments ...................42
Tableau 7-3 – Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques volatils
et des aldéhydes cibles de l’OQAI quantifiés en phase VID dans les bâtiments et
indication des concentrations médianes mesurées dans les logements de la campagne
nationale logements de l’OQAI ...............................................................................44
Tableau 7-4 – Concentrations massiques des particules PM2,5 (µg/m3) mesurées en phase
VID dans les bâtiments et indication de la concentration médiane mesurée dans les
logements de la campagne nationale logements de l’OQAI .........................................44
Tableau 7-5 – Concentrations en nombre des particules (particules/litre) inframicroniques
[0,3-1µm] et microniques [1-20µm] mesurées en phase VID dans les bâtiments..........45
Tableau 8-1 – Principales interventions effectuées sur les systèmes de VMC double flux
au cours des suivis expérimentaux .........................................................................49
Tableau 8-2 – Utilisation du système de VMC double flux pendant les enquêtes en phase
d’occupation (ETE et HIV) ......................................................................................50
Tableau 8-3 - Comparaison des débits d’air extrait mesurés dans quelques pièces selon la
vitesse de la VMC en situations d’inoccupation et d’occupation ...................................51
Tableau 8-4 – Durée de suivi et données statistiques descriptives des concentrations en
CO2 (ppm) mesurées dans chaque bâtiment, selon deux saisons et dans deux pièces ...52
Tableau 8-5 – Comportement des occupants par rapport à l’ouverture de la fenêtre de
leur logement selon la saison et les périodes jour/nuit ..............................................53
Tableau 8-6 - Durée de suivi et données statistiques descriptives des concentrations en
COVT (µg/m3 équivalent toluène) mesurées le séjour de chaque bâtiment, selon deux
saisons ................................................................................................................55
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Tableau 8-7 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques volatils
et des aldéhydes mesurées et identifiés en phase ETE et HIV dans les bâtiments occupés
(LD : limite de détection, LQ : limite de quantification, LI : limite d’identification fixée à 1
µg/m3) ................................................................................................................57
Tableau 8-8 – Comparaison de la médiane des concentrations des composés organiques
volatils et des aldéhydes (µg/m3) mesurées dans la chambre de chaque bâtiment selon
deux saisons avec la concentration médiane de la campagne nationale Logements .......62
Tableau 8-9 – Valeur de référence pour les composés organiques volatils et les aldéhydes
pour l’air intérieur.................................................................................................63
Tableau 8-10 - Concentrations massiques des particules PM2,5 (µg/m3) mesurées selon
les saisons dans les bâtiments et indication de la concentration médiane mesurée dans
les logements de la campagne nationale logements de l’OQAI ....................................64
Tableau 8-11 - Valeur guide des PM2,5 définie par l’ANSES et l’OMS pour l’air intérieur ..65
Tableau 8-12 - Durée de suivi et données statistiques descriptives des concentrations en
nombre de particules [0,3-1µm[ (nombre par litre d’air) mesurées le séjour de chaque
bâtiment, selon deux saisons .................................................................................66
Tableau 8-13 - Durée de suivi et données statistiques descriptives des concentrations en
nombre de particules [1-20µm] (nombre par litre d’air) mesurées le séjour de chaque
bâtiment, selon deux saisons .................................................................................66
Tableau 8-14 – Caractéristiques principales des mesures et concentration du radon
(Bq/m3) mesuré dans deux pièces de chaque bâtiment .............................................68
Tableau 8-15 - Valeurs de référence du radon pour l’air intérieur................................69
Tableau 8-16 – Valeurs de référence à court terme du monoxyde de carbone proposée
par l’ANSES pour l’air intérieur ...............................................................................70
Tableau 8-17 - Durée de suivi et données statistiques descriptives de la température de
l’air (°C) mesurée dans chaque bâtiment, selon deux saisons et dans deux pièces ........72
Tableau 8-18 - Durée de suivi et données statistiques descriptives de l’humidité relative
de l’air (°C) mesurée dans chaque bâtiment, selon deux saisons et dans deux pièces ...73
Tableau 8-19 - Valeur médiane prévisible de sensation thermique (PMV) par bâtiment
selon la saison, en semaine et en week-end. ............................................................80
Tableau 8-20 - Pourcentage médian prévisible d’insatisfaits (PPD) par bâtiment selon la
saison, en semaine et en week-end. .......................................................................80
Tableau 8-21 – Pourcentages prévisibles de population gêné par la présence de courant
d’air en hiver et la différence verticale de température (tête-pied) dans le séjour de
chaque bâtiment ..................................................................................................81
Tableau 8-22 - Perception du confort thermique global et des gènes locales par les
occupants âgés de plus de 10 ans de tous les bâtiments selon la saison ......................84
Tableau 8-23 – Perception de la température et de l’humidité relative de l’air par les
occupants âgés de plus de 10 ans de tous les bâtiments selon la saison ......................84
Tableau 8-24- Comparaison des niveaux sonores mesurés dans la chambre selon la
vitesse de la VMC en situations d’inoccupation et d’occupation ...................................85
Tableau 8-25 – Appréciation individuelle de l’ambiance sonore de chaque adulte selon les
logements et les saisons au cours de la phase d’occupation .......................................86
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Liste des figures
Figure 5-1 - Evolution des demandes de labels BBC-Effinergie dans le neuf en nombre de
maisons individuelles par an (non cumulé) selon le bilan des projets neufs BBC-Effinergie
au 29 octobre 2010 (www.effinergie.org) ................................................................23
Figure 5-2 – Indicateurs de consommation d’énergie placés dans une armoire électrique
(à gauche) et compteur électrique individuel branché entre une lame de chevet et la
prise électrique d’une chambre à coucher (à droite) d’un bâtiment .............................28
Figure 6-1 – Mesures des débits d’air extrait (m3/h) des bâtiments selon les vitesses de
fonctionnement des systèmes de VMC double flux. ...................................................34
Figure 7-1 - Nombre de particules en suspension (1-20µm) et teneurs en COVT (µg/m3
éq. toluène) mesurées pendant l’enquête en situation d’inoccupation dans le séjour
ouvert sur la cuisine de BBC2 .................................................................................38
Figure 7-2 - Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de BBC3 .......................................38
Figure 7-3 - Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de PAS1 .......................................39
Figure 7-4 - Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de PAS2 .......................................39
Figure 7-5 – Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de PAS3 .......................................40
Figure 7-6 - Mesures des niveaux sonores moyens (dB(A)) dans chaque pièce des
bâtiments selon les vitesses de fonctionnement des systèmes de VMC ........................46
Figure 7-7 - Mesures des niveaux sonores moyens (dB(A)) dans chaque pièce des
bâtiments selon les vitesses de fonctionnement des systèmes de VMC ........................47
Figure 8-1 – Superposition des concentrations moyennes hebdomadaires du CO2 (ppm)
mesurées dans la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution des
concentrations des logements de la campagne nationale Logements de l’OQAI
représentée par la boite à moustaches ....................................................................54
Figure 8-2 – Concentrations hebdomadaires médianes des COVT (µg/m3 équivalent
toluène) mesurés dans le séjour des habitations en fonction des saisons et comparaison
avec la valeur cible allemande (Les tirets représentent les incertitudes de mesure de
l’appareil) ............................................................................................................56
Figure 8-3 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques volatils et
des aldéhydes mesurées en été dans la chambre de chaque bâtiment. (* : concentration
exprimée en équivalent toluène, les tirets représentent les incertitudes de mesure
estimées à 20%) ..................................................................................................60
Figure 8-4 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques volatils et
des aldéhydes mesurées en hiver dans la chambre de chaque bâtiment. (* :
concentration exprimée en équivalent toluène, les tirets représentent les incertitudes de
mesure estimées à 20%) .......................................................................................60
Figure 8-5 – Rapport de la concentration médiane mesurée dans l’étude sur la
concentration médiane de la CNL pour chaque composé cible et pour chaque habitation.
..........................................................................................................................62
13/117
Figure 8-6 - Superposition des concentrations massiques des PM2,5 (µg/m3) mesurées
dans le séjour ouvert sur la cuisine des habitations (en couleur) sur la distribution des
concentrations des logements de la campagne nationale Logements de l’OQAI
représentée par la boite à moustaches ....................................................................65
Figure 8-7 - Concentrations médianes du nombre de particules [0,3-1µm[ (nombre par
litre d’air) mesurés dans le séjour des habitations en fonction des saisons (Les tirets
représentent les incertitudes de mesure de l’appareil) ...............................................67
Figure 8-8 - Concentrations médianes du nombre de particules [1-20µm] (nombre par
litre d’air) mesurés dans le séjour des habitations en fonction des saisons (Les tirets
représentent les incertitudes de mesure de l’appareil) ...............................................68
Figure 8-9 - Superposition des concentrations de radon (Bq/m3) mesurées dans le séjour
ouvert sur la cuisine et la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution des
concentrations des logements de la campagne nationale Logements de l’OQAI
représentée par la boite à moustaches ....................................................................69
Figure 8-10 - Superposition des températures moyennes hebdomadaires (°C) mesurées
dans la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution des concentrations des
logements de la campagne nationale Logements de l’OQAI représentée par la boite à
moustaches .........................................................................................................74
Figure 8-11 - Superposition des humidités relatives moyennes hebdomadaires (°C)
mesurées dans la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution des
concentrations des logements de la campagne nationale Logements de l’OQAI
représentée par la boite à moustaches ....................................................................74
Figure 8-12 – Pourcentage mensuel de dépassement de la température mesurée en
présence des occupants dans trois pièces (
) de BBC3 en 2010 par
rapport au seuil d’inconfort d’hiver (graphique du haut) et au seuil d’inconfort d’été
(graphique du bas). ..............................................................................................76
Figure 8-13 - Pourcentage mensuel de dépassement de la température mesurée en
présence des occupants dans trois pièces (
) de PAS3 en 2010 par
rapport au seuil d’inconfort d’hiver (graphique du haut) et au seuil d’inconfort d’été
(graphique du bas). ..............................................................................................77
Figure 8-14 – Mesures ponctuelles de température (°C) dans 2 pièces de chaque
bâtiment selon les périodes d’occupation (
) ....................79
Figure 8-15 – Mesure de la vitesse d’air (m/s) au centre du séjour ouvert sur la cuisine à
1,20m de hauteur pour différentes vitesses de la VMC double flux ..............................79
Figure 8-16 – Application du confort adaptatif selon la norme EN 15251 dans différentes
pièces des bâtiments BBC3 et PAS3 en période estivale (juin-septembre 2010) et en
situation d’occupation et indication des classes de confort .........................................82
Figure 8-17 – Consommations annuelles d’énergie finale par m2 SHAB (tous usages
confondus) par relevé de factures pour chaque bâtiment et comparaison avec la
consommation annuelle en énergie finale des résidences principales françaises (ADEME,
2010)..................................................................................................................88
Figure 8-18 – Consommations par poste mesurées en 2010 pour BBC3 et exprimées en
kWh/m2 SHON en énergie primaire .........................................................................89
Figure 8-19 - Consommations par poste mesurées en 2010 pour PAS3 et exprimées en
kWh/m2 SHON en énergie primaire .........................................................................89
Figure 8-20 - Consommations d’énergie primaire de BBC3 et PAS3 par poste sur l’année
2010 exprimées en kWh/m2SHON et en pourcentage ................................................91
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1. CONTEXTE ET ENJEUX
Suite au dernier rapport du GIEC (GIEC 2007) confirmant le réchauffement
climatique et compte tenu de l’urgence de la situation et des conséquences
potentielles de ce réchauffement, le Grenelle de l’Environnement (Grenelle de
l’Environnement 2008) a prévu la mise en œuvre d’un chantier très ambitieux de
rénovation énergétique des bâtiments existants. Il a lancé un programme de
rupture technologique sur le bâtiment neuf visant à généraliser les bâtiments à
énergie positive en 2020 et à avoir, à l’horizon 2012, au moins un tiers des
bâtiments neufs à basse consommation ou à énergie positive.
En l’absence d’informations relatives à la qualité de l’air intérieur et au confort
des occupants de ces bâtiments économes en énergie, des interrogations
subsistent quant à l’existence de possibles contre-performances c’est-à-dire de
bâtiments pour lesquels la performance énergétique aurait été atteinte au
détriment de la qualité sanitaire du bâtiment et du bien-être des occupants.
Ainsi un des enjeux de ces bâtiments performants en énergie est de concilier les
économies d’énergie avec une qualité de l’air satisfaisante et le bien-être des
occupants.
En l’absence d’éléments de réponses et afin de répondre à cette question de
santé publique, le CSTB a proposé d’élaborer un outil d’évaluation de la qualité
de l’air intérieur, du confort des occupants et des consommations d’énergie des
bâtiments économes en énergie dans le cadre de son programme de recherche «
Bâtiment & Santé » 2008 et 2009. Cette étude de recherche se poursuit
actuellement dans le cadre du programme d’actions Logements de l’Observatoire
de la Qualité de l’Air Intérieur.
2. OBJECTIFS
Dans le cadre du programme d’actions 2009-2010 de l’OQAI, cette étude a
permis de :
-
-
faire un recensement des bâtiments d’habitations performants en énergie en
France et réaliser l’état des connaissances sur la qualité de l’air intérieur dans
les bâtiments économes en énergie ;
élaborer un outil méthodologique permettant l’évaluation de la qualité de l’air
intérieur, du confort des occupants et des consommations d’énergie réelles
des bâtiments d’habitation économes en énergie et le tester sur quelques
bâtiments.
15/117
3. RECENSEMENT
DES
BATIMENTS
D’HABITATIONS
PERFORMANTS EN ENERGIE ET ETAT DES CONNAISSANCES SUR
LA QUALITE DE L’AIR INTERIEUR
Un recensement des bâtiments performants en énergie en France ainsi qu’une
synthèse des connaissances sur la qualité de l’air dans les logements basse
consommation ont été réalisés en décembre 2008.
Le recensement s’est attaché aux constructions neuves ou récentes, à usage
d’habitation, conformes à la RT 2005 et répondant au niveau « Bâtiment basse
consommation énergétique – BBC 2005 » du label « haute performance
énergétique » définit dans l'arrêté du 8 mai 2007 relatif au contenu et aux
conditions d'attribution du label « haute performance énergétique et publié au
J.O. du 15 mai 2007.
Ces constructions doivent être labélisées ou en cours de certification d’un des
trois labels de performance énergétique suivant : BBC-Effinergie, MINERGIE ou
Passivhaus. En l’absence de base de données fiables pour les trois certifications
et selon les sources d’informations consultées, le nombre total de bâtiments
d’habitations performants en énergie et ayant obtenus un des trois labels
énergétiques au 31 décembre 2008 était égal à 61. Parmi ces derniers, la
proportion de constructions BBC-Effinergie est prédominante par rapport aux
deux autres labels.
La tendance semble s’accélérer car au 20 mai 2010, l’association collectif
Effinergie indiquait que le nombre de certification BBC-Effinergie concernait 557
maisons individuelles et groupées, 1301 logements collectifs et 3 immeubles
tertiaires.
La synthèse bibliographique a montré que les publications relatant des mesures
de paramètres de pollution dans des bâtiments économes en énergie sont très
peu nombreuses et qu’elles ne sont réalisées que sur un nombre limité de
bâtiment rendant impossible la généralisation des résultats sur le parc de ces
bâtiments. Il apparaît de plus que les méthodes d’évaluation de la qualité de l’air
intérieur diffèrent d’une étude à l’autre rendant impossible la comparaison des
résultats entre-eux. Parmi les références bibliographiques identifiées figurent :
Feist et Werber (1994), Zgraggen et al. 2006, Dalang et Bianco (2006), Zeiler
(2008) et Balvers et al. (2008).
4. OUTIL METHODOLOGIQUE
L’outil méthodologique est mis en œuvre dans chaque bâtiment, sur une
semaine, selon trois phases :
-
en phase d’inoccupation - VID (après réception du bâtiment et avant l’arrivée
des occupants) ;
-
en phase d’occupation en été - ETE (entre juin et septembre) ;
-
en phase d’occupation en hiver – HIV (entre novembre et février de l’année
suivante).
16/117
La qualité de l’air intérieur est investiguée sur les trois phases alors que le
confort des occupants est évalué uniquement en situation d’occupation.
L’évaluation des consommations d’énergie est réalisée sur un an.
Il faut faire remarquer que pendant la période entre la réception du bâtiment
(dont la définition n’est pas très précise) et l’emménagement des occupants, de
nombreux travaux intérieurs sont souvent réalisés (travaux de peinture,
aménagement d’une cuisine, …). Certains travaux peuvent même être réalisés
après l’arrivée des occupants.
4.1 CHOIX DES CRITERES DE PERFORMANCES
Les indicateurs de qualité d’air intérieur ont été sélectionnés à partir de ceux
mesurés dans le cadre de la campagne nationale Logements de l’OQAI (Kirchner
et al., 2006) et ayant fait préalablement l’objet d’une hiérarchisation sanitaire.
Parmi les trente substances mesurées, les mesures des allergènes de chats, de
chiens et d’acariens, de l’activité volumique du rayonnement gamma et du CO
expiré ont été écartées.
Les vingt-six paramètres retenus sont :
-
le CO2 (indicateur de confinement),
-
la température et de l’humidité relative de l’air (paramètres de confort),
16 composés organiques volatils (1,2,4-triméthylbenzène ; 1,4dichlorobenzène ; 1-méthoxy-2-propanol et son acétate ; 2-butoxyéthanol et son
acétate ; Benzène ; Ethylbenzène ; m/p-xylènes ; n-décane ; n-undécane ; oxylène ; Styrène ; Tétrachloroéthylène ; Toluène ; Trichloroéthylène),
-
4 aldéhydes (Acétaldéhyde ; Acroléine ; Formaldéhyde ; Hexaldéhyde),
le CO environnemental (si présence d’un appareil de chauffage à
combustion)
-
les particules en masse (PM2.5)
-
le radon.
Enfin, dans le but d’approfondir les connaissances sur l’évolution temporelle des
teneurs en polluants et après avoir vérifié la faisabilité technique, des suivis en
continu de la teneur en COVT et en nombre de particules sont effectués.
Le confort thermique est déterminé notamment, selon la norme NF EN ISO 7730
(AFNOR, 2006), d’une part par le calcul des indices PMV (vote moyen prévisible,
en anglais predicted mean vote) et PPD (pourcentage prévisible d'insatisfaits, en
anglais predicted percentage dissatisfied) et d’autre part par les critères de
confort thermique local. Le confort adaptatif sera déterminé pour quelques
bâtiments selon la norme NF En 15251 (AFNOR 2007).
17/117
Le confort acoustique est appréhendé par la mesure du niveau sonore des bruits
provenant des équipements ou des systèmes de l’habitation et en particulier du
système de ventilation mécanique contrôlée (transmission du bruit par les
conduits, bruits de soufflage ou d’extraction au niveau des bouches,…) pouvant
gênés les occupants.
L’évaluation des consommations d’énergie est réalisée pour toutes les habitations
sur un an, à partir des relevés des index de consommations à partir de la date
d’emménagement. Un suivi régulier des consommations d’énergie par poste
(chauffage, refroidissement, ECS, Eclairage, auxiliaires) est réalisé pour deux
habitations.
4.2
MESURES, PRELEVEMENTS
INTERIEUR
ET
ANALYSES
DE
QUALITE
D’AIR
Les mesures et les prélèvements des paramètres de qualité d’air intérieur sont
réalisés, pour chaque phase d’investigation, dans deux pièces du logement:
- la chambre à coucher des référents du ménage (chambre) ;
- le séjour ouvert sur la cuisine (C_US).
Les appareils de mesure et de prélèvement sont placés dans des portoirs
sécurisés et lestés afin d’assurer leur protection et celle des personnes du
logement.
Les appareils de mesure type enregistreurs de données permettent de suivre
pendant une semaine, sur différents pas de temps, l’évolution temporelle du
niveau de confinement (CO2), des concentrations en CO, en COVT et du nombre
de particules en suspension dans l’air (Tableau 4-1).
Tableau 4-1 - Stratégie de mesure des paramètres de confinement et de qualité
d’air intérieur
Paramètre
Principe de mesure
Fréquence et durée de
mesure
Nombre et lieu du point
de mesure
CO
Cellule électrochimique
en continu pendant 1
semaine
1 dans pièce si présence
d’un appareil de chauffage à
combustion
CO2
Capteur infra-rouge
COVT
Détecteur à Photo
Ionisation
Particules
en nombre
Compteur optique
1 dans chambre
1 dans C_US
en continu pendant 1
semaine
1 dans C_US
1 dans C_US
18/117
Des prélèvements sont réalisés en parallèle des mesures puis sont envoyés en
laboratoires d’analyses pour déterminer les concentrations en COV et aldéhydes
dans l’air, la concentration massique en particule (PM2,5 ou particules de diamètre
inférieur à 2,5 µm) et la concentration du radon dans l’air (Tableau 4-2).
Tableau 4-2 - Stratégie de prélèvement des paramètres de qualité d’air intérieur
Paramètre
Mode de prélèvement
Fréquence et
durée de mesure
Nombre et lieu
du point de
mesure
COV et
aldéhydes
prélèvements passifs
intégré sur une
semaine
1 COV et 1
aldéhyde dans
chambre
prélèvements passifs
intégré sur deux
mois minimum entre
les deux phases
d’investigation en
situation
d’occupation
1 dans chambre
1 dans C_US
Prélèvement actif sur filtre
intégré et séquencé
sur la semaine en
présence des
occupants
1 dans C_US
Radon
Particules en
masse
(PM2,5)
4.3 MESURES AERAULIQUES
Les débits d’air (m3/h) sont mesurés au moyen d’un Swemaflow SW233 à fils
chaud au niveau des bouches d’extraction.
En parallèle, une mesure de température (°C) et de vitesse d’air (m/s) aux
niveaux des bouches de soufflage est réalisée avec un thermo-anémomètre
KIMO.
Les mesures de débits d’air, de température et de vitesse d’air sont réalisées
pour toutes les vitesses de fonctionnement du ventilateur du système de
ventilation mécanique contrôlée.
Les taux de renouvellement d’air sont mesurés par une méthode active basée sur
la décroissance de la concentration d’un gaz traceur (SF6) préalablement injecté
dans le local. L'appareil de mesure commandé par un PC est un analyseur de gaz
multivoies composé d'un moniteur multigaz B&K Type 1302 et d'un
échantillonneur et doseur multipoint B&K Type 1303. Les mesures de taux de
renouvellement d’air sont réalisées dans deux pièces (C_US ou séjour ouvert sur
la cuisine et chambre du référent du ménage) ouvrants fermés pour toutes les
vitesses de fonctionnement du ventilateur du système de ventilation ainsi qu’à
l’arrêt de ce dernier dans des conditions minimales de ventilation.
19/117
4.4 MESURES THERMIQUES
Le suivi de la température (°C) et de l’humidité relative de l’air (%) est assuré
par une sonde thermohydrométrique (Hygrolog – Rotronic) en continu sur un pas
de temps de 10 minutes. Les mesures sont réalisées exclusivement en phase
d’occupation (ETE et HIV) pour appréhender le confort des occupants. Deux
pièces de l’habitation sont instrumentées : le C_US et la chambre.
Pour chaque pièce instrumentée, 3 sondes sont placés à trois hauteurs par
rapport au sol à:
- 18 cm (au niveau des chevilles)
- 75 cm (au niveau du nombril d’une personne assise)
- 120 cm (au niveau de la tête d’une personne assise)
Des mesures ponctuelles sont également réalisées pour déterminer :
- la vitesse (m/s), la température (°C) et l’intensité de turbulence de l’air (%) à
trois hauteurs différentes. Ces paramètres sont mesurés à l’aide d’un
anémomètre à faible vitesse Dantec type 54N50 sur une durée de 3 minutes
- la température moyenne de rayonnement à 120 cm de hauteur au centre du
C_US et de la chambre à l’aide d’un thermomètre à globe gris sur une durée de
30 minutes.
4.5 MESURES ACOUSTIQUES
Les niveaux sonores moyens sont mesurés à l’aide d’un sonomètre Center 322
dans la gamme de mesure 30-80 dB(A) sur une durée de 2 minutes avec un pas
de temps d’une seconde pendant la phase d’inoccupation (VID).
Chaque pièce de l’habitation a fait l’objet d’une série de mesures lorsque le
système de ventilation mécanique contrôlée était arrêté et une fois remis en
marche, pour toutes les vitesses de fonctionnement du ventilateur. En parallèle,
une mesure de bruit extérieur est réalisée.
4.6 MESURES DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE
Les consommations d’énergie sont mesurées sur une année entière d’occupation
et devraient inclure les deux phases d’investigation en occupation (ETE et HIV).
Pour tous les bâtiments investigués, la consommation énergétique globale est
déterminée à partir des relevés de factures d’énergie (électricité et gaz).
Pour deux bâtiments, la consommation énergétique individuelle par poste pris en
compte dans chaque référentiel est suivie.
Les postes suivis sont :
- le système de chauffage thermique conventionnel (chaudière) s’il existe,
- le système de ventilation mécanique contrôlée,
20/117
-
le système de production d’eau chaude sanitaire électrique (ballon électrique)
ou l’appoint électrique du système de production solaire,
le système d’éclairage par plafonniers ou appliques. Les consommations des
systèmes d’éclairage branchés sur prises électriques (lampes halogènes,
lampes de chevet, de bureau,…) sont mesurées grâce à des indicateurs de
consommation individuels utilisant une technologie sans fil (radio).
-
La consommation de l’électroménager est déterminée par différence entre la
consommation globale et la consommation par postes.
Des indicateurs de consommation électrique (Tywatt 40) sont positionnés dans
l’armoire électrique et des compteurs d’énergie thermique sont installés en sortie
de production d’eau chaude sanitaire. Ces éléments ainsi que les compteurs
individuels sur prises électriques sont reliés à une centrale d’acquisition de
données (iRio de Napac/Schneider) placée dans l’armoire électrique et les flux de
données sont quotidiennement télétransmis au CSTB via le réseau GSM.
Afin d’estimer le confort des occupants et de connaitre la nature du climat auquel
est soumis le bâtiment des sondes de température sont installées. Une sonde
intérieure est placée dans la pièce principale de vie et une sonde extérieure, à
l’abri de la pluie et de l’ensoleillement. Ces sondes utilisent une technologie de
transmission des données sans fil (radio).
4.7 QUESTIONNAIRES D’ENQUETES
Deux types de questionnaires ont été élaborés :
- des questionnaires remplis par le technicien enquêteur,
- des questionnaires auto-administrés que les occupants rempliront.
Les différents questionnaires à renseigner par habitation sont au nombre de
quatre et se composent :
-
d’un questionnaire descriptif s’attachant notamment à décrire le plus
précisément possible le bâtiment d’habitation, ses pièces, ses équipements
et systèmes (système de ventilation, de chauffage, de production d’eau
chaude sanitaire, d’éclairage, dispositifs assurant le confort d’été,…) et son
occupation (composition du ménage, date d’emménagement et travaux
réalisés et modifications apportées depuis, critères de choix des produits de
décoration, présence de fumeurs,…). Une approche systémique et
fonctionnelle des équipements et systèmes du bâtiment a été
volontairement utilisée et permet de décrire ces éléments de leur
conception, mise en œuvre, usage ou gestion de l’occupant, régulation ou
programmation jusqu’à leur entretien et maintenance. Ce questionnaire est
rempli lors de la première visite de l’habitation par le technicien enquêteur
si besoin avec l’aide de la personne de référence du ménage ou du maître
d’œuvre,
21/117
-
d’un questionnaire rétrospectif par phase à remplir à la fin de chaque
phase d’investigation (VID, ETE et HIV) par le référent du ménage. Ce
questionnaire fait état, lors de la semaine d’enquête, de l’occupation du
logement, des paramètres de ventilation et d’aération et de la survenue
d’activités domestiques pouvant engendrées l’émission de polluants
(présence de fumeurs, utilisation d’un chauffage à combustion, travaux de
décoration, activités de nettoyage et de cuisson,…),
-
d’un questionnaire rétrospectif interphase à remplir au commencement
de la phase d’investigation en situation d’occupation (ETE et HIV) par le
référent du ménage. Ce questionnaire permet d’identifier toutes les
modifications apportées au logement dans la période séparant deux phases
d’investigations successives (modification du réglage du système de
ventilation, travaux et aménagements intérieurs effectués, mobiliers neufs
installés,…),
-
d’un questionnaire perceptif à remplir à l’achèvement des phases
d’investigation en situation d’occupation (ETE et HIV) par tous les occupants
(âgés de plus de 10 ans) du ménage. Ce questionnaire vient en complément
des mesures et prélèvements réalisés et permet d’appréhender la
perception individuelle de la qualité de l’air, du confinement, du confort
olfactif, thermique, acoustique et de l’éclairage de chaque occupant de
l’habitation.
4.8 METHODE STATISTIQUE DE TRAITEMENT DES DONNEES
La description des paramètres mesurés et calculés, s’appuie sur :
les distributions empiriques avec les quartiles et autres quantiles,
le paramètre de position et de dispersion : moyenne, écart type empirique
et intervalle interquartile,
une représentation graphique en histogramme,
une représentation graphique en boîte à moustaches,
L’étude statistique des paramètres mesurés et calculés pour les deux périodes
(Eté/Hiver) et pour les deux pièces (chambre/séjour) a été réalisée, sur chaque
bâtiment, par le test de Kruskal Wallis, test non paramétrique, de comparaison
de moyennes des rangs des observations dans les différents échantillons.
N’ayant aucun a priori sur le sens de la différence, le test a été utilisé de manière
bilatéral avec un niveau de significativité de 95%.
22/117
5. MISE EN ŒUVRE DE L’OUTIL METHODOLOGIQUE
5.1 PRESENTATION DES SEPT BATIMENTS INVESTIGUES
5.1.1 RECHERCHE DES BATIMENTS
Du fait du nombre limité de bâtiments performants en énergie recensés, les
critères de sélection ont été élargis aux bâtiments en cours de construction et
engagés dans une démarche de certification d’un des trois labels de performance
énergétique.
En l’absence de bases de données regroupant ce type de projets de construction,
un travail de recherche a été réalisé en interne au CSTB et en externe, auprès du
réseau scientifique spécialiste de la qualité de l’air intérieur et à l’occasion de
journées scientifiques réunissant notamment des bureaux d’études ou des
architectes sensibles à la thématique ou bien lors des 5èmes journées « portes
ouvertes » de la maison passive en novembre 2008 auprès des propriétaires de
ce type de maison.
Suite à cette recherche, sept bâtiments d’habitation ont été identifiés en
décembre 2008 et les accords écrits pour la participation à la mise en œuvre de
l’outil méthodologique ont été obtenus soit directement auprès des propriétaires,
soit indirectement en passant par les constructeurs lorsque le nom des
propriétaires était inconnu.
5.1.2 DESCRIPTIF SYNTHETIQUE DES BATIMENTS ET DES OCCUPANTS
Il s’agit exclusivement de maisons individuelles isolées, localisées dans quatre
régions et deux des trois zones thermiques françaises (Tableau 5-1).
Tableau 5-1 – Descriptif synthétique des sept bâtiments d’habitations performants en
énergie sélectionnés
Code
bâtiment
Région et
zone climatique
Date
réception
Date
emménagement
Labellisation
énergétique
Caractéristiques des
occupants
Taux
occupation1
BBC2
Centre
H1b
mars 2008
mai 09
BBC-Effinergie
obtenu
Locataire
0,75
BBC3
Pays de Loire
H2b
juin 09
juillet 09
BBC-Effinergie
en cours
PAS1
Ile de France
H1a
juin 09
septembre 09
Passivhaus
obtenu
PAS2
Ile de France
H1a
décembre
09
mars 10
Passivhaus
en cours
PAS3
Pays de Loire
H2b
juin 09
aout 09
conforme aux
critères
Passivhaus
juillet 09
septembre 09
novembre
09
en attente de
location
PRI1
Rhône-Alpes
H1c
PRI2
1)
Taux d’occupation = nb de personnes/nb de pièces principales
14 cibles HQE
et conforme
aux critères
Passivhaus
Architecte
concepteur/propriétaire
/occupant
Architecte
concepteur/propriétaire
/occupant
Ingénieur
concepteur/propriétaire
/occupant
Architecte
concepteur/propriétaire
/occupant
0,67
0,67
0,67
0,40
Ingénieur
propriétaire/occupant
0,80
Non occupé
-
23/117
La majorité des habitations ont été réceptionnées entre juin et décembre 2009
puis emménagées entre 1 et 4 mois après. Le bâtiment BBC2 qui est le plus
« ancien », est resté vide pendant 15 mois.
Deux habitations sont actuellement labélisées (BBC2 et PAS1) et deux sont en
cours de labellisation (BBC3 et PAS2). Les trois bâtiments restants sont
conformes aux référentiels du label Passivhaus et deux d’entre eux répondent à
l’ensemble des critères Haute Qualité Environnementale (PRI1 et PRI2).
Il apparaît que la majorité de ces logements (sauf BBC2 et PRI2) ont été conçus
et sont occupés par des architectes/ingénieurs particulièrement motivés et
précurseurs de ce type de bâtiment. Ils sont impliqués dans toutes les phases du
projet (recherche des matériaux et des systèmes, des artisans,…) jusqu’au suivi
du chantier de construction.
Le taux d’occupation variant entre 0,40 et 0,80 est inférieur ou égal à la médiane
calculée dans le cadre de la campagne nationale Logements de l’OQAI (0,80)
(Lucas et al, 2009) ce qui indique que ces logements sont plutôt sous-occupés.
Ainsi les 7 bâtiments font partie des tous premiers bâtiments performants
en énergie à avoir été construits en France par des personnes particulièrement
militantes. Comme l’indique la Figure 5-1, la sélection de ces bâtiments s’est
opérée à un moment où le nombre de demandes de label BBC Effinergie était
faible et sans équivoque avec celui atteint en 2010 (13 fois plus de demandes
qu’en 2008).
Sélection des 7
bâtiments
Figure 5-1 - Evolution des demandes de labels BBC-Effinergie dans le neuf en
nombre de maisons individuelles par an (non cumulé) selon le bilan des projets
neufs BBC-Effinergie au 29 octobre 2010 (www.effinergie.org)
5.1.3 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES BATIMENTS ET DES SYSTEMES
Le Tableau 5-2 présente les principales caractéristiques des bâtiments et des
systèmes.
La plupart des bâtiments sont en ossature bois sauf BBC2 construit en Monomur.
L’isolation est tantôt constituée de laine de verre, tantôt de ouate de cellulose,
24/117
Tableau 5-2 – Caractéristiques principales des bâtiments et des systèmes
Code
bâtiment
Mode
constructif
Nature isolant
VMC
Double flux
Chauffage
Eau chaude sanitaire
(ECS)
Choix matériaux et produits
limitant la pollution de l’air
BBC2
Monomur
Laine de verre
Statique
avec
échangeur
Pompe à chaleur
(PAC)
Chauffe eau
thermodynamique
non
Mur bois brut
BBC3
Ossature bois
Ouate de cellulose,
laine et fibre de
bois
Statique
avec
échangeur
1 poêle cheminée +
qq convecteurs
Production solaire
appoint électrique
Isolation naturelle
Peinture minérale
Parquet huilé en usine
PAS1
Ossature bois
Ouate de cellulose,
laine et fibre de
bois
Système multifonction compact (PAC- ECS Solaire)
+ convecteurs
Mur bois brut
Isolation naturelle
Peinture sans solvant
Panneau bois avec colle PUR
PAS2
Ossature bois
Ouate de cellulose,
laine et fibre de
bois
Système multifonction compact (PAC- ECS Solaire) avec puits
canadien
Isolation naturelle
Peinture minérale
+ 1 poêle cheminée
Dalle pierre
+ qq convecteurs
Parquet huilée écologique
Isolation naturelle
PAS3
Ossature bois
Ouate de cellulose,
laine et fibre de
bois
Statique
avec
échangeur
1 poêle cheminée +
qq convecteurs
Chauffe-eau électrique
Peinture minérale
Parquet huilé en usine
Plaque plâtre « épuratrice »
PRI1
Ossature bois
Laine de verre
Thermodynamique
(échangeur + PAC)
PRI2
Ossature bois
Laine de verre
Bois mur autoclave sans As, Cr
Production solaire
appoint électrique
Colle sans solvant revêtement sol
Plaque de plâtre « épuratrice »
25/117
de laine et de fibre de bois. La ventilation est assurée systématiquement par une
VMC double flux avec échangeur de chaleur.
Dans les bâtiments PAS1 et PAS2, les fonctions de ventilation, chauffage et
production d’eau chaude sanitaire sont assurés par un système multifonction
compact intégrant une mini pompe à chaleur et un système de production d’eau
chaude sanitaire solaire avec appoint électrique.
Dans les autres bâtiments, le chauffage se fait soit par un poêle cheminée à bois,
soit par une pompe à chaleur. Quelques convecteurs électriques sont installés
dans les pièces humides. L’eau chaude sanitaire peut être produite par une
pompe à chaleur, par un ballon électrique ou par des panneaux solaires.
Enfin, hormis BBC2, tous les propriétaires ont souhaité limiter les sources de
pollution de l’air intérieur en choisissant les matériaux et produits les moins
émissifs. Leur choix reste subjectif en l’absence des fiches de données
environnementales et sanitaires pour la plupart des produits. Certains ont utilisé
des bois bruts non traités, de la colle PUR (sans formaldéhyde) pour le bois, des
peintures minérales sans solvant, des isolants naturels. D’autres ont installé des
plaques de plâtre dites « épuratrices ».
5.1.4 COMPARAISON DES BATIMENTS SELECTIONNES AVEC L’ETAT ACTUEL DU
PARC DE BATIMENTS BBC
L’ObservatoireBBC (http://www.observatoirebbc.org) a publié le 25 novembre
2010 une série d’indicateurs réalisés à partir de 104 projets de bâtiments
économes en énergie dont 65 logements individuels.
La comparaison de la répartition des systèmes constructifs et des systèmes de
chauffage des 7 bâtiments sélectionnés dans cette étude et des 65 logements
individuels de l’ObservatoireBBC montre qu’il y a de fortes disparités (Tableau
5-3).
Tableau 5-3 - Comparaison du mode constructif et du système de chauffage des
7 bâtiments sélectionnés avec les 65 logements individuels de l’Observatoire BBC
Caractéristiques des 7 bâtiments
sélectionnés dans cette étude
Mode
constructif
Système de
chauffage
86 % ossature bois
14% Monomur
57 % Pompe à chaleur
43 % poêle à bois
Caractéristiques des 65 bâtiments
d’habitation individuels
26 % brique
25% ossature bois
22% parpaings
21% Monomur
6% autres
63% Chaudière condensation
26% Pompe à chaleur
5% Chaudière bois
3% Chaudière basse température
1,5% poêle à bois
1,5% autre
Ainsi les sept bâtiments de cette étude sont atypiques au regard du parc
actuel existant des bâtiments performants en énergie.
26/117
5.2 REALISATION DES ENQUETES
Sur les sept habitations retenues, une seule (BBC2) était achevée en 2008 et les
six autres, en cours de construction, devaient être achevées au premier trimestre
2009. Les dates de livraison ont été repoussées de plusieurs mois du fait de la
survenue d’inévitables contretemps sur les chantiers de construction liés à des
problèmes de synchronisation des différents corps de métiers, à l’installation et
au réglage des équipements, à des imprévus, etc.
Ces retards additionnés à l’attente de l’obtention de l’accord des constructeurs et
des occupants des habitations ont décalé les enquêtes de la phase d’investigation
estivale 2009 à l’été 2010.
L’outil méthodologique a ainsi été testé entre le mois d’avril 2009 et le
mois de juillet 2010 sur les sept bâtiments (Tableau 5-4). Sa mise en œuvre
s’est déroulée sans difficulté particulière du fait de l’expérience de l’équipe
technique du CSTB mais aussi grâce à l’implication forte de la majorité des
propriétaires/occupants ayant accepté de participer à l’étude.
Au final, l’outil a été mis en œuvre :
-
-
intégralement sur cinq habitations (BBC2, BBC3, PAS1, PAS2 et PAS3) selon
les 3 phases,
partiellement pour une habitation (PRI1) pour les 2 phases d’occupation car
l’enquête en phase d’inoccupation n’a malheureusement pas pu être planifiée
à temps avant l’emménagement des occupants.
Pour la dernière habitation (PRI2), une version simplifiée de l’outil
méthodologique a été mis en œuvre mais en l’absence actuelle de locataire,
seule la phase d’inoccupation a été réalisée.
Idéalement les mesures aérauliques et les mesures du niveau sonore devaient
être réalisées en phase d’inoccupation avant l’arrivée des occupants. Ceci a été le
cas pour BBC3 et PAS1 et partiellement pour BBC2 (la mesure du taux de
renouvellement ayant été réalisée en occupation). Pour les autres bâtiments, ces
mesures ont été réalisées en situation d’occupation pour des raisons techniques
et logistiques.
27/117
Tableau 5-4 – Date de réalisation des mesures ponctuelles des bâtiments et des enquêtes selon les phases dans les sept
habitations retenues
Mesures ponctuelles
Code
bâtiment
Taux de
renouvellement
d’air
Débits d’air extrait
Niveaux sonores
BBC2
26 janvier 2010
23 avril 2009
BBC3
22-23 juillet 2009
PAS1
Phase VID
Phase ETE
Phase HIV
9-23 avril 2009
9 au 16 avril 2009*
16 au 23 avril 2009
27 juillet au
3 aout 2009
26 janvier au
2 février 2010
22-23 juillet 2009
15-22-23 juillet 2009
15 au 22 juillet 2009
25 août au
1er septembre 2009
12 au 19 février 2010
17-18 juin 2009
17-18-25 juin 2009
18-25 juin 2009
18 au 25 juin 2009
13 au 20 octobre 2009
8 au 15 février 2010
PAS2
9 mars 2010
15 décembre 2009
9 mars -17 juin 2010
9-16 mars 2010
15 au 22 décembre
2009
17 au 24 juin 2010
9 au 16 mars 2010
PAS3
15-16 juillet 2009
16-23 juillet 2009
16 juillet 2009
22 au 29 juin 2009
26 août au 2
septembre 2009
12 au 19 février 2010
PRI1
12 janvier 2010
12 janvier – 8 juillet 2010
1-8 juillet 2010
enquête non réalisée
1 au 8 juillet 2010
12 au 19 janvier 2010
PRI2
mesures non réalisées
24 février au 3 mars
2010 (protocole allégé)
enquêtes non réalisées car habitation inoccupée
* Au cours de cette enquête (la première de l’étude), certains appareils de mesure ont dysfonctionné et il a été décidé de prolonger l’investigation d’une semaine.
28/117
5.3 SUIVI DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE
Afin de déterminer les consommations énergétiques globales, les photocopies
des factures d’énergie (électricité et gaz) et de consommation d’eau et de bois
(relevé par les occupants en fin de période de chauffe) ont été demandées aux
occupants au mois de février 2010 afin de recueillir les relevés d’index. Très peu
de réponse ont été reçues et une relance (par téléphone et par courrier
électronique) a été faite en décembre 2010.
Le suivi individuel des consommations totale et par poste est effectué sur deux
bâtiments (BBC3 et PAS3) (Figure 5-2). Des moyens de mesure et de télé suivi
ont ainsi été mis en œuvre dans ces habitations et ont demandé l’intervention
d’un électricien, d’un plombier et des équipes du CSTB (17 et 18 septembre
2009). Une visite supplémentaire sur site a été réalisée à la fin du mois de mai
2010 pour régler les derniers problèmes
Figure 5-2 – Indicateurs de consommation d’énergie placés dans une armoire
électrique (à gauche) et compteur électrique individuel branché entre une lame
de chevet et la prise électrique d’une chambre à coucher (à droite) d’un bâtiment
Plusieurs problèmes sont apparus depuis l’installation des moyens de mesure
mais des actions correctives ont immédiatement été enclenchées :
Défaut de communication avec les modems en réseau téléphonique
commuté (RTC) sur la ligne des habitations instrumentées → remplacement des
modems RTC par des modems GSM le 4 décembre 2009
Sensibilité insuffisante des compteurs individuels d’électricité des
éclairages de type LED →remplacement du système de mesure Deltadore Tywatt
40 par des compteurs MM32MM adaptés aux très faibles courants et mise en
œuvre le 23 février 2010. Le fonctionnement de ces compteurs a été validé lors
d’une visite le 31 mai 2010.
Erreur de pose du compteur d’énergie thermique en sortie du ballon ECS
de BBC3 – intervention de l’artisan plombier le 31 mai 2010 et vérification du
bon fonctionnement le même jour
29/117
Erreur d’adressage des données de la centrale d’acquisition pour PAS3
entrainant une perte d’une partie des données du 01/01/2010 au 31/03/2010 –
Ré adressage et changement de la carte iRio le 31 mai 2010.
Restitution incorrecte des températures négatives par les sondes
extérieures de température – algorithme de correction appliqué le 31 janvier
2010 pour BBC3 et le 9 février 2010 pour PAS3.
Erreur de câblage pour les mesures de consommations électriques totales,
de ventilation mécanique et d’éclairage dans la maison PAS3 – modification et
vérification effectuée le 31 mai 2010.
Déplacements de compteurs individuels sur des équipements électriques
autres que des éclairages par les occupants – vérification et modification des
emplacements des boitiers, explication aux occupants de l’intérêt de ne mesurer
que les éclairages avec ces compteurs. Un tableau historique sur la position des
boitiers compteurs a été réalisé.
Pour la maison BBC3, la totalité des mesures de consommations
électriques sont disponibles à partir du 1er janvier 2010 à 15h. Le
déplacement des compteurs individuels sur d’autres postes que l’éclairage sur les
5 premiers mois de mesures peut engendrer une erreur sur la consommation
d’éclairage, mais celle-ci reste assez faible. En effet :
•
•
les boitiers branchés sur d’autres types d’appareils ont été identifiés et les
consommations de ces appareils ont été déduites,
le nombre d’éclairages non mesurés reste assez faible et leurs
consommations
sont
minimes
par
rapport
à
l’ensemble
des
consommations du poste éclairage.
Concernant l’erreur de câblage dans la maison PAS3, la consommation totale
n’est donc pas disponible avant le 1er Juin 2010 puisque la consommation
mesurée avant cette date correspondait à la consommation des volets roulants
électriques. Pour les consommations de l’éclairage et de la ventilation
mécanique, il n’est pas possible de les distinguer car les 2 compteurs ont
mesuré les consommations cumulées des 2 postes. Afin de récupérer les
consommations de chaque poste, la méthode suivante a été appliquée :
•
•
Les consommations de ventilation mécanique sont fixes, semaine par
semaine. Du fait de l’utilisation de sa programmation définissant les
vitesses de fonctionnement à des heures déterminées, les consommations
du mois d’Avril et Juin sont donc calculées à partir des données du mois de
Juin 2010.
Les consommations d’éclairage ont été ensuite calculées en soustrayant
les consommations de ventilation calculées ci-dessus.
Afin d’estimer les consommations totales des mois d’avril et mai 2010, la
consommation des « autres usages » a été considérée comme identique au mois
de juin 2010.
30/117
6. MESURES AERAULIQUES DES BATIMENTS
6.1 PERMEABILITE A L’AIR DE L’ENVELOPPE DES BATIMENTS
Les mesures de perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments ont été
réalisées par des bureaux d’études techniques (BET) agréés et les valeurs
présentées dans le Tableau 6-1 sont celles obtenues à l’achèvement de la
construction de chaque bâtiment.
Dans la majorité des cas, les mesures ont été réalisées dans le bâtiment. Pour
PRI1 et PRI2, la mesure a été réalisée dans la maison témoin du lotissement et
la valeur a été reprise pour ces deux bâtiments du fait de leur similitude avec la
maison testée. Enfin les valeurs ont été communiquées oralement par les
constructeurs ou les propriétaires et il n’a pas été possible de les vérifier sur les
procès-verbaux des résultats de mesure de perméabilité.
Tableau 6-1 – Valeurs de perméabilité à l’air de l’enveloppe des 7 bâtiments
communiquées par les propriétaires/constructeurs et comparaison avec les
exigences des labels visés.
Code
bâtiment
Perméabilité à l’air des bâtiments mesurée à
l’achèvement de la construction par des BET
Exigences de perméabilité à
l’air des bâtiments selon les
labels visés
m3/h.m2 sous 4Pa
vol/h sous 50Pa
BBC2
0,41
3,33
BBC Effinergie ≤ 0,6 m3/h.m2 sous 4Pa
BBC3
0,19
0,89
BBC Effinergie ≤ 0,6 m3/h.m2 sous 4Pa
PAS1
0,12
0,48
Passivhaus ≤ 0,6 vol/h sous 50 Pa
PAS2
0,06
0,29
Passivhaus ≤ 0,6 vol/h sous 50 Pa
PAS3
0,11
0,62
Passivhaus ≤ 0,6 vol/h sous 50 Pa
0,151
0,491
Passivhaus ≤ 0,6 vol/h sous 50 Pa
PRI1
PRI2
1
: mesure de perméabilité à l’air effectuée dans la maison témoin du lotissement et prise par
défaut pour PRI1 et PRI2 du fait de la similitude des constructions
Il apparait que la perméabilité à l’air de l’enveloppe des bâtiments varie entre
0,06 et 0,41 m3/h.m2 sous 4Pa. Etant donné que la valeur médiane de
perméabilité est égale à 0,15 m3/h.m2 sous 4Pa, il est possible de dire que ces
bâtiments sont 5 fois moins perméables que ceux répondants à la
RT2005 pour laquelle la perméabilité de référence est égale à 0,8 m3/h.m2 sous
4Pa.
Le respect des exigences maximales de perméabilité à l’air de l’enveloppe des
labels visés montre qu’il est aujourd’hui possible de réaliser des bâtiments
présentant une très faible perméabilité à l’air.
31/117
6.2 MESURE DU TAUX DE RENOUVELLEMENT D’AIR (TRA)
Les mesures du taux de renouvellement d’air (TRA) ont été réalisées dans la
quasi-totalité des bâtiments (sauf PRI2 inoccupé à ce jour) avec le système de
ventilation à l’arrêt puis en fonctionnement (si possible pour toutes les vitesses
du moteur de ventilation). Sur les systèmes de ventilation rencontrés, il y a entre
2 et 4 vitesses différentes.
Les résultats des mesures sont présentés dans le Tableau 6-2.
Pour BBC3, PAS1, PAS3, les TRA ont été déterminés pour toutes les vitesses
alors que pour les autres bâtiments, les TRA n’ont pas été mesurés en vitesse
moyenne pour BBC2, à très grande vitesse pour PAS2 et à vitesse forcée pour
PRI1.
A l’arrêt, les TRA des pièces sont très faibles et varient de moins de 0,01 à 0,05
vol/h sauf pour PRI1 où il est égal à 0,15 vol/h. Il est possible que ce bâtiment
soit plus perméable que les autres probablement du fait de l’absence de mesure
de perméabilité et d’actions correctives apportées à l’enveloppe afin de
supprimer les fuites d’air. Quoiqu’il en soit les faibles TRA mesurés à l’arrêt des
systèmes de ventilation montrent que ces bâtiment sont faiblement perméables
ce qui conforte les mesures de perméabilité présentées précédemment.
Pour les bâtiments BBC2 et PRI1, les TRA des deux pièces sont identiques quelle
que soit la vitesse de le VMC alors que pour les autres, les mesures sont
différentes pour une vitesse donnée.
En général, les TRA augmentent avec la vitesse de fonctionnement de la VMC
mais il apparait des dysfonctionnements en vitesse élevée pour 3 bâtiments. En
effet les TRA sont plus faibles que ceux mesurés à la vitesse immédiatement
inférieure (BBC3 dans C_US en grande vitesse, PAS1 dans C_US en grande
vitesse, PAS3 dans C_US et chambre en grande vitesse). Pour PAS3, l’écart est
très important et les occupants alertés, du dysfonctionnement de leur système,
ont demandé l’intervention de l’installateur.
A partir des mesures réalisées dans deux pièces (C_US et chambre), un TRA du
bâtiment a été estimé en tenant compte des volumes des pièces et du volume
total. Comparativement à la valeur médiane du TRA pour l’ensemble des
logements français équipés de VMC (0,5 vol/h) (données campagne nationale
Logements OQAI, Lucas et al., 2009) :
-
certains bâtiments présentent des TRA comparables voir supérieurs pour
toutes les vitesses (BBC2) ou pour les plus grandes (BBC3 et PAS1) ;
-
d’autres bâtiments (PAS2, PAS3 et RPI1) présentent des TRA inférieurs
quelle que soit la vitesse de fonctionnement de la VMC.
Pour deux bâtiments, il a été possible de comparer le TRA bâtiment avec le TRA
théorique estimé à partir de l’étude ventilation du bureau d’études technique.
Pour BBC3, il y a une parfaire concordance alors que pour PAS3, le TRA estimé
est inférieur à celui attendu. Pour ce dernier bâtiment, le système VMC semble
mal réglé.
32/117
Tableau 6-2 - Mesure du taux de renouvellement d’air (TRA) des bâtiments (vol/h)
selon les vitesses de fonctionnement de la VMC double flux et comparaison avec les
valeurs théoriques déterminées à partir des études des BET
Code
bâtiment
Vitesse VMC
double flux
Lieu de
mesure
Arrêt
Petite
BBC2
Moyenne
C_US
Chambre
C_US
Chambre
Grande
Arrêt
Petite
BBC3
Moyenne
Grande
Arrêt
Petite
PAS1
Moyenne
Grande
Très grande
Arrêt
Petite
PAS2
Moyenne
Grande
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
Très grande
Arrêt
Petite
PAS3
Moyenne
Grande
Arrêt
PRI1
Normale
Forcée
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
C_US
Chambre
TRA mesuré
par pièce
TRA bâtiment estimé à
partir des TRA pièces
nd
0,44
0,47
0,75
0,71
nd
0,05
0,04
0,21
0,55
0,30
1,24
0,551
1,151
<< 0,01*
<< 0,01*
0,31
0,13
0,66
0,47
0,60
0,47
1,34
0,79
0,04
<< 0,01*
0,18
0,34
0,32
0,38
0,35
0,69
nd
0,021
0,051
0,181
0,151
0,55
0,35
0,321
0,321
0,15
0,12
0,57
0,52
nd
nd
TRA bâtiment théorique
selon étude BET
Vol/h
0,56
0,92
nd
0,04
0,28
0,51
0,51
0,59
<< 0,01
0,27
0,51
0,48
0,96
<< 0,01
0,19
0,26
0,37
nd
0,02
0,13
0,36
0,58
0,24
0,12
0,46
nd
1
: taux de renouvellement estimé graphiquement à partir des courbes de décroissance du gaz traceur suite à la
perte ou à l’impossibilité de récupérer les données de mesure
*
: taux de renouvellement quasiment nul mais non quantifiable du fait de l’absence de décroissance des
concentrations du gaz traceur
33/117
6.3 MESURE DES DÉBITS D’AIR EXTRAIT
Les débits d’air extrait n’ont pas pu être systématiquement mesurés à toutes les
bouches d’extraction pour les raisons techniques suivantes :
- bouches inaccessibles de fait de sa hauteur (5m dans BBC3) ou de la
présence d’un meuble à proximité empêchant le passage de l’appareil de
mesure,
- bouches en saillie par rapport au mur empêchant le plaquage de l’appareil
de mesure sur une surface verticale,
- bouches sans grilles,
- bouches trop grandes par rapport à la dimension de l’appareil de mesure,…
Les débits d’air mesurés et validés sont présentés dans la Figure 6-1 pour
chaque bâtiment puis sont comparés aux valeurs de débits d’air extraits
recommandés par l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements
Tableau 6-3). Il faut noter que les valeurs sont précises à ± 3,6 m3/h.
Il apparaît que la modulation des débits en fonction des vitesses de
fonctionnement des VMC n’est pas toujours pertinente et discriminante (plage
restreinte de variations des débits extraits entre la plus faible et la plus forte
vitesse, débit pratiquement identique d’une vitesse à une autre). En fonction des
mesures disponibles et compte tenu des imprécisions de mesures, il semble que
les débits d’extraction réglementaires exigés dans les pièces de service (arrêté
du 24 mars 1982 relatif à l'aération des logements) ne sont pas
systématiquement respectés pour chaque pièce de service de chaque bâtiment
(Tableau 6-3).
Tableau 6-3 - Comparaison des mesures de débits d’air extrait dans les pièces de
service avec les débits exigés dans les pièces de service par l’arrêté du 24 mars
1982
Bâtiment
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Pièce
WC1
SDB1
SDB1
SDB2
WC1
SDB1
SDB2
C_US
WC1
SDB1
C_US
SDB1
SDB2
C_US
Débits
mesurés en
grande/très
grande
vitesse
(m3/h)
14
31
26
48
36 / 39
43 / 53
40 / 46
44 / 58
31
33 / 38
85 / 125
25
24
114 / 115
Débits
réglementaires
devant être
atteints
(m3/h)
Débits
mesurés en
C_US en
petite vitesse
(m3/h)
Débits
minimums
réglementaires
en cuisine
(m3/h)
28
45
42
45
92
45
30
135
30
135
30
135
Pour deux bâtiments, il a été possible de comparer les valeurs de débits d’air
extrait mesurées avec les valeurs de débits théoriques de l’étude ventilation du
bureau d’études technique pour la vitesse moyenne du système de ventilation.
34/117
Pour BBC3, il y a une parfaire concordance (CHB1-douche et SDB1 : 20 pour 20
m3/h, SDB2 : 39 pour 40 m3/h). Pour PAS3, les débits mesurés sont plus faibles
que ceux escomptés (SDB1 et SDB2 : 16 pour 20 m3/h) ce qui confirme le
dysfonctionnement du système.
BBC2
BBC3
140
Débits d'air extrait (m3/h)
Débits d'air extrait (m3/h)
140
120
100
80
60
40
20
26
24
11
31
14
11
0
120
100
80
60
48
39
40
20
20
26
23 26
10
CHB1-Douche
SDB1
100
80
58
3639
29
22
53
43
37
26
46
40
29
24
20
0
C_US
WC1
SDB1
Débits d'air extrait (m3/h)
Débits d'air extrait (m3/h)
120
44
36
28
SDB2
140
125
100
85
80
60
42
50
19
20
19
WC1
SDB1
PRI1
120
100
80
60
25
8
16
0
24
Débits d'air extrait (m3/h)
Débits d'air extrait (m3/h)
14
38
0
140
8
33
31
40
C_US
140
16
SDB2
120
PAS3
40
SDB1
PAS2
140
20
17
9
CHB1-Dressing
PAS1
40
26
0
WC1
60
20
10
120
100
115
114
92
80
60
40
25
19
20
2428
1210
9 9
0
SDB1
SDB2
C_US
WC1
SDB1
SDB2
LOC1
Figure 6-1 – Mesures des débits d’air extrait (m3/h) des bâtiments selon les
vitesses de fonctionnement des systèmes de VMC double flux.
(SDB : salle de bain, C_US : séjour ouvert sur cuisine, LOC : local technique)
35/117
7. RESULTATS DES MESURES EN INOCCUPATION (VID)
Les enquêtes en phase d’inoccupation (VID) ont été réalisées après la réception
du bâtiment et avant l’emménagement des occupants. Elles concernent les
paramètres de qualité d’air intérieur (COV, aldéhydes, particules en masse PM2,5)
et de confort acoustique. Pour PRI2, seules les mesures des COV et des
aldéhydes ont été réalisées.
7.1 CONDITIONS DE PRELEVEMENT
Pendant la semaine d’enquête, il a été demandé aux propriétaires/occupants de
ne pas venir dans leur habitation et de sélectionner la vitesse moyenne de leur
système de ventilation double flux. Il leur a été également demandé de ne pas
introduire de meubles neufs, de réaliser des travaux ou toutes autres activités
pouvant influencer les mesures de qualité d’air intérieur (peinture, ponçage,…).
7.1.1 INOCCUPATION DES BATIMENTS
Afin de vérifier l’inoccupation des bâtiments pendant la semaine de mesure, les
teneurs en CO2 (émis par le métabolisme humain) ont été suivies dans les deux
pièces où les mesures étaient réalisées (dans le séjour ouvert sur la cuisine et la
chambre). En parallèle, le suivi continu du nombre de particules comprises entre
1 et 20 µm a été réalisé dans le séjour ouvert sur la cuisine. Du fait de leur taille,
ces particules sédimentent au sol mais se remettent en suspension notamment
par le déplacement des personnes.
Ainsi l’augmentation simultanée des teneurs en CO2 et du nombre de particules
comprises entre 1 et 20 µm dans le séjour ouvert sur la cuisine traduira une
présence humaine dans cette pièce. Cette hypothèse est ensuite vérifiée à l’aide
du questionnaire rétrospectif de la phase rempli par l’équipe technique avec
l’aide de l’occupant.
7.1.2 EQUILIBRE PRODUCTION/DILUTION/REACTIONS DES COVT
La mesure en continu des COVT dans le séjour ouvert sur la cuisine permet de
vérifier l’équilibre entre la production de COVT et leur dilution ou les réactions
entre composés. S’il y a équilibre, le niveau de COVT reste stable, s’il y a
déséquilibre, le niveau croit ou décroit dans le temps. Cette mesure permet
indirectement d’appréhender la production de COVT et de connaitre l’état de
fonctionnement de la VMC.
Pour un taux de renouvellement d’air constant et non nul, l’augmentation des
teneurs en COVT indique la présence d’une production importante et leur
diminution, un phénomène de dilution.
Pour une production constante et non nulle de COVT, l’augmentation des teneurs
en COVT indique l’absence de dilution suffisante pour éliminer cette pollution et
leur diminution, un taux de renouvellement d’air efficace.
36/117
7.1.3 ETAT DE FONCTIONNEMENT DES SYSTEMES DE VMC DOUBLE FLUX
Le fonctionnement du système de ventilation double flux est vérifié au début et à
la fin de l’enquête par l’équipe technique. Pour savoir si la ventilation a
fonctionné correctement pendant la semaine d’enquête, les courbes temporelles
des teneurs en COVT sont étudiées et l’occupant est interviewé.
7.1.4 SYNTHESE PAR BATIMENT
Les profils temporels des teneurs en CO2, en particules en suspension (particules
entre 1 et 20µm) et des COVT mesurés dans le séjour ouvert sur la cuisine des
bâtiments BBC2, BBC3, PAS1, PAS2 et PAS3 sont présentés dans les figures
suivantes. Pour PRI2, aucun enregistrement de données n’a été effectué mais
des travaux de peinture auraient été réalisés juste avant l’enquête.
Selon les informations recueillies auprès de l’équipe technique et des occupants :
-
les systèmes de VMC double flux étaient en fonctionnement (moyenne
vitesse) pendant l’enquête pour BBC2, PAS1, PAS2 et la quasi totalité de la
semaine pour BBC3 (dans ce bâtiment, le moteur de la VMC a été changé
moins d’un jour (16 heures) après le démarrage de l’enquête). Par contre,
la VMC était arrêtée pour PAS3 et PRI2.
-
une cuisine aménagée composée en partie de meubles agglomérés neufs
était dans la plupart des bâtiments,
-
des cartons de déménagement étaient entreposés dans les bâtiments
BBC3 et PAS3, des pots de peinture dans PAS1, PAS3, des cartons
protégés le parquet de BBC3.
Pour BBC2 (Figure 7-1), les teneurs en COVT sont stables et un grand pic de
concentration en particules est observé le 19 avril 2009 vers 17h00. Ce pic
semble traduire une présence humaine même si cette hypothèse ne peut pas
être confirmée par l’étude des niveaux de CO2 (données invalides).
Pour BBC3 (Figure 7-2), pendant les 16 premières heures de mesure, le système
de VMC double flux est à l’arrêt et les teneurs en CO2 et COVT sont élevées. A
partir du 16 juillet 2009 à 9h00 (intervention de l’électricien ayant changé le
moteur et mis en fonctionnement la VMC), les teneurs en CO2 et en COVT
chutent. Pendant le restant de la semaine, les teneurs en COVT sont stables et
les concentrations en CO2 montrent des variations régulières jour/nuit hormis le
20 juillet 2009 vers 15h00. En l’absence d’occupant, le CO2 mesuré à l’intérieur
provient exclusivement de l’extérieur et ses variations diurne/nocturne traduisent
le cycle de la photosynthèse des végétaux (production du CO2 la nuit, absorption
le jour). Le nombre de particules est stable hormis le 20 juillet 2009 entre 15h00
et 17h00 traduisant une présence humaine corroborée avec l’augmentation des
teneurs en CO2. Selon les occupants, il s’agit du menuisier venu installé l’escalier
menant à l’étage nécessitant le perçage d’un mur en béton et le balayage du sol.
37/117
Pour PAS1 (Figure 7-3), les teneurs en COVT sont très élevées au début de
l’enquête, présentent des variations jour/nuit (COVT plus élevées le jour) et
diminuent progressivement au fur et à mesure de la semaine. Il semble que
cette pollution est liée aux travaux de peinture réalisés le jour du démarrage de
l’enquête et en particulier à l’émission de la phase solvant favorisée par les
températures élevées en journée. Les teneurs en CO2 sont relativement stables
bien
qu’elles
présentent
des
variations
régulières
jour/nuit
(cycle
photosynthétique) et un pic le 23 juin 2009 vers 17h00. Le nombre de particules
est stable hormis le 23 juin 2009 entre 17h00 et 19h00 traduisant une présence
humaine corroborée avec l’augmentation des teneurs en CO2.
Pour PAS2 (Figure 7-4), les niveaux de COVT sont faibles et restent stables
pendant l’enquête. Les teneurs en CO2 et le nombre de particules sont très
élevés au démarrage de l’enquête puis chutent très rapidement, se stabilisent et
montrent deux pics de concentration le 17 décembre 2009 vers 9h et le 19
décembre vers 12h. Ces pics traduisent la présence de l’occupant ayant installé
les poignées sur les portes intérieures pendant ces deux journées. En l’absence
d’occupation, les légères variations jour/nuit des teneurs en CO2 traduisent le
transfert du CO2 extérieur et le cycle photosynthétique.
Pour PAS3 (Figure 7-5), les deux occupants étaient présents du démarrage de
l’enquête jusqu’au 24 juin 2009 à 7h ce qui expliquent les fluctuations des
teneurs des COVT, du CO2 et du nombre de particules pendant cette période.
Après cette date, les niveaux de CO2 encore élevées et le nombre de particules
chutent progressivement alors que les teneurs en COVT augmentent. Le 26 juin
2009 à 19h, le nombre de particules et les teneurs en CO2 augmentent alors que
celles des COVT chutent brusquement. Après cet épisode, les teneurs en COVT
croissent de nouveau et celles du CO2 et le nombre de particules baissent.
L’absence de variations diurne/nocturne du CO2 indique l’absence de transfert de
l’air extérieur vers l’intérieur du bâtiment du fait de la forte étanchéité de
l’enveloppe et de l’arrêt du système de VMC double flux. L’augmentation des
teneurs en COVT traduisent les émissions des composés volatils des matériaux,
des produits présents dans le bâtiment non ventilé. Il est à noter qu’avant de
partir, les occupants ont stocké dans le séjour ouvert sur la cuisine les lattes de
parquet en bois destinées à la terrasse extérieure ce qui a occasionné une forte
odeur de bois ressenti par l’équipe technique à la fin de l’enquête. Les pics de
concentration en CO2 et en particules sont liés à l’intervention du peintre venant
passer la seconde couche de peinture dans une salle de bain. L’ouverture de la
porte d’entrée du bâtiment donnant dans séjour a entrainé une diminution
brutale des concentrations en COVT du fait de l’introduction d’air neuf.
9000
8000
7000
5000
4000
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Teneurs en COVT (µg/m3 éq. toluène) et
Nombre de particules (1-20µm)
0
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COVT (µg/m3 éq. Toluène)
Nb PM (1-20 µm)
COVT (µg/m3 éq. Toluène)
VMC
arrêtée
Nb PM (1-20 µm)
Présence humaine
(menuisier)
VMC
mise en marche
2000
700
6000
Présence humaine
(électricien)
600
3000
500
Teneurs en CO2 (ppm)
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15/07/2009
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Teneurs en COVT (µg/m3 éq. toluène) et
Nombre de particules (1-20µm)
38/117
BBC2
4000
CO2 (ppm) - mesure invalide
3500
Présence humaine
3000
2500
2000
1500
1000
500
Figure 7-1 - Nombre de particules en suspension (1-20µm) et teneurs en COVT
(µg/m3 éq. toluène) mesurées pendant l’enquête en situation d’inoccupation dans
le séjour ouvert sur la cuisine de BBC2
BBC3
CO2 (ppm)
10000
800
400
1000
300
Figure 7-2 - Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de BBC3
4000
0
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0
COVT (µg/m3 éq. Toluène)
Présence humaine
(occupant)
Nb PM (1-20 µm)
12000
10000
8000
700
650
6000
600
4000
550
Présence humaine
2000
Nb PM (1-20 µm)
500
12000
10000
750
8000
700
650
6000
600
Présence humaine
(occupant)
550
2000
500
Teneurs en CO2 (ppm)
15/12/2009
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Teneurs en COVT (µg/m3 éq.toluène) et
Nombre de particules (1-20µm)
COVT (µg/m3 éq. Toluène)
Teneurs en CO2 (ppm)
Teneurs en COVT (µg/m3 éq. toluène) et
Nombre de particules (1-20µm)
39/117
PAS1
CO2 (ppm)
850
800
750
450
400
350
Figure 7-3 - Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de PAS1
PAS2
CO2 (ppm)
850
800
450
400
350
Figure 7-4 - Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de PAS2
40/117
PAS3
COVT (µg/m3 éq. toluène)
18000
Présence humaine
(occupants)
Nb PM (1-20 µm)
CO2 (ppm)
850
Présence humaine
(peintre)
800
750
14000
700
12000
650
10000
600
8000
550
6000
500
4000
450
2000
400
0
350
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19:12
21:36
00:00
02:24
04:48
07:12
09:36
12:00
14:24
16:48
19:12
21:36
00:00
02:24
04:48
07:12
09:36
12:00
14:24
16:48
19:12
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14:24
16:48
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00:00
02:24
04:48
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14:24
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00:00
02:24
04:48
07:12
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12:00
14:24
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00:00
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00:00
02:24
04:48
07:12
09:36
12:00
16000
Teneurs en CO2 (ppm)
Teneurs en COVT (µg/m3 éq.toluène) et
Nombre de particules (0,1-20 µm)
20000
Figure 7-5 – Teneurs en CO2 (ppm), en COVT (µg/m3 éq. toluène) et nombre de
particules en suspension (1-20µm) mesurées pendant l’enquête en situation
d’inoccupation dans le séjour ouvert sur la cuisine de PAS3
7.2 QUALITE D’AIR INTERIEUR
Les statistiques descriptives des indicateurs de pollution d’air intérieur sont
présentées ci-dessous mis à part le CO2 mesuré pour déceler une présence
humaine dans les bâtiments normalement inoccupés.
En l’absence de données disponibles de qualité d’air intérieur dans des bâtiments
récents, les résultats ont été comparés, à titre d’information, aux concentrations
médianes des polluants mesurés dans le cadre de la campagne nationale
Logements de l’OQAI (Kirchner et al., 2006) dont la moitié du parc de logement
a été construit avant 1968.
7.2.1 LES COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS ET LES ALDEHYDES
En phase VID, les concentrations médianes des composés organiques volatils
totaux varient entre moins de 20 µg/m3 (BBC3) à plus de 3000 µg/m3 (PAS3)
(Tableau 7-3).
En l’absence de valeurs réglementaires ou de valeurs guides françaises pour les
COVT, ces résultats sont comparés avec la valeur cible (300 µg/m3) définie par la
Commission « Hygiène de l’air intérieur » de l’Agence fédérale allemande pour
41/117
l’environnement1. Les bâtiments BBC2 et BBC3 sont en dessous de cette valeur
alors que les autres présentent des concentrations environ 2 fois (PAS2), 4 fois
(PAS1) et 10 fois supérieures (PAS3). Enfin les valeurs maximales sont
observées pour PAS1 et PAS3 où les concentrations médianes sont les plus
élevées.
Tableau 7-1 – Statistiques descriptives des concentrations en COVT (µg/m3 éq.
Toluène) mesurés en phase VID selon les bâtiments
Code bâtiment
Pièce de
mesure
Min
Moyenne
Médiane
Max
BBC2
48
129
130
186
BBC3
< LD
68
15
473
132
1602
1042
4858
PAS2
427
523
525
636
PAS3
< LD
2711
3087
4987
PAS1
Séjour ouvert sur
la cuisine (C_US)
Les concentrations hebdomadaires des composés organiques volatils et des
aldéhydes détectés et quantifiés sont présentés dans le Tableau 7-2. Au total,
douze familles de composés ont été identifiées et plusieurs composés restent
inconnus (1 composé inconnu pour BBC2, 12 pour PAS3, et 13 pour PAS1). Une
vingtaine de composés différents sont dénombrés pour BBC2, PAS2 et PRI2, une
trentaine pour BBC3, une quarantaine pour PAS1 et une cinquante pour PAS3.
Sur les douze familles, sept sont identifiés dans un ou deux bâtiments par la
présence d’un seul voir de deux composés quantifiables (fréquence de
quantification ≤ 33%). Ces familles de composés (composés organiques très
volatils, alcool, alcool aromatique, esters et lactones, cétones, acides, amide
cyclique) ont été écartées de la suite de l’exploitation des données.
Les cinq familles de composés restantes regroupent le plus de composés
présents et quantifiables au moins dans la moitié des bâtiments (fréquence de
quantification ≥ 50%) (Figure 4). Les 26 composés quantifiés sont les :
hydrocarbures aliphatiques et cycliques (n-décane, n-undécane, nonane,
cyclohexane, alcanes C10 et C11),
-
terpènes (alpha-pinène, béta-pinène, camphène, limonène, 3-carène),
aldéhydes (isovaléraldéhyde, acéthaldéhyde, formaldéhyde, hexaldéhyde,
acroléine),
hydrocarbures aromatiques (alkylbenzènes, 1,2,4-triméthylbenzène,
benzène, éthylbenzène, styrène, toluène, m+p-xylène, o-xylène),
1
glycols (1,2-propanediol).
http://www.umweltbundesamt.de/gesundheit/innenraumhygiene/richtwerte-irluft.htm
42/117
Tableau 7-2 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques
volatils et des aldéhydes mesurées et identifiés en phase VID dans les bâtiments
Famille de composé et
composés identifiés
alcanes C5
alcanes C8
alcanes C9
alcanes C10
alcanes C11
alcanes C12
alcène
alkylcyclopentane
alkylcyclohexanes
cyclohexane
méthylcyclohexane
nonane (alcane C9)
n-décane
n-undécane
alpha-pinène
beta-pinène
camphène
limonène
mélange de terpènes
3-carène
4-carène
benzaldéhyde
isovaléraldéhyde
nonanal
acétaldéhyde
formaldéhyde
hexaldéhyde
acroléine
alkylbenzènes
2-méthyldécahydronaphtalène
1,2,4-trimethylbenzène
benzène
ethylbenzène
styrène
toluène
m+p-xylène
o-xylène
1,2-propanediol
2-phénoxy-éthanol
acétone
éthylacétate
alcool
n-butylacétate
Alcools aromatiques
phénol
Etalonnage
Fréquence
quantification (%)
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI2
<LD
<LD
<LD
61,2
88,6
<LD
<LD
9,7
196,1
<LD
<LD
30,1
192,1
127,7
7,8
<LD
<LD
44,6
22,7
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
12,2
57,4
27,4
<LD
11,5
49,2
52,9
46,2
15,6
16,2
<LD
107,0
16,8
<LD
16,7
101,8
93,4
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
246,9
313,2
56,4
35,4
5,8
24,5
<LD
22,5
<LD
10,1
<LD
<LD
9,2
<LD
<LD
<LD
294,4
84,7*
23,7
92,3
11,2
48,6
6,5
47,4
<LD
10,1
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
4,4
<LD
6,9
61,3
170,1
2,1
<LD
<LD
<LD
26,4
6,1
69,7
1,6
23,6
13,1
<LD
30,8
21,7
684,9
3,1
24,9
<LD
<LD
59,3
31,6
856,2
4,8
25,9
5,8
92,1
<LD
4,6
<LD
<LD
<LD
spé.
100
7,4
5,4
17,8
spé.
83
0,8
1
<LQ
spé.
83
<LQ
3,6
5,2
spé.
67
<LQ
5
<LD
spé.
100
2
11
19,6
spé.
83
<LQ
10,7
15,3
spé.
100
4,9
5,4
5,8
Glycols, éthers de glycol, esters de glycol
éq. tol.
50
9,9
<LD
17,6
éq. tol.
17
<LD
<LD
<LD
Composés organiques très volatils
éq. tol.
33
4,7
<LD
<LD
éq. tol.
17
5,3
<LD
<LD
Alcool
éq. tol.
33
<LD
<LD
16,3*
Esters et lactones
éq. tol.
33
<LD
6,5
<LD
11,8
1,9
3,1
1,4
5,6
10,9
5,4
1,4
1
222,4
7,2
36,7
569,3
163,6
160,2
1,1
83,2
4,4
552,4
733,8
355,6
<LD
<LD
3,5
5,5*
<LD
<LD
<LD
<LD
6,5
<LD
<LD
<LD
<LD
10,8
<LD
<LD
108,2
<LD
éq. tol.
Hydrocarbures aliphatiques et cycliques
éq. tol.
33
<LD
5,6
éq. tol.
17
<LD
<LD
éq. tol.
17
<LD
<LD
éq. tol.
50
<LD
<LD
éq. tol.
50
<LD
<LD
éq. tol.
17
<LD
<LD
éq. tol.
17
<LD
<LD
éq. tol.
17
<LD
<LD
éq. tol.
33
<LD
<LD
éq. tol.
50
4,6
2,5
éq. tol.
17
<LD
5,6
éq. tol.
50
<LD
<LD
spé.
100
2,2
24,1
spé.
100
7,2
37,9
Terpènes
éq. tol.
100
19,0
43,2
éq. tol.
67
5,0
6,8
éq. tol.
83
2,9
8,2
éq. tol.
83
5,5
18,3
éq. tol.
17
<LD
<LD
éq. tol.
50
<LD
6,6
éq. tol.
17
<LD
<LD
Aldéhydes
éq. tol.
50
<LD
3,6
éq. tol.
67
5,7
6,0
éq. tol.
33
5,3
4,0
spé.
100
5
16,1
spé.
100
12
48,3
spé.
100
83,7 111,7
spé.
100
0,6
2,8
Hydrocarbures aromatiques
éq. tol.
67
<LD
19,0
éq. tol.
2-butanone
Acides
acide
éq. tol.
éq. tol.
1-méthyl-2-pyrrolidinone
éq. tol.
17
17
Cétones
17
<LD
<LD
<LD
4,9
<LD
<LD
<LD
<LD
5,1
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
17
<LD
Amide cyclique
17
<LD
7,3
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
14,0*
<LD
43/117
Parmi les 26 composés quantifiés dans au moins la moitié des bâtiments, 10 sont
systématiquement présents dans les bâtiments (fréquence de quantification =
100%). Ces composés classés par ordre décroissant de concentration médiane
calculée sur les six bâtiments, sont l’hexaldéhyde (141 µg/m3), le n-undécane
(80 µg/m3), le décane (66 µg/m3), l’alpha-pinène (45 µg/m3), le formaldéhyde
(27 µg/m3), l’acétaldéhyde (21 µg/m3), le toluène (15 µg/m3), le 1,2,4
triméthylbenzène (10 µg/m3), l’o-xylène (6 µg/m3) et l’acroléine (2 µg/m3).
Les bâtiments PAS3 et PRI2 présentent les concentrations de composés
organiques les plus élevées parmi les 6 bâtiments ; Cette particularité est
vraisemblablement liée à l’absence de ventilation pendant la semaine d’enquête
du à l’arrêt des systèmes de VMC double flux des deux bâtiments ayant entrainé
l’accumulation de la pollution émise par les sources intérieures.
Sur les 4 bâtiments restants, le bâtiment PAS1 présente les concentrations les
plus élevées possiblement du fait des travaux de peinture réalisés pendant
l’enquête. Enfin le bâtiment BBC2 présente les concentrations les plus faibles des
six bâtiments possiblement car l’enquête a été réalisée plus de 13 mois après
son achèvement alors qu’elle est intervenue bien plus tôt pour les autres
bâtiments (1 et 4 mois) où des travaux étaient en cours de finalisation.
Parmi les composés détectés, quelques spécificités sont observées. Le bâtiment
PAS1 présente les valeurs les plus élevées en alcanes C10 et C11, le bâtiment
PAS3 en terpènes (alpha-pinène, limonène, 3- caréne) et le bâtiment PRI2 en
hydrocarbures
aromatiques
(m+p-xylène,
toluène,
o-xylène,
124
triméthylbenzene) et aliphatiques et cycliques (n-décane et n-undécane).
Bien que la comparaison des résultats avec les concentrations médianes de la
campagne nationale logements (CNL) soit critiquable, elle est intéressante
(Tableau 7-3). Pour la majorité des bâtiments, la quasi-totalité des composés
dépassent les valeurs mesurées dans la CNL hormis pour le benzène pour lequel
aucun dépassement n’est observé. Pour le bâtiment BBC2, 4 composés
(hexaldéhyde, 124-triméthylbenzène, n-undécane, o-xylène) dépassent la
concentration médiane de la CNL alors que pour les cinq autres bâtiments, ce
dépassement est quasi-systématique. Les dépassements sont moins nombreux
pour BBC2 (enquête réalisée 13 mois après l’achèvement du bâtiment) que pour
BBC3, PAS1 et PAS2 où les enquêtes ont été réalisées moins d’un mois après
l’achèvement des bâtiments. Un bâtiment fraichement achevé présentera des
niveaux de COV forcément plus élevés qu’un bâtiment construit il y a 1 an du fait
des émissions plus importantes des matériaux neufs mis en œuvre et des
émissions liés notamment aux travaux réalisés avant l’emménagement (peinture,
vernis,…).
44/117
Tableau 7-3 – Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques
volatils et des aldéhydes cibles de l’OQAI quantifiés en phase VID dans les
bâtiments et indication des concentrations médianes mesurées dans les
logements de la campagne nationale logements de l’OQAI
Composés organiques
volatils et aldéhydes
cibles de l’OQAI
BBC2
124-trimethylbenzène
acétaldéhyde
BBC3
PAS1
7,4
5,4
17,8
5
16,1
6,9
acroléine
0,6
2,8
2,1
benzène
0,8
1
ethylbenzène
<LQ
formaldéhyde
PAS2
Concentration
médiane
Campagne
nationale
logements (OQAI)
PAS3
PRI2
11,8
1,4
160,2
4,1
26,4
30,8
59,3
11,6
1,6
3,1
4,8
1,1
<LQ
1,9
1
1,1
2,1
3,6
5,2
3,1
222,4
83,2
2,3
12
48,3
61,3
6,1
21,7
31,6
19,6
hexaldéhyde
83,7
111,7
170,1
69,7
684,9
856,2
13,6
m+p-xylène
<LQ
10,7
15,3
10,9
569,3
733,8
5,6
n-décane
2,2
24,1
192,1
57,4
101,8
246,9
5,3
n-undécane
7,2
37,9
127,7
27,4
93,4
313,2
6,2
o-xylène
4,9
5,4
5,8
5,4
163,6
355,6
2,3
styrène
<LQ
5
<LD
1,4
7,2
4,4
1,0
toluène
2
11
19,6
5,6
36,7
552,4
12,2
7.2.2 LES PARTICULES EN SUSPENSION
En phase VID, les concentrations massiques des particules PM2,5 sont faibles et
varient entre 6,3 µg/m3 (PAS1) à 13,7 µg/m3 (PAS2) (Tableau 7-4).
Bien que la comparaison des résultats avec la concentration médiane des
particules PM2,5 de la CNL soit critiquable, il apparait que les concentrations
mesurées sont inférieures à la valeur médiane de la CNL (19,1 µg/m3) mais
également au 25ème percentile (14,2 µg/m3).
Tableau 7-4 – Concentrations massiques des particules PM2,5 (µg/m3) mesurées
en phase VID dans les bâtiments et indication de la concentration médiane
mesurée dans les logements de la campagne nationale logements de l’OQAI
Concentration PM
(µg/m3)
2,5
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
Concentration médiane PM2,5
Campagne nationale logements
(OQAI)
11,9
7,4
6,3
13,7
12,1
19,1
Les statistiques descriptives des nombres de particules inframicroniques [0,31µm] et microniques [1-20µm] sont présentées dans le Tableau 7-5.
45/117
Il apparait que le nombre médian de particules inframicroniques varient entre
plus de 11 000 (PAS1) à plus de 62 000 particules/litre (PAS2). PAS1 présente la
concentration minimale la plus faible et BBC3 la concentration maximale la plus
élevée. Les particules microniques sont peu nombreuses puisque leur nombre
médian varie de 30 (PAS1) à 275 particules/litre (BBC3) ce qui semble cohérent
car elles n’ont pas été remises en suspension du fait de l’absence des occupants
la majeure partie du temps. Les concentrations maximales traduisent une
présence humaine ponctuelle.
Tableau 7-5 – Concentrations en nombre des particules (particules/litre)
inframicroniques [0,3-1µm] et microniques [1-20µm] mesurées en phase VID
dans les bâtiments
Code
Nombre de particules
Nombre de particules
bâtiment
[0,3-1 µm[
[1-20 µm]
Min
Moyenne
Médiane
Max
Min
Moyenne
Médiane
Max
BBC2
5396
58117
38790
216733
22
217
113
4685
BBC3
13071
37590
33225
2529936
70
329
275
8723
PAS1
5141
12080
11070
143094
5
66
30
3010
PAS2
14115
67647
62206
154192
1
252
56
10881
PAS3
15819
57159
40827
156941
1
641
38
18342
46/117
7.3 CONFORT ACOUSTIQUE
Les niveaux sonores moyens mesurés avec une précision de ±1,5 dB(A) sont
présentés selon la vitesse de fonctionnement du système de ventilation pour
chaque pièce de chaque bâtiment dans les Figure 7-6 et Figure 7-7.
BBC2
(extérieur : 40 dBA)
Niveau sonore (dBA)
70
60
53
50
40
34 37
38
56
59
41
30 30 31
35
30 30
34 33
31 30 30 32
32
32 30
30 30 32
30
32
30
20
10
0
C_US
SDB1
WC1
LOC1
CHB1
CHB2
CHB3
BBC3
(extérieur : 36 dBA)
Niveau sonore (dBA)
70
56
52
60
50
40
41
39
34
3030
30303031
C_US
SDB1
34
3030
38
30
39
35
3030
47
42
3030
48
41
3030
42
35
3030
30
20
10
0
SDB2
LOC1
CHB1
CHB2
CHB3
BUR1
PAS1
(extérieur : 41 dBA)
Niveau sonore (dBA)
70
55
50 50
60
50
40
43
41
36
31
43
41
36
37
SBD1
SDB2
41
37
35
31
41
WC1
LOC1
32 33
32 33
32 33
30
20
10
0
C_US
CHB1
CHB2
CHB3
Figure 7-6 - Mesures des niveaux sonores moyens (dB(A)) dans chaque pièce
des bâtiments selon les vitesses de fonctionnement des systèmes de VMC
47/117
PAS2
(extérieur : 38 dBA)
70
Niveau sonore (dBA)
60
50
50
40
41
37
37 37
33
30
30
30
30
30
30
30
42
42
38
35
35
34
30
33 33
30 30
SDB1
SDB1
37
36
36
34
34
34
34 33 34
32
32
31 30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
33
30
20
10
0
C_US
SDB1
SDB1
SDB2
WC1
BUA1
CHB1
CHB2
CHB3
CHB4
BUR1
PAS3
(extérieur : 40 dBA)
Niveau sonore (dBA)
70
60
50
40
30
30
30
30
30
20
10
0
CHB1
PRI1
(extérieur : 44 dBA)
70
57
Niveau sonore (dBA)
60
47
50
40
37
36
34
37
33
38
36
SDB1
SDB2
40
36
34
33
31
30
31
30
30
30
30
30
CHB1
CHB2
CHB3
CHB4
30
20
10
0
C_US
WC1
WC2
LOC1
Figure 7-7 - Mesures des niveaux sonores moyens (dB(A)) dans chaque pièce
des bâtiments selon les vitesses de fonctionnement des systèmes de VMC
Les niveaux sonores de PAS3 sont étrangement identiques (proches de 30 dB(A))
et ne sont pas pris en compte par la suite du fait du mauvais réglage du système
de VMC double flux démontré précédemment par les mesures de TRA et des
débits d’air extraits.
48/117
Il faut noter que les mesures indiquant des niveaux sonores inférieurs à 30 dB(A)
(limite inférieure de la gamme de mesure du sonomètre) ont été prieses par
défaut égale à 30 dB(A)
Pour les cinq bâtiments, il apparaît que :
-
-
Le niveau sonore augmente en général avec la vitesse de fonctionnement
du système de VMC double flux,
le local technique (LOC) où se situe le dispositif de ventilation est la pièce
où les niveaux sonores sont les plus élevés (valeur comprise entre 30 et
59 dB(A)) par rapport à ceux mesurés dans les autres pièces du bâtiment,
le niveau sonore des pièces de service (C_US, WC, SDB hors LOC) semble
plus élevé (entre 30 et 50 dB(A)) que celui des pièces principales (CHB,
BUR) (entre 30 et 37 dB(A)) sauf pour BBC3. Pour ce bâtiment, le niveau
sonore peut atteindre 48 dB(A) dans les pièces principales alors qu’il
n’excède pas 41 dB(A) dans les pièces de service.
A titre d’information, les mesures sonores ont été comparées aux niveaux
maximaux de pression acoustique recommandés par l’arrêté du 30 juin 1999 et
engendrés par une installation de ventilation mécanique en position de débit
minimal. Les niveaux sonores mesurés dans le séjour ouvert sur la cuisine et
dans les chambres pour la petite vitesse de fonctionnement de la VMC double
flux ne dépassent pratiquement jamais les niveaux sonores réglementaires (30
dB(A) dans les pièces principales et 35 dB(A) dans les cuisines). Par contre, à
des vitesses de fonctionnement plus élevées, les niveaux sonores sont trop
élevés (par exemple, jusqu’à 47 dB(A) dans les chambres 2 et 3 du bâtiment
BBC3).
En tenant compte des imprécisions de mesures, il apparaît que les niveaux
sonores maximum réglementaires engendrés par une installation de
ventilation mécanique en position de débit minimal sont respectés pour
les bâtiments. Toutefois, à ces vitesses et à fortiori à des vitesses de
fonctionnement plus élevées, les occupants pourraient être gênés par les niveaux
sonores (exemple de CHB2 et CHB3 de BBC3).
49/117
8. RESULTATS DES MESURES EN OCCUPATION (ETE ET HIV)
8.1 FONCTIONNEMENT DES SYSTEMES DE VMC DOUBLE FLUX
8.1.1 INTERVENTIONS SUR LES SYSTEMES
Plusieurs types d’interventions sur les systèmes de VMC double flux se sont
succédé pendant les périodes d’interphase et à la suite de la dernière enquête
(Tableau 8-1).
Tableau 8-1 – Principales interventions effectuées sur les systèmes de VMC
double flux au cours des suivis expérimentaux
Interphase
VID/ETE ou VID/HIV
Lieu
Interphase
ETE/HIV ou HIV/ETE
-
BBC2
-
Changement des filtres
-
-
Après la
dernière enquête
Deuxième réglage des débits suite à la
plainte de l’occupant (températures trop
chaudes)
Remplacement de l’échangeur de chaleur
d’origine par un échangeur de « dernière
génération »
Changement de tous les filtres par des
filtres de meilleure capacité de rétention
(filtres plissés)
Actions correctives visant à réduire le
niveau sonore
-
Deuxième réglage des débits
suite à dérèglement de bouches
Mise en dépression de l’étage
pour éviter surchauffe
(demande de l’occupant)
Nettoyage des bouches
Changements de 2 des 3 filtres
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
-
Changement de tous les filtres
Nettoyage des bouches encrassées
Actions correctives visant à réduire le
niveau sonore
-
Premier réglage des débits
-
Nettoyage de tous les filtres
-
Mise en marche de la VMC
Premier réglage des débits à
l’installation
Deuxième réglage des débits
suite à nos mesures et aux
plaintes des occupants
-
Changement de tous les filtres
Changement du moteur
-
Changement du compresseur
-
-
PRI1
-
Changement de tous les filtres
Modification du panneau de
commande afin de gérer
indépendamment les T du
RDC et du 1er étage
En règle générale, les interventions liées à la mise en œuvre du système ont
été réalisées avant les enquêtes en situation d’inoccupation sauf pour PAS2 et
PAS3. Elles concernent la mise en fonctionnement du système, le premier
réglage et l’équilibrage des débits.
En situation d’occupation, des interventions liées à l’entretien et à la
maintenance des systèmes sont effectuées (changement régulier des filtres à
poussières, nettoyage des bouches encrassées). Par contre, les occupants
50/117
s’interrogent sur la possibilité d’effectuer le nettoyage des conduits du système
du fait de l’absence d’entreprises spécialisées dans le domaine.
Des interventions liées à une plainte des occupants ont également eu lieu
et révèlent des dysfonctionnements plus ou moins graves du système. Parmi ces
derniers, figurent le dérèglement (BBC3) ou le mauvais réglage des débits
(BBC2, PAS3), des niveaux sonores élevés (BBC2, PAS1) mais aussi des pannes
nécessitant le remplacement d’une partie du système (moteur, compresseur,
échangeur de chaleur) dans 2 bâtiments (BBC2 et PRI2).
8.1.2 UTILISATION DES SYSTEMES
L’utilisation du système de VMC double flux par les occupants pendant les deux
enquêtes en phase d’occupation est reportée dans le Tableau 8-2.
Il apparait que quelque soit la saison, la moitié des logements (BBC2, PAS3 et
PRI1) utilise le plus fréquemment la plus petite vitesse de la VMC et l’autre
moitié (BBC3, PAS1, PAS2) la vitesse moyenne.
Sur les 4 habitations équipées d’un système de VMC avec programmation, 3 ne
l’utilisent jamais :
- BBC3 du fait de la complexité du manuel d’utilisation et de la
programmation,
- PAS1 par manque d’intérêt
- PAS2 volontairement afin d’évaluer ses besoins pour une programmation
adéquate ultérieure
Une seule habitation (PAS3) utilise le programmateur mais ses occupants
trouvent le programme inadapté par rapport à leur mode de vie.
Pour BBC2, l’occupant se plaint de ne pas disposer du manuel d’utilisation.
Tableau 8-2 – Utilisation du système de VMC double flux pendant les enquêtes
en phase d’occupation (ETE et HIV)
Lieu
Vitesse de la VMC la plus utilisée
Utilisation du mode
programmation
ETE
HIV
BBC2
petite
petite
Pas de programmation possible
BBC3
moyenne
donnée manquante
non
PAS1
moyenne
donnée manquante
non
PAS2
moyenne
moyenne
non
PAS3
petite
petite
oui
PRI1
normale
normale
Pas de programmation possible
51/117
8.1.3 CONTROLE DES DEBITS D’AIR EXTRAIT
Les débits d’air extrait ont été contrôlés en quelques points en situation
d’occupation pour 3 bâtiments et sont comparés avec ceux mesurés en situation
d’inoccupation (Tableau 8-3).
Tableau 8-3 - Comparaison des débits d’air extrait mesurés dans quelques pièces
selon la vitesse de la VMC en situations d’inoccupation et d’occupation
Lieu
Pièce
SDB1
BBC2
WC1
BBC3
CHB1-Douche
PAS2
C_US
VMC
Débit d'air extrait (m3/h)
En inoccupation
En occupation
petite
24±3,6
25#±3,6
moyenne
26±3,6
27#±3,6
petite
11±3,6
11#±3,6
moyenne
11±3,6
12#±3,6
petite
10±3,6
moyenne
20±3,6
13 ±3,6
petite
42±3,6
35#±3,6
moyenne
50±3,6
47#±3,6
0
#
# phase HIV
Il apparaît que pour BBC2, les débits restent inchangés alors que pour BBC3 et
PAS2, ils sont plus faibles en situation d’occupation.
Pour BBC2, le remplacement de l’échangeur thermique et des filtres intervenu
entre les deux périodes de mesure n’a pas eu d’incidence sur les débits d’air
extrait.
Pour BBC3, la diminution importante des débits serait probablement due à un
déréglage de certains types de bouches au cours du temps. Les occupants ont
fait remarquer que les débits se déréglaient très facilement sur certains types de
bouches. En effet les modifications de débits s’effectuent directement sur la
bouche simplement en la tournant, et à plusieurs reprises les occupants ou des
personnes
extérieures
(électricien,
femme
de
ménage)
ont
ainsi
malencontreusement modifié les débits. Les occupants ont même décidé de faire
une marque au feutre afin de retrouver la position initiale en cas de déréglage.
Suite aux enquêtes en phase d’occupation, les propriétaires ont demandé à
l’installateur de revenir afin d’apporter des mesures correctives.
Pour PAS2, les écarts observés ne sont pas explicables au regard des
informations fournies par l’occupant.
8.2 CONFINEMENT DE L’AIR
Les statistiques descriptives des teneurs en CO2 mesurés dans la chambre du
ménage et dans le séjour ouvert sur la cuisine des habitations lors des deux
saisons (été et hiver) sont présentées dans le Tableau 8-4. Les distributions des
concentrations sous forme de boites à moustaches (annexe 1) sont présentées
en annexe 2.
52/117
Tableau 8-4 – Durée de suivi et données statistiques descriptives des
concentrations en CO2 (ppm) mesurées dans chaque bâtiment, selon deux
saisons et dans deux pièces
Lieu
Saison Pièce
ETE
BBC2
HIV
ETE
BBC3
HIV
ETE
PAS1
HIV
ETE
PAS2
HIV
ETE
PAS3
HIV
ETE
PRI1
HIV
CHB1
Durée observée
(en h)
Moyenne
165
695
min P25 Médiane
P75
max
372
911
1840
463
578
C_US
163
525
309
429
508
616
834
CHB1
163
788
378
684
811
883
1207
C_US
163
714
426
651
689
766
1769
CHB1
166
381
291
314
351
413
861
C_US
167
403
362
381
400
417
562
CHB1
165
722
467
595
701
823
1257
CHB2*
165
752
444
610
716
848
1683
C_US
165
623
457
539
601
699
961
CHB1
175
879
366
501
656
1371
1942
C_US
178
594
403
520
588
661
919
CHB1
168
920
415
586
778
1320
1679
C_US
167
668
403
518
619
751
1607
CHB1
168
738
331
367
449
1293
1829
C_US
167
510
335
422
492
570
1027
CHB1
163
1013
430
484
768
1654
2030
C_US
Données manquantes
CHB1
168
451
361
379
406
471
1229
C_US
165
363
326
348
356
367
651
CHB1
167
622
360
475
573
701
1263
C_US
167
567
407
495
557
640
870
CHB1
166
504
355
409
460
527
1032
C_US
165
479
355
399
477
548
823
CHB1
169
633
415
521
642
705
1115
C_US
167
566
384
484
561
637
1145
* mesure réalisée à la demande des occupants
La durée de suivi des concentrations en CO2 est proche de la durée théorique
correspondant à 7 jours de mesure soit 168 heures. Pour PAS2, les données
hivernales du séjour sont manquantes suite à une panne d’alimentation
électrique de l’appareil de mesure.
Il apparaît que les concentrations médianes varient en fonction des pièces et des
habitations entre 351 ppm (BBC3) et 811 ppm (BBC2).
En ce qui concerne les valeurs extrêmes, les concentrations minimales sont
faibles et homogènes quelle que soit l’habitation et voisines des concentrations
habituellement mesurées à l’extérieur (aux alentours de 380 à 400 ppm). En
revanche, les valeurs maximales sont inférieures ou égales à 2000 ppm.
Il existe une différence significative (p-value < 0,0001) entre les
concentrations mesurées au cours des deux saisons quelque soit la
pièce. Les concentrations mesurées en été sont plus faibles que celle mesurées
53/117
en hiver. Ceci est probablement lié à la modification du comportement des
occupants vis-à-vis de l’ouverture des fenêtres de leur logement hors période de
chauffe (Tableau 8-5). En effet la durée d’ouverture des fenêtres en été est
supérieure à une demi-heure par jour, pour la majorité des occupants le jour et
pour la moitié la nuit. Par contre, en hiver, l’ouverture des fenêtres est rarement
voire jamais pratiquée de jour comme de nuit. Cette constatation a également
été faite lors de la campagne nationale Logements de l’OQAI (Lucas et al., 2009)
Tableau 8-5 – Comportement des occupants par rapport à l’ouverture de la
fenêtre de leur logement selon la saison et les périodes jour/nuit
Lieu
Durée d’ouverture des fenêtres de votre logement
En été
En hiver
Le jour
La nuit
Le jour
La nuit
BBC2
Plus d’une ½ h
Rarement ou jamais
Rarement ou jamais
Rarement ou jamais
BBC3
Plus d’une ½ h
Plus d’une ½ h
PAS1
Moins d’une ½ h
Rarement ou jamais
PAS2
Plus d’une ½ h
Rarement ou jamais
Rarement ou jamais
Rarement ou jamais
PAS3
Plus d’une ½ h
Plus d’une ½ h
Rarement ou jamais
Rarement ou jamais
PRI1
Plus d’une ½ h
Plus d’une ½ h
Rarement ou jamais
Rarement ou jamais
réponse manquante
Il existe également une différence significative (p-value < 0,0001) entre
les concentrations mesurées dans les deux pièces quelque soit la saison
(hormis pour PAS2 et PRI1 en été). Les concentrations mesurées dans la
chambre sont plus élevées que celles mesurées dans le séjour ouvert sur la
cuisine.
Les concentrations moyennes hebdomadaires du CO2 mesurées dans la chambre
du ménage ont été superposées aux distributions des concentrations des
logements de la campagne nationale Logements (CNL) de l’OQAI (Figure 8-1) :
-
En hiver, la majorité des habitations présente des concentrations
moyennes de CO2 comprises entre le 1er et le 3ème quartile de la CNL (sauf
PRI1).
-
En été, deux groupes d’habitations se distinguent : le premier (BBC3,
PAS3, PRI1) présente des teneurs moyennes inférieures au 1er quartile de
la CNL, le second (BBC2, PAS1, PAS2) dépasse la concentration médiane
de la CNL. Il est possible que l’ouverture des fenêtres du logement au
cours de la nuit (Tableau 8-5) puisse avoir une importance car pour le
premier groupe, la durée d’aération nocturne est de « plus d’une demiheure » alors que pour le second, elle est faible voire nulle (« rarement ou
jamais »). Les occupants de BBC3 et PAS3 pratiquent la sur-ventilation
nocturne en été par ouverture des fenêtres et sont satisfaits du
rafraichissement induit. Toutefois ils trouvent qu’elle est difficile à réaliser
du fait de l’absence de moustiquaires et de moyens d’anti-intrusion pour
les animaux errants (chats).
54/117
Les concentrations médianes hebdomadaires du CO2 mesurées dans les
habitations ont été comparées aux recommandations du règlement sanitaire
département type (RSDT, 1985). Ces concentrations médianes dont la valeur
maximale atteint 811 ppm ne dépassent pas les valeurs de 1 000 ppm ou de 1
300 ppm recommandées par le RSDT.
Figure 8-1 – Superposition des concentrations moyennes hebdomadaires du CO2
(ppm) mesurées dans la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution
des concentrations des logements de la campagne nationale Logements de
l’OQAI représentée par la boite à moustaches
En conclusion, l’air est bien renouvelé (concentration médiane de CO2
inférieure à 1000 ppm) dans ces habitations qui présentent néanmoins la
particularité d’avoir une densité d’occupation faible. Les concentrations sont plus
faibles en été qu’en hiver du fait de l’ouverture plus fréquente et prolongée des
ouvrants pendant cette période. Elles sont plus élevées dans la chambre que
dans le séjour ouvert sur la cuisine.
8.3 QUALITE D’AIR INTERIEUR
Les statistiques descriptives des indicateurs de pollution d’air intérieur mesurés
lors des deux enquêtes en phase d’occupation (ETE et HIV) sont présentées ciaprès.
Les résultats ont été comparés :
-
2
aux valeurs françaises de références2 par l’Agence Nationale de sécurité
sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ou le
Les concentrations des polluants mesurés ici sont considérées comme représentatives d’une exposition de
longue durée des occupants. C’est pourquoi elles sont mises en perspectives avec les valeurs guides et les
valeurs repères de qualité d’air intérieur disponibles pour de telles durées d’exposition (exposition à long terme)
sauf pour le monoxyde de carbone du fait de sa dangerosité. Pour ce polluant, les mesures sont comparées aux
valeurs de référence pour des expositions aigues ou à court terme.
55/117
Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) et à défaut par l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) ou à l’échelle européenne par le groupe
d’experts INDEX ;
-
aux concentrations médianes pour les polluants mesurés dans le cadre de
la campagne nationale Logements de l’OQAI (Kirchner et al., 2006).
8.3.1 LES COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS TOTAUX
Les statistiques descriptives des teneurs en COVT mesurées dans le séjour
ouvert sur la cuisine des habitations lors des deux saisons (été et hiver) sont
présentées dans le Tableau 8-6. Les distributions des concentrations sous forme
de boites à moustaches sont présentées en annexe 3.
La durée de suivi des concentrations en COVT est proche de la durée théorique
correspondant à 7 jours de mesure soit 168 heures sauf pour PAS3 où l’appareil
a été arrêté par l’occupant suite au déclenchement inexpliqué d’une alarme
sonore. Pour PAS2, les données hivernales sont manquantes suite à une panne
d’alimentation électrique de l’appareil de mesure.
Il apparaît que les concentrations médianes varient en fonction des bâtiments et
des saisons entre 6 µg/m3 (BBC3) et 570 µg/m3 (PAS3).Dans deux cas (BBC2
HIV et PAS1 HIV), les niveaux des COVT étaient très faibles et le plus souvent en
dessous de la limite de détection de l’appareil.
En ce qui concerne les valeurs extrêmes, les concentrations minimales sont
inférieures à 150 µg/m3 et les valeurs maximales peuvent atteindre 2900 µg/m3.
Tableau 8-6 - Durée de suivi et données statistiques descriptives des
concentrations en COVT (µg/m3 équivalent toluène) mesurées le séjour de
chaque bâtiment, selon deux saisons
Lieu
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Saison
Durée
observée
(en h)
Moyenne
min
ETE
163
239
< LD
HIV
163
66
< LD
ETE
167
16
< LD
HIV
164
164
2
ETE
177
332
< LD
HIV
167
17
< LD
ETE
166
95
< LD
46
ETE
167
32
< LD
HIV
148
598
ETE
159
HIV
167
Médiane
P75
115
169
262
2262
< LD
< LD
25
1894
< LD
6
27
1233
82
128
180
898
209
276
419
2873
< LD
< LD
2
515
92
138
383
2
17
61
142
146
540
569
617
1268
46
< LD
< LD
12
57
772
105
13
69
96
134
611
HIV
P25
max
données manquantes
56/117
Une différence significative (p-value < 0,0001) entre les concentrations
mesurées au cours des deux saisons a été mise en évidence pour tous les
bâtiments sauf pour PAS2 pour lequel le test statistique n’a pas été réalisé. Le
calcul des moyennes des concentrations en fonction des saisons semble montrer
que les teneurs des COVT sont plus élevées en hiver qu’en été.
En l’absence de valeurs de référence sanitaires françaises, les teneurs de COVT
mesurés ont été comparés, à titre d’information, à la valeur cible définie par la
Commission « Hygiène de l’air intérieur » de l’Agence fédérale allemande pour
l’environnement3 (Figure 8-2).
La majorité des concentrations médianes sont inférieures à la valeur cible de 300
µg/m3 pour laquelle aucun impact sanitaire n’est décelé. Seule la mesure
effectuée en HIV pour PAS3 (569 µg/m3) dépasse cette valeur mais reste
inférieure à 1000 µg/m3. A ce niveau, aucun impact sanitaire spécifique n’est à
déplorer.
Teneurs hebdomadaires médianes COVT
(µg/m3 éq. toluène)
700
ETE
HIV
569
600
500
400
Valeur cible : 300 µg/m3
276
300
200
169
128
96
92
100
< LD
6
< LD
nm
17
12
0
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Figure 8-2 – Concentrations hebdomadaires médianes des COVT (µg/m3
équivalent toluène) mesurés dans le séjour des habitations en fonction des
saisons et comparaison avec la valeur cible allemande (Les tirets représentent
les incertitudes de mesure de l’appareil)
8.3.2 LES COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS ET LES ALDEHYDES
Les concentrations hebdomadaires des COV et des aldéhydes sont présentés
dans le Tableau 8-7. Onze familles de composés ont été identifiées et plusieurs
composés restent inconnus (1 composé inconnu pour PAS1, PAS3, 4 pour PRI1,
10 pour BBC2 et PAS2). De vingt à trente composés différents sont quantifiés par
habitation.
3
http://www.umweltbundesamt.de/gesundheit/innenraumhygiene/richtwerte-irluft.htm
57/117
Tableau 8-7 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques volatils et des aldéhydes mesurées et
identifiés en phase ETE et HIV dans les bâtiments occupés (LD : limite de détection, LQ : limite de quantification, LI : limite
d’identification fixée à 1 µg/m3)
Famille de composé et
composés identifiés
Etalonnage
Fréquence
Fréquence
BBC2
BBC3
quantification en quantification
ÉTÉ
HIV ÉTÉ HIV
été (%)
en hiver (%)
Hydrocarbures aliphatiques et cycliques
alcanes C5
alcane C6
alcanes C9
alcanes C10
alcanes C11
alcène
alkylcyclohexanes
nonane (alcane C9)
n-décane
n-undécane
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
spé.
spé.
50%
17%
17%
17%
17%
17%
17%
17%
100%
100%
alkylbenzènes
1,2,4-trimethylbenzène
benzène
ethylbenzène
styrène
toluène
m+p-xylène
o-xylène
éq. tol.
spé.
spé.
spé.
spé.
spé.
spé.
spé.
50%
100%
67%
100%
83%
83%
benzaldéhyde
isovaléraldéhyde
nonanal
acétaldéhyde
formaldéhyde
hexaldéhyde
acroléine
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
spé.
spé.
spé.
spé.
33%
83%
50%
100%
100%
100%
100%
éq.
éq.
éq.
éq.
éq.
éq.
100%
33%
50%
0%
83%
33%
alpha-pinène
beta-pinène
camphène
eucalyptol
limonène
3-carène
tol.
tol.
tol.
tol.
tol.
tol.
100%
100%
83%
<LI
13.8
17%
3.7
<LI
17%
6.9
<LI
17%
18.7
<LI
17%
9.4
<LI
0%
<LI
<LI
17%
<LI
5.7
0%
2.2
<LI
100%
7.5
4.6
100%
8.4
16.5
Hydrocarbures aromatiques
100%
<LI
25.1
100%
4.7
5.2
83%
1.3
5
100%
1.9
1.8
100%
<LD
1.9
100%
15.6
20
83%
5
5
100%
3.8
3.8
Aldéhydes
33%
<LI
7.0
50%
3.2
<LI
0%
5.8
<LI
100%
6.6
5.8
100%
28.5 12.3
100%
44.9 14.6
83%
0.9
<LD
Terpènes
100%
16.4 13.7
17%
3.9
<LI
83%
<LI
<LI
17%
<LI
<LI
100%
6.3
9.2
17%
<LI
<LI
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
ÉTÉ
HIV
ÉTÉ
HIV
ÉTÉ
HIV
ÉTÉ
HIV
10.4
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
41.4
27.9
5.5 <LI
2.4 <LI
11.6 <LI
43.0 <LI
39.0 <LI
<LI <LI
15.8 <LI
<LI <LI
67.6 13.8
39.2 26.4
3.7
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
6.5
5.7
3.3
<LI
<LI
<LI
<LI
3.4
<LI
<LI
2
3.1
93.1
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
6.8
21.8
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
15.9
23.9
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
3.4
3.4
15.4
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
5.1
12.6
5.4
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
2.1
2.7
<LI
4.7
1.2
1.7
1.8
14.7
7.3
1
1.3
1.3
29.0 30.4 25.7 <LI 27.6 20.2 32.9
2.9 17.4 12.3 7.8 7.9 4.3
5.6
1.7 <LD 1.2 <LQ 1.8 <LQ 5.8
1.3 1.9 2.2 5.1 6.8 1.5
4.5
1.2 1.8 1.6 0.2 0.8 1.8
5.4
5.4
3.7
2
9.8
4.7
1.8
13.2
4
6.2
38.4
13.4
<LI
<LI
<LI
7.9
19.9
29.1
0.9
5.4
<LI
<LI
22.1
31.1
36.1
2.4
12.7
<LI
<LI
<LI
6.6
<LI
9.0
<LI
2.6
<LI
4.7
<LI
5.1
2.9
3.1
4.2
2
1.9
<LQ 16.7 5.1 5.3
4.7 6.2 <LQ 22.3
3.8 3.8 5.4 8.4
6.5
3
2.5
<LI
<LI <LI <LI <LI 2.0 3.7
7.5
4.0 8.7 4.5 7.3 5.0 3.9
4.8
<LI <LI <LI <LI <LI 3.7
22.9 18.2 16.3 26.0 23.2 29.4 7.8
41.4 39.7 13.1 11.8 16.8 19.7 20.5
104.9 48.8 77.7 93.1 96 88.1 57.7
4.1
1.7 1.5 1.3 1.6 2.9
1
25.0
5.8
4.9
<LI
13.5
8.1
13.6
2.3
5.3
2.6
9.4
4.5
6.4
<LI
3.4
<LI
<LI
2.3
6.6
<LI
4.2
<LI
7.1
<LI
17.7
<LI
<LD
<LI
11
<LI
6.8
<LI
3.2
<LI
9.2
<LI
5.8
<LI
4.5
<LI
2.9
<LI
16.9
12.1
2.6
<LI
<LI
<LI
11.5
19.1
43
0.8
13.0
<LI
7.9
<LI
11.0
<LI
58/117
Tableau 8-7 – Suite et fin
Famille de composé et
composés identifiés
Etalonnage
2-butoxyéthanol
1,2-propanediol
2-butoxy éthanol /EGBE
spé.
éq. tol.
spé.
chloroalcane
tétrachloroéthylène
trichloroéthylène
1,4-dichlorobenzène
éq. tol.
spé.
spé.
spé.
acétone
éthylacétate
éq. tol.
éq. tol.
dibutyldécanedioate
n-butylacétate
1-méthoxy-2-propylacétate
éq. tol.
éq. tol.
éq. tol.
Acide acétique
éq. tol.
phénol
éq. tol.
6-méthyl-5-heptèn-2-one
*coélution avec composé inconnu
éq. tol.
Fréquence
Fréquence
BBC2
BBC3
PAS1
quantification en quantification en
été (%)
hiver (%)
ÉTÉ HIV ÉTÉ HIV ÉTÉ HIV
Glycols, éthers de glycol, esters de glycol
17%
0%
<LD <LD <LD <LD
<LD <LD
17%
17%
<LI <LI <LI
<LI
13.7 3.1
33%
0%
<LD <LD <LD <LD
4.2
<LD
Hydrocarbures halogénés
17%
0%
8.3 <LI <LI
<LI
<LI
<LI
17%
0%
<LD <LD <LD <LD
<LD <LD
33%
17%
<LD <LD 2.1
<LD
<LD <LD
17%
0%
<LD <LD <LD <LD
<LD <LD
Composés organiques très volatils
17%
0%
3.5 <LI <LI
<LI
<LI
<LI
17%
33%
<LI
<LI
<LI 6.6 <LI
2.4
Esters et lactones
17%
0%
<LI <LI <LI
<LI
<LI
<LI
0%
33%
<LI <LI <LI 548.1 <LI
<LI
0%
17%
<LI <LI <LI
<LI
<LI
<LI
Acides
50%
50%
<LI <LI <LI
3.2
13.5 15.4
Alcools aromatiques
33%
33%
4.7 15.1 <LI
<LI
<LI
<LI
Cétones
17%
0%
<LI <LI <LI <LI
<LI
<LI
PAS2
ÉTÉ
HIV
PAS3
ÉTÉ
PRI1
HIV
ÉTÉ
HIV
<LD <LD <LD <LD
<LI <LI <LI <LI
<LD <LD <LD <LD
1.3
<LI
1.3
<LD
<LI
<LD
<LI <LI <LI <LI <LI <LI
<LD <LD <LD <LD 1.4 <LD
<LD <LD <LD <LD 3.4 5.7
5.8 <LD <LD <LD <LD <LD
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
2.0
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
2.5
0.4*
9.2
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
5.6*
<LI
<LI
5.4
2.0*
<LI
<LI
10.1
<LI
<LI
2.7
<LI
<LI
<LI
<LI
<LI
2.0*
<LI
59/117
Sur les onze familles, six sont identifiés dans un seul ou deux bâtiments en été
ou en hiver (fréquence de quantification ≤ 33%). Ces familles de composés
(glycols_éthers de glycol_esters de glycol, hydrocarbures halogénés, composés
organiques très volatils, esters et lactones, alcool aromatique, cétones) ont été
écartées de la suite de l’exploitation des données. Il faut toutefois remarquer que
le n-butylacétate a été mesuré seulement dans deux habitations à une très forte
concentration dans BBC3 (548 µg/m3) et à une plus faible dans PAS3 (2,5
µg/m3). Ce composé est principalement utilisé comme solvant dans les produits
cosmétiques (laques capillaires, vernis à ongles, parfums), dans l’industrie
(pellicules photographiques, cuir artificiel, papier, peinture, vernis,…) mais
également comme agent de saveur dans l'industrie alimentaire et comme agent
d'extraction dans l'industrie pharmaceutique. Il est possible ici que ce composé
soit lié à l’utilisation de produits cosmétiques. En effet les chambres de BBC3 et
PAS3 sont des suites parentales disposant d’une salle de bain privée, attenante
et communicante avec la chambre à coucher à la différence des chambres des
autres bâtiments. Enfin, les occupants de BBC3 ont confirmé l’utilisation
quotidiennement de parfum et de laque capillaire dans leur chambre.
Les cinq familles de composés restantes regroupent le plus de composés
présents et quantifiables au moins dans la moitié des bâtiments en été ou en
hiver (fréquence de quantification ≥ 50%) (Figure 8-3 et Figure 8-4). Les 21
composés quantifiés sont les :
-
hydrocarbures aliphatiques et cycliques (n-décane, n-undécane, alcanes C5) ;
-
hydrocarbures aromatiques (alkylbenzènes, 1,2,4-triméthylbenzène, benzène,
éthylbenzène, styrène, toluène, m+p-xylène, o-xylène) ;
-
aldéhydes
(isovaléraldéhyde,
hexaldéhyde, acroléine) ;
-
terpènes (alpha-pinène, camphène, limonène) ;
-
acides (acide acétique).
nonanal,
acéthaldéhyde,
formaldéhyde,
Parmi les 21 composés quantifiés dans au moins la moitié des bâtiments en été
ou en hiver, 9 sont systématiquement présents dans les bâtiments. Ces
composés classés par ordre décroissant de concentration médiane calculée sur
les six bâtiments, sur l’année et par saison, sont l’hexaldéhyde (53 µg/m3 – 68
en été / 46 en hiver), le formaldéhyde (20 µg/m3 – 25 en été / 18 en hiver),
l’acétaldéhyde (17 µg/m3 – 19 en été / 15 en hiver), le n-undécane (15 µg/m3 –
7 en été / 23 en hiver), l’alpha-pinène (13 µg/m3 – 15 en été /11 en hiver), le ndécane (7 µg/m3 – 6 en été / 10 en hiver), le 1,2,4-triméthylbenzène (5 µg/m3 –
6 en été /5 en hiver), le o-xylène (4 µg/m3 – 4 en été /3 en hiver) et
l’éthylbenzène (2 µg/m3 – 2 en été /2 en hiver). Le formaldéhyde est le seul
composé dont les concentrations sont systématiquement plus élevées en été
qu’en hiver.
Les composés majoritaires quantifiés dans les habitations quelle que soit la
saison sont les aldéhydes (hexaldéhyde, formaldéhyde et acétaldéhyde), l’alphapinène, le n-décane, le n-undécane et les alkylbenzènes.
60/117
140
120
Hydrocarbures
aliphaliques et
cycliques
BBC3
PAS1
PAS2
Aldéhydes
Terpènes
PAS3
PRI1
Acide
Hydrocarbures
100
80
60
40
acide acétique*
o-xylène
m+p-xylène
toluène
styrène
ethylbenzène
benzène
1,2,4-trimethylbenzène
alkylbenzènes*
acroléine
hexaldéhyde
formaldéhyde
acétaldéhyde
nonanal*
isovaléraldéhyde*
limonène*
camphène*
alpha-pinène*
n-undécane
0
n-décane
20
alcanes C5*
Concentration hebdomadaire (µg/m3)
ETE
BBC2
Figure 8-3 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques
volatils et des aldéhydes mesurées en été dans la chambre de chaque bâtiment.
(* : concentration exprimée en équivalent toluène, les tirets représentent les
incertitudes de mesure estimées à 20%)
140
120
Hydrocarbures
aliphaliques et
cycliques
BBC3
Terpènes
PAS1
PAS2
PAS3
Aldéhydes
PRI1
Hydrocarbures
aromatiques
Acide
100
80
60
40
acide acétique*
o-xylène
m+p-xylène
toluène
styrène
ethylbenzène
benzène
1,2,4-trimethylbenzène
alkylbenzènes*
acroléine
hexaldéhyde
formaldéhyde
acétaldéhyde
nonanal*
isovaléraldéhyde*
limonène*
camphène*
alpha-pinène*
n-undécane
0
n-décane
20
alcanes C5*
Concentration hebdomadaire (µg/m3)
Hiver
BBC2
Figure 8-4 - Concentrations hebdomadaires (µg/m3) des composés organiques
volatils et des aldéhydes mesurées en hiver dans la chambre de chaque
bâtiment. (* : concentration exprimée en équivalent toluène, les tirets
représentent les incertitudes de mesure estimées à 20%)
61/117
En été, BBC2 présente la plus forte concentration en toluène, BBC3 en m+pxylène, éthylbenzène, PAS1 en hexaldéhyde, formaldéhyde, alpha-pinène,
alcanes C5 et acide acétique, PAS2 en n-décane, n-undécane et alkylbenzènes,
PAS3 en acétaldéhyde. En hiver, BBC2 présente la concentration la plus élevée
en toluène et en alcanes C5, PAS1 en formaldéhyde et en acide acétique, PAS2
en n-décane et en n-undécane et PRI1 en alcanes C5 et m+p-xylène. Enfin PAS2
et PAS3 présentent les plus fortes concentrations en hexaldéhyde.
Les concentrations des composés organiques volatils et des aldéhydes des
habitations ont été comparées aux concentrations des 20 composés organiques
cibles de la campagne nationale Logements. Sur les 20 composés, 17 ont été
détectés au moins une fois alors que 3 composés ne l’ont jamais été (1méthoxy-2-propanol et son acétate, 2-butoxy éthyl acétate). Les valeurs
inférieures à la limite de quantification (LQ) ont été remplacées par la moitié de
la valeur de la limite de quantification (LQ/2).
Pour les 17 composés cibles :
-
les concentrations de chaque bâtiment ont été superposées à la
distribution des concentrations de la campagne nationale Logements
présentée sous forme de boites à moustaches en fonction des saisons
(annexe 4),
-
la concentration médiane calculée pour chaque bâtiment, à partir des
mesures effectuées selon les deux saisons a été comparée à la
concentration médiane de la campagne nationale Logements (Tableau
8-8).
Sur les 17 composés détectés, 16 composés dépassent la concentration médiane
de la CNL au moins dans une habitation alors qu’un seul composé ne la dépasse
jamais (tétrachloroéthylène). Parmi les 16 composés, 4 composés (1,2,4triméthylbenzène,
hexaldehyde,
n-undécane,
o-xylène)
dépassent
systématiquement la médiane de la CNL dans toutes les habitations.
Le rapport de la concentration médiane mesurée sur la concentration médiane de
la CNL par bâtiment, sur chaque composé quantifié, varie de 1 à plus de 10
(Figure 8-5). BBC2 présente globalement les rapports les plus faibles (rapport
maximum inférieur ou égal à 2 selon les composés), PAS2 les plus élevés
(rapport maximum inférieur ou égal à 10) et les autres habitations des rapports
de intermédiaires (rapport maximum compris entre 4 et 7).
Les rapports médians de concentration par bâtiment (tous composés confondus)
ont été calculés et sont en gras sur la Figure 8-5. Il apparaît que les habitations
BBC2, PAS1 et PRI1 présentent des concentrations 1,1 à 1,2 fois plus élevées
que celles de la CNL, BBC3 et PAS2, 1,7 fois plus élevés et PAS3, 2,1 plus
élevées.
62/117
Tableau 8-8 – Comparaison de la médiane des concentrations des composés
organiques volatils et des aldéhydes (µg/m3) mesurées dans la chambre de
chaque bâtiment selon deux saisons avec la concentration médiane de la
campagne nationale Logements
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Concentration médiane
Campagne nationale logements
124-trimethylbenzène
5,0
4,7
5,1
14,9
7,9
5,0
4,1
1,4-dichlorobenzène
<LD
1,1
<LD
<LD
<LD
4,6
4,2
2-butoxy éthanol
<LD
<LD
2,1
<LD
<LD
0,8
1,6
acétaldéhyde
6,2
15,0
20,6
21,2
26,3
9,7
11,6
acroléine
non
calculée
1,7
2,9
1,4
2,3
0,9
1,1
benzène
3,2
1,5
1,4
1,2
1,2
3,2
2,1
ethylbenzène
1,9
7,5
1,3
2,1
6,0
3,0
2,3
formaldéhyde
20,4
25,5
40,6
12,5
18,3
19,8
19,6
hexaldéhyde
29,8
32,6
76,9
85,4
92,1
50,4
13,6
m+p-xylène
5,0
21,1
2,5
5,5
11,5
7,6
5,6
n-décane
6,1
9,7
3,6
54,5
10,2
4,4
5,3
n-undécane
12,5
13,7
7,7
33,6
16,1
12,5
6,2
o-xylène
3,8
7,7
2,5
3,8
6,9
2,6
2,3
tétrachloroéthylène
<LD
<LD
<LD
<LD
<LD
0,7
1,4
styrène
1,0
2,9
1,3
1,7
0,5
3,6
1,0
toluène
17,8
5,8
4,7
8,7
5,2
11,7
12,2
trichloroéthylène
<LD
<LD
<LD
2,9
<LD
<LD
1,0
Rapport concentration médiane étude
/CNL
11,0
124-trimethylbenzène
1,4-dichlorobenzène
10,0
2-butoxy éthanol
9,0
acétaldéhyde
8,0
acroléine
7,0
benzène
ethylbenzène
6,0
formaldéhyde
5,0
hexaldéhyde
4,0
m+p-xylène
3,0
n-décane
n-undécane
2,1
2,0
1,7
1,2
1,7
1,2
1,1
1,0
o-xylène
styrène
0,0
toluène
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
trichloroéthylène
Figure 8-5 – Rapport de la concentration médiane mesurée dans l’étude sur la
concentration médiane de la CNL pour chaque composé cible et pour chaque
habitation.
63/117
Les concentrations médianes des composés organiques volatils et des aldéhydes
mesurées par bâtiment ont été comparées aux valeurs de références pour des
expositions à long terme (Tableau 8-9).
Les concentrations médianes sont en dessous des valeurs de référence pour la
majorité des composés. La valeur guide du benzène (2 µg/m3) est dépassée
deux fois (BBC2 et PRI1) alors que la valeur repère (5µg/m3) n’a jamais été
atteinte. La valeur repère du formaldéhyde (30 µg/m3) est dépassée une fois
(PAS1) mais la valeur d’information et de recommandation n’a jamais été
atteinte (50 µg/m3).
Tableau 8-9 – Valeur de référence pour les composés organiques volatils et les
aldéhydes pour l’air intérieur
Composés organiques
volatils et aldéhydes
Acétaldéhyde
Benzène
Valeurs de référence pour des expositions de long
terme (exposition chronique)
Valeur guide : 200 µg/m3
INDEX (2004)
Valeur guide : 2 µg/m3 pour une durée d’exposition « vie
entière »,correspondant à un excès de risque de 10-5
ANSES (2008)
Valeur repère en dessous de laquelle aucune
corrective n’est préconisée aujourd’hui : 5 µg/m3
Valeur d’action rapide: 10 µg/m
action
HCSP (2010b)
3
Valeur guide : 10 µg/m3 pour une exposition long terme
Formaldéhyde
Référence
Valeur repère en dessous de laquelle aucune
corrective n’est préconisée aujourd’hui: 30 µg/m3
ANSES (2007a)
action
Valeur d’information et de recommandation : 50 µg/m3
HCSP (2009)
Valeur d’action rapide: 100 µg/m3
m/p-xylènes et o-xylènes
Valeur guide: 200 µg/m3
INDEX (2004)
Styrène
Valeur guide : 250 µg/m3
INDEX (2004)
Toluène
Valeur guide : 300 µg/m3
INDEX (2004)
Trichloréthylène
Tétrachloréthylène
Valeur guide : 20 µg/m3 pour les effets chroniques
cancérogènes et une durée d’exposition vie entière,
correspondant à un excès de risque de 10-5
ANSES (2009a)
Valeur guide : 250 µg/m3
ANSES (2010b)
Valeur repère : 250 µg/m3
Valeur d’action rapide: 1250 µg/m3
HCSP (2010c)
64/117
8.3.3 LES PARTICULES EN MASSE
Les concentrations massiques des particules PM2,5 mesurées dans le séjour
ouvert sur la cuisine sont présentées dans le Tableau 8-10 pour chaque bâtiment
et selon la saison. La mesure de PAS2 en HIV a été invalidée suite au nonrespect des critères de validation du prélèvement.
Les concentrations varient entre 7 (PAS3) et 28 µg/m3 (PRI1). Dans la majorité
des cas, elles sont plus faibles en été qu’en hiver possiblement du fait d’une
aération par ouverture des fenêtres plus importante en période de hors chauffe.
Pour PRI1, c’est l’inverse puisque les concentrations sont plus élevées en été. Il
est possible qu’une pollution extérieure soit à l’origine de cela. En effet, au cours
de l’été, un chantier de construction de maisons individuelles se trouvait à
proximité de cette habitation.
La comparaison des résultats avec la concentration médiane des particules PM2,5
de la CNL selon les saisons (Tableau 8-10 et Figure 8-6) montre que les
concentrations mesurées en été sont inférieures à la médiane de la CNL (sauf
PRI1). En hiver, les concentrations de BBC3, PAS1 et PAS3 sont un peu plus
élevées que la médiane de la CNL.
La médiane des concertations mesurées selon les deux saisons est inférieure à
celle de la CNL (ration entre 0,5 et 0,9) sauf pour PAS1 qui la dépasse
légèrement (ratio égal à 1,1).
Tableau 8-10 - Concentrations massiques des particules PM2,5 (µg/m3) mesurées
selon les saisons dans les bâtiments et indication de la concentration médiane
mesurée dans les logements de la campagne nationale logements de l’OQAI
Concentration
PM2,5 (µg/m3)
Saison
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Concentration
médiane PM2,5
Campagne nationale
logements (OQAI)
ETE
8,10
7,82
14,14
9,59
7,06
21,24
15,55
HIV
12,67
27,80
26,03
Prélèvement
invalide
23,50
12,69
22
Médiane
10,39
17,81
20,09
Non calculé
15,28
16,97
19,1
65/117
Figure 8-6 - Superposition des concentrations massiques des PM2,5 (µg/m3)
mesurées dans le séjour ouvert sur la cuisine des habitations (en couleur) sur la
distribution des concentrations des logements de la campagne nationale
Logements de l’OQAI représentée par la boite à moustaches
En comparaison avec la valeur guide proposée par l’OMS et reprise par l’ANSES
(Tableau 8-11), toutes les concentrations médianes dépassent la valeur de 10
µg/m3. Cette valeur est toutefois à prendre avec précaution car peu d’études ont
été conduites sur leurs effets sanitaires à court et long terme. De plus, l’impact
sanitaire est différent du fait de l’hétérogénéité de leur taille et leur composition
chimique et biologique.
Tableau 8-11 - Valeur guide des PM2,5 définie par l’ANSES et l’OMS pour l’air
intérieur
Polluants
Valeur de référence pour des expositions de long
terme (exposition chronique)
Particules (PM2,5)
Valeur guide : 10 µg/m3
Référence
ANSES (2010)
OMS (2006)
8.3.4 LES PARTICULES EN NOMBRE
Les statistiques descriptives du nombre de particules par litre d’air mesurées
dans le séjour ouvert sur la cuisine des habitations lors des deux saisons (été et
hiver) sont présentées dans les Tableau 8-12 et Tableau 8-13. Les distributions
des concentrations sous forme de boites à moustaches sont présentées en
annexe 5.
66/117
La durée de suivi des concentrations en nombre de particules est proche de la
durée théorique correspondant à 7 jours de mesure soit 168 heures. Il manque
toutefois des données pour trois enquêtes : BBC3 (HIV) où le prélèvement a été
invalidé, PAS1 (ETE) où l’occupant a refusé l’installation de l’appareil trop
bruyant à son gout, PAS2 (HIV) où une panne d’alimentation électrique de
l’appareil de mesure est survenue au tout début de l’enquête.
Tableau 8-12 - Durée de suivi et données statistiques descriptives des
concentrations en nombre de particules [0,3-1µm[ (nombre par litre d’air)
mesurées le séjour de chaque bâtiment, selon deux saisons
Lieu
Saison
BBC2
BBC2
BBC3
BBC3
PAS1
PAS1
PAS2
PAS2
PAS3
PAS3
PRI1
PRI1
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
Durée observée
(en h)
163
162
167
167
166
167
166
165
167
Moyenne
min
P25
Médiane
P75
max
18622
3001 9662
13790
22298 339976
79967
3987 22955 42335 104381 441785
18125
5975 11243 14105
19321 776800
Prélèvement invalidé
Prélèvement non réalisé suite à plainte de l’occupant
150231 10773 28765 45326
74263 13229598
36652
5059 14726 21632
43338 477340
Données manquantes
21553
7961 14264 19245
24382 536054
173794 17722 62119 137339 224381 2090915
85299 11800 22339 43545
89292 5884994
52844
8982 27258 48425
66028 605760
Tableau 8-13 - Durée de suivi et données statistiques descriptives des
concentrations en nombre de particules [1-20µm] (nombre par litre d’air)
mesurées le séjour de chaque bâtiment, selon deux saisons
Lieu
Saison
BBC2
BBC2
BBC3
BBC3
PAS1
PAS1
PAS2
PAS2
PAS3
PAS3
PRI1
PRI1
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
ETE
HIV
Durée observée
(en h)
Moyenne
163
162
167
784
556
767
167
166
167
166
165
167
min
P25
Médiane
P75
34
206
557
894
16
112
287
660
21
342
637
1048
Prélèvement invalidé
Prélèvement non réalisé suite à plainte de l’occupant
1351
9
64
312
817
706
45
186
455
878
Données manquantes
680
68
372
546
845
873
67
217
432
903
671
25
186
356
568
682
12
79
337
1012
max
7928
8712
22344
127401
6750
2275
22749
58101
4710
67/117
Il apparaît que les concentrations médianes des particules [0,3-1µm[ sont plus
élevées (de l’ordre de 100 fois) que celles des particules [1-20µm] (Figure 8-7 et
Figure 8-8). Les concentrations médianes des particules [0,3-1µm[ varient entre
environ 14 000 et moins de 50 000 particules./litre sauf pour PAS3 où la
médiane HIV est de plus de 135 000 particules/litre. Pour les particules [120µm], les concentrations médianes oscillent entre environ 300 et moins de 700
particules/litre.
Dans le cas de PAS3, il est intéressant de souligner que l’occupant trouve sa
maison « poussiéreuse », ce que confirme les mesures élevées en nombre des
particules [0,3-1µm[. Selon l’occupant, cette poussière fine proviendrait des
fuites d’isolant (fibres de bois et ouate de cellulose) situées à la base des murs à
cause de l’absence actuelle de plinthes et au sommet des murs à cause de
l’espace ménagé entre le plafond et le mur. Il est également possible que les
niveaux de particules [0,3-1µm[ soient liées aux travaux d’installation de la
cheminée réalisés quelques jours avant l’enquête en phase HIV.
Du fait des trois séries de données manquantes pour BBC3, PAS1 et PAS2, les
concentrations mesurées en été et en hiver ont été comparées statistiquement
pour BBC2, PAS3 et PRI1. Il apparaît qu’une différence significative (p-value
< 0,0001) entre les concentrations mesurées au cours des deux saisons
et pour les deux tranches granulométriques existe pour BBC2 et PAS3
mais pas pour PRI1 (test statistique non significatif). Les concentrations
médianes du nombre de particules de BBC2 et PAS3 semblent montrer que les
particules [0,3-1µm[ sont plus abondantes en hiver alors que les particules [120µm] sont plus abondantes en été.
Les concentrations en nombre de particules n’ont pas été comparées aux
données du sous-échantillon de la CNL (actuellement en cours d’exploitation).
Par ailleurs, il n’existe pas à notre connaissance de valeur de référence pour ce
paramètre de pollution.
Concentration médiane du nombre
de particules entre 0,3 et 1 µm par
litre d'air
160000
ETE
HIV
137339
140000
120000
100000
80000
60000
48425
43545
45326
42335
40000
20000
13790
21632
14105
19245
0
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Figure 8-7 - Concentrations médianes du nombre de particules [0,3-1µm[
(nombre par litre d’air) mesurés dans le séjour des habitations en fonction des
saisons (Les tirets représentent les incertitudes de mesure de l’appareil)
68/117
Concentration médiane du nombre de
particules entre 1 et 20 µm par litre d'air
1000
ETE
HIV
900
800
700
637
557
600
546
455
500
400
356 337
312
287
300
432
200
100
0
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Figure 8-8 - Concentrations médianes du nombre de particules [1-20µm]
(nombre par litre d’air) mesurés dans le séjour des habitations en fonction des
saisons (Les tirets représentent les incertitudes de mesure de l’appareil)
8.3.5 LE RADON
Les résultats des mesures de radon sont présentés dans le Tableau 8-14. Pour
chaque bâtiment, le radon a été mesuré dans deux pièces pendant une période
d’au moins deux mois entre le 15 septembre et le 30 avril afin de fournir un
résultat représentatif des niveaux de concentration moyens rencontrés dans une
année. Pour BBC2, une seule mesure est disponible (celle du séjour) du fait de
l’invalidité de la mesure réalisée dans la chambre.
Tableau 8-14 – Caractéristiques principales des mesures et concentration du
radon (Bq/m3) mesuré dans deux pièces de chaque bâtiment
début
fin
Sur l’étude
Entre 15/09 et 30/04
27/07/2009
26/01/2010
6
4
27
17
25/08/2009
02/05/2010
43
10
CHB1
25/08/2009
02/05/2010
24
13
C_US
27
20
C_US
BBC2
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Date de mesure
CHB1
C_US
BBC3
Durée de mesure
(mois)
Concentration
du radon
(Bq/m3)
Code
Lieu de
bâtiment mesure
Prélèvement invalide
13/10/2009
15/02/2010
CHB1
13/10/2009
15/02/2010
C_US
09/03/2010
17/06/2010
CHB1
09/03/2010
17/06/2010
C_US
26/08/2009
19/02/2010
CHB1
26/08/2009
19/02/2010
C_US
12/01/2010
01/07/2010
12/01/2010
01/07/2010
CHB1
Incertitude
(%)
8
8
4
4
3
2
6
5
6
4
9
34
12
32
7
39
52
12
66
11
20
20
16
21
69/117
Les concentrations du radon oscillent entre 7 et 66 Bq/m3. Elles semblent les
plus élevées pour BBC3 et PAS3 situées en Pays de Loire et les plus faibles pour
PAS1 et PAS2 en Ile de France. Hormis pour BBC2 pour laquelle une seule
mesure est disponible, les concentrations sont plus élevées dans la chambre que
dans le séjour sauf pour PAS3. Ceci est peut être lié au niveau des pièces par
rapport au sol car les chambres de BBC3, PAS1, PAS2, PRI1 sont au premier
l’étage alors que celle de PAS3 est au rez de chaussée.
Les concentrations en radon mesurées dans les bâtiments ont été superposées
aux distributions des concentrations des logements de la campagne nationale
Logements (CNL) de l’OQAI (Figure 8-9). Il apparaît que les concentrations sont
inférieures à la médiane française sauf pour BBC3 (dans le séjour) et PAS3 (dans
le séjour et la chambre).
Figure 8-9 - Superposition des concentrations de radon (Bq/m3) mesurées dans
le séjour ouvert sur la cuisine et la chambre des habitations (en couleur) sur la
distribution des concentrations des logements de la campagne nationale
Logements de l’OQAI représentée par la boite à moustaches
En comparaison avec les valeurs de référence du radon (Tableau 8-15), aucune
mesure ne dépasse l’objectif de précaution actuellement en vigueur dans les
établissements recevant du public et les valeurs d’action proposées pour l’habitat
neuf ou existant.
Tableau 8-15 - Valeurs de référence du radon pour l’air intérieur
Polluants
Radon
Valeur de référence pour des expositions de long
terme (expositions chroniques)
Objectif de précaution : < 400 Bq/m3
Entre 400 et 1000 Bq/m3, il est nécessaire d'entreprendre
des actions correctrices simples de façon à réduire la
concentration du radon dans le lieu de vie
Au-delà de 1000 Bq/m3, il est impératif d’entreprendre des
actions correctives de façon à réduire la concentration du
radon dans le lieu de vie
Valeurs d’action proposées: 200 Bq/m3 dans l’habitat neuf
et 300 Bq/m3 dans l’habitat existant
Référence
Arrêté du 22 juillet
2004 pour les
établissements
recevant du public
HCSP (2010a)
70/117
8.3.6 LE MONOXYDE DE CARBONE
Le monoxyde de carbone a été mesuré uniquement pendant l’enquête d’hiver
dans 3 bâtiments (BBC3, PAS2 et PAS3) possédant un système de combustion
(poêle-cheminée à bois).
Les résultats montrent que les concentrations en CO sont systématiquement
nulles pour BBC3 et PAS3. Pour ce dernier bâtiment, les occupants ont indiqué ne
pas avoir fait fonctionner leur poêle pendant l’enquête. Pour PAS2, les
concentrations sont nulles sauf entre le 12 mars 2010 à 21h29 et le 13 mars
2010 à 3h14 où un pic de concentration à 8 ppm est atteint à 21h44. Les
occupants ont indiqué avoir allumé le poêle à partir de 19h40 et l’avoir éteint
avant d’aller se coucher.
En comparaison avec les valeurs de référence du CO (Tableau 8-16), aucune
valeur guide n’a été dépassée pour les 3 bâtiments investiguées. Les niveaux
mesurés sont proches de ceux de la campagne nationale Logements (Kirchner et
al., 2006) voisins également de zéro.
Tableau 8-16 – Valeurs de référence à court terme du monoxyde de carbone
proposée par l’ANSES pour l’air intérieur
Polluants
Valeur de référence pour des expositions aigue ou à
court terme
Référence
Valeurs guides :
Monoxyde de carbone
-
10 mg/m3 (9 ppm) pour une exposition de 8h
-
30 mg/m3 (26 ppm) pour une exposition de 1h
-
60 mg/m3 (52 ppm) pour une exposition de 30
minutes
-
100 mg/m3 (87 ppm) pour une exposition de 15
minutes
Valeur d’intervention : dépassement de 10 mg/m3 pendant
plus d’une minute
ANSES (2007b)
71/117
8.4 CONFORT THERMIQUE
Le confort thermique est évalué, à partir des mesures en continu de la
température et de l’humidité relative de l’air dans deux pièces (séjour ouvert sur
la cuisine et chambre) au cours des enquêtes, par l’étude dynamique du profil
des données, par le calcul des indices de confort global (PMV et PPD) et des
critères de confort thermique local. Ces résultats ont été ensuite confrontés à la
perception du confort thermique des occupants renseignée par autoquestionnaire pendant les enquêtes.
Pour deux bâtiments (BBC3 et PAS3), plusieurs sondes de températures ont été
installées dans différentes pièces et à l’extérieur et enregistrent les données au
fil de l’eau. Ces données ont permis de suivre l’évolution annuelle de la
température dans les différentes pièces et d’appréhender le confort adaptatif (en
période estivale).
8.4.1 ETUDE DYNAMIQUE SAISONNIERE DE LA TEMPERATURE ET DE L’HUMIDITE
RELATIVE DE L’AIR
Les statistiques descriptives de la température et de l’humidité relative de l’air
mesurées à 75 cm de hauteur dans la chambre du ménage et à 120 cm dans le
séjour ouvert sur la cuisine sont présentées respectivement dans le Tableau 8-17
et le Tableau 8-18 pour chaque habitation lors des deux saisons (été et hiver).
Les distributions des concentrations sous forme de boites à moustaches sont
présentées en annexe 6 pour la température et en annexe 7 pour l’humidité
relative. La perception du confort thermique par les occupants est présentée
dans le Tableau 8-23.
La durée de suivi de ces deux paramètres est proche de la durée théorique
correspondant à 7 jours de mesure soit 168 heures. Par contre les données
hivernales sont manquantes pour les deux pièces de BBC3 et PAS3 et pour la
chambre de PAS2 du fait de l’invalidité des prélèvements.
Il apparaît que les températures médianes varient en fonction des pièces et des
habitations entre 18,2°C (PAS2 – HIV) et 26,5 °C (PRI1 -ETE). La valeur
minimale du percentile 25 de la température est de 17,6°C (PAS1 – ETE) et la
valeur maximale du percentile 75 de 27,5°C (PRI1 – ETE). En ce qui concerne
l’humidité relative, sa valeur médiane varie entre 29,3% (PRI1-HIV) et 58,1%
(PAS3-ETE). La valeur minimale de son percentile 25 est de 27,9% (PRI1-HIV) et
la valeur maximale de son percentile 75 de 64,5% (PAS3-ETE).
En ce qui concerne les mesures réalisées dans la chambre 2 de BBC3, il apparait
clairement que les températures sont élevées aussi en été qu’en hiver. Il semble
que le premier étage de ce bâtiment et en particulier cette chambre présente des
températures plus élevées que les pièces du rez-de-chaussée (observation
confirmée par les occupants) du fait du mouvement ascendant de l’air chaud. En
hiver, lorsque le poêle cheminée au rez-de-chaussée fonctionne, l’occupant de la
chambre 2 rapporte qu’il est souvent obligé d’ouvrir sa fenêtre. Les occupants
rapportent que les convecteurs électriques des salles de bains de l’étage ne sont
72/117
jamais utilisés. En été, des surchauffes interviennent en particulier en fin de
journée dans la chambre 2 (et CHB3) du fait de l’absence de protections solaires
extérieures au niveau des fenêtres exposées à l’ouest.
Tableau 8-17 - Durée de suivi et données statistiques descriptives de la
température de l’air (°C) mesurée dans chaque bâtiment, selon deux saisons et
dans deux pièces
Lieu
Saison
ETE
BBC2
HIV
ETE
BBC3
Pièce
Durée
observée
(en h)
Moyenne
CHB1
164
C_US
164
CHB1
163
min P25 Médiane
P75
max
25,2
23,2
24,6
25,1
25,7
27,1
24,3
21,9
23,5
24,3
25,8
26,6
20,5
14,2
20,0
20,5
21,0
22,6
C_US
165
20,1
17,9
19,4
20,3
21,6
22,3
CHB1
166
24,2
19,8
23,1
24,2
25,4
28,0
CHB2*
166
25,2
21,6
24,1
25,1
26,3
29,6
C_US
167
23,4
18,6
22,1
23,6
26,4
28,2
22,3
23,2
26,1
CHB1
HIV
CHB2*#
données manquantes
165
21,9
C_US
ETE
PAS1
HIV
ETE
PAS2
HIV
ETE
PAS3
HIV
ETE
PRI1
HIV
15,6
20,7
données manquantes
CHB1
178
20,6
19,3
19,8
20,3
21,1
25,0
C_US
177
20,7
18,8
19,9
20,5
22,7
24,9
CHB1
168
19,7
16,8
19,2
19,5
19,8
26,7
C_US
167
18,4
16,9
17,6
18,4
20,0
21,3
CHB1
167
21,9
18,7
21,2
21,6
22,7
25,1
C_US
167
21,9
19,3
21,2
22,0
23,9
24,5
CHB1
données manquantes
C_US
163
18,5
17,0
17,9
18,2
20,3
21,3
CHB1
167
21,6
17,9
21,1
22,0
22,4
23,2
C_US
168
22,7
17,4
21,9
22,8
25,1
25,7
CHB1
données manquantes
C_US
données manquantes
CHB1
166
25,7
24,6
25,3
25,7
26,0
27,2
C_US
165
26,3
23,2
25,8
26,5
27,5
28,1
CHB1
168
21,8
19,1
21,1
21,6
22,2
33,6
C_US
168
20,1
18,6 19,7
20,1
21,2
22,3
* mesure supplémentaire réalisée dans la chambre à l’étage ayant un de ses murs au niveau du grand volume
du séjour ouvert sur la cuisine
#du fait du dysfonctionnement de la sonde de T et d’HR placée à 75cm du sol, les valeurs présentées ici sont
celles de la sonde placée à 20 cm du sol
73/117
Tableau 8-18 - Durée de suivi et données statistiques descriptives de l’humidité
relative de l’air (°C) mesurée dans chaque bâtiment, selon deux saisons et dans
deux pièces
Lieu
Saison
ETE
BBC2
HIV
ETE
BBC3
Pièce
Durée
observée
(en h)
Moyenne
min
P25
CHB1
164
47,4
39,2
45,1
47,4
49,8
57,9
C_US
164
48,9
34,3
46,1
49,3
51,6
61,0
CHB1
163
30,8
21,3
28,4
30,0
33,0
41,2
C_US
165
31,5
24,9
28,5
30,6
34,2
45,3
CHB1
166
46,3
26,0
42,7
46,2
51,4
64,9
CHB2*
166
42,9
26,6
39,1
42,4
48,9
66,2
C_US
167
46,8
22,9
42,1
47,1
52,8
67,9
32,1
33,5
39,9
CHB1
HIV
CHB2*#
données manquantes
165
32,2
C_US
ETE
PAS1
HIV
ETE
PAS2
HIV
ETE
PAS3
HIV
ETE
PRI1
HIV
Médiane P75 max
23,8
30,6
données manquantes
CHB1
178
44,9
33,2
42,6
45,1
47,0
53,4
C_US
177
42,8
34,0
40,0
42,3
45,4
51,7
CHB1
168
34,7
24,1
32,7
34,3
37,0
41,2
C_US
167
33,6
27,2
31,5
32,9
35,5
51,0
CHB1
167
47,9
38,2
45,7
48,3
50,2
59,4
C_US
167
48,6
39,3
46,4
49,2
50,6
59,0
CHB1
C_US
CHB1
C_US
données manquantes
163
36,2
28,7
32,5
36,8
39,7
47,0
167
58,1
34,4
52,7
58,1
64,5
75,9
168
53,4
25,4
49,2
53,0
59,3
74,4
CHB1
données manquantes
C_US
données manquantes
CHB1
166
46,9
36,6
43,8
45,9
48,9
62,1
C_US
165
45,2
35,5
40,7
43,9
47,5
70,0
CHB1
168
30,5
14,4
27,9
29,3
33,2
45,3
C_US
168
36,4
30,5
32,8
34,3
39,5 51,4
* mesure supplémentaire réalisée dans la chambre à l’étage ayant un de ses murs au niveau du grand volume
du séjour ouvert sur la cuisine
#du fait du dysfonctionnement de la sonde de T et d’HR placée à 75cm du sol, les valeurs présentées ici sont
celles de la sonde placée à 20 cm du sol
Il existe une différence significative (p-value < 0,0001) entre les
températures et les humidités relatives de l’air mesurées au cours des
deux saisons quelque soit la pièce. Le calcul des médianes de ces deux
paramètres en fonction des saisons semble montrer que la température et
l’humidité relative sont plus élevées en été qu’en hiver.
Il existe également une différence significative (p-value < 0,0001) entre
ces paramètres mesurées à une même hauteur dans les deux pièces
quelque soit la saison pour la majorité des cas (hormis pour PAS2 en été
pour la température, BBC3 en hiver, PAS2 en été et en hiver pour l’humidité
relative). Le calcul des médianes de ces deux paramètres en fonction des pièces
74/117
semble montrer que la température et l’humidité relative sont plus élevées dans
la chambre que dans le séjour ouvert sur la cuisine.
Les valeurs moyennes hebdomadaires de température et d’humidité relative de
l’air mesurées dans la chambre du ménage ont été superposées aux distributions
des concentrations des logements de la campagne nationale Logements (CNL) de
l’OQAI (Figure 8-10 et Figure 8-11).
Figure 8-10 - Superposition des températures moyennes hebdomadaires (°C)
mesurées dans la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution des
concentrations des logements de la campagne nationale Logements de l’OQAI
représentée par la boite à moustaches
Figure 8-11 - Superposition des humidités relatives moyennes hebdomadaires
(°C) mesurées dans la chambre des habitations (en couleur) sur la distribution
des concentrations des logements de la campagne nationale Logements de
l’OQAI représentée par la boite à moustaches
75/117
Il apparaît que les températures mesurées sont proches de la moyenne de la CNL
en hiver alors qu’elles sont plus dispersées autour de la moyenne et proches du
1er et 3ème quartile en été. Pour cette saison, deux groupes de bâtiments se
distinguent : PAS1, PAS2 et PAS3 avec des températures moyennes inférieures à
22°C et BBC2, BBC3 et PRI1 avec des températures moyennes supérieures à
24°C. Au niveau de l’humidité relative de l’air, les valeurs mesurées sont quasisystématiquement inférieures ou égales au 1er quartile de la CNL pour les deux
saisons sauf pour PAS3 en été (valeur au-dessus du 3ème quartile de la CNL). Ceci
semble indiquer que l’air est plus sec que celui des bâtiments de la CNL. Ceci est
peut être lié à la sous-occupation de ces habitations mais également à la
prédominance du bois agissant comme régulateur d’humidité.
8.4.2 ETUDE DYNAMIQUE ANNUELLE DE LA TEMPERATURE DE L’AIR POUR BBC3 ET
PAS3
Pour deux bâtiments (BBC3 et PAS3), des sondes de températures ont été
installées à l’extérieur et dans trois pièces intérieures : le séjour ouvert sur la
cuisine, une chambre (différente de celle du ménage), un bureau.
A l’aide de ces données, le
température par rapport à un
uniquement sur les plages de
18h-22h la semaine, 8h-22h le
9h-23h le WE). Il a été décidé
d’hiver à 16°C.
pourcentage mensuel de dépassement de la
seuil de confort a été calculé sur l’année 2010
présence des occupants (pour BBC3 : 6h-8h et
WE ; pour PAS3 : 7h-9h et 19h-23h la semaine,
de fixer le seuil d’inconfort d’été à 27°C et celui
Les résultats du bâtiment BBC3 présentés dans la Figure 8-12 montrent que les
dépassements des seuils d’inconfort en présence des occupants sont plus
fréquents et étalés dans le temps en été qu’en hiver. En été, les dépassements
peuvent être fréquents (88% au maximum) et s’étalent de mai à octobre alors
qu’en hiver, ils ne dépassent pas 30% et sont observées de novembre à février.
Les pourcentages de dépassement les plus élevées et les plus fréquents sont
observées en été dans la chambre 2 et en hiver dans le bureau.
En été les dépassements de température dans la chambre 2 et le séjour ouvert
sur la cuisine sont liés aux rayonnements directs du soleil sur les surfaces vitrées
exposées à l’ouest et à l’absence de protections solaires extérieures. Les
dépassements observés au bureau semblent plutôt liés au transfert de chaleur du
séjour vers cette pièce plutôt qu’au rayonnement direct du soleil, les fenêtres
étant exposées à l’est. Il faut noter qu’en hiver, la température de la chambre 2
a dépassé 5% du temps la valeur de 27°C à cause de la convection naturelle de
l’air chauffé par le poêle cheminée du rez de chaussée.
En hiver, les dépassements de température dans le bureau sont possiblement
liés à l’éloignement de cette pièce par rapport à l’emplacement du poêle
cheminée. Les occupants trouvent cette pièce peu chauffée et envisagent
d’installer les convecteurs électriques se trouvant dans les salles de bains du
premier étage puisque ces derniers n’ont jamais été utilisés en hiver. Au mois de
février, le pourcentage de dépassement élevé (27%) dans la chambre 2 et dans
le bureau est vraisemblablement lié à l’absence des occupants pendant les
vacances scolaires (donc absence de chauffage) concomitant à l’absence possible
de soleil entrainant la chute des températures intérieures du bâtiment.
76/117
100%
Pourcentage de dépassement du seuil d'inconfort d'hiver en 2010
90%
80%
70%
60%
50%
40%
27% 27%
30%
20%
10%
7%
6%
8%
2%
1%
0%
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre décembre
100%
Pourcentage de dépassement du seuil d'inconfort d'été en 2010
88%
90%
80%
77%
70%
60%
57%
54%
57%
50%
43%
40%
30%
33%
30%
23%
20%
14%
14%
8%
10%
25%
5%
3%
1% 1%
5%
0%
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre décembre
Figure 8-12 – Pourcentage mensuel de dépassement de la température mesurée
en présence des occupants dans trois pièces (
) de BBC3 en
2010 par rapport au seuil d’inconfort d’hiver (graphique du haut) et au seuil
d’inconfort d’été (graphique du bas).
77/117
100%
Pourcentage de dépassement du seuil d'inconfort d'hiver en 2010
90%
80%
70%
57%
60%
50%
40%
33% 33%
30%
25% 25%
23%
19%
20%
13%
10%
7%
5% 6%
3%
4%
0%
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre décembre
100%
Pourcentage de dépassement du seuil d'inconfort d'été en 2010
90%
80%
70%
60%
50%
40%
31%
30%
20%
9%
10%
4%
1%
0%
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre décembre
Figure 8-13 - Pourcentage mensuel de dépassement de la température mesurée
en présence des occupants dans trois pièces (
) de PAS3 en
2010 par rapport au seuil d’inconfort d’hiver (graphique du haut) et au seuil
d’inconfort d’été (graphique du bas).
78/117
Les résultats du bâtiment PAS3 présentés dans la Figure 8-13 montrent, à la
différence de BBC3, que les dépassements des seuils d’inconfort en présence des
occupants sont plus fréquents et plus étalés dans le temps en hiver qu’en été. En
hiver ils peuvent atteindre 57% des cas et s’étaler de novembre à mars alors
qu’en été, ils ne dépassent pas 31% et sont observés entre août et octobre.
En hiver, les dépassements de température dans la chambre 2 et le bureau sont
probablement liés à la limitation volontaire du chauffage du poêle cheminée par
les occupants mais également à leur possible absence (absence de chauffage)
notamment en décembre. En l’absence de chauffage, la chambre 2 présente le
pourcentage de dépassement le plus fort du fait de l’absence de rayonnements
directs solaires (fenêtre exposée au nord) à la différence du bureau et du séjour
ouvert sur la cuisine bénéficiant d’une grande surface vitrée exposée au sud.
Au cours de l’été, des dépassements sont observés rarement probablement du
fait de la présence de protections solaires extérieures sur les baies vitrées
exposées au sud. Un dépassement important est toutefois noté en août pour le
séjour ouvert sur la cuisine mais correspond certainement à la période d’absence
des occupants (absence de sur-ventilation nocturne pour rafraichir le
bâtiment ?).
8.4.3 EVALUATION DU CONFORT GLOBAL
Le confort thermique global a été déterminé à partir du calcul du PMV et du PPD
en période d’occupation (ETE et HIV) dans une seule pièce (séjour ouvert sur la
cuisine) pour chaque bâtiment uniquement sur les plages de présence des
occupants (19h-22h en semaine, 12h-22h le week-end).
Ce calcul a nécessité au préalable la mesure ou l’estimation de plusieurs
variables d’entrées. La température moyenne de rayonnement, la température et
l’humidité relative de l’air ambiant, la vitesse d’air ont été mesurées, l’isolement
thermique vestimentaire et le métabolisme énergétique des occupants ont été
évalués par auto-questionnaire.
8.4.3.1 Température moyenne de rayonnement
La température moyenne de rayonnement a été mesurée ponctuellement dans
deux pièces de chaque bâtiment en période d’occupation et a été comparée à la
température de l’air ambiant (Figure 8-14). Il apparaît que pour les deux pièces,
la température moyenne de rayonnement est proche de celle de l’air ambiant
(différence inférieure à 0,5°C) ce qui semble lié à la bonne isolation des parois.
Ainsi la température moyenne de rayonnement a été prise égale à la valeur de
température de l’air ambiant.
79/117
Figure 8-14 – Mesures ponctuelles de température (°C) dans 2 pièces de chaque
bâtiment selon les périodes d’occupation (
)
8.4.3.2 Température et humidité relative de l’air
Ces paramètres ont été mesurés en continu dans le séjour ouvert sur la cuisine à
120 cm de hauteur en phase d’occupation (ETE et HIV).
8.4.3.3 Vitesse de l’air
Les vitesses d’air ont été mesurées ponctuellement, en période d’inoccupation,
dans chaque bâtiment pour chaque vitesse de VMC au centre du séjour ouvert
sur la cuisine, à 1,20 m de hauteur (Figure 8-15).
La valeur moyenne des vitesses d’air prise en compte pour le calcul du confort
global dans tous les bâtiments est de 0,07 m/s.
Figure 8-15 – Mesure de la vitesse d’air (m/s) au centre du séjour ouvert sur la
cuisine à 1,20m de hauteur pour différentes vitesses de la VMC double flux
8.4.3.4 Résultats
Les valeurs médianes prévisibles de sensation thermique (PMV) indiquent que la
sensation thermique est légèrement fraiche à fraiche pour la grande majorité des
bâtiments sans montrer de différence importante entre la semaine et le weekend et les saisons (Tableau 8-19). Les bâtiments BBC2 et PRI1 se distinguent
des autres par une ambiance neutre à légèrement tiède.
80/117
Tableau 8-19 - Valeur médiane prévisible de sensation thermique (PMV) par
bâtiment selon la saison, en semaine et en week-end.
Lieu
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Eté
Hiver
Semaine
Week-end
-0,7
légèrement frais
-0,5
légèrement frais
-2,3
frais
-1,5
frais
-1,2
légèrement frais
0,2
neutre
-0,2
neutre
-0,8
légèrement frais
-1,6
frais
-1,2
légèrement frais
-1,0
légèrement frais
0,5
légèrement tiède
Semaine
-0,2
neutre
-0,6
légèrement
-0,9
légèrement
-0,6
légèrement
-0,8
légèrement
-0,4
neutre
Week-end
frais
frais
frais
frais
-0,4
neutre
-0,6
légèrement
-0,7
légèrement
-1,0
légèrement
-1,1
légèrement
-0,4
neutre
frais
frais
frais
frais
Le pourcentage médian prévisible d’insatisfaits (PPD) varie entre plus de 5%
jusqu’à près de 90% (Tableau 8-20). Ce pourcentage est élevé pour PAS1, PAS2
et PAS3 par rapport aux autres bâtiments pour lesquels les pourcentages sont
inférieurs à 20%. Il est plus élevé en été qu’en hiver, la semaine en période
estivale et le week-end en période hivernale.
Tableau 8-20 - Pourcentage médian prévisible d’insatisfaits (PPD) par bâtiment
selon la saison, en semaine et en week-end.
Lieu
Eté
Hiver
Semaine
Week-end
Semaine
Week-end
BBC2
15%
7%
6%
8%
BBC3
10%
17%
12%
13%
PAS1
87%
54%
21%
15%
PAS2
51%
37%
13%
25%
PAS3
34%
27%
19%
29%
PRI1
6%
10%
8%
9%
Ces résultats sont en décalage avec les valeurs médianes des températures de
l’air mesurées dans la même pièce notamment en été qui varient entre 20 et
26°C selon les bâtiments. Ce décalage peut être lié l’imprécision de certaines
données d’entrée telles que la vêture. Ce paramètre est difficile à renseigner par
les occupants et a été considéré comme constant sur l’ensemble de la journée le
week-end et en soirée la semaine.
8.4.4 EVALUATION DU CONFORT LOCAL
D’après le Tableau 8-21, il apparaît une absence de gênes locales liées à la
présence de courants d’air en hiver, dans les bâtiments, dans les deux pièces
instrumentées (chambre et séjour ouvert sur la cuisine), en semaine et le weekend. De même, aucune gêne n’est ressentie par rapport à la différence verticale
de température de l’air entre la tête et les pieds. Cette différence est
81/117
systématiquement significative (p<0,05) hormis dans un seul cas (chambre de
PAS1 en été). Il apparaît également que la température de l’air au niveau de la
tête est systématiquement supérieure à celle mesurée au niveau des pieds.
Tableau 8-21 – Pourcentages prévisibles de population gêné par la présence de
courant d’air en hiver et la différence verticale de température (tête-pied) dans
le séjour de chaque bâtiment
Différence verticale de température
dans le séjour
Courant d’air en hiver
Lieu
Chambre
semaine
Séjour
WE
semaine
Eté
WE
semaine
Hiver
WE
semaine
< 1%
2%
WE
aucune gêne
< 1%
aucune gêne
< 0,5 %
< 0,5 % non calculé
non calculé
aucune gêne
aucune gêne
BBC3
2%
2%
aucune gêne
PAS1
3%
3%
non calculé
3%
< 0,5 %
< 0,5 % < 0,5 %
< 0,5 %
aucune gêne
non calculé
< 0,5 %
< 0,5 % non calculé
non calculé
non calculé
BBC2
aucune gêne
PAS2
non calculé
non calculé
PAS3
non calculé
non calculé
non calculé
non calculé
< 0,5 %
< 0,5 % non calculé
PRI1
aucune gêne
aucune gêne
aucune gêne
aucune gêne
< 0,5 %
< 0,5 %
1%
1%
1%
8.4.5 EVALUATION DU CONFORT ADAPTATIF
L’évaluation du confort thermique selon le modèle adaptatif a été réalisée en
période estivale 2010 (entre 1er juin et 30 septembre), en présence des
occupants des bâtiments BBC3 et PAS3. Ces bâtiments disposent de sondes de
température à l’extérieur et de plusieurs à l’intérieur (notamment dans le séjour
ouvert sur la cuisine, une chambre, un bureau).
Les résultats obtenus à partir de ce modèle sont présentés dans la Figure 8-16
pour trois pièces de chaque bâtiment. Par ailleurs, ils figurent les quatre classe
de confort définis selon la norme EN15251 (AFNOR, 2007) comme ci-après :
- Limite I : niveau élevé recommandé pour les espaces occupés par des
personnes très sensibles et fragiles
- Limite II : niveau normal qu’il convient d’utiliser dans les bâtiments neufs
ou rénovés
- Limite III : niveau modéré acceptable qui peut être utilisé dans les
bâtiments existants
- Limite IV : valeurs en dehors des critères des catégories ci-dessous /
niveau acceptable pour une partie restreinte de l’année
Au niveau des classes de confort, il apparait que le confort thermique est élevé à
normal (limites I et II) dans 87 à 89% du temps dans le séjour des deux
bâtiments et le bureau de BBC3. Dans ces pièces, le confort est modéré en
moyenne 9% du temps et en dehors des plages de confort moins de 3% du
temps. Pour les autres pièces (Chambre 2 de BBC3 et Pas3, Bureau de Pas3),
des problèmes d’inconfort apparaissent entre 7 et 16% du temps.
82/117
BBC3
PAS3
Séjour
ouvert sur
cuisine
Chambre
2
Bureau
Figure 8-16 – Application du confort adaptatif selon la norme EN 15251 dans
différentes pièces des bâtiments BBC3 et PAS3 en période estivale (juinseptembre 2010) et en situation d’occupation et indication des classes de confort
83/117
Pour les trois pièces instrumentées dans BBC3, il apparaît que le séjour est la
seule pièce présentant à la fois des températures au-delà des limites supérieures
et inférieures de confort (I et II) traduisant des températures élevées (au-dessus
de 27°C) à moins élevés (en dessous de 20°C). La chambre 2 présente quant à
elle des températures intérieures très souvent au-delà aux limites supérieures de
confort (I et II), largement au-dessus de 27°C traduisant une surchauffe de cette
pièce en été. Par contre les températures intérieures du bureau sont
systématiquement en deçà des limites inférieures de confort (I et II), entre 20 et
21°C. Ces particularités peuvent être expliquées par la localisation, l’orientation
principale de chacune des pièces et par l’absence de protections solaires
extérieures. La chambre 2 connait des surchauffes de température car elle est au
premier étage et possède une baie vitrée orientée à l’ouest alors que le bureau
est au rez-de-chaussée, a trois parois exposées aux conditions extérieures et sa
baie vitrée est orienté à l’est.
Comme pour BBC3, le séjour de PAS3 présente à la fois des températures audelà des limites supérieures et inférieures de confort (I et II) traduisant des
températures élevées (au-dessus de 27°C) à moins élevés (en dessous de 20°C).
Par contre, la chambre 2 et le bureau de PAS3 présentent des températures
intérieures systématiquement en deçà des limites inférieures de confort (I et II).
La chambre et le bureau sont exposés au nord ce qui semble expliquer les
résultats observés.
8.4.6 PERCEPTION DU CONFORT THERMIQUE PAR LES OCCUPANTS
Les réponses au questionnaire perceptif permettant notamment de connaitre la
perception du confort thermique par les occupants âgés de plus de 10 ans sont
synthétisées, par bâtiment et selon les saisons, dans le Tableau 8-22 pour le
confort thermique global et les gènes locales et dans le Tableau 8-23 pour la
température et l’humidité relative de l’air.
La majorité des occupants des bâtiments sélectionnés ont complété et rendu
leurs questionnaires sauf ceux de PAS1 sur les deux saisons et BBC3 en hiver.
Les occupants de PAS3 n’ont pas souhaité s’exprimer sur la température et
d’humidité relative de l’air en hiver car le système de chauffe (poêle cheminée)
n’avait pas encore été installé.
Le confort thermique global est considéré par la quasi-totalité des occupants de
« confortable » jusqu’à « très satisfaisant » en été et entre « confortable » et
« satisfaisant » en hiver. Par contre, des inconforts thermiques sont ressentis en
été dans BBC3 et en hiver dans BBC2, PAS3 et PRI1. Les gènes sont de plusieurs
types :
- température des chambres trop élevée (en été pour BBC3 et en hiver pour
PRI1)
- température du sol trop froide (BBC2, PAS3)
- température du séjour trop froide le matin en l’absence de soleil et de
moyen de chauffage (PAS3 en hiver)
- différence verticale de température entre les pieds et la tête (PAS3)
- courants d’air (PRI1)
84/117
Il apparaît que les occupants de BBC2 et PAS3 sont satisfaits de la température
et de l’humidité relative de l’air de leur habitation puisqu’ils le qualifient de
« confortable ». Pour les autres bâtiments des températures élevées sont
signalées par tous les occupants de BBC3 (température chaude dans CHB1, très
chaude dans CHB2 et CHB3) et par un des deux occupants de PAS2 et PRI1. Une
seule personne se plaint de température froide (PAS2). L’air est sec selon les
occupants de PAS2 sur les deux saisons et pour PRI1 en hiver.
Tableau 8-22 - Perception du confort thermique global et des gènes locales par
les occupants âgés de plus de 10 ans de tous les bâtiments selon la saison
Lieu
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
Perception du confort thermique par les occupants > 10 ans
En été
En hiver
Confort
Confort
thermique
Gènes locales
thermique
Gènes locales
globale
globale
Code
individu
01
02
01
satisfaisant
satisfaisant
plutôt satisfaisant
aucune gène
aucune gène
aucune gène
T élevées dans
chambres le soir
T élevée dans CHB3
satisfaisant
satisfaisant
température sol froide
aucune gène
02
plutôt satisfaisant
03
01
02
01
02
très insatisfaisant
confortable
satisfaisant
aucune gène
aucune gène
plutôt insatisfaisant
confortable
01
très satisfaisant
aucune gène
plutôt insatisfaisant
02
satisfaisant
aucune gène
Insatisfait
01
plutôt satisfaisant
aucune gène
confortable
02
plutôt satisfaisant
aucune gène
plutôt insatisfaisant
données manquantes
données manquantes
PAS3
PRI1
aucune gène
aucune gène
différence T pieds/tête
température sol froide
T froide matin sans soleil et
sans chauffage
T élevée dans chambres
T élevée dans chambres /
courants d’air
Tableau 8-23 – Perception de la température et de l’humidité relative de l’air par
les occupants âgés de plus de 10 ans de tous les bâtiments selon la saison
Lieu
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Code
individu
01
02
01
02
03
01
02
01
02
01
02
01
02
1 dans CHB2 et CHB3
2 dans CHB1
3 au rez de chaussée
Perception du confort thermique par les occupants > 10 ans
En été
En hiver
Température
Humidité relative
Température
Humidité relative
confortable
confortable
plutôt chaude1
très chaude1 / chaude2
confortable3
chaude
confortable
confortable
plutôt sec
confortable
confortable
confortable
confortable
données manquantes
confortable
confortable
données manquantes
confortable
plutôt chaude
confortable
confortable
confortable
plutôt chaude
plutôt sec
plutôt sec
confortable
confortable
confortable
confortable
froide
confortable
plutôt sec
sec
refus de répondre
confortable
trop chaude
plutôt sec
plutôt sec
85/117
8.5 CONFORT ACOUSTIQUE
Des mesures de contrôle du niveau sonore ont été systématiquement réalisées
en situation d’occupation dans une chambre pour chaque vitesse de
fonctionnement de la VMC double flux.
Ces mesures sont comparées à celles réalisées en situation d’inoccupation
(Tableau 8-24) et montrent que les écarts sont faibles pour les bâtiments sauf
pour BBC3 en moyenne et grande vitesse. Pour ce bâtiment et comme
mentionné plus haut, le dérèglement des bouches d’extractions a entrainé une
diminution des débits d’air extraits mais possiblement une diminution du niveau
sonore. Il apparait que les niveaux sonores de PAS3 n’ont pas bougé malgré les
deux réglages successifs des débits d’air du système de ventilation par
l’installeur après l’enquête en phase d’inoccupation.
Tableau 8-24- Comparaison des niveaux sonores mesurés dans la chambre selon
la vitesse de la VMC en situations d’inoccupation et d’occupation
Lieu
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
Pièce
VMC
CHB1
CHB1
Niveau sonore (dBA)
En inoccupation
En occupation
petite
30±1,5
30#±1,5
moyenne
35±1,5
30#±1,5
grande
39±1,5
33#±1,5
petite
-
30*±1,5
moyenne
32±1,5
30*±1,5
grande
-
30*±1,5
très grande
33±1,5
32*±1,5
petite
30±1,5
30*±1,5
CHB1
CHB1
moyenne
30±1,5
30*±1,5
grande
30±1,5
33*±1,5
petite
30±1,5
30*±1,5/ 30#±1,5
moyenne
30±1,5
30*±1,5/ 30#±1,5
grande
30±1,5
32*±1,5 / 30#±1,5
* phase ETE, # phase HIV
L’appréciation globale de l’ambiance sonore des logements par les occupants est
décrite entre « plutôt agréable » et « extrêmement agréable » quelle que soit la
saison (Tableau 8-25).
Par contre les occupants expriment des gênes sonores ponctuelles liées le plus
souvent aux bruits des équipements de l’habitation en particulier du système de
ventilation (BBC2, BBC3, PAS2, PRI1). Le bruit du « moteur » de la VMC est
perceptible lorsque tout est calme, au moment de se coucher (BBC3), pendant la
nuit (BBC2, PAS2) ou en l’absence de bruit intérieur lié à l’activité humaine
(télévision, radio,…) (BBC3). D’autres bruits intérieurs sont évoqués tel que celui
lié au démarrage de la pompe à chaleur (PRI1) ou le bruit d’impact des gouttes
d’eau sur le carrelage de la douche (PAS3). Enfin le bruit extérieur peut être
source de gêne (PRI1 : chantier de construction et aérodrome à proximité).
86/117
Tableau 8-25 – Appréciation individuelle de l’ambiance sonore de chaque adulte
selon les logements et les saisons au cours de la phase d’occupation
Lieu
Appréciation de l’ambiance sonore du logement au cours de l’enquête
En été
En hiver
Individu_1
Individu_2
Individu_1
Individu_2
BBC2
agréable
agréable
BBC3
très agréable
très agréable
plutôt désagréable*
PAS1
plutôt agréable
plutôt agréable
données manquantes
données manquantes
PAS2
plutôt agréable
plutôt agréable
agréable
plutôt agréable
PAS3
très agréable
agréable
très agréable
agréable
PRI1
plutôt agréable
plutôt agréable
extrêmement agréable
agréable
* Avec le système de VMC en fonctionnement en vitesse moyenne
87/117
8.6 CONSOMMATION D’ENERGIE
8.6.1 PAR RELEVE DE FACTURES D’ENERGIE
Les occupants des habitations étudiées ont été sollicités afin de fournir leurs
factures d’électricité et d’eau sur une période d’un an et au mieux, depuis leur
date d’emménagement. Afin de mieux estimer leur consommation d’eau, des
détails sur leur utilisation (hors eau potable et eau sanitaire) ont été demandés
(quantité d’eau et fréquence d’utilisation pour le lavage des voitures, l’arrosage
du jardin, le remplissage d’un aquarium, d’une piscine…). Pour ceux disposant
d’un système de chauffage au bois (BBC3, PAS2 et PAS3), il leur a été demandé
de quantifier leur consommation de bois pendant la dernière période de chauffe
et d’indiquer la nature du bois et le pouvoir calorifique.
Le recueil de ces informations a été laborieux et a nécessité plusieurs mois et de
très nombreuses relances (téléphoniques et par courrier électronique) car la
demande leur a été adressée en février 2010 et les dernières données ont été
reçus en mars 2011. La qualité des données recueillies est extrêmement variable
d’une habitation à l’autre puisque certains occupants nous ont fait parvenir la
totalité de leurs factures sous format électronique ou papier alors que d’autres
ont communiqué simplement des consommations annuelles sans qu’aucune
validation puisse être apportée.
Les calculs des consommations d’électricité et d’eau sont basés sur les relevés
d’index et non sur les estimations mensuelles. Comme ces relevés d’index sont
réalisés, au mieux, par semestre et au pire, par an, il n’a pas été toujours
possible de disposer de la consommation annuelle. Pour obtenir de façon certaine
les index relevés sur une période d’un an, il aurait été nécessaire de recueillir
respectivement 18 mois et 24 mois de factures. La consommation annuelle a
toutefois été calculée en extrapolant les consommations relevés par index. Cette
méthode est peu précise mais permet d’avoir une estimation grossière des
consommations de l’année.
Les consommations d’énergie annuelles en énergie finale pour tous les usages
confondus sont présentées par bâtiment et par m2 SHAB dans la Figure 8-17 et
comparées à la consommation annuelle des résidences principales françaises
estimée à 196 kWh/m2.an d’énergie finale en 2008 (ADEME, 2010). Il apparaît
que les 6 bâtiments étudiés ont une consommation totale d’énergie finale
inférieure à 100 kWh/m2 SHAB.an ce qui représente la moitié de la
consommation d’énergie nationale actuelle. Deux des six bâtiments présentent
une consommation d’énergie finale inférieure à 43 kWh/m2SHAB.an soit le quart
de la consommation d’énergie nationale actuelle.
Les disparités observées entre les bâtiments sont difficilement explicables du fait
de la méthode d’évaluation des consommations par relevés de facture
(consommation globale et non par poste, relevés semestriel ou annuel et non
mensuel,…).
Toutefois les bâtiments BBC2 et PRI1 présentent des consommations élevées
alors qu’elles sont plus faibles et du même ordre de grandeur pour les quatre
autres bâtiments. Il est possible que cela soit lié aux dysfonctionnements des
88/117
systèmes de ventilation mécanique double flux ayant eu lieu dans ces deux
habitations durant les premiers mois d’occupation (remplacement de l’échangeur
pour BBC2, changement du moteur, du compresseur et du panneau de
commande pour PRI1).De plus PRI1 est le seul bâtiment à disposer d’une
climatisation.
Les bâtiments BBC3, PAS2 et PAS3 disposent d’un système de chauffage au bois
mais la consommation de bois est réduite pour PAS3 par rapport aux deux
autres. Il semble que les occupants de PAS3 utilisent moins leur chauffage au
bois du fait de leur comportement économe et en l’absence de jeunes enfants à
la différence des occupants de BBC3 et PAS2.
Consommation annuelle tous usages
(kWh/m2/an en énergie finale)
200
Tous Usages (kWhef/m²SHAB/an)
Moyenne ADEME 2010 (196 kWhef/m2/an)
150
100
98
88
68
63
42
50
29
0
BBC2
BBC3
PAS1
PAS2
PAS3
PRI1
Figure 8-17 – Consommations annuelles d’énergie finale par m2 SHAB (tous
usages confondus) par relevé de factures pour chaque bâtiment et comparaison
avec la consommation annuelle en énergie finale des résidences principales
françaises (ADEME, 2010)
8.6.2 PAR SUIVI PAR POSTE
Les données de consommations par poste des deux habitations instrumentées à
cet effet (BBC3 et PAS3) ont été récupérées quotidiennement par le CSTB sous
forme de fichier texte. Un programme a été développé sous Visual Basic for
Application sous Microsoft Excel pour permettre l’exploitation de ces données
dans le cadre d’un stage de Master 2 « Matériaux, Management de projet et
qualité, Energies renouvelables » de l’Université de Poitiers (Rupin, 2010).
Les consommations mensuelles en énergie primaire par poste pour BBC3 et PAS3
exprimées en kWh/m2 SHON sont présentées sur les Figure 8-18 et Figure 8-19.
89/117
BBC3 - Année 2010
20
Energie
Energie
Energie
Energie
Energie
Energie
Consommation par poste (kWh/m2 SHON en énergie prinaire)
18
16
14
Autres usages (kWh)
Eclairage (kWh)
VMC (kWh)
ECS electrique (kWh)
Chauffage Bois (kWh) coeff. 0,6
Chauffage electrique (kWh)
12
10
8
6
4
2
0
janv.-10
févr.-10
mars-10
avr.-10
mai-10
juin-10
juil.-10
août-10
sept.-10
oct.-10
nov.-10
déc.-10
Figure 8-18 – Consommations par poste mesurées en 2010 pour BBC3 et
exprimées en kWh/m2 SHON en énergie primaire
PAS3 - Année 2010
Consommation par poste (kWh/m2SHON en énergie prinaire)
20
Energie Autres usages (kWh)
18
Energie Eclairage (kWh)
Energie VMC (kWh)
16
Energie ECS electrique (kWh)
14
Energie Chauffage Bois (Wh) coeff. 0,6
Energie Chauffage electrique (kWh)
12
10
8
6
4
2
0
janv.-10
févr.-10
mars-10
avr.-10
mai-10
juin-10
juil.-10
août-10
sept.-10
oct.-10
nov.-10
déc.-10
Figure 8-19 - Consommations par poste mesurées en 2010 pour PAS3 et
exprimées en kWh/m2 SHON en énergie primaire
90/117
Pour BBC3, les consommations les plus élevées sont observées sur les 3
premiers mois (janvier, février, mars) puis sur les deux derniers mois (novembre
et décembre) de l’année 2010 ce qui correspond approximativement à la période
de chauffe. Pendant cette période, le poste de consommation « énergie
chauffage bois » apparaît puisque les occupants utilisent leur poêle cheminée
bois pour se chauffer. Ce poste représente le tiers des consommations annuelles
en début d’année et moins d’un quart en fin d’année. Il apparait que le chauffage
électrique (convecteurs dans salles de bain) est très peu utilisé ce qui est
conforté par les occupants (du fait du mouvement ascendant de l’air chauffé par
le poêle, les pièces de l’étage sont chauffés et il n’est pas utile d’utiliser les
convecteurs électriques).
Les consommations des autres usages (électroménagers, hifi, bureautique, prises
électriques,…) représente le second (voir le premier) poste de consommation en
période de chauffe et le premier en période de hors chauffe. La variation de ces
consommations induit que certains usages sont plus fréquents en période de
chauffe. Du fait de l’inertie du chauffage au bois et en cas d’absence prolongée
(et donc absence de chauffage au bois), les occupants utiliseraient régulièrement
des radiateurs mobiles à bain d’huile dans le séjour. Ils souhaitent d’ailleurs
déplacer les convecteurs des salles de bains vers le séjour et le bureau situés au
rez-de-chaussée. En juillet et août 2010, les consommations sont les plus faibles
du fait de l’absence des occupants pendant une partie des vacances scolaires
d’été.
La consommation du poste « éclairage » diminue avec l’augmentation de la
durée des jours et de l’ensoleillement. Il en est de même pour le poste
« consommation d’eau chaude sanitaire » car les apports solaires deviennent
plus importants en période estivale.
La consommation de la VMC est faible par rapport aux autres postes et semble
un peu plus importante en période estivale.
Pour PAS3, les consommations mensuelles ne sont disponibles qu’à partir du
mois d’avril. Comme précédemment, les consommations sont les plus fortes sur
les deux derniers mois de l’année (novembre et décembre) c'est-à-dire pendant
la période de chauffe. Cela est lié à l’augmentation de la consommation du
chauffage électrique et la consommation de bois pour le poêle cheminée, absente
le reste de l’année. A noter que la consommation de chauffage bois est réduite
par rapport à BBC3 probablement du fait du comportement économe des
occupants de PAS3. Enfin, du fait de l’inertie du chauffage au bois, les occupants
utilisent les convecteurs électriques placés dans le coin cuisine et la salle de bain
principale.
La production électrique d’eau chaude sanitaire est le premier poste de
consommation sur toute l’année et la consommation est constante toute l’année.
Il était initialement prévu de disposer d’un système de production d’eau chaude
sanitaire solaire avec un appoint électrique mais à cause de règles d’urbanisme,
les panneaux solaires n’ont pas pu être installés sur le toit terrasse
(dépassement de la hauteur maximale autorisée). De fait de l’amélioration des
techniques de panneaux solaires, un système solaire a été installé en mai 2011
et devrait logiquement abaisser les consommations électriques de production
d’eau chaude sanitaire.
91/117
La consommation d’énergie des autres usages est constante sur l’année et
représente le deuxième poste de consommation en période hors chauffe.
La consommation d’énergie pour l’éclairage augmente en hiver alors que celle de
la VMC reste constante toute l’année.
La répartition annuelle par poste des consommations d’énergie primaire de BBC3
et PAS3 pour l’année 2010 (Figure 8-20) montre que le chauffage n’est plus le
principal poste de consommation puisqu’il contribue entre 17 et 23% à la
consommation d’énergie totale. Ce sont les consommations d’énergie des autres
usages qui sont les plus élevées pour BBC3 et celles de la production électrique
d’eau chaude sanitaire pour PAS3. Les consommations d’éclairage varient entre 6
et 12% et celles de la VMC entre 3 et 5%.
Consommations annuelles d'énergie
primaire en kWh par m2 SHON par
usages pour l'année 2010
120
100%
90%
100
80
80%
12
40
21
60%
4
3
50%
40%
5
19
40
30%
Energie Autres
usages
Energie Eclairage
6%
3%
Energie VMC
12%
5%
49%
18%
Energie ECS
electrique
Energie Chauffage
Bois
20%
20
22
0
42%
70%
44
60
25%
2
BBC3
En kWh/m2SHON/an
4
9
PAS3
10%
21%
0%
2%
BBC3
5%
12%
Energie Chauffage
electrique
PAS3
En pourcentage
Figure 8-20 - Consommations d’énergie primaire de BBC3 et PAS3 par poste sur
l’année 2010 exprimées en kWh/m2SHON et en pourcentage
8.6.3 COMPARAISON DES DEUX METHODES D’EVALUATION DES CONSOMMATIONS
D’ENERGIE ET D’EAU
Dans le but de comparer les deux approches d’évaluation de la consommation
d’énergie, les données recueillies quotidiennement par nos moyens de mesure
(mesure en énergie électrique) ont été mises au regard des index de compteurs
relevés par le fournisseur d’électricité. Il est apparu également intéressant de
suivre la même démarche pour la consommation d’eau (comparaison des
mesures de l’énergie thermique sur l’eau chaude sanitaire et des index de
compteurs relevés par le fournisseur d’eau).
92/117
8.6.3.1 Consommation d’énergie
Pour BBC3, la comparaison a été réalisée sur la période incluant les mois d’avril à
septembre 2010 pour laquelle des index de relevés étaient disponibles. La
consommation électrique estimée par facture présente un total de 2020 kWh et
la consommation mesurée, un total de 2027 kWh. L’écart entre consommation
électrique mesurée/consommation relevée est donc très faible compte tenu de
l’incertitude liée à la méconnaissance de l’horaire auquel le fournisseur
d’électricité a effectué son relevé et aux 3% d’incertitudes annoncés par le
fabricant des transformateurs d’intensité utilisés pour la mesure de l’énergie
électrique.
Pour PAS3, les seuls index relevés disponibles l’étaient pour la période allant de
septembre 2009 à janvier 2010. Du fait que les suivis des consommations
d’énergie n’ont été opérationnels sur ce site qu’à partir d’avril 2010, il ne nous a
pas été possible d’effectuer le même recoupement que pour BBC3.
8.6.3.2 Consommation d’eau
Pour BBC3, la consommation d’eau froide par relevé d’index pour la période
allant du 03/09/2009 au 06/09/2010 est de 172 m3. Etant admis que la
consommation moyenne d’eau froide par personne est de 44m3 par an
(communication personnelle Claude François, CSTB, mars 2011), les occupants
de BBC3 au nombre de quatre devrait consommer 168 m3. Cette estimation est
assez proche de la consommation d’eau froide relevée. Il aurait également été
intéressant d’utiliser la méthode TH BCE 2012 pour l’estimation des besoins en
eau chaude sanitaire mais cela n’a pas été réalisé dans cette étude.
Concernant l’eau chaude sanitaire, en prenant par défaut une température d’eau
froide du réseau à 15°C, une consommation moyenne journalière par personne
de 55 litres d’eau mitigée (communication personnelle Claude François, CSTB,
mars 2011) et une température d’eau chaude produite de 48°C (mesure
effectuée le 25/11/2011), l’énergie de production d’eau chaude sanitaire est
évaluée à 2988 kWh. Les mesures en sortie de production d’eau chaude sanitaire
(origine solaire + appoint électrique) pour l’année 2010 sont de 2451 kWh. La
comparaison de l’énergie de production d’eau chaude sanitaire montre que les
consommations mesurées sont plus faibles que les consommations escomptées.
Ceci peut être lié au comportement économe des occupants mais également à la
température de chauffe de l’eau trop basse par rapport à la température
couramment admise de 55°C évitant la prolifération des légionnelles. A noter que
la consommation de production d’eau chaude sanitaire pourrait être diminuée en
passant l’appoint électrique du ballon d’eau chaude en heure creuse
(actuellement il est en heure pleine).
Pour PAS3, la consommation d’eau froide par relevé d’index pour la période
allant du 08/07/2009 au 04/10/2010 est de 86 m3, soit 69 m3 ramenés sur une
année. Etant donné que les usages WC, lave-linge et arrosage sont assurés par
de l’eau de pluie récupérée, il convient d’ajouter à la consommation d’eau froide
25% de plus correspondant à l’usage WC seul (le plus impactant en terme de
consommation par rapport aux autres usages). La consommation d’eau froide de
93/117
ce ménage est par conséquent de 85 m3. Etant donné que la consommation
théorique annuelle est de 88 m3 (le ménage étant composé de 2 personnes),
l’écart entre consommation mesurée et estimée est faible.
Concernant l’eau chaude sanitaire, en utilisant les mêmes postulats que
précédemment et en utilisant la température d’eau chaude maximale mesurée
in-situ le 26/01/2010 (67 °C), l’énergie de production d’eau chaude sanitaire est
évaluée à 2428 kWh. Les mesures de l’énergie électrique utilisée pour le ballon
d’eau chaude sanitaire atteignent 2191 kWh pour la période allant d’avril à
décembre 2010, ce qui ramené sur une année donne une consommation annuelle
d’ECS de 2921 kWh.
La comparaison de l’énergie de production d’eau chaude sanitaire montre que les
consommations mesurées sont plus élevées que les consommations escomptées.
Ceci peut être lié à la température de chauffe de l’eau trop élevée par rapport à
la température couramment admise de 55°C évitant la prolifération des
légionnelles qui entraine une surconsommation électrique et un surcout financier.
8.6.4 COMPARAISON DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE MESUREES PAR RAPPORT AUX
EXIGENCES ENERGETIQUES DES LABELS VISES
Il est paru intéressant de comparer les consommations d’énergie réellement
mesurées avec les critères de performance des labels énergétiques visés c’est-àdire BBC-Effinergie pour BBC3 et Passivhaus pour PAS3. Cette comparaison est à
considérer avec précaution car les mesures ont été réalisées au cours de la
première année après la construction des bâtiments et il est habituel d’observer
des consommations énergétiques en général plus élevées les deux premières
années.
Le label BBC Effinergie exige une consommation maximale de 50 kWh/m2
SHON.an en énergie primaire, pour la région nantaise, pour le chauffage, le
refroidissement, la ventilation, les auxiliaires, la production d'eau chaude
sanitaire et l'éclairage. La consommation d’énergie primaire mesurée pour BBC3
sur ces postes est égale à 60 kWh/m2 SHON.an ce qui représente un
dépassement de 20% par rapport aux exigences. En général, les consommations
sont les plus élevées lors de la première année après la construction du bâtiment
du fait notamment du réglage pas forcément optimal des systèmes, de la
méconnaissance des systèmes par les occupants, de l’évaporation de l’humidité
de la structure.
Le label Passivhaus exige une consommation maximale tous usages confondus à
120 kWh/m2 SHAB.an en énergie primaire. Pour PAS3, les mesures indiquent une
consommation globale de 116 kWhep/m2 SHAB.an qui respecte l’exigence.
94/117
9. CONCLUSION
L’outil méthodologique élaboré dans le cadre de cette étude est, à notre
connaissance, le premier permettant d’évaluer à la fois, la qualité d’air intérieur,
le confort des occupants et les consommations énergétiques réelles des
bâtiments d’habitation performants en énergie. Malgré les contraintes et
difficultés techniques associées à sa mise en œuvre, cet outil expérimental a été
testé sur 7 bâtiments d’habitation français labélisés, en cours de labellisation ou
conformes aux exigences énergétiques des labels BBC-Effinergie ou PassivHaus.
Ces bâtiments récemment construits et précurseurs des bâtiments basse
consommation ou BBC d’aujourd’hui ont été conçus et sont occupés pour la
plupart par des militants acteurs motivés ayant également souhaité réduire la
pollution intérieure en sélectionnant au mieux des matériaux de construction,
d’isolation et de décoration faiblement émissifs en composés organiques volatils.
Les mesures de perméabilité à l’air recueillis auprès des propriétaires montrent
qu’il est aujourd’hui possible de concevoir des bâtiments très faiblement
perméables à l’air pour lesquels la perméabilité à l’air de l’ensemble de la
construction respecte les exigences des labels visés (perméabilité à l’air
inférieure ou égale à 0,6 m3/h/m2 sous 4Pa pour BBC-Effinergie ou 0,6 vol/h
sous 50 Pa pour Passivhaus). Ces mesures ont été réalisées à l’achèvement de la
construction mais il pourrait être intéressant de les refaire en situation
d’occupation mais également au cours de la vie du bâtiment afin de s’assurer du
maintien dans le temps de son étanchéité.
Les systèmes spécifiques de ventilation mécanique double flux équipant les
bâtiments étudiés semblent être des systèmes peu robustes vis-à-vis de
l’occupant et complexes à l’usage. En effet, certains systèmes ont nécessité
plusieurs interventions du professionnel suite au déréglage des débits mais aussi
suite à des pannes nécessitant le changement d’une partie du système. A
l’usage, la programmation du système n’est pas aisée même en disposant du
mode d’emploi. L’entretien et la maintenance du système posent également
problème en l’absence d’entreprises spécialisées dans le domaine bien que les
occupants se chargent de changer périodiquement les filtres. Les mesures de
débits d’air ont permis de montrer que leur modulation n’est pas toujours
pertinente en fonction des vitesses de fonctionnement de la VMC. Enfin les débits
ne sont pas systématiquement conformes aux débits réglementaires dans toutes
les pièces des bâtiments. Ces premiers résultats mettent en évidence une
première piste de vigilance relative au fonctionnement des systèmes de
ventilation mis en œuvre. Il semble nécessaire d’effectuer après le réglage des
systèmes, des mesures de contrôles à réception des bâtiments afin de s’assurer
de leur bon fonctionnement. Il serait également nécessaire de contrôler
périodiquement et d’assurer la maintenance des systèmes (nettoyage,
changement d’éléments défaillants…) par des entreprises spécialisées.
Entre la phase d’inoccupation et les phases d’occupation, les teneurs intérieures
médianes en CO2, en particules en masse (PM2,5) et en nombre ont augmenté du
fait de la présence humaine (CO2 émis lors de la respiration, remobilisation des
particules déposées au sol, sources intérieures de particules liées aux activités
humaines,….). En terme de confinement de l’air, la concentration médiane de
CO2 en situation d’occupation est au maximum de 811 ppm et par conséquent
reste inférieure aux deux seuils (1000 et 1300 ppm) recommandés par le
95/117
règlement sanitaire départemental type. Les concentrations en polluants
chimiques (COVT, COV et aldéhydes) semblent globalement plus faibles en
phases d’occupation qu’en phase d’inoccupation. Cette différence est très
marquée pour PAS3 où l’arrêt du système de ventilation pendant la semaine de
mesure en inoccupation a entrainé l’augmentation de la pollution chimique. Elle
est moins marquée pour BBC2 où les mesures ont été réalisées plus d’un an
après son achèvement. Ces observations conduisent à exprimer une seconde
piste de vigilance relative à la nécessité de maintenir systématiquement en
fonctionnement le système de ventilation. Cela est valable aussi bien avant
l’emménagement des occupants de façon à abaisser les niveaux de pollution
intérieur qu’au cours de l’occupation, même en période d’absence prolongée
(vacances scolaires) ou non (week-end) des occupants. Il est à noter que les
principaux composés détectés quelle que soit la phase sont les aldéhydes
(hexaldéhyde, formaldéhyde et acétaldéhyde), l’alpha-pinène, le n-décane, le nundécane. La détection simultanée de l’hexaldéhyde et de l’alpha-pinène semble
liée à la présence de matériaux de construction en bois. Les sources d’alcanes et
en particulier de n-décane et le n-undécane sont nombreuses (peintures,
solvants, essence, sources de combustion, colles, adhésifs, produits de
calfeutrage,…). Des variations saisonnières ont été observées pour le CO2, les
COVT et les PM2,5 et les concentrations plus faibles en été seraient liés au
comportement d’aération par ouverture de fenêtres des occupants pendant cette
saison.
Les résultats de mesure en phase d’occupation des paramètres de qualité d’air
intérieur ont été comparés avec ceux mesurés dans le cadre de la campagne
nationale logements. Cette comparaison aurait dû être réalisée uniquement avec
les constructions neuves (moins d’un an) enquêtées à l’époque de la campagne
nationale mais l’effectif était trop réduit (un seul logement avait moins d’un an
lors de son enquête). Ainsi les bâtiments neufs étudiés dans cette étude ont été
comparés à l’ensemble des logements français qui sont anciens (la moitié a été
construite avant 1968). Il en ressort que l’air est bien renouvelé, que la qualité
de l’air intérieur est proche de celle mesurée dans les logements français (PM2,5,
radon) alors que la situation est plus contrastée pour la pollution chimique. En
effet les concentrations des COV et des aldéhydes cibles de l’OQAI peuvent,
selon les composés considérés, être jusqu’à 10 plus élevées que celle de la
campagne nationale. Ceci pourrait être lié au caractère récent des constructions
étudiées dans cette étude. La médiane des rapports des concentrations
(bâtiment/CNL) de tous les composés (COV et aldéhydes) confondus est
comprise entre 1,1 et 2,1 fois selon les bâtiments.
Au niveau du confort thermique, les mesures de la température et de l’humidité
relative de l’air au cours des enquêtes ont permis de montrer que l’air est sec
aussi bien en été qu’en hiver possiblement du fait de la prédominance du bois
(matériaux de construction et d’isolation) agissant comme régulateur d’humidité
et de la sous-occupation de ces bâtiments. L’évaluation du confort global par les
indices de Fänger ne reflète pas le ressenti des occupants qui jugent le confort
thermique « satisfaisant à confortable ». Ce décalage semble lié à l’imprécision
de certaines données d’entrée. Par contre l’étude dynamique des paramètres de
confort sur un an et l’utilisation du confort adaptatif en saison estivale (pour
deux bâtiments) permettent de mieux qualifier les ambiances thermiques,
d’identifier les zones et moments d’inconfort et d’identifier, avec l’aide des
occupants, les causes. Ainsi il apparaît que la présence de protections solaires
96/117
extérieures permet de réduire drastiquement les surchauffes en été et que le
chauffage avec un poêle cheminée au bois n’est pas adapté pour ce type
d’habitat. En effet du fait de sa trop forte inertie, il existe un déphasage temporel
entre la température de confort souhaitée et la température réelle instantanée ce
qui nuit au confort des occupants. De plus il est difficile de régler l’apport
calorifique avec des bûches alors que ce problème serait résolu avec un dispositif
à vis sans fin à pellets ou à granulés asservi à une régulation. Par ailleurs, la
répartition de l’air chaud ne s’effectue par de façon homogène dans toutes les
pièces. Pour finir, il n’est pas possible de chauffer le bâtiment en l’absence des
occupants (la journée, le week-end, pendant les vacances) ce qui peut devenir
inconfortable en période hivernale.
Au niveau du confort acoustique, les niveaux de bruit liés au fonctionnement du
système de ventilation au débit minimal sont conformes aux niveaux
réglementaires dans tous les bâtiments à leur réception. Les occupants qualifient
leur ambiance sonore entre « plutôt agréable » et « extrêmement agréable »
mais expriment ponctuellement des gênes liées le plus souvent au bruit du
système de ventilation lorsque tout est calme. Il est à noter que le déréglage des
débits de ventilation au cours du temps peut entrainer l’apparition des nuisances
sonores.
Concernant les consommations d’énergie, des deux méthodes d’évaluation (par
relevé de facture, par mesure en continu par poste) ont été utilisées, comparées
pour un bâtiment et donnent les mêmes résultats. La consommation annuelle
globale en énergie finale des 6 bâtiments évaluée par relevé d’index sur factures
d’énergie représente la moitié voire même le quart dans certains cas, de la
consommation actuelle des résidences principales françaises. Par rapport aux
exigences énergétiques des labels visés et selon les consommations mesurées en
continu au moyen des dispositifs de suivi, PAS3 satisfait à l’exigence du label
Passivhaus de consommation maximale tous usages en énergie primaire alors
que BBC3 ne satisfait pas à l’exigence du label BBC-Effinergie de consommation
maximale en énergie primaire des 5 usages réglementaires.
L’exploitation fine des consommations mesurées dans deux habitations mettent
en évidence que les consommations d’énergie sont les plus élevées en période de
chauffe du fait de l’utilisation des moyens de chauffage (électrique, à bois). En
dehors de cette période, ce sont les consommations des autres usages qui
prédominent pour BBC3 et celle de la production d’eau chaude sanitaire pour
PAS3.
97/117
10. BIBLIOGRAPHIE
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100/117
ANNEXES
101/117
ANNEXE 1 : LECTUDE
MOUSTACHES
D’UNE
DISTRIBUTION
EN
BOITE
A
On repère sur la boîte à moustaches d’une
variable :
• L’échelle des valeurs de la variable,
située sur l’axe vertical.
• La valeur de la moyenne correspondant à
la petite croix.
• La valeur du 1ier quartile Q1 (25% des
effectifs), correspondant au trait inférieur
de la boîte.
• La valeur du 2ième quartile Q2 (50% des
effectifs), représentée par un trait
horizontal gras à l’intérieur de la boîte.
• La valeur du 3ième quartile Q3 (75% des
effectifs), correspondant au trait supérieur
de la boîte.
• Les 2 « moustaches» inférieure et
supérieure. Ces 2 moustaches, délimitent
les valeurs dites adjacentes qui sont
déterminées à partir de l’écart interquartile
(Q3-Q1). Voir ci-après les détails.
• Les valeurs dites extrêmes, atypiques,
exceptionnelles, (outliers) situées au-delà
des valeurs adjacentes sont
individualisées. Elles sont représentées par
des marqueurs (carré, ou étoile, etc.) qui
peuvent être différents selon les valeurs
des valeurs extrêmes. Voir ci-après les
détails.
La moustache 1 est la valeur de l’échantillon la plus petite parmi les valeurs supérieures
à Q1 – 1.5 × (Q3-Q1). La moustache 2 est la valeur de l’échantillon la plus grande parmi
les valeurs inférieures à Q3 + 1.5 × (Q3-Q1).
Les outliers sont les valeurs qui sont au-delà des moustaches ou de manière équivalente
au-delà des valeurs Q1 – 1.5×(Q3-Q1) et Q3 + 1.5×(Q3-Q1).
La valeur « 1.5 » est une valeur arbitraire par défaut discutable et déterminée par
Tukey. Certains logiciels proposent de différencier la représentation des outliers s’ils
dépassent les moustaches avec un coefficient 1.5 et la représentation des outliers s’ils
dépassent les moustaches avec un coefficient 3. Certaines représentations en boîtes à
moustaches changent le coefficient ou remplacent même les moustaches par les valeurs
minimale et maximale de l’échantillon.
102/117
ANNEXE 2 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DES
CONCENTRATIONS EN CO2 PAR PHASE D’OCCUPATION (ETE ET
HIV) POUR DEUX PIECES DE CHAQUE HABITATION
BBC2
BBC3
PAS1
103/117
PAS2
données non disponibles pour la cuisine
américaine
PAS3
PRI1
104/117
ANNEXE 3 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DES
CONCENTRATIONS EN COVT MESUREES DANS LE SEJOUR DE
CHAQUE HABITATION EN PHASE D’OCCUPATION (ETE ET HIV)
BBC2
BBC3
PAS1
105/117
PAS2
PAS3
PRI1
106/117
ANNEXE 4 : SUPERPOSITION
DES
CONCENTRATIONS
HEBDOMADAIRES DES COV ET ALDEHYDES SELON LES SAISONS ET
LES BATIMENTS (EN COULEUR) SUR LA DISTRIBUTION DES
CONCENTRATIONS DES LOGEMENTS DE LA CAMPAGNE NATIONALE
LOGEMENTS DE L’OQAI REPRESENTEE PAR LA BOITE A
MOUSTACHE
124-TRIMETHYLBENZENE
1,4-DICHLOROBENZENE
2-BUTOXYETHANOL
107/117
ACETHALDEHYDE
ACROLEINE
BENZENE
108/117
ETHYLBENZENE
FORMALDEHYDE
HEXALDEHYDE
109/117
M+P-XYLENES
N-DECANE
N-UNDECANE
110/117
O-XYLENE
STYRENE
TETRACHLOROETHYLENE
111/117
TOLUENE
TRICHLOROETHYLENE
112/117
ANNEXE 5 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DES
CONCENTRATIONS EN NOMBRE DES PARTICULES PAR LITRE D’AIR
MESUREES DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN PHASE
D’OCCUPATION (ETE ET HIV)
BBC2
Particules [0,3 et 1 µm[
Particules [1 et 20 µm]
BBC3
Particules [0,3 et 1 µm[
Particules [1 et 20 µm]
PAS1
Particules [0,3 et 1 µm[
Particules [1 et 20 µm]
113/117
PAS2
Particules [0,3 et 1 µm[
Particules [1 et 20 µm]
PAS3
Particules [0,3 et 1 µm[
Particules [1 et 20 µm]
PRI1
Particules [0,3 et 1 µm[
Particules [1 et 20 µm]
114/117
ANNEXE 6 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DE LA
TEMPERATURE DE L’AIR INTERIEUR MESUREE DANS LA CHAMBRE
ET DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN PHASE
D’OCCUPATION (ETE ET HIV)
BBC2
BBC3
PAS1
115/117
PAS2
PAS3
PRI1
116/117
ANNEXE 7 : DISTRIBUTION EN BOITE A MOUSTACHES DE
L’HUMIDITE RELATIVE DE L’AIR INTERIEUR MESUREE DANS LA
CHAMBRE ET DANS LE SEJOUR DE CHAQUE HABITATION EN PHASE
D’OCCUPATION (ETE ET HIV)
BBC2
BBC3
PAS1
117/117
PAS2
PAS3
PRI1
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