Mariage LA 3 - Le blog de Jocelyne Vilmin

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Beaumarchais, Le Mariage de Figaro
Lecture analytique 3 : Acte III, scène 5 de « Le Comte, à part – Il veut venir à Londres ; elle n’a pas parlé. » à « Figaro, à
part – Je l’enfile et le paye en monnaie ».
Question : Vous montrerez que l’affrontement verbal entre les deux hommes se double d’une satire sociale et politique.
Introduction :
Présentation de l’auteur :……………………………………………………………………………………………………….
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Présentation de la pièce : ……………………………………………………………………………………………………….
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Situation de la scène : ……………………………………………………………………………………………………….
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Reprise de la question et annonce du plan :
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I. Un affrontement verbal :
1.
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2.
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•
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La manipulation :
Dans cette scène, le Comte essaie de savoir si Figaro sait qu’il a fait des avances à Suzanne. Figaro, qui a assisté à la fin de son
monologue (voir fin scène 2), connaît ses intentions. Le Comte évoque au début de la scène la possibilité d’emmener Figaro avec
lui à Londres. Figaro fait mine d’être intéressé, et affirme au Comte que le seul mot d’anglais qu’il connaisse, God-dam, lui suffira
à se tirer d’affaire. Rassuré, le Comte estime qu’il n’est au courant de rien.
Les deux apartés qui débutent notre extrait annoncent le projet de chaque personnage. Pour Figaro, l’aparté sert à montrer sa
stratégie : « Travaillons-le un peu dans son genre ». L’aparté du Comte met en évidence ses préoccupations : Suzanne ne semble
pas avoir parlé. Le comte est rassuré pour l’instant. Chacun essaye d’entraîner le public dans son jeu.
Mais Figaro, décidé à le faire marcher, se ravise et lui dit qu’il préfère rester au domaine avec sa femme. Dans un nouvel aparté,
le Comte pense alors que Suzanne l’a trahi.
A la fin de l’extrait, chacun des deux personnages, dans un aparté, pense avoir berné l’autre. Par excès de subtilité, Figaro s’est
perdu puisque le Comte décide de faire perdre son procès à Figaro.
Le duel verbal:
le Comte ouvre le duel en feignant de traiter Figaro en confident. Il tente d’élucider l’épisode du cabinet (à rappeler).
Figaro se dérobe en renvoyant le Comte à ses responsabilités. Il joue un rôle de conseiller mais se fait moralisateur en lui
rappelant son infidélité : l. ……….
Il est très habile. Ses propos sont basés sur l’antithèse et le parallélisme qui opposent les signes extérieurs de la relation
conjugale (les cadeaux) à l’authenticité des sentiments. En amour, le « superflu » s’oppose au « nécessaire ». Cette dénonciation
est adoucie par la généralisation (pronom « on »). Plus loin, quand Figaro rappelle que le bonheur conjugal exige de la continuité
(l. ……), il reproche aussi indirectement au Comte de négliger son épouse.
3.
La virtuosité de Figaro :
•
•
Le comte cherche à apitoyer son valet sur leur ancienne complicité et à lui faire dire ce qu’il veut entendre : l. …
Figaro ne se laisse pas prendre au piège. Il retourne la réplique en utilisant la même structure mais en changeant certains
éléments : opposition double entre « autrefois » et « maintenant », entre « tu me disais » et « je ne vous cache rien », anaphore
de « combien », reprise du verbe donner. Il répond à une question par une autre question construite de la même manière qui
souligne l’ingratitude d’un maître qu’il a auparavant servi avec dévotion. Figaro saisit au vol les attaques pour les inverser et les
retourner contre son expéditeur.
Transition :……………………………………………………………………………………………………………………
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II. Une satire sociale et politique :
1.
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•
•
La satire sociale :
L’affrontement individuel a une portée collective : le valet affronte son maître. La différence sociale est clairement marquée : Si le
comte tutoie Figaro, Figaro l’apostrophe à plusieurs reprises par « Monseigneur » ou « Votre Excellence ». Il se désigne par
ailleurs par le pronom « on », se muant ainsi en porte parole du peuple.
Le comte a tous les préjugés de la noblesse : ………………………………………………………………………………
Figaro fait preuve de subtilité non seulement pour se défendre mais aussi pour attaquer l’adversaire. Il riposte par une maxime :
« c’est qu’on en voit partout quand on cherche des torts », et par des questions rhétoriques qui expriment sa supériorité morale
par rapport aux nobles, désignés par « seigneurs ». Il défend enfin, dans une réplique plus longue, tous les petits écrasés par les
puissants : accumulation de verbes d’action empruntés au champ lexical de la rivalité : ………………………………………………, pour
exprimer la violence exercée sur la foule anonyme des humbles (désignés par « on »). Les plus défavorisés dans cette course à
l’ascension sociale sont réduits à l’expression péjorative « le reste ». Privé du privilège de la naissance, le peuple doit lutter. C’est
un perso plus moral que son maître qu’il attaque en critiquant la noblesse. Il établit une distinction entre « l’homme » et « le
valet » : il valorise la nature humaine au détriment de la condition sociale.
2. La satire politique :
Pour justifier son refus d’aller à Londres, formulé après le 2ème aparté de l’extrait (l. …..), Figaro se livre à une satire mordante de la
politique :
•
Toujours dans le but de le sonder, le Comte fait appel à son ambition : « avancer dans les bureaux ». Mais Figaro lui explique que
la politique, vaine et vile, lui répugne.
•
Le Comte se place dans une situation de supériorité par rapport à Figaro: « il ne faudrait qu’étudier un peu sous moi la politique ».
Seuls les nobles sont à même d’éduquer les esprits supérieurs à cet art populaire. Par sa réponse péremptoire, « Je la sais »,
Figaro refuse ce rapport de prof à élève et revendique ainsi une véritable égalité.
•
Il rabaisse ainsi la politique au niveau de « l’intrigue » et réitère sa préférence pour une vie simple en citant une chanson que cite
Alceste à Oronte dans Le Misanthrope de Molière : 3J’aime mieux ma mie, ô gué ! ».
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Dans sa tirade, Figaro, porte-parole des idées de son créateur, stigmatise le mensonge de la politique :
Accumulation
de
verbes
qui
traduit
la
vanité
des
démarches :
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Champ lexical de l’apparence, du paraître : ……………………………………………………………………………….
Double sens du verbe entendre : …………………………………………………………………………………………..
Le vide est révélé par les tournures négatives : ……………………………………………………………………………
C’est aussi un monde de trahison : ………………………………………………………………………………………..
Conclusion :
Bilan : …………………………………………………………………………………………………………………………..
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Elargissement :…………………………………………………………………………………………………………………
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