FREN5600 Karen Petree
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nuisible à la liberté et l’identité d’une femme, et que les mères courront toujours le risque de se
perdre dans ce rôle.
Toute sa vie, Beauvoir a lutté pour les droits de la femme – comme l’avortement, les
droits économiques, et la contraception – qui assureraient aux femmes une place sociale égale à
celle des hommes. Beauvoir est aussi bien connue pour avoir mis en question « la validité du
concept de l’instinct maternel. » (Patterson 88) Dans un entretien avec Alice Schwarzer en 1984,
Beauvoir a exprimé franchement ses sentiments sur le sujet de maternité : « Même si une femme
a envie d’avoir des enfants, elle doit bien réfléchir aux conditions dans lesquelles elle devra les
élever, parce que la maternité, actuellement, est un véritable esclavage. » (cité dans Patterson 87)
Peut-être cette position apparemment extrême et inflexible est le produit de
l’ambivalence, l’hostilité, et la tension émotionnelle qui a caractérisé le rapport avec sa propre
mère. Beauvoir a écrit plusieurs romans dont les thèmes se concentrent sur le mélange d’amour
et de domination qu’elle associait au rapport mère-fille à cause de son propre enfance. (Patterson
105) Beauvoir est née en 1908 à une famille bourgeoise, où dès l’enfance elle observait sa mère,
qui elle a décrit comme autoritaire et provinciale, se perdait dans les rôles traditionnels de mère
et femme, Françoise de Beauvoir s’occupait des enfants et des besoins de son mari, et ces deux
obsessions l’ont causé à essayer de trouver son raison d’être dans les enfants, et l’échec de cette
poursuite a créé une faille dans leur rapport. La jeune Simone a conclu que la maternalité
entrave la femme.
Une mort très douce (1964) est un texte autobiographique qui raconte l’expérience vivait
par Beauvoir, comme une adulte, pendant la maladie et la mort de sa mère, et les conséquences à
la suite de l’expérience. Cet essai occupe une place très spéciale dans l’écriture féminine à cause
de son sujet. Plus rare qu’un texte qui adresse le rapport mère-fille est un qui aborde l’effet de