Questions autour de la sexualité

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5ème JOURNEE ROMANDE
DE FORMATION CONTINUE
SOINS EN ONCOLOGIE SUISSE
SUJETS TABOUS EN ONCOLOGIE :
SEXUALITE ET CANCER
Sion, le 5 septembre 2014
Véronique Eckert
1
ORGANISATION DES CENTRES SIPE
Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC)
Département de la formation et de la sécurité (DFS)
Fédération valaisanne des Centres SIPE
Monthey
Martigny
Sion
Sierre
Susten
Brigue
ONCOREHA-VS
 Organisation de collaboration entre les institutions et les
associations valaisannes
 Cette structure est mise en place pour faciliter l'aide aux
personnes qui souffrent d’un cancer et à leurs proches
et améliorer la visibilité des partenaires et des
ressources à disposition
3
Liste des RESSOURCES socio-sanitaires
valaisannes
Santé
Santé
Centre Valaisan de dépistage du cancer du
sein
details
SIPE - Santé sexuelle et intimité
details
SMV - Société Médicale du Valais
details
www.oncoreha-vs.ch
0800 001234
4
ONCOREHA-vs
Prise en charge sexologique en oncologie
• Temps de formation




Prostate (2012)
Sein (2012)
Digestifs : stomies (2013)
Urologie (2014)
• Temps de développement du réseau intra et extrahospitalier
5
QUE DISENT LES PROFESSIONNELS
«WORKSHOPS» ?
•
•
•
•
•
•
•
Informations médicales, techniques pas trop
Etre gêné
Etre intrusif… «violer l’intimité» …
Faire faux
Quels mots utiliser ?
Que faire de la confidence ?
Comment introduire la question s’il n’y a pas de demande et/ou si je
constate, je suis au courant par un tiers qu’il y a des difficultés ?
• Je n’ai pas les compétences pour «traiter» ces questions
• Parce que c’est intime, précieux c’est trop délicat d’aborder ce thème…
6
INTERET DES MEDECINS POUR LES
TROUBLES SEXUELS ?
S. Godet - Prise en charge médicale des dysfonctions sexuelles, quelle place pour une
spécialité de médecine en santé sexuelle – Sexologies (2013) 22, 56-64
7
QUEL DEPISTAGE ?
• Dépistage total ?
• Généralistes
• Gynécologues
51 %
• Psychiatres
63 %
• Urologues
85 %
• Et le, la partenaire ?
Elia et al., 2005 ; Fisher et al., 2005 ; Razavri, 2006
8
S. Godet, 2013, op. cit.
9
RAISONS DE NE PAS TRAITER
Godet S.,idem
 Appropriation médicale et
évitement selon le genre
 Evitement de la sexualité
A. Giami – « La profession de sexologue, enjeux
éthiques et professionnels » - Inserm, 2012
10
 Selon Dr P.-A. Nicod (1)
 Pour les hommes, médecin généraliste : 1er
 Pour les femmes, médecin généraliste et gynécologue
 « …bien que les patient-e-s désirent souvent aborder le domaine de la sexualité
avec leur généraliste, ce souhait est rarement réalisé. La rareté de l’abord de la
sexualité dans le cadre de la médecine générale résulte bien plus de la réticence
des médecins que de celle des patients
 Selon P. Chiffoleau (2)
 « La majorité des patients et patientes souhaiteraient parler de leur sexualité à
leur médecin généraliste si l’occasion leur en était donnée. En autres :
• 43 % de la sexualité de leur couple
• 43 % de troubles érectiles
• 37 % de troubles du désir
• 21 % de masturbation
(1) P.-A. Nicod, Sexologie en médecine générale, CAS sexologie clinique, 2008
(2) P. Chiffoleau, DIU de sexologie des facultés d’Angers…Tour, 2003-2004
11
CONCLUSION
Les dysfonctions sexuelles sont trop peu
prises en charge à l’heure actuelle
Si elles le sont, trop en lien avec leur aspect
transdisciplinaire
12
SEXUALITE ?
• Ensemble des phénomènes sexuels ou
liés au sexe, que l'on peut observer dans
le monde vivant
• Ensemble des diverses modalités de la
satisfaction sexuelle
(Larousse)
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LE PROCESSUS DE SEXUALISATION
1. SEXUALITE ET CROISSANCE :
- Stades de développement psycho-affectif
→ Développement de notre
posture au monde :
• Etre avec soi et l’autre
• Découvrir, vivre la sexualité active
14
2. SEXUALITE ET PROCREATION :
•
•
•
•
•
•
Désir de grossesse
Ambivalence
Grossesse planifiée
Grossesse non-planifiée
Fausse-couche
Infertilité…
Quel projet de vie ?
15
3. SEXUALITE ET CHANGEMENTS/LIMITES :
•
•
•
•
•
•
•
Evolution physiologique du développement
Ménopause – «Panne»
Séparation, rupture, divorce
Chômage, perte travail
Blessures narcissiques
Génération qui s’ajoute
Corps qui vieillit…
Répercussions : corps – cerveau – cœur
APPRENTISSAGES
16
SEXUALITE – CULTURE
 «Ancien temps» :
Droit d’être vieux – respecté – fatigué
 Aujourd’hui ?
Fédération Valaisanne SIPE Walliser Dachverband
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« La sexualité est ce que nous en faisons, un refus de la solitude,
une forme de communication, une arme d’agression (domination,
pouvoir, punition, soumission), un sport, de l’amour, de la beauté, un
état idéal, un mal, un bien, un luxe, une détente, une récompense, une
fuite, une raison de se mépriser soi-même, une manifestation
d’affection, une sorte de rébellion, une source de liberté, un devoir, un
plaisir, une union avec le tout, une extase mystique, un désir ou une
expérience de mort, un moyen de parvenir à la paix, un objet de litige,
un domaine inconnu à explorer, une technique, une fonction biologique,
l’expression d’une maladie psychique ou simplement une expérience
sensuelle. »
Avodah K. Offit, The Sexual Self, Contemporary Books, 1990
18
MALADIE
CANCER
SEXUALITE
19
QUEL CLIMAT ENTRE SEXUALITE –
MALADIE ?
• SI DESIR ?
Performance ?
Est-ce adéquat de penser à « ça » ?
Avoir du désir alors qu’il faut se traiter, se
soigner ?
20
21
SEXUALITE ET MALADIE
• SI MANQUE DE DESIR ?

Jeunisme - Performance ?

Moi et l’autre :
 Couple ?
 Se comprendre ?
 Evolution de nos désirs ?
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EN TANT QUE SOIGNANT ! SI JE SAIS…
1. L’impact du Choc du diagnostic
2. L’impact systémique du diagnostic
3. L’impact du, des traitement(s) :
 ? Tous les professionnels les connaissent,
sont-ils énoncés ?
 ? Aborder la sexualité APRES le traitement si la
discussion n’a jamais été abordée ?
 ? Intégrer le partenaire de vie ? A quel stade
sachant que pour eux, c’est aussi un choc ?
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4. Mon rôle professionnel dans mon contexte ?
TENSION POUR LE SOIGNANT
 SOIGNANT
 PATIENT
Expert de la maladie
Expert de sa vie, de ce qu’il y fait et du
sens qu’il y met
Comment entrer en relation au sujet
de l’intime ?
24
QUESTION ETHIQUE
• Faut-il obligatoirement aborder le sujet ?
Non…… Pas toujours
Oui …... MAIS
QUELLES CONDITIONS ?
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QUELQUES PRELIMINAIRES…
• Moi : Sexualité et vie privée, vie professionnelle ?
• Mon contexte professionnel :
 De quel cadre je dispose ?
 Quelle culture d’équipe ? Quels freins ?
Suis-je légitimé(e) pour en parler et confortable ?
Si oui … Mais :
Quelles conditions ? Quels outils ? Quel mandat ?
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MES OUTILS = LE SETTING
• Connaître les E.S. des traitements sur la sexualité autant
chez l’homme que chez la femme
• Utiliser les outils relationnels verbaux et infra-verbaux
LE SOIN RELATIONNEL DOIT SE PLANIFIER POUR
POUVOIR ENTRER DANS LE TERRITOIRE – L’ESPACE
DE L’AUTRE
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QUEL PLATEAU ?
• L’OBJECTIF
- Besoin ?
- Problème ?
• L’UTILISATION DES MOTS
– Faire un choix ciblé : mots précis
– Tournure de phrases : ouvertes – fermées
ENTRETIEN D’AIDE
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CO-CONSTUCTION
• Remettre l’ouvrage sur le métier
• Mettre du quotidien ≠ vocabulaire de sexologue
- Et votre vie d’homme, de femme ?
- Et avec votre mari, femme ? Ça va ?
- Et dans votre corps d’homme, de femme, comment
vous sentez-vous ?
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CO-CONSTUCTION
• Profil bas : Ici nous nous occupons surtout du
traitement mais est-ce que vous, « le spécialiste
dans la gestion du traitement », auriez-vous
d’autres soucis auxquels je n’aurai pas pensé ?
• Donner l’espace à l’expression est un Soin
différent de celui de proposer des solutions
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QUE FAIRE DE LA PAROLE
PRECIEUSE ?
• Si PROBLEME – BESOIN
 Quel réseau ?
 Quelles transmissions ?
Créer les conditions du Pouvoir DIRE et AGIR
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LE - LA PATIENT(E)
• Expert de sa vie
• Libre
• Maître de l’adhésion au traitement
. Humilité
. Posture éthique
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CONCLUSIONS
Meilleur RELAIS : LES INFIRMIER(E)S
READAPTATION = AMBULATOIRE
• Evaluer le besoin, le trouble sexuel, de l’intimité
Prendre acte ≠ Traiter
• Orienter vers les spécialistes (médecins ou non
médecins)
• Elaborer votre carnet d’adresses, votre réseau
de ressources : UTILISER LE RESEAU
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Merci pour votre attention !
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