→ Diaporama
1,1% des médecins abordent la vie sexuelle dans leur pratique selon une enquête de
l’inpes. Arguments avancés : manque de temps, de connaissance, de réseau ; sentiment
d’intrusion dans la vie du patient ou encore non légitimité à en parler.
Pourtant, plus de 95% des patients attendent que leur médecin leur parle de sexualité.
Seuls 15% des patients se disent gênés, mais souhaitent quand même à 75% en parler.
Le moyen pour y parvenir doit être une écoute centrée patient et active (pour avoir une
adéquation entre ce que le patient veut exprimer et ce que le médecin comprend)
L’autonomie du patient doit être valorisée et renforcée. Le patient devient expert de sa
sexualité et sait la prendre en charge.
→ Jeu de rôle
J’ai joué le rôle d’un patient de 32 ans consultant son médecin traitant pour blénorragie.
Il souffrait aussi d’un trouble sexuel, mais je n’étais pas obligée d’en parler.
Celle qui jouait le rôle du médecin m’a bien posé des questions sur ma sexualité et mes
prises de risques, m’a expliqué les démarches à suivre (prélèvements et traitements
disponibles). Par contre, elle n’a pas abordé un éventuel trouble sexuel, et je pense que le
patient aurait aimé pouvoir aborder ce sujet.
En tant que patient, je ne me suis pas sentie agressée par les questions du médecin et je ne
l’ai pas trouvé intrusif. Je pense au contraire que le médecin aurait encore pu plus pousser
les questions sur la sexualité.
L’utilisation de questions ouvertes en fin de consultation afin de savoir si le patient
souhaitait parler d’autre chose aurait aussi pu être utile.
→ Brainstorming sur les éléments à évoquer lors de l’interrogatoire en cas de trouble
sexuel :
- est-ce un trouble du désir ou physique ?
- depuis quand durent les troubles ?
- y a-t-il eu un changement de partenaire récent ? Est-ce avec tous les partenaires ?
- y a-t-il eu un évènement déclenchant / traumatique ?
- y a-t-il un retentissement dans la vie quotidienne ?
- a t’il déjà consulté pour cela ? A t’il déjà pris un traitement pour cela ?
- existe t’il des facteurs favorisants ces troubles ? (alcool, toxiques, médicaments...)
Faire attention à ne pas oublier de rechercher une dépression.
Au total, le médecin généraliste peut être un acteur de la prévention des troubles liés à l a
sexualité, encore faut-il qu’il ose poser les questions au patient.
Grâce à une amélioration de la relation et de la communication, cela permettra d’avoir
une approche encore plus globale du patient.