Un marchand de légumes sur un marché
bolivien. Le secteur traditionnel de la
vente au détail est un maillon essentiel de
l’amélioration de la distribution des produits
alimentaires en milieu urbain.
FAO
sufsamment développés. Toutefois,
lorsqu’elle se pratique à proximité de
zones densément peuplées, l’agriculture
soulève un certain nombre de
problèmes. En effet, l’usage inconsidéré
des produits chimiques et des déchets
solides et liquides est susceptible
d’entraîner une contamination des
produits alimentaires, des sols et des
ressources en eau. Alors que nombre de
ces problèmes pourraient être résolus
par le biais d’actions d’information et de
vulgarisation, les autorités municipales
ont le plus souvent pris le parti de
détruire les cultures vivrières urbaines et
d’expulser les producteurs des terrains
publics qu’ils exploitent.
Distribution des produits
alimentaires
Dans les villes des pays en
développement, nombre de marchés de
gros sont cernés par des zones urbaines
densément peuplées et ne peuvent donc
plus se développer faute d’espace. Les
installations d’entreposage en chambre
froide sont généralement insufsantes.
Ces difcultés entraînent des coûts
supplémentaires pour les négociants et
accentuent les risques de contamination
des aliments.
Dans les pays en développement,
le secteur commercial traditionnel
joue un rôle déterminant dans
l’amélioration de la distribution des
vivres en milieu urbain. Cela étant, les
marchés publics de détail sont souvent
saturés et n’offrent pas de conditions
satisfaisantes en matière de salubrité
et de sécurité. En règle générale,
les autorités locales prennent des
mesures dissuasives pour lutter contre
l’apparition de marchés spontanés.
Dans nombre de villes, la vente au détail
dans le secteur informel est en très forte
augmentation et contribue à combler
les carences des circuits de distribution
ofciels. Les activités informelles
de commercialisation des aliments
constituent de surcroît une source
importante de revenus pour nombre de
ménages à faible revenu.
Rôle des autorités municipales
et locales
On s’accorde de plus en plus à
reconnaître que les autorités locales et
municipales doivent prendre l’initiative
de coordonner les interventions visant
à renforcer la sécurité alimentaire en
milieu urbain. Elles doivent à cette
n s’appuyer sur les quatre principes
stratégiques suivants:
• adopter une approche participative
axée sur la création d’alliances et
associant le secteur privé;
• promouvoir la concurrence et réduire
l’inuence des gros intermédiaires;
• laisser au secteur privé le soin
d’exploiter les installations et les
services qui fonctionnent mieux
lorsqu’ils sont gérés comme des
entreprises;
• encourager un mode de
développement de nature à réduire le
coût de la vie et à stimuler l’emploi.
Les municipalités et les autorités
locales peuvent jouer un rôle primordial
dans le cadre des politiques nationales
de sécurité alimentaire, en appelant
les pouvoirs publics à appuyer les
projets et programmes visant à réduire
les contraintes locales qui pèsent
sur le développement des circuits
d’approvisionnement alimentaire.
Elles doivent aussi favoriser le
développement de l’HUP par le biais
de campagnes d’information et de
conseils techniques, an de réduire
au minimum les conséquences
néfastes des activités horticoles sur la
santé et l’environnement, et adopter
des réglementations favorables au
développement de ces activités.
Enn, les autorités municipales et
locales peuvent contribuer de manière
déterminante à la prise en compte des
questions relatives à la distribution
des produits alimentaires dans la
planication de nouveaux services,
infrastructures et installations.
Informations complémentaires
Cette note d’information a été préparée par
Olivio Argenti, de la Division des infrastructures
rurales et agro-industries de la FAO
Les produits cultivés localement sont plus frais – et coûtent moins cher
L’expansion des villes provoque la perte de terres agricoles au prot des terrains
fonciers, de l’industrie et des infrastructures. Les cultures maraîchères sont par
conséquent reléguées de plus en plus loin, vers les zones rurales. Les coûts de
transport, de conditionnement et de réfrigération, le mauvais état des routes de
campagne et les fortes pertes dues au transport aggravent la pénurie et renchérissent le
prix des fruits et légumes sur les marchés urbains.
Plus de la moitié de l’approvisionnement en légumes de Beijing provient des jardins
maraîchers de la ville, et cela coûte moins cher que de les faire venir par camion de
régions plus éloignées. Les cultures horticoles à Hanoi et aux alentours produisent plus
de 150 000 tonnes de fruits et de légumes par an. À Cuba ce secteur fournit 60% de la
production horticole.
L’HUP a d’autres effets positifs sur l’environnement. Elle évite d’acheminer vers les
villes des produits agricoles provenant de zones rurales éloignées, ce qui permet de
réduire les dépenses de carburant, les émissions de dioxyde de carbone et la pollution
atmosphérique. Elle fait en outre baisser
la température des villes et, lorsqu’elle
est pratiquée sur les ceintures végétales,
elle améliore les paysages et la qualité
de vie des habitants.
Développer des villes plus vertes
(FAO, 2010)
Production maraîchère intensive
près de Beijing
FAO
Contact
Programme de la FAO pour
l’horticulture urbaine et périurbaine
(HUP)
Division de la production végétale
et de la protection des plantes
Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture
Viale delle Terme di Caracalla
00153 Rome, Italie
www.fao.org/ag/agp/greenercities/fr/