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Je voudrais en quelques mots rappeler pourquoi la FAO a créé ce concept et
comment il contribue à orienter notre action.
Comme rapporté dans la situation mondiale de l’insécurité alimentaire au titre
de 2014, environ 805 millions de personnes étaient en situation de sous-
alimentation chronique en 2012-2014 et 2 milliards de personnes sont mal
nourries. Par ailleurs, la FAO prévoit que la production agricole mondiale en
2050 doit être augmentée de 60 pour cent par rapport à celle de 2005/07 pour
répondre à la demande d’une population mondiale croissante et dont les régimes
alimentaires changent, intégrant plus de produits animaux.
Et le changement climatique rend ces défis encore plus difficiles à surmonter, et
plus particulièrement dans les régions qui en ont le plus besoin. Et en même
temps, toute augmentation de la production va s’accompagner d’une
augmentation des émissions de gaz à effet de serre, renforçant l’acuité du
changement climatique dont l’agriculture serait la première victime.
C’est pourquoi il faut une approche visant simultanément à améliorer la sécurité
alimentaire, à la sécuriser en intégrant l’adaptation au changement climatique,
tout en limitant, dans la mesure du possible l’augmentation des émissions de gaz
à effet de serre du secteur agricole. C’est cela, l’agriculture intelligente face
au climat.
Dans le but de renforcer la résilience de son agriculture vis-à-vis du changement
climatique, le Maroc a mis en œuvre de nombreux projets contribuant à
l’agriculture intelligente face au climat. Je cite à titre indicatif le Programme
National d’Economie de l’Eau d’Irrigation qui prévoit la reconversion de
550.000 hectares en irrigation localisée ; le projet de mise en place à titre pilote
au Maroc de MOSAICC « Modelling System for Agricultural Impact of Climate