Mai 2014
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N° 222
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Bien Vu 43
pour le deuxième semestre 2014, se-
rait donc la clé. «Avec SCOR, l’opticien
scannera directement l’ordonnance et
pourra l’envoyer en même temps que
ses flux de facturation. Nous allons ainsi
vers une dématérialisation totale qui
changera tout pour l’opticien», explique
Stéphane Feraud, d’Optimum.
Jusqu’ici, l’autre frein était l’agrément
des logiciels. Du côté des éditeurs, un
seul son de cloche : il nécessite beau-
coup de travail car les critères n’ont pas
été pensés uniquement pour l’optique*.
Ceux-ci seront sans doute revus dans
le futur, de manière à simplifier cet
agrément puisque l’optique fait partie
des «priorités pour la CNAM», selon
Sébastien Houget, directeur de projets
GIE SESAM-Vitale. «Les caisses d’assu-
rances maladie ont reçu les instructions
en ce qui concerne le 1.40 pour les op-
ticiens. L’extension de SESAM-Vitale
à la profession est l’un des enjeux de
la CNAM pour l’année à venir. Cela va
accroître très largement l’efficacité»,
assure t-il.
*Sur le site du Cnda (centre de dépôt et d’agré-
ment), les logiciels pour opticiens font partie de la
catégorie «fournisseurs» qui regroupe également
les prestataires de matériel médical.
Le principe est simple, une fois la vente
concrétisée, l’opticien lit les droits sur la SESAM-
Vitale de son client, saisit les données et envoie
simultanément une feuille de soins électronique
(FSE) vers le régime obligatoire, ainsi qu’une
demande de remboursement électronique (DRE)
vers le régime complémentaire. Ensuite,
il n’a plus qu’à faire parvenir les ordonnances
aux CPAM. Pour cela, l’opticien doit être équipé
d’un lecteur bi-fentes, d’une CPS (carte de
professionnel de santé) et d’un logiciel agréé pour
la télétransmission 1.40
Du côté Des enseignes et Des centrales
Du côté des centrales, le Groupe ALL
(Alliance Optique et Rev) et Luz ont
largement avancé sur le sujet. «Le
Groupe ALL propose désor mais à ses
adhérents la solution «Integr’all» qui a
permis déjà d’homologuer en 1.40 deux
logiciels : Optimum Classic d’Opti-
mum et Winoptics de Reflex Holding»,
explique Bruno Noiret, directeur stra-
tégie métier du Groupe ALL.
Courant juin la solution «Integr’all» sera
homologuée avec Irris et Myeasyoptic.
Ce package complet comprend un mo-
dule de demandes de prise en charge
Opto-AMC illimité, le système de flux
1.40 ainsi qu’une avance de fonds (50%
à J+1 et 50% à J+5) pour un coût de 70€/
mois + 0,35% de la somme avancée.
Luz est en cours d’agrément pour son
logiciel Opium et encourage vivement
ses opticiens à demander leur CPS.
De leur côté, la CDO et ClubOpticLibre
proposeront SESAM-Vitale par le biais
des partenaires éditeurs.
Pour ce qui est des enseignes, Atol
s’interroge sur les problématiques de
mise en œuvre. «Nous suivons de très
près ce qui se passe et pour le moment
nous cherchons surtout à faire les bons
choix techniques. Il y a des discussions
en cours pour faciliter l’agrément des
éditeurs et une solution ne devrait pas
tarder à voir le jour. En attendant, nous
encourageons nos opticiens à deman-
der leur CPS», explique Marie-Pierre
Milovanovic, directrice des Systèmes
d’Information Groupe Atol.
Krys Group insiste sur la nécessité de
ré-ouvrir la convention nationale entre
les trois caisses nationales d’assurance
maladie et les opticiens, conclue en
2003. «Celle-ci doit être reprécisée à la
fois sur les délais et les modalités de
mise en place de la facturation SESAM-
Vitale pour les opticiens, ainsi que sur
l’envoi dématérialisé des pièces jus-
tificatives SCOR, encore non encore
ouvert à notre profession», souligne
l’enseigne.
De leurs côtés, Hans Anders, Leclerc
Optique et certains Alain Afflelou télé-
transmettent déjà ou télétransmet-
tront en SESAM-Vitale d’ici quelques
mois.
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