9.CORRIGE Nutrition 28.03.14 - Physiopathologie et sémiologie de

Nutrition – Physiopathologie et sémiologie de la dénutrition
28/02/2014
MOHAMMEDI Neyla L2
Nutrition
Pr Darmon
16 pages
Relecteur 5
Physiopathologie et Sémiologie de la dénutrition
A. Définition
La dénutrition est un état pathologique provoqué par l’inadéquation persistante entre les besoins métaboliques
de l’organisme et les apports et/ou l’utilisation de ces apports, en énergie et/ou protéines et/ou micronutriments.
Elle peut être liée à une diminution des apports ou à une augmentation des besoins métaboliques.
Elle se caractérise par une perte de masse maigre (c’est ce qui définit sa gravité) et souvent de masse grasse en
particulier chez l’enfant et chez l’adulte.
Elle induit des changements mesurables des fonctions corporelles physiologiques responsables d’une
aggravation du pronostic des maladies.
Remarque : La dénutrition est une problématique que l’on retrouve à l’hôpital mais aussi en extérieur. On
retrouve une dénutrition chez les patients atteints de cancer, du SIDA, en insuffisance rénale ou respiratoire…
Les patients en insuffisance respiratoire peuvent être obèses et dénutris…
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Plan
A. Définition
B. Pourquoi ne s'occupe-t-on pas de la dénutrition ?
C. Les causes de la dénutrition
I. La dénutrition s’installe et/ou s’aggrave au cours du séjour
II. Les causes de la dénutrition
D. Dénutrition : bases physiopathologiques
E. Conséquences médicales de la dénutrition
F. Dépistage et diagnostic
I. Dépistage
II. Diagnostic
G. Stratégie de prise en charge nutritionnelle
Nutrition – Physiopathologie et sémiologie de la dénutrition
Composition corporelle
Prévalence de la dénutrition (les chiffres ne sont pas à retenir)
Il y a des preuves qui soutiennent que soigner la dénutrition améliore le pronostic et la qualité de vie des
patients dénutris, pourtant il y a peu de dépistage et de prise en charge : 50 à 100% des patients dénutris ne
sont pas dépistés !
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Nutrition – Physiopathologie et sémiologie de la dénutrition
B. Pourquoi ne s’occupe-t-on pas de la dénutrition ?
Absence de responsabilités définies pour la planification des soins nutritionnels
Insuffisance de la formation en nutrition, toutes catégories de personnel confondues
Absence d’influence et ignorance des patients
Absence de coopération entre les différentes catégories de personnel
Absence d’implication des administrateurs de l’hôpital.
Les premières raisons sont le manque de connaissance et le manque de recommandations claires.
C. Les causes de la dénutrition
I. La dénutrition s’installe et/ou s’aggrave au cours du séjour
a. Les causes liées au patient et à sa pathologie :
La maladie
Les traitements
La douleur
Le jeûne partiel ou total
L’augmentation des besoins énergétiques et protéiques (stress lié à la maladie, ex : fièvre)
b. Les causes organisationnelles
Pas d’ANC par pathologie (ANC = apport nutritionnels conseillés)
La qualité de l’alimentation
L’organisation des soins
La non identification du risque nutritionnel
L’absence fréquente de prise en charge
Tout ceci entraîne une consommation alimentaire inférieure aux besoins de l’organisme.
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Nutrition – Physiopathologie et sémiologie de la dénutrition
II. Les causes de la dénutrition
Réduction des apports nutritionnels
Et/ou
Perte excessive et/ou défaut d’absorption
Et/ou
Augmentation des besoins métaboliques (hypercatabolisme)
Ces situations sont souvent intriquées dans des proportions variables.
a. Réduction des apports
Carences d’apport liées à des pathologies :
Iatrogène, en milieu hospitalier par mauvaise couverture des besoins, insuffisance d’apports protéiques
et/ou énergétique
Régimes « aberrants » parfois prescrits chez l’adulte et chez l’enfant (allergie-exclusions multiples)
Perturbation de l’ingestion des aliments (anorexie, troubles de la déglutition, régurgitations,
vomissements)
Situations à risque :
Inappétence chez les patients alités, polymédiqués, ou qui ont des régimes restrictifs
Douleur
Handicap : tétraplégie, insuffisants moteurs cérébraux, maladies psychiatriques
Trouble de déglutition : fausse route, toux, suffocation
Détérioration de l’état buccal :
- L’édentation, qui conduit à une diminution des capacités masticatoires
- Les mycoses qui entraînent des douleurs à la mastication et à la déglutition
Modes alimentaires restrictifs :
- Rites idéologiques (ex : végétalisme)
- Rites religieux (difficile à respecter en restauration collective)
- Tabou ou peur alimentaire
Problèmes socio-économiques (beaucoup chez les sujets âgés)
Alcoolisme
Négligence, maltraitance (qu’on peut voir en institution de personnes âgées…)
Refus alimentaire (anorexie mentale, grève de la faim…)
Cas particulier des personnes âgées
Causes sociales
Diminution des capacités liées au vieillissement
- Perte d’autonomie
- Mauvais état bucco-dentaire
- Troubles de la déglutition
- Troubles de la marche
- Troubles des membres supérieurs
- Détérioration des fonctions cognitives
- Déficits sensoriels (perte de goût entre autre)
- Modification de l’appareil digestif
- Anorexie
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Nutrition – Physiopathologie et sémiologie de la dénutrition
Du domicile à l’hôpital, il existe plusieurs facteurs de diminution des apports en nourriture avec :
Un changement d’environnement, horaires de repas (repas du soir très tôt ce qui va faire un espacement
avec le petit déjeuner très important ce qui est extrêmement mauvais d'un point de vu métabolique), des
habitudes alimentaires,
un choix alimentaire limité, un menu peu explicite
des couverts mal adaptés, peu ou pas d’aide au repas
une multiplicité des acteurs et des difficultés de coordination
une dispersion des responsabilités…
En fonction des services, 11 à 35% des patients consomment moins que leurs besoins énergétiques.
Diminutions des ingesta
Les outils essentiels de dépistage :
Observation de la consommation du plateau repas : dès le premier repas, consigner les éléments
observés dans le dossier individualisé de la personne soignée.
Feuille de surveillance des ingesta : sur prescription médicale, à mettre en place dès les premiers jours
d’hospitalisation.
b. Pertes excessives et/ou défaut d’absorption ou d’utilisation des apports
Concernent surtout les maladies de l’appareil digestif :
Diarrhées chronique par malabsorption de nutriments (insuffisance de digestion)
Insuffisance intestinale : après résection importante de l’intestin par exemple. La longueur intestinale se
réduit mauvaise absorption des apports.
L’insuffisance intestinale s’accompagne soit de syndrome d’obstruction (occlusion intestinale, cancer,
entérite radique, pseudo-obstruction intestinale chronique), soit de syndrome de malabsorption avec
diarrhée (résection intestinale, inflammation dans la maladie de Crohn, maladie cœliaque, SIDA).
Le syndrome néphrotique entraîne une protéinurie très importante qui peut entraîner une baisse de
l’albuminémie. La dénutrition est liée à la fuite protéique prolongée.
Lors d’un diabète déséquilibré, la carence insulinique est très importante, le patient urine du sucre et
donc perd du poids (se sont donc des calories perdues, de plus l'insuline est une hormone de mise en
réserve et sa carence va aggraver le phénomène de perte de poids)
Chirurgie digestive (by-pass, gastrectomie)
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