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Abidjan, le 26 novembre 2008
L'UE et la Côte d'Ivoire signent un accord
commercial d'étape
L'UE et la Côte d'Ivoire ont signé aujourd'hui un accord de partenariat
économique (APE) "d'étape", le premier du genre à être conclu entre l'UE et
un partenaire commercial africain. Amadou Koné, ministre de l'intégration
africaine de Côte d'Ivoire, et Karl Falkenberg, directeur général adjoint de la
direction générale du commerce à la Commission européenne, ont signé
l'accord dans la capitale ivoirienne, Abidjan. Cet instrument combine les
avantages d'un accord commercial avec une aide au développement visant à
accélérer la croissance et l'essor de la Côte d'Ivoire. L'objectif final reste la
conclusion d'un APE complet avec l'ensemble des membres de la région de
l'Afrique de l'Ouest, lequel assurera la promotion de la compétitivité, de la
croissance et des investissements, tout en accélérant l'intégration régionale.
Catherine Ashton, commissaire européenne chargée du commerce, a déclaré: «Je
félicite le gouvernement de la Côte d'Ivoire et, en particulier, le ministre Koné pour le
rôle moteur qu'ils ont joué afin de faire aboutir nos négociations sur un accord de
partenariat économique d'étape. J'espère que nous pourrons à présent progresser
dans les négociations en vue d'un accord de partenariat économique régional avec
l'Afrique de l'Ouest, en apportant une réponse aux préoccupations exprimées et en
instaurant un climat de confiance.»
Louis Michel, commissaire européen chargé du développement, a indiqué: «Les
accords de partenariat économique permettront aux pays en développement de
bénéficier de l'ouverture des échanges, mais aussi de protéger certains de leurs
intérêts clés sur le long terme. Ils comportent une forte dimension de développement
et amèneront les réformes nécessaires à l'intégration économique au sein de la
région et au-delà.»
L'APE d'étape ou provisoire confère à la Côte d'Ivoire un accès au marché de l'UE
en franchise de droits et sans contingents, en lui imposant seulement une ouverture
asymétrique et progressive de sa propre économie. La Côte d'Ivoire a exclu de la
libéralisation un certain nombre de produits agricoles ou transformés et libéralisera
81 % de ses importations en provenance de l'UE sur une période de 15 ans. Elle a
immédiatement ouvert les échanges pour certains produits non fabriqués
localement, mais utilisés par les consommateurs et les entreprises locales comme,
par exemple, les pompes, les groupes électrogènes, certains véhicules et produits
chimiques.
L'accord prévoit également une assistance pour contribuer à améliorer la
compétitivité de l'industrie ivoirienne, de même que des mesures destinées à aider
les exportateurs africains à satisfaire aux normes d'importation de l'UE (mesures
sanitaires et phytosanitaires). Il inclut, en outre, une coopération sur la mise en place
de procédures douanières plus efficaces, ainsi que sur l'ajustement budgétaire, afin
de garantir que la suppression des droits de douane ne déstabilisera pas les
finances publiques de la Côte d'Ivoire.