généralement interrompus par ceux qui agissent ! Tournons donc la page des
montagnes qui accouchent d’une ridicule souris !!!
Saint Augustin, quant à lui, nous interpelle par ses termes provocateurs : « Les
temps sont mauvais, les temps sont difficiles ; voilà ce que disent les gens. Vivons
bien et les temps seront bons. C’est nous qui sommes les temps. Tels nous
sommes, tels sont les temps ». En d’autres mots, consacrons-nous à la vie reçue
et donnée qui rythme les bons temps même s’ils sont jonchés d’épreuves. Ainsi,
sur nos peurs et inquiétudes de ce que seront les temps, l’amour l’emportera.
Nous pourrons alors crier à tous les hommes et surtout aux ‘‘pauvres et aux
petits’’ que malgré tout, rien n’est compromis de notre espérance commune. L’on
pourra découvrir le visage du Christ à la simplicité de vie et à la joie des chrétiens,
joie qui provient de celle de l’Evangile.
Nous aurons aussi compris avec Jean PLIYA que c’est en liant son sort à celui des
hommes privés d’espoir (végétant dans les injustices et autres fléaux), c’est en
ouvrant son cœur et ses mains à leur appel partout où il retentit, que l’on accomplit
la seule ‘révolution’ qui vaille d’être vécue, que l’on soit le conducteur installé
aux commandes ou la roue qui s’enfonce dans la boue pour que l’attelage
accède à la terre ferme. Qu’importe, même si on n’apprécie pas à sa juste mesure
notre contribution ! Nous savons que toutes les fleurs fécondées n’enfantent pas
des fruits. Quelques-unes embaument l’air par des matins calmes, donnant l’espoir
d’une abondante moisson, puis dépérissent. Est-ce en vain qu’elles éclosent ? Oh !
Non. Leurs corolles tombées accroissent assurément la chance des fruits mûrs qui
font ployer les branches à la saison des récoltes (Cf. la fin de son roman intitulé :
Les tresseurs de corde).
Par ailleurs, dans le concert des événements qui tissent notre vie et notre marche
d’ensemble, ce Bulletin, l’Eveil de Guérin-Kouka, joue sa partition et fait son
humble chemin. Il a bouclé un an de parution grâce à toute la communauté
paroissiale. Tout le monde y a contribué d’une manière ou d’une autre et sa survie
dépend de toute la paroisse et des sympathisants. A cet effet, écoutons Saint
Paul : « Moi(Paul), j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui donnait
la croissance » (1Co3, 6). Paul, humblement et lucidement, reconnaît donc à
chacun la contribution apportée. Il ne s’attribue pas à lui seul tout le mérite
comme nous sommes souvent tentés de le faire. Il ne minimise ni sa contribution à
lui, ni celle des autres. La nécessité et la reconnaissance de la complémentarité !
Qui est le planteur sans l’arroseur ? Et qui est l’arroseur sans le planteur? Et qui
sont les deux sans Dieu qui fait croître par pure grâce. Tout est grâce. A Dieu,
donc, monte notre action de grâce pour ce petit parcours de l’Eveil. Courage à
ceux qui apportent leurs pierres à cette humble œuvre communautaire mais
combien bienfaisante.
Finissons notre propos en vous invitant chers lecteurs et chères lectrices, à
découvrir dans le présent Numéro, une panoplie d’articles alléchants qui
alimenteront et élargiront à coup sûr, vos réflexions, votre foi et votre culture.
orgueilleusement mais Dieu est descendu amoureusement. Toute ce qui est nôtre, il l’a fait
sien excepté le péché. La divinité vient s’unir à l’humanité qui se prête à la divinité.
Portons donc à Noël le Christ dans nos âmes pour enfanter la louange et que nos âmes
soient fécondes.
v La Ste Famille : c’est la famille chrétienne modèle. Il faut reconnaître les signes
de Dieu dans la vie pour recevoir le Fils de Dieu fait homme qui est tout proche
de nous, l’un de nous. Il vient se constituer en un pont pour nous conduire à son
Père, à notre Père.
Porté dans le sein d’une femme où il a été formé comme les autres enfants, le Fils de Dieu
est né comme eux. Pendant les plus longues années de son existence terrestre, Jésus a
grandi aux mêmes rythmes que tous les enfants et dans des conditions semblables aux
leurs, dans une famille que rien, apparemment, ne distinguait des autres. Il a reçu de ses
parents et de son entourage, une éducation comparable en tous points et dans tous les
domaines à celle des jeunes garçons de Nazareth.
1
er
Janvier : Sainte Marie, Mère de Dieu. C’est le titre que les Eglises d‘Orient et
d’Occident, unanimes, donnent à Marie quand elles en font mémoire dans la prière
eucharistique et dans des célébrations de la Nativité du Seigneur ; lorsqu’elles s’adressent
à elle faisant appel à son intersession. Depuis longtemps et éternellement, Marie a été
préparée pour recevoir la divinité, l’incarnation de la parole de Dieu. En louant la Vierge
Marie, c’est la gradeur de Dieu que nous louons.
v Epiphanie du Seigneur
Manifestation, révélation du Fils unique de Dieu aux nations grâce à une étoile qui les
guidait. Des mages venus d’Orient pour adorer le Seigneur nouveau-né, ont pris la tête de
cette foule innombrable. Aujourd’hui, la célébration de l’Eucharistie et tous les autres
sacrements sont une épiphanie, une manifestation du Seigneur qui est là, présent sous
d’humbles signes. Nous sommes aussi le signe visible d’épiphanie du Seigneur.
v Le Baptême du Seigneur (Dimanche après l’Epiphanie)
Malgré les diversités et leurs hésitations, l’ensemble des traditions liturgiques a retenu la
grande importance de l’événement survenu sur les bords du Jourdain où Jésus est venu
pour se faire baptiser par Jean Baptiste. A ce Baptême de Jésus, les cieux s’ouvrirent,
l’Esprit Saint comme une colombe, descendit et reposa sur Jésus, la voix du Père se fit
entendre : « Celui-ci est mon Fils bien aimé, en lui j’ai mis tout mon amour » (Mt3, 17).
Conclusion
Laissons-nous envahir et conduire par le même Esprit qui fit naître le petit Enfant Jésus.
Tous ensemble, réjouissons-nous car dans notre monde vient un Sauveur, la paix véritable
vient du ciel sur notre terre souvent ingrate. A chaque fois que Noël s’approche,
préparons-nous à sa rencontre, revêtons nos habits de fête car ce jour est un jour de fête,
de gloire.
André AGATE
2 15