Le Rayon Vert 07 - Centre Hospitalier de Gonesse

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Rayon Vert
NOVEMBRE 2009
Le
NUMERO
07
Journal interne du Centre Hospitalier de Gonesse
NUMERO SPÉCIAL
QUALITÉ
au CH de Gonesse
- Un management
de qualité la nuit
- Une EPP en
Pédopsychiatrie
- CLUD côté "A"
- Bonjour la V2010 !
+ LES BRÈVES
- Semaine du Goût
- Journée Don
d'Organes
- Semaine du Rein
- Seminaire Psy
- Développement
Durable
Journal édité par le Service Communication - CH de Gonesse
25, rue Pierre de Theilley - BP 30071 - 95503 Gonesse Cedex
Directeur de la publication Jean-Pierre BURNIER
Rédactrice en chef Fanny MARTIN-BORN
Conception graphique et maquette Maud PIANT
Imprimeur Impression Aulnaysienne
Le Rayon Vert
RÉSULTAT DE LA VISITE CIBLÉE DE LA HAS
C’est en 2006 que notre établissement s’est engagé dans la procédure de certification V2 de la Haute Autorité de
Santé (HAS). Suite à l’autoévaluation réalisée par les équipes du centre hospitalier de Gonesse (plus de 200 professionnels toutes catégories confondues) 6 experts visiteurs sont venus attester de la qualité de nos organisations
et de nos pratiques (Juin 2007). Après plusieurs échanges avec la HAS au cours de l’été 2007 sur les conclusions du
rapport proposé, nous avons reçu en février 2008 – notre décision de certification assortie d’une visite de suivi, portant sur les points suivants :
• Élaborer un programme d’amélioration des locaux et des conditions d’hébergement
• Sécuriser le circuit d’élimination des déchets
• Sécuriser le circuit du médicament (prescription, validation, dispensation, administration des médicaments
et des DM stériles et traçabilité de l’administration du médicament au moment de la prise).
Chaque point a fait l’objet d’une réflexion spécifique dirigée par un comité ad hoc ou préexistant :
• Comité projet hôtelier : constitué d’un groupe de travail associant la direction des services économiques, porteur initial du projet logistique,
la direction des soins, des représentants des services de soins et logistiques, le service qualité et des représentants d’usagers.
- Mission : produire le projet hôtelier intégré au projet d’établissement et suivre les axes de ce projet sur le terrain.
• Groupe gestions des déchets : groupe transversal préexistant associant l’hygiène, la qualité, la gestion des risques, le service salubrité et
des représentants des services de soins et médico-techniques.
• COMEDIMS associée à la Pharmacie, la Direction du Système d’Information, la Direction des soins, la Direction Qualité
- Pour ces 2 groupes les missions étaient de formaliser un plan d’action pour lever les réserves de la HAS et accompagner la mise en œuvre
auprès des équipes.
Les mesures d’amélioration proposées ont été travaillées en concertation avec les équipes dans les services et l’ensemble des actions a fait l’objet
d’une définition et d’une validation par le comité de pilotage qualité. Un rapport adressé à la HAS en février 2009 a formalisé les actions mises
en œuvre pour répondre aux 3 réserves.
C’est donc le 26 juin 2009 que nous avons reçu les 2 expert visiteurs de la HAS (les Drs JP Chaumuzeau – clinicien- et F. BACH - directeur
d’établissement et coordonnateur de la visite). Après une rencontre avec l’équipe de direction, ils se sont entretenus avec les professionnels des
secteurs faisant l’objet des réserves ; un circuit de visite des différents sites et la lecture de nos documents ont complété leurs observations. S’il
existe toujours un peu d’appréhension au moment des rencontres avec les experts, les échanges ont été francs et directs et ils ont permis à nos
auditeurs de mesurer le chemin parcouru depuis la première visite.
LE CHG CERTIFIÉ PAR LA HAS
Concernant le circuit du médicament la HAS à remarqué :
Pour le circuit des déchets :
• Le travail fourni par la COMEDIMS et la diffusion des guides de
• La réorganisation profonde du circuit d’élimination des
bonnes pratiques
déchets à partir d’un programme centré sur 4 axes :
• La validation des prescriptions par les pharmaciens qui se déplacent
- Travaux de rénovation et de construction
dans les services pour évaluer les traitements anti-infectieux
- Acquisition de matériels plus adaptés
• Les événements indésirables liés au circuit du médicament recensés
- Mise au point de procédures adéquates
et traités
- Formations spécialisées
• La mise en place d’un circuit du médicament informatisé dans
obligatoires.
quelques services avec un objectif de déploiement complet d’ici 2013.
• Une attente est exprimée
• La mise en œuvre, pour les services non informatisés, d’un support
quant
à
la
finalisation
autocopiant garantissant le suivi jusqu’à l’administration dose par dose,
complète du plan travaux
support maitrisé par les équipes
d’aménagement des locaux
• Les règles formalisées de prescription et de responsabilité des professionnels
déchets prévu fin 2010.
• La traçabilité de la prise au moment de l’administration du médicament
Enfin concernant le programme d’amélioration des locaux et des conditions d’hébergement, la HAS a noté les mesures réalisées par
l’institution :
• La réduction du nombre de chambres à 3 lits (-38% en 5 ans)
• La mise en place progressive des rideaux d’intimité dans les chambres à plusieurs lits
• La fermeture à clef des armoires individuelles des chambres
• L’amélioration de l’accessibilité aux personnes handicapées pour les admissions et les ascenseurs
• L’amélioration de la prestation repas sous l’impulsion du CLAN
Mais elle fait le constat également de la persistance de 50 chambres à 3 lits en MCO sans sanitaire ni douche et sans véritable perspectives
d’amélioration avant 2013 date du déménagement dans le nouvel hôpital. Par ailleurs le faible retour des questionnaires de satisfaction (à peine
6%) ne permet pas selon la HAS, d’analyser la satisfaction des usagers concernant les prestations hôtelières…
Le bilan des cotations des thématiques de la visite ciblée :
• Médicament : A
• Déchets : B
• Hôtellerie : C
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Au-delà de la satisfaction que l’on peut légitimement retiré de ce résultat
la Haute Autorité de santé souligne d’autres points de fragilité sur lesquels
elle maintient une recommandation et pour lesquels des réponses précises
seront attendues dans le cadre de la prochaine certification. Il s’agit, pour
reprendre le libellé « achaésien » de :
1. Élaborer un programme d’amélioration des locaux et des conditions
d’hébergement
2. Assurer des conditions d’hébergement respectant l’intimité et
l’accessibilité à l’ensemble des usagers
3. Poursuivre la politique d’amélioration des conditions de travail
4. Assurer la maitrise du risque infectieux dans tous les secteurs
5. Généraliser la traçabilité de l’information donnée au patient
6. Généraliser l’évaluation à l’ensemble du dossier patient
Le Rayon Vert
Au final, quel bilan tirer de notre certification ?
Sur un total de 463 critères, l'établissement a obtenu 434 cotations A ou B (194+240), satisfaisant totalement ou en grande partie aux exigences du manuel de certification, 29 cotations C (satisfaisant partiellement aux exigences) et aucune cotation D.
Alors bravo a toutes les équipes et merci à l’ensemble des professionnels qui se sont engagés dans la démarche.
AU REVOIR LA V2...
SUITE...
Cette démarche a été longue – 3 ans - . Elle est apparue lourde, avec parfois une perte des repères professionnels et une perte de sens
vis-à-vis des problématiques que rencontrent les équipes au quotidien. Mais que de chemin parcouru : sur la thématique du dossier, sur le
principe de l’évaluation, sur les évaluations de pratiques professionnelles, sur la prise en charge de la douleur, sur le circuit du médicament
etc…Nul doute que sans cet aiguillon quadriennal bien des « chantiers d’amélioration » seraient encore à l’état de projet.
Ces résultats sont le fruit d’un long travail de rigueur et de professionnalisme des équipes du Centre Hospitalier, permettant ainsi sécurité,
gestion des risques et qualité de prise en charge des patients.
M. Denis LAHAEYE - Responsable Qualité
BONJOUR LA V2010
Il s’agit de la 3ème itération de la certification. Celle-ci prend en compte la demande des établissements sur une simplification de la démarche d’auto-évaluation, et elle évolue avec des objectifs ciblés considérant que les démarches qualité –
gestion des risques sont désormais bien implantées dans les établissements…
L’évolution porte sur quatre axes :
- le management (pilotage de l’établissement, amélioration de la qualité, sécurité des patients, développement durable, etc.) ;
- la sécurité des soins (mise en place d’un système de management de la sécurité, développement d’une culture de sécurité, articulation
avec des pratiques exigibles prioritaires) ; il s’agit de développer une culture de la sécurité, en intégrant des exigences vis-à-vis du dévelop
pement durable.
- le droit des patients, décliné en plusieurs volets : patients en fin de vie, démarches éthiques,
« bientraitance », etc.) ;
- la qualité du processus de prise en charge des patients.
Cibler les points critiques du fonctionnement hospitalier et les activités à risque. Améliorer la prise en charge des maladies chroniques et
développer l’éducation thérapeutique
V2010 versus V2
• 24 références de moins
Il s’agit toujours d’une certification d’établissement. La simplification se traduit par une visite
- On passe de 52 (V2) à 28 références
des experts ciblée sur quelques thématiques du manuel Pour reprendre le slogan de la HAS
• 133 critères de moins
« Voir moins, mais voir mieux ce que l’on voit » !! Autrement dit, les thématiques ex- On passe de 215 (V2) à 82 critères
plorées le seront avec une grande acuité.
Par ailleurs la HAS travaille à un meilleur « partenariat » avec la DHOS et les ARH (ARS demain) afin de renforcer le rôle de la certification
dans la régulation des établissements de santé par la qualité. Les résultats de la certification seront rappelés dans les contrats d’objectifs et
de moyens. Il ne devrait plus y avoir d’ARH qui ne connaisse pas la liste des établissements non certifiés de sa région !
On assiste également à un renforcement de la complémentarité entre la certification et les dispositifs d’inspection sanitaire.
- Ainsi, certains critères sur des champs inspectés disparaissent (stérilisation, sécurité incendie…) et les thèmes concernés sont appréhendés
via des informations sur les inspections recueillies en amont. Pas d’inspection réalisée = pas de visite !! Mais un constat de carence
dressé par la HAS, adressé à l’ARH et affiché sur le site de l’HAS. Avec une mise en demeure pour l’établissement de se mettre en conformité…
Un travail avec les associations d’usagers et notamment le collectifs inter-associatif sur la santé (CISS) à été réalisé afin d’offrit une meilleure
lisibilité et compréhension du rapport final.
C’est ainsi que le modèle de la certification V2010 se traduit par :
- Une auto-évaluation moins encadrée (moins de principes méthodologiques mais toujours des groupes pluriprofessionnels) et « simplifiée ».
CELLE-CI RESTE OBLIGATOIRE
- Des exigences : les Pratiques Exigibles Prioritaires
- Une évaluation continue : les Indicateurs
- Une mise en musique : l’EPP
- Une attention sur les cotations C ou D de l’établissement et des critères aléatoirement sélectionnés.
Pratiques exigibles prioritaires
Une approche en expansion dans les systèmes d’accréditation internationaux (31 Pratiques Organisationnelles Requises au CANADA, 11
Patient Safety Goals aux ÉTATS-UNIS) Les études réalisées sur la mise en œuvre de ces thématiques ont montré une nette amélioration des
pratiques de soins, aussi la HAS décide de les introduire dans la certification sous la forme de 13 pratiques exigibles prioritaires :
- Il s’agit d’exigences renforcées sur des domaines majeurs pour la qualité et la sécurité (exemples : bloc opératoire, urgences, prise en
charge médicamenteuse, fonction gestion des risques).
- Elles sont structurantes pour l’ensemble du dispositif (manuel, visite, décision).
- Deux tiers des PEP concernent la sécurité, les autres visent les droits des patients ou le processus de prise en charge
Les Indicateurs (Cf. article IPAQSS)
La encore on constate une utilisation d’indicateurs dans les systèmes d’accréditation au plan international (100 indicateurs en Allemagne
renseignés tous les semestres, 35 au CANADA, plusieurs dizaines aux ÉTATS-UNIS…)
Objectifs de la HAS :
• Développer la culture de la mesure de la qualité des soins
• Disposer de mesures factuelles de la qualité
• Renforcer l’effet levier sur l’amélioration
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Le Rayon Vert
Les Indicateurs dans la certification
- Rôle d’éclairage de l’évaluation des critères thématiques
- Éléments d’appréciation des critères de la certification en cohérence avec les indicateurs.
Les exigences relatives à l’EPP (Évaluation des Pratiques Professionnelles).
• Développement attendu de l’EPP
- En V2 : des actions pilotes dans certains secteurs d’activités
- En V2010 : tous les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques doivent être impliqués dans la conduite d’action
d’évaluation des pratiques. Chaque professionnel doit être impliqué directement dans une ou plusieurs démarches d’évaluation de pratiques
professionnelles.
• Cette extension impose un renforcement de la coordination institutionnelle de l’EPP avec la mise en œuvre d’une politique des EPP et
corolaire, le développement de moyens associés. Moins d’EPP individuelles et davantage de démarches transversales sur les thématiques pour
lesquelles l’institution et les professionnels ont identifiés la nécessité de mesures d’amélioration.
La visite des experts s’organise selon une structure précise :
• Un tronc commun à tous les établissements comprenant :
- Les Pratiques Exigibles Prioritaires
- L’EPP
- L’investigation des thématiques couplées aux indicateurs nationaux
• Des « modules spécifiques » :
- Le suivi des décisions de la V2
- Les critères cotés C ou D dans l’auto-évaluation
- Les critères renvoyant à des points signalés en amont de la visite via la fiche d’interface HAS/ARH
- Quelques critères aléatoirement sélectionnés parmi les critères cotés A ou B par l’ES
Le rapport :
• Un rapport unique mis en ligne dans son intégralité
• Les éléments du rapport :
- Une présentation synthétique de l’ES
- La réalisation et les résultats des inspections sanitaires
- Le planning de visite
- La présentation des résultats des indicateurs généralisés
- Le suivi des décisions de la V2
- Les constats sur les différents critères
- Des représentations visuelles graphiques en fonction des cotations (sur les PEP,
positionnement de l’ES/moyennes)
- La décision de la HAS
SUITE...
Nous voici donc à l’orée du bois. Avec une « simplification de la rédaction (grilles pré-établies, des
constats uniquement pour les PEP, des cotations automatiques) cette nouvelle mouture devrait se
traduire par davantage d’actions que de rédactions. Début de l’autoévaluation prévue pour la fin
du premier trimestre 2010.
Merci d’avance à tous ceux qui s’engageront dans la démarche.
M. Denis LAHAEYE - Responsable Qualité
ENQUETE NATIONALE
LE CLUD OBTIENT UN "A"
La prise en charge de la douleur au CHG est reconnue. Les efforts de chacun, et singulièrement ceux des membres du CLUD, ont été
distingués par la presse en novembre 2009, puisque l’analyse de l’enquête nationale menée par le journal l’Express a attribué la
lettre A à notre établissement.
La valeur de ces enquêtes est toujours discutable, mais cette classification a été établie à partir d’un questionnaire long
et minutieux renseigné par la direction et par mes soins au cours de l’été.
Les travaux du CLUD sont analysés : il se réunit en séances plénières 2 fois par an et le bureau se réunit toutes les 6 semaines.
Tous les travaux sont suivis :
1/ La formation est un point clé : 10% des professionnels doivent être formés chaque année. Elle est devenue obligatoire pour tous les
soignants. Les « relais-douleur » de chaque unité ont 3 réunions annuelles. Les médecins ont aussi bénéficié de plusieurs sessions de formation sur l’utilisation des pompes à morphine.
2/ Harmonisation des documents et des outils : L’enregistrement de l’EN ou d’une autre échelle est assuré sur des documents papiers ou
informatiques. Des documents d’aide à la prescription des antalgiques sont régulièrement validés et diffusés.
3/ Evaluation des pratiques : A la suite de l’audit réalisé en 2008, un effort particulier est été porté pour améliorer la traçabilité de l’évaluation
et du traitement de la douleur.
4/ Les groupes thématiques spécialisés poursuivent leurs recherches spécifiques : douleur de l’enfant, douleur aigue, douleur chronique.
Enfin le CLUD travaille en lien avec le Centre National de Ressources de lutte contre la Douleur.
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Dr Brigitte BARROIS, présidente du CLUD
pour le bureau, Marie-Odile Colin, Hélène Boureau, Isabelle Bailly, Fanny Martin-Born, Sophie Huguet Le 10/11/09
MARQUEURS DE NOTRE DEMARCHE QUALITE
Le Rayon Vert
IPAQSS ou les indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
Que sont les IPAQSS ?
Depuis 2006, la haute autorité de santé est engagée dans la généralisation d’indicateurs de qualité, en coopération avec le Ministère de la
santé. Ce processus a commencé avec le tableau de bord des infections nosocomiales.
Les IPAQSS se situent dans cette démarche : il s’agit pour la HAS de rendre obligatoire le recueil d’indicateurs de qualité afin de :
- fournir aux pouvoirs publics des éléments d’aide à la décision en matière de politique d’organisation du secteur hospitalier, prenant en
compte la qualité des soins dispensés,
- répondre à l’exigence de transparence des usagers en fournissant des éléments objectifs sur la qualité des soins dispensés,
- améliorer la procédure de certification en l’adossant sur les éléments objectivés par ce recueil annuel,
- intégrer ces éléments comme outils de management de la qualité des établissements de santé.
Quels sont ces indicateurs ?
En 2008, ils portaient uniquement sur le champ MCO, avec trois thèmes et 11 indicateurs. En 2009, ils sont étendus au SSR.
En 2010, les IPAQSS seront étendus à la psychiatrie et à l’hospitalisation à domicile.
Depuis 2008 :
Le champ MCO
En 2009 :
Le champ SSR
En 2010 :
La psychiatrie et la HAD
Dossier du patient
(DPA) - 4 indicateurs
. Tenue du dossier
. Délai d'envoi du compte-rendu
d'hospitalisation
. Tracabilité de l'évaluation
de la douleur
. Dépistage des troubles
nutritionnels
Dossier anesthésique : 1
indicateur
Évalué à partir de 13 critères sur
les phases pré-anesthésique,
per-anesthésique
et
postanesthésique
Dossier du patient :
5 indicateurs
. Tenue du dossier
. Prévention du risque d'escarres
. Dépistage des troubles
nutritionnels
. Traçabilité de l'évaluation de la
douleur
. Délai d'envoi du courrier de fin
d'hospitalisation
Dossier du patient
notamment... A suivre
Infarctus du myocarde :
6 indicateurs
6 indicateurs évaluant la prise en
charge hospitalière de l'infarctus
du myocarde après la phase
aigüe (ex : délivrance de conseils
pour l'arrêt du tabac, prescription
d'aspirine et de clopidogrel)
Ces indicateurs ont été développés et testés en amont par l’INSERM dans le cadre du projet COMPAQH et une campagne de test pour mesurer
leur faisabilité a été réalisée auprès d’un panel d’établissements.
Quelles sont les étapes du recueil de ces indicateurs ?
Les auditeurs (médecins et cadres) volontaires ont été formés par la Direction de la Qualité à l’audit des dossiers. Les dossiers à évaluer ont
été tirés au sort à l’aide d’un logiciel appelé LOTAS, sous la responsabilité du département d’information médicale. Au total 430 séjours
devraient être « tirés » cette année pour répondre aux 16 indicateurs demandés.
Les données sont ensuite saisies par les auditeurs sur la plate-forme QUALHAS. A noter qu’une assistance en ligne est organisée via une boîte
de dialogue. Les dossiers sont consignés aux archives par le service qui participe également au recueil en indexant et classant les dossiers
selon les thèmes.
La nouvelle campagne a commencé fin octobre 2009 et les dossiers ciblés sont ceux du 1er semestre 2009.
Les indicateurs : véritables marqueurs de notre démarche qualité
• En interne, ils doivent nous permettre de définir des plans d’amélioration pour les indicateurs qui ne seraient pas optimaux.
• En externe, la diffusion est prévue
- pour les usagers sur le site internet Platines du Ministère de la santé (MCO cette année, SSR l’année prochaine)
- pour les Agences régionales de l’Hospitalisation (bientôt de santé) pour être inclus dans les contrats d’objectifs et de moyens signés par
les établissements.
Les résultats de ces indicateurs seront pris en compte dans la V2010 :
- ils alimenteront l’auto-évaluation et serviront de base de dialogue avec les experts-visiteurs
- ils se substitueront à certains critères ou éléments d’appréciation du manuel (par exemple, l’indicateur « dépistage des troubles nutritionnels » servira d’élément d’appréciation pour la partie de l’auto-évaluation relative aux troubles de l’état nutritionnel).
À terme, ces indicateurs doivent nous aider à objectiver la qualité des pratiques et à les améliorer.
Merci à tous nos auditeurs volontaires pour leur aide précieuse !
Mme Fanny MARTIN-BORN - DCCQ
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Le Rayon Vert
L'EPP : un dispositif de formation dynamique au service des professionnels et des patients
L’évaluation
des pratiques
professionnelles est une
démarche qui
va se pérenniser pour tous
les professionnels de santé
La LOI n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires dans
son article 59 institue le DPC ou Développement Professionnel Continu :
« Le développement professionnel continu a pour objectifs l'évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités
de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé. » Il constitue une obligation pour :
• les médecins. Art.L. 4133-1 du CSP
• les chirurgiens-dentistes Art.L. 4143-1 du CSP
• les sages-femmes. Art.L. 4153-1 du CSP
• les pharmaciens Art.L. 4236-1 du CSP
• les préparateurs en pharmacie et les préparateurs en pharmacie hospitalière Art.L. 4242-1 du CSP
• les auxiliaires médicaux (infirmièr(e)s, kinésithérapeutes…) Art.L. 4382-1 du CSP
S’il faut attendre les décrets d’application de la loi pour évaluer l’impact des mesures réellement mises en œuvre par ce
texte, force est de constater que l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) est une démarche qui va se pérenniser pour tous les professionnels de santé.
Qu’est-ce que l’évaluation de pratique professionnelle ?
La philosophie de l’EPP est de faire travailler ensemble tous les professionnels. C’est une exigence qui selon la Haute
Autorité de Santé (HAS) constitue le véritable pilier de toutes les réflexions menées. C’est « une démarche organisée d'amélioration des pratiques consistant à comparer régulièrement les pratiques effectuées et les résultats obtenus, avec les
recommandations professionnelles ».
L'EVALUATION DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE
Cette démarche perd de son sens si elle n’est réalisée que pour satisfaire aux demandes de la HAS. En permettant aux
équipes de se questionner sur leurs pratiques et de réfléchir à des actions d’amélioration, elle est un levier de changement
qui contribue à l’amélioration de la qualité. Les résultats de ces démarches méritent d’ailleurs souvent d’être
publiés ou présentés dans des congrès. Tout l’enjeu est de donner du sens à l’EPP pour une appropriation par
chaque professionnel.
L’EPP : une
évaluation
formative
Selon la HAS, « l'évaluation des pratiques professionnelles et la formation continue ont toutes deux une même finalité :
améliorer la qualité des soins et le service rendu au patient. Pour atteindre cet objectif commun, EPP et formation continue
empruntent des voies complémentaires :
• la formation continue privilégie une approche pédagogique, fondée sur l'acquisition de nouvelles
connaissances/compétences;
• l'EPP privilégie une approche clinique et professionnelle, fondée sur l'analyse des données de l'activité ».
L’EPP se situe donc dans ce que l’on appelle « l’évaluation formative ». Au contraire de « l’évaluation sommative »
diplômante ou sanctionnante, c’est un processus dynamique et continu dans le temps qui doit permettre la mise en évidence
d’une modification des pratiques.
La dynamique de l’EPP caractérise l’engagement des professionnels :
• Fonder son exercice professionnel sur des références
• Analyser ses pratiques au regard des références
L'EPP n'est pas
un contrôle de
connaissance,
des compétences ou la
personne
Le risque c'est
la perte de vue
de l'objectif
dans la
construction
d'usines à gaz
Ce n’est pas un contrôle des connaissances, des compétences ou de la personne. On ne porte pas de jugement sur les
individus mais sur une pratique. La démarche de soins incline le professionnel à adopter un comportement vertueux,
mais pour des raisons qui peuvent dépendre de l’organisation, les pratiques mises en œuvre ne sont pas toujours optimales.
Il ne s’agit pas d’identifier un individu ou un groupe professionnel mais bien de rechercher ensemble la meilleure façon de
dispenser les soins pour améliorer la prise en charge des patients. Les résultats de cette évaluation pourront conduire à un
ajustement des organisations, éventuellement des connaissances.
Aujourd’hui les difficultés de mise en œuvre de l’EPP sont plutôt d’ordre culturel : résistance au changement, confusion
entre évaluation et jugement, crainte de l’uniformisation ou de la standardisation. Le problème du temps consacré à l’EPP
est une réalité, mais il est inégalement appréhendé selon les professionnels ... ce temps doit être intégrer désormais dans
la pratique. Pour faire de l’EPP il est essentiel - à partir d’un état des lieux - de définir un (des ?) objectif d’amélioration
(simple et atteignable !) avant de se lancer dans le projet. Le risque, c’est la perte de vue de l’objectif dans la construction
d’usines à gaz… Soulignons que les organisations qui permettent aux professionnels d’ajuster les prises en charge des
patients en discutant des difficultés rencontrées participent d’une démarche d’évaluation (Staffs organisés, réunions de
service, revues de dossiers, transmissions ciblées…).
L’engagement des professionnels dans une démarche organisée d’amélioration de la qualité des soins est de nature à mettre
en confiance les patients. Le patient a tout à y gagner grâce à l’amélioration du niveau de connaissance, à l’adaptation aux
recommandations de bonnes pratiques et à une mutualisation des compétences. Outre cet aspect, les professionnels
doivent y trouver leur compte en progressant collectivement autour d’un projet et en évoluant positivement dans la filière
L'EPP conduit à professionnelle et/ou au sein de la structure.
s'interroger
sur ses
Formation continue et évaluation des pratiques professionnelles sont les 2 facettes d’une même pièce que le législateur a
pratiques et
réunies dans un concept englobant : le développement professionnel continu. Avec un objectif : améliorer la qualité, la
permet de faire sécurité et l’efficience des soins. L’EPP n’est pas un jugement extérieur porté sur les pratiques mais une démarche qui vise
apparaître des à les améliorer. L’EPP conduit à s’interroger sur ses pratiques et permet de faire apparaître des besoins de formation. Elle
besoins de
permet la confrontation entre « sa » pratique et celle de ses pairs. Et comme le disait Balzac « En toute chose, nous ne
formation
pouvons être jugés que par nos pairs. »
M. Denis LAHAEYE - Responsable Qualité
Page 6
Bibliographie :
Formation médicale continue et évaluation des pratiques professionnelles des médecins. Rapport IGAS novembre 2008
L’évaluation des pratiques professionnelles : un outil au service de la bientraitance. Mémoire de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique.
E. BLONDET – 2008
La politique d’évaluation des pratiques de la HAS. http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_434225/la-politique-devaluation-des-pratiques-de-la-has
REPERAGE DES TROUBLES DES DEMANDES DE CONSULTATION
Le Rayon Vert
EPP DU SECTEUR DE PSYCHIATRIE INFANTO-JUVENILE
Amélioration des moyens mis en oeuvre pour le repérage des troubles graves dans les demandes de consultation.
Recommandations du Plan Santé Mental 2005 : Répondre aux besoins de prise en charge des enfants et adolescents
Comité de suivi : PH (Dr FAURE, Dr SAMAR, Dr ROZENCWAJG), Cadre de santé (C. PERRU), Secrétaires (N. ANGELI, I. CEFALU)
ACTIONS MISES EN PLACE DEPUIS SEPTEMBRE 2006
• Mise en place d’une fiche « Motif de consultation », à remplir par tous les praticiens du secteur
• Mise en place dans tous les secrétariats d’une fiche « Demande de consultation », détaillant les principaux symptômes liés aux troubles
graves, avec consignes données aux secrétaires sur les modalités de recueil
• Elaboration d’un fiche de suivi mensuel dans chaque structure :
- Nombre de demandes
- Nombre de demandes identifiées graves
- Programmation des rendez-vous pour les demandes identifiées graves
• Actions plus spécifiques dans 2 CMP :
- Groupe d’accueil et d’évaluation pour enfants de 0 à 4 ans
- Entretien systématique de courte durée pour les familles sollicitant une consultation,
afin d’évaluer le degré de priorité
BILAN 2007
•
•
•
•
•
Des outils communs sont utilisés dans les différentes structures.
Une évaluation des troubles est réalisée lors de la demande de consultation, grâce au recueil ciblé sur les symptômes de gravité.
La majorité des demandes identifiées graves donnent lieu à un rendez-vous donné dans les 3 mois.
L’analyse des raisons ayant donné lieu à un premier rendez-vous confirme que les rendez-vous sont donnés en priorité à ces demandes.
Les indicateurs permettent une évaluation trimestrielle par structure
BILAN 2008
•
•
•
•
•
La poursuite de l’EPP cible le repérage des troubles graves lors des demandes de RDV, avec un 1er RDV dans les 3 mois.
Le délai de moins de 3 mois est un indicateur qualité suivi par le contrat de pôle.
Pour maintenir la démarche engagée, une réorganisation PH/psychologues a été effectuée en vue d’améliorer le nombre de consultants.
La difficulté reste entière pour planifier les besoins de suivis.
Dans le cadre du projet médical, le projet « Espace des petits » avec augmentation de l’accueil des moins de 6 ans au CATTP pourrait être
un premier élément de réponse.
BILAN 2009
• Toujours des problèmes d’effectif médical (2 nouveaux départs, une arrivée).
• Lors de la demande de consultation, les secrétaires remplissent correctement les rubriques sur la fiche de recueil, sauf les cases
concernant les différents symptômes.
- Troubles énoncés par les familles pas assez significatifs
- Dans la case « Autres motifs », recueil des explications reçues
- Document laissé dans le dossier médical du patient
• Aucune analyse par structure n’a pu être menée compte tenu des problèmes d’effectif et les réajustements réguliers qu’ils ont générés.
• Délai de RDV à moins de 3 mois : Sarcelles toujours en difficulté ainsi que Gonesse. Les autres structures reçoivent à 100% dans les
délais.
2007
2008
2009
1er trimestre
Nb total
demandes
Nb troubles
graves
Reçus - de 3
mois ou orientés
Nb total
demandes
Nb troubles
graves
Reçus - de 3
mois ou orientés
Nb total
demandes
Nb troubles
graves
Reçus - de 3
mois ou orientés
Sarcelles
118
34
25 (73,52%)
131
43
25 (58,13%)
70
12
8 (66,66%)
Garges
94
21
21 (100%)
93
12
12 (100%)
57
8
8 (100%)
Gonesse
122
26
23 (88,46%)
133
27
26 (96,29%)
71
13
10 (76,92%)
CAO
93
44
44 (100%)
98
31
31 (100%)
73
13
13 (100%)
Louvres
58
35
26 (74,28%)
48
13
7 (53,84%)
31
5
5 (100%)
Fosses
39
15
12 (79,99%)
25
6
4 (66,66%)
27
2
2 (100%)
TOTAL
SECTEUR
524
175
151 (86,28%)
528
132
105 (79,54%)
329
53
46 (86,79%)
CONCLUSION
• Globalement, les objectifs sont atteints mais un autre sujet s’impose.
• Répondre à la première demande dans un délai raisonnable n’est pas une finalité: que devient le patient qui nécessite un suivi ?
• Une réflexion est en cours pour mener une nouvelle évaluation des pratiques professionnelles sur le secteur, à partir de 2010 :
« L’évaluation du processus de soin »
Équipe du Pôle de Pédopsychiatrie
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Le Rayon Vert
QUALITÉ ET DROITS DU PATIENTS
Généraliser la traçabilité de l'information donnée au patient
L’affirmation des droits généraux du patient s’exprime dans le concept de « démocratie sanitaire »
apparu lors des états généraux de la santé en 1999. L’idée – la plus médiatisée - lors de ces assises nationales fut sans aucun doute celle concernant l’accès direct au dossier médical.
C’est le 28 janvier 1942 que, par un arrêt (arrêt TEYSSIER), la Cour de Cassation reconnaît pour la
première fois la notion de « droit des malades ». Cet arrêt affirme le principe du respect du consentement préalable du malade à des examens ou à la mise en place d'une thérapeutique.
Le droit général du patient à être informé sur son état de santé et les conditions d’accès à cette
information, notamment par le biais du dossier médical, sont aujourd’hui consacrés par la loi du 04 mars 2002 mais ce droit est issu d’une
évolution continue de la législation hospitalière contemporaine :
- Loi du 31 décembre 1970 portant réforme hospitalière et notamment son article 24 resté en vigueur jusqu’en 1992
- Loi du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière (art. actualisé L 1112-1 du Code de la Santé Publique -CSP)
- Charte du patient hospitalisé du 6 mai 1995
Le patient est devenu (avec la loi) un acteur de sa santé. Rien (hors urgence) ne peut être entrepris sans la nécessité absolue d’information,
de consentement, de codécision et de participation active du malade à son traitement.
Il n’est pas question ici de détailler la loi du 4 mars 2002, - un Rayon Vert entier n’y suffirait pas – nous allons nous intéresser à la traçabilité
de l’information (recommandation faite par la HAS lors de sa dernière visite) et aux modalités à mettre en œuvre pour la garantir.
L’obligation d’informer
L’obligation pour chaque médecin (équipe) d’informer le patient est consacrée par la LOI. Il est fortement recommandé de conserver la trace de
l’information délivrée au patient et son consentement peut également être exigé dans certains cas. Cette information porte « sur les investigations, les traitements ou actions de prévention, leur utilité, les urgences éventuelles, les conséquences et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles, ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus » (Art. L1111-2 du CSP). Cette
information doit aussi être réalisée a posteriori lorsque des risques nouveaux sont identifiés.
INFORMATIONS DONNÉES AU PATIENT
L’information doit être entière et la plus complète possible, en restant appropriée à l’état de la personne. Elle se fonde sur le rapport entre le
bénéfice et les risques liés à la prise en charge du patient.
Il existe une limite à l’obligation d’information : le refus du patient (refus qui est caduc si des tiers sont exposés à des risques de transmission).
L’urgence peut également dispenser le professionnel de son obligation d’information qui sera, dans ce contexte, différée. L’impossibilité pure et
simple d’informer est également une limite, et ouvre la voie de recours à la personne de confiance.
L’information doit être claire, loyale et appropriée (Art. 35 du code de déontologie médicale).
Selon les recommandations de la HAS (1*), l’information des patients doit :
- Être hiérarchisée
- Reposée sur des données validées
- Présenter les bénéfices attendus des soins envisagés avant leurs inconvénients et risques éventuels
- Préciser les risques graves y compris exceptionnels, c'est-à-dire ceux qui mettent en jeu le pronostic vital ou altèrent une fonction vitale
- Être compréhensible
Les risques graves et exceptionnels, en sus des risques courants, couvrent « ceux qui sont de nature à avoir des conséquences mortelles,
invalidantes ou même esthétiques graves, compte tenu de leurs répercussions psychologiques ou sociales ». (2*)
L’information ne relève pas du seul médecin. Chaque professionnel intervenant auprès du patient se doit de l’informer et de répondre à ses questions, en restant dans le cadre de ses compétences. (Art. L111-2 du CSP). Il est nécessaire de s’assurer que le patient a bien
compris toutes les informations qui lui ont été données.
La primauté de l’information orale sur l’information écrite est consacrée par la loi qui confirme la position de la HAS : « l’information peut-être
adaptée au cas de chaque personne. Il est nécessaire d’y consacrer du temps et de la disponibilité, et si possible, de la moduler en fonction de
la situation du patient… lorsque la personne est étrangère, il est recommandé de recourir si besoin à un traducteur ». (3*)
L’information écrite est alors uniquement un complément possible à l’information orale.
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La preuve de l'information donnée
Avant 1997, en cas de litige relatif au droit à l’information, la charge de la preuve pesait
sur le patient. En février 1997, la cour de cassation a opéré un revirement de la charge
de la preuve (Arrêt HÉDREUlL) en faisant peser cette preuve sur le professionnel « le
recueil du consentement éclairé est la condition même du droit conféré au médecin
d’agir sur la personne humaine ».
La loi de mars 2002 a entériné cette évolution et la preuve de l’information doit être
apportée par le professionnel ou l’établissement de santé (Art .L1111-2 du CSP).
Cette preuve peut être apportée par tous moyens.
SUITE...
EXPOSITION
Le Rayon Vert
La preuve de cette information est réalisée par un faisceau d’éléments. Ceux-ci sont recherchés notamment à partir du dossier patient (dossier
médical, dossier de soins…) et reposent sur un ensemble convergeant :
-
Quelles sont les habitudes d’information du médecin ?
Quelles sont les pratiques de l’équipe, du service ?
Quel a été le délai de réflexion accordé au patient ?
Quel a été le nombre de consultations et de praticiens consultés avant l’acte ?
Quelle était la qualité des relations avec le patient avant et après la réalisation de l’acte.
La remise d’un document d’information au patient n’est qu’une petite partie de ce faisceau d’éléments et la signature de
ce document n’a aucune valeur juridique, surtout s’il n’est associé à aucun autre élément d’information…
Selon la HAS, « il est recommandé que le dossier médical porte la trace des informations données aux patient pour permettre à l’équipe
soignante ou à un autre médecin d’en prendre connaissance dans le but de favoriser la continuité des soins ». (4*)
Comment tracer l’information
Plusieurs moyens peuvent être proposés (5*) :
1. Réaliser une prise de notes, datées et signées à chaque consultation, concernant la nature des
informations transmises et les réactions du patient. Ces notes sont insérées dans le dossier.
2. Tracer de façon identique les informations données aux proches.
3. Noter de manière précise et détaillée dans les courriers de sortie ou les courriers internes ce qui
a été fait en matière d’information (check-list en fin de courrier).
4. Remettre au patient une fiche d’information disponible habituellement dans le service (ces fiches
ne se substituent pas à l’information mais sont un support à cette information). Ce document doit
être validé par exemple par les sociétés savantes et comporter l’indication que le patient est invité
à formuler toute question qu’il souhaite poser (6*).
5. Respecter un temps de réflexion, laissé au patient avant l’acte ou le début du traitement .
6. Remettre au patient une lettre lui confirmant un rendez-vous et l’incitant à poser des questions complémentaires.
7. Remettre en double au patient la lettre au médecin traitant dictée en sa présence.
8. Interroger le patient lors des visites ultérieures sur son niveau de compréhension.
9. Aborder systématiquement l’information faite au patient dans les staffs.
10. Établir un protocole d’information des patients au sein du service, précisant qui fait quoi et à quel moment.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive ni limitative. Les équipes doivent étudier et définir les modalités qui leur permettent de répondre
au mieux à leur devoir d’information des patients et organiser une traçabilité systématique de cette information donnée.
Se rappeler enfin que l’objet de l’information ne doit pas se focaliser sur les risques encourus dans une stratégie à visée défensive consacrant
la relation « médecin-équipe versus patient-plaignant potentiel » mais que c’est de l’information globale que traitent les textes réglementaires.
Cette traçabilité organisée et mise en œuvre, souvenons-nous que cette information doit répondre à un triple impératif :
- Respecter les principes éthiques de bienfaisance, non maltraitance, et d’autonomie,
- Satisfaire les règles déontologiques,
- Répondre à l’exigence légale du consentement aux soins.
M. Denis LAHAEYE - Responsable Qualité
1*
2*
3*
4*
Information aux médecins – recommandations destinées aux médecins, ANAES, mars 2000
Rapport de P SARGOS sur CASS ; CIV ; 1ère du 14 octobre 1997. JCP ed. G 1997, II 22942
Information aux médecins - ibid.
Évaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé – dossier du patient : réglementation et recommandations.
ANAES, juin 2003
5* Traçabilité de l’information bénéfice risque et du consentement, Atelier du CCECQA, septembre 2004
6* Information aux médecins - ibid.
APRÈS-MOI LE FUTUR : DEVELOPPEMENT DURABLE
Le Centre Hospitalier de Gonesse a accueilli pendant 15 jours une exposition sur le développement durable.
Le développement durable est une grille de lecture du présent et un guide d’action pour le futur. Sa mise en
oeuvre repose sur la mise en commun des actions quotidiennes de chaque individu et sur l’orientation, dans
cette perspective, des décisions prises pour le futur. Quelque soit sont niveau de décision, nous avons tous
des responsabilités. Nos choix en matière économique, écologique ou sociale entraînent des répercutions
pour notre environnement et les générations futures. Cette exposition nous apprend à être éco-responsables,
solidaires envers les plus démunis et les générations futures.
Agir aujourd’hui pour demain, vivre quotidiennement le développement durable que l’on soit élu, entrepreneur, citoyen. Eco-gestes que chacun peut adopter et expériences de développement durables identifiées en
Val d’Oise.
Conception de l'exposition :
Eurokapi / Conseil général du Val d’Oise, Agence départementale de l’environnement
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Le Rayon Vert
LA DEMARCHE QUALITÉ DES ÉQUIPES DE NUIT, LE MANAGEMENT PAR LA QUALITÉ
Les équipes de nuit sont encadrées par un cadre supérieur et quatre cadres. Ces équipes se composent de 118 IDE et 104 AS.
Une de leurs priorités est le management par la qualité.
Quels sont les objectifs de cette démarche ?
Il s’agit de promouvoir une démarche d’amélioration des pratiques professionnelles et de gestion des risques, pour offrir aux patients des soins
efficaces en toute sécurité et au meilleur coût.
L’objectif était également d’intégrer l’évaluation des pratiques au quotidien des équipes, pour encourager la consultation de la gestion documentaire, corriger les écarts, et rassurer les équipes dans leurs pratiques.
Quels ont été les moyens de la démarche ?
D’abord, la fonction contrôle du cadre sur une exigence fondamentale : l’hygiène des mains et la tenue des soignants.
Ensuite la formalisation d’ « un référentiel de qualité » avec les équipes ressources : la direction de la qualité la direction des soins, l’EOH, le
CLUD, MAGDAE, le groupe Escarres et l’IFSI.
Cette évaluation s’appuie sur l’application de procédures et de modes opératoires institutionnels, ainsi que des recommandations de bonnes
pratiques. Elle prend la forme d’audits réguliers des pratiques professionnelles.
Cette évaluation passe par une étape de :
PROMOUVOIR UNE DEMARCHE D'AMELIORATION
Quels ont été les thèmes retenus ?
Chaque thème a fait l’objet d’un support d’évaluation avec la définition de critères d’évaluation, qui ont été présentés aux équipes.
L’encadrement de nuit effectue une fois par semestre une évaluation des pratiques professionnelles sur ces thèmes, avec une rotation sur
l’ensemble des unités de soins.
Quels sont les résultats de cette démarche ?
Ces enquêtes de pratiques permettent par une évaluation transversale, une observation des comportements habituels comparés au référentiel.
L’Approche analytique qui fait suite à cette observation cherche à mettre en évidence les facteurs associés à la pratique simple ou à la pratique
conforme. Enfin l’approche évaluative de l'amélioration des pratiques, s'intéresse à l'évaluation d'interventions formatives, organisationnelles ou
structurelles, visant à modifier les pratiques.
Les évaluations sont portées à la connaissance du personnel de l’unité de soins concernée, si un écart est observé, l’équipe est vue par
l’encadrement qui définit avec elle les objectifs à atteindre. Le semestre suivant, l’efficacité de ces actions est évaluée.
Lors des entretiens annuels d’évaluation, les soignants ont indiqué aux cadres qu’ils considèrent ces moments comme des temps d’échange qu’ils
apprécient.
Les résultats sont évalués pour l’ensemble des équipes, avec un résultat souhaité de 100% (par exemple, 100% des professionnels qui connaissent le numéro d’appel à faire en cas d’incendie) et restitués à l’ensemble des professionnels concernés.
Les documents supports ont été structurés dans la gestion documentaire et les résultats sont disponibles sur la base qualité participant ainsi à
l’objectif d’amélioration de la qualité des soins.
Les cadres sont satisfaits de voir les équipes de nuit progresser, la qualité est un objectif pérenne pour la nuit.
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L'encadrement de nuit du Centre Hospitalier de Gonesse : Annie DEGREMONT, Cadre Coordonnateur jour/nuit &
Malika SIMOES, Sylvie HAGEN, Marynège ACHY/TONNELIER, Mylène TOSTIVINT, Cadres de Santé
Le Rayon Vert
LA SEMAINE DU GOÛT
- Auprès des personnels par l’intermédiaire de self :
Chaque jour, du lundi au vendredi, dans l’ordre : Les épices, les fromages, le kiwi, le poivron
et la menthe ont été mis en valeur.
Cédric, cuisinier, a utilisé l’aliment ou l’ingrédient « du jour» pour la réalisation de recettes
originales (entrée, plat, dessert).
A l’entrée du self, chaque jour, une affiche reprenait le thème pour une meilleure connaissance du produit et la délivrance d’un message nutritionnel.
10 AU 18 OCTOBRE 2009
06 AU 09 OCTOBRE 2009
La semaine nationale du goût (20ème édition) a eu lieu du 10 au 18 Octobre 2009.
Le service Diététique a souhaité s’y associer cette année et s’est mobilisé sur 2 axes :
- Dans le service de Pédiatrie « grands enfants » :
L’équipe a répondu avec enthousiasme à la proposition de Kaltouma, diététicienne,
d’organiser une animation « A la découverte des fromages ».
Le jeudi après-midi, 6 enfants hospitalisés ont découvert 7 fromages, différents de part leur
forme, leur couleur, leur texture, leur odeur et leur goût. Ils ont pu aussi appréhender la
diversité des origines géographiques et des fabrications (fromages à base de lait de vache,
de brebis, de chèvre).
Globalement, les enfants ne connaissaient pas les variétés présentées. Ils ont, à une exception près, tous goûté et apprécié Coulommiers, Roquefort, gruyère, bûche de chèvre, Saint
Nectaire et Ossau Iraty. Seul le Livarot n’a pas convaincu…
Le message nutritionnel « Consommez 3 produits laitiers par jour » issu du Programme
National Nutrition Santé (PNNS) leur a été expliqué.
Cette animation s’est terminée par la confection de brochettes fromage/fruits pour le goûter,
brochettes dont ont bénéficié aussi les familles présentes ainsi que les enfants restés en
chambre, n’ayant pas pu participer à l’atelier « découverte ».
Remerciements au service Communication (conception graphique et financement des
affiches), au service Restauration (implication des personnels du self, mis à disposition du
plateau de fromages et des fruits) ainsi qu’à l’équipe de Pédiatrie.
MP Beaumont - Cadre du Service Diététique
LA SEMAINE DU REIN
Comme l’année dernière le laboratoire du Centre Hospitalier de Gonesse a participé à « La semaine du rein »
organisée dans toute la France par la Fondation du Rein et la FNAIR (Fédération Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux).
Cette action de dépistage gratuit et anonyme d’insuffisance rénale s’est déroulée du 6 au 9 octobre 2009
dans notre établissement, unique participant du Val d’Oise. Une campagne d’information avait été menée au
préalable auprès des médecins et des pharmaciens des 5 communes environnantes ainsi qu’au niveau des
journaux locaux.
Grâce à cette campagne, nous avons presque doublé la fréquentation (185 personnes reçues en 4 jours contre
108 en 5 jours en 2008). Nous avons reçu également beaucoup plus de volontaires extérieurs à notre établissement contrairement à l’année dernière où la grande majorité d’entre eux faisait partie du personnel hospitalier.
Cette année encore la palme revient aux femmes (131 femmes versus 54 hommes).
Deux élèves infirmiers de l’IFSI étaient chargés d’accueillir les
volontaires dans le hall de l’hôpital, de les informer et de les
aider à remplir un questionnaire avant de les diriger vers le
laboratoire. Le dépistage constitué d’une recherche de protéines
et de sang dans les urines et d’un dosage sanguin de créatinine
était complété par une estimation de la clairance de la créatinine
par calcul de la formule de Cockroft et du MDRD. Les résultats
ont été remis anonymement aux volontaires avec intervention,
en cas de positivité, d’un biologiste conseillant une consultation
vers un médecin pour des examens complémentaires.
L’ensemble des résultats ainsi que les questionnaires seront
transmis à la FNAIR.
Cette opération a permis de détecter 13 personnes (4 hommes
et 9 femmes) soit 7% probablement insuffisants rénaux (résultat
de clairance calculée inférieur à 60).
Je tiens par ce mot à remercier le personnel du laboratoire qui a
accepté cette surcharge de travail et qui s’est montré très motivé
pour cette action d’utilité publique. Un grand merci aussi aux
élèves de l’IFSI qui ont été remarquables au niveau de l’accueil
des volontaires. A l’année prochaine…
Dr Carole POUPON - Chef de service des Laboratoires d'Immunologie - Biochimie - Parasitologie
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Le Rayon Vert
LA JOURNEE DU DON D'ORGANES DE TISSUS ET DE CELLULES
16/10/2009
Cette année les états généraux de la bio-éthique qui se déroulaient en juin, ont eu pour conséquence le changement de date
pour cette journée du Don : journée habituellement en date du 22 juin, elle a eu lieu le 16 octobre 2009.
Ces états généraux ont lancé officiellement la révisions des lois de bio-éthiques pour 2010 ; la tenue en juin de 3 forums
citoyens ont permis au public de s’exprimer, (villes choisies : Rennes, Strasbourg, Marseille pour finir le 23 juin à Paris avec
un compte-rendu par le comité de pilotage de ces journées*).
C’est donc le 16 octobre que la coordination du Centre Hospitalier de Gonesse, en accord avec l’ABM (agence de la bio
médecine), à choisi d’organiser sa journée, la veille de la journée mondiale du Don.
Le CMC a accueilli et partager ce temps avec l’association France Adot (Association bénévole) pour informer avec la coordination, formant
ainsi une chaîne entre le public, l’association , la coordination et l’Abm.
Cette journée définie comme « grande cause Nationale 2009 » par le gouvernement a touché plus de monde que d’ordinaire.
Cette année ce sont surtout les médicaux et para médicaux qui se sont arrêtés pour parfaire leurs connaissances.
PÔLE DE PSYCHIATRIE GENERALE
Notre séminaire de pôle, pour sa 3ème édition, prend une orientation résolument clinique. N'y fait pas exception l'abord de l'oeuvre de Michel Foucault, qui
se définissait lui-même comme "diagnosticien du présent".
Contre vents neurocognitivistes et marées biopolitiques, s'affirme également, à
travers la diversité des interventions, la vitalité institutionnelle de la psychanalyse, dont l'éthique continue à vouloir restituer au sujet, dans la parole qu'il nous
adresse, le sens et la responsabilité de sa part de folie.
Dr Olivier LABERGÈRE
Responsable du Pôle de Psychiatrie Générale
Coordinateur du Séminaire
20 novembre 2009 :
Actualités de Foucault en santé mentale (I)
Archéologie du savoir psychiatrique
Dr Olivier LABERGÈRE
18 décembre 2009 :
Comment penser la répétition dans nos pratiques de
soins ?
François GRÜNSPAN, Dr Olivier LABERGÈRE
22 janvier 2010 :
Logiques de la psychose
Dr Bernard VANDERMERSCH
19 février 2010 :
Autour du phénomène hallucinatoire et du délire
François LEROUX
19 mars 2010 :
Le lien social, un fait de langage
Marcelo Denis, Corinne PRUGNAUD, Anna VASQUEZ
16 avril 2010 :
Être pédophile ou ne pas être
Quelques réflexions autour d'une psychothérapie
Sarah JOURNOUD
30 avril 2010 :
Le temps et la psychose
Approches phénoménologiques et psychothérapeutiques
Dr Béatrice BENATTAR
21 mai 2010 :
Le suivi des femmes "borderline" ou psychotiques en
anténatal
Dr Francis DROSSART, Dr Blandine GUETTIER
18 juin 2010 :
Actualités de Foucault en santé mentale (II)
Généalogie du pouvoir psychiatrique
Dr Olivier LABERGÈRE
Développement Durable & Qualité : l'eau
Quel produit nécessite 33 000 litres d’eau pour être fabriqué ?
1/ Une paire de gants 2/ Un écran d’ordinateur 3/ Un cartable
Un robinet qui goutte gaspille en moyenne par an :
1/ 3 500 litres d’eau 2/ 1000 litres d’eau 3/ 300 litres d’eau
On estime qu’une cuvette de chasse-d’eau à faible débit permet des économies d’eau de 50 à 80 % :
1/ Vrai 2/ Faux
2/ La production d’un écran ordinateur nécessite de grandes quantité d’eau, car les outils et les composants électroniques doivent
être maintenus propres et refroidis pendant toute la durée de la fabrication.
1/ 3 500 litres d'eau.
1/ vrai
SEMINAIRE 2009/2010
Nous remercions donc tous ceux qui se sont présentés à nos stands pour regarder, parler et qui je l’espère auront rapidement communiquer à
leurs proches leur volonté ou décision quant au don d’organes et tissus.
La coordination reste à votre disposition par mail, téléphone (2233) ou à son bureau (2°étage). Les panneaux présentés ce jour là restent
exposés au deuxième étage , à la consultation d’ophtalmologie.
Marie-Noëlle chatonnier coordinatrice du CH de Gonesse. * CR. Sur le site de l’Abm : www.etatgenerauxdelabioethique.fr
A bientôt pour "Le Rayon Vert" n°8 !
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