Synthèse pour l`examen de décembre 2012

publicité
Synthèse pour l’examen de décembre 2012
Population et peuplement
A. Les Autochtones avant l’arrivée des Européens (vers 1500) ........................................ 2
B. Relations entre les Autochtones avant l’arrivée des Européens .................................. 2
C. L’occupation du territoire par les Français (1608-1763) ................................................. 3
Comportements des Français face aux Amérindiens ................................................................... 3
Conséquences de l’influence européenne sur les Amérindiens.................................................. 3
Période de la colonie comptoir (1608-1663) ................................................................................... 4
Période de la colonie de peuplement (1663-1760) ......................................................................... 4
D. L’organisation du territoire en Nouvelle-France ............................................................. 5
Droits et devoirs du seigneur et du censitaire dans le régime seigneurial................................. 5
E. L’occupation du territoire par les Britanniques (1763-1867) .......................................... 5
La Proclamation royale .................................................................................................................... 6
F. De l’arrivée des Loyalistes à l’Acte constitutionnel (1775 à 1791) ................................. 6
La société pendant le régime britannique ...................................................................................... 7
G. Le XIXe siècle : un siècle marqué par l’immigration ....................................................... 7
H. Le rapport Durham et l’Acte d’Union ................................................................................ 7
I. La période contemporaine : l’urbanisation (1867 à nos jours) ........................................ 8
J. La période contemporaine : immigration et baby-boom… (1867 à nos jours).............. 8
Le baby-boom : contexte, causes et conséquences ..................................................................... 9
Économie et développement
A. Les Premiers occupants (1500 - 1608) : des sociétés autosuffisantes ....................... 10
B. Les Européens et les produits de la mer ....................................................................... 10
C. Le régime français : une économie basée sur la fourrure (1608-1760) ....................... 11
Le mercantilisme, système économique de l’époque ................................................................. 11
Transformation de la colonie-comptoir en colonie de peuplement ........................................... 12
L’essor du commerce triangulaire ................................................................................................ 12
D. Le régime britannique : de la fourrure au bois (1760 - 1867) ....................................... 13
Les changements économiques dans le Bas-Canada entre 1800 et 1840 ................................ 13
Évolution des politiques économiques de la Grande-Bretagne envers ses colonies ............. 14
E. La période contemporaine : l’industrialisation (1867 à nos jours) .............................. 14
Première et deuxième phases d’industrialisation ....................................................................... 15
La crise économique de 1929-1939 ............................................................................................... 16
1939 à 1945 : une économie axée sur la guerre ........................................................................... 16
1945 à 1960 : une période de grande prospérité.......................................................................... 17
1960 à 1980 : Révolution tranquille et grands chantiers québécois .......................................... 17
1980 à aujourd’hui : crises et désengagement de l’État ............................................................. 18
Document rédigé par Mylène Nadeau et Véronique Denis (2010), modifié par Martin Bélanger (2011-­‐2012) 1
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
DOCUMENT SYNTHÈSE
Population et peuplement
A. Les Autochtones avant l’arrivée des Européens (vers 1500)
• Ils sont présents sur le territoire québécois depuis 12 000 ans.
• En l’an 1500, on estime qu’ils étaient environ 25 000 sur le territoire québécois.
• Deux grandes familles se partagent le territoire du Québec : les Algonkiens et les
Iroquoïens.
Algonkiens
Iroquoïens
Territoire
- Appalaches
géographique - Bouclier canadien
- St-Laurent
- Grands Lacs
Organisation - Chasseur
économique - Cueilleurs
- Agriculture
Organisation - Nomade, patriarcat
- Pas d’habitation permanente
sociale
- Sédentaire, matrilinéaire
- Peuple ayant un lieu d’habitation fixe
Organisation
politique
- Famille naturelle
- Famille élargie
- Bande
- Tribu
- Maison longue
- Clan
- Village
- Nation ou tribu
- Ligue ou confédération
Organisation - Arc, raquettes, toboggan, hameçon, - Pots en terre cuite, panier, mortier et
harpon, filet, canot d’écorce, grattoir… pilon, arc, canot d’écorce, grattoir…
technique
Organisation - Langue algonquienne
- Vénèrent les esprits des animaux
culturelle
- Langue iroquoïenne
- Rites religieux accompagnant les
activités agricoles
- Wampum (collier servant à raconter
un mythe)
Truc mnémotechnique : NAP-SIM
(Nomades – Algonquiens – Patriarcat / Sédentaires – Iroquoïens – Matrilinéaires)
B. Relations entre les Autochtones avant l’arrivée des Européens
• Entre les nations, les échanges sont nombreux et ont plusieurs fonctions :
o Fonction économique : échange de produits agricoles contre des produits de
chasse et de pêche.
o Fonction politique (alliances de paix).
• Nombreux conflits entre les nations, même au sein de la même famille.
o Par exemple, chez les Iroquoïens, les Hurons et les Iroquois sont ennemis.
2
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
C. L’occupation du territoire par les Français (1608-1760)
En 1534, Jacques Cartier explore l’Amérique.
• But : Recherche de métaux précieux et d’une route vers l’Asie.
• Résultat : c’est un ÉCHEC, donc, désintéressement de la France envers ce territoire.
Par contre, des pêcheurs basques et bretons viennent pêcher et échangent leurs produits
contre des fourrures. C’est le tout début du commerce des fourrures en Amérique.
Comportements des Français face aux Amérindiens
Comportements des
Français
Raisons
Ils se sont établis au
Canada sans en
demander l’autorisation
aux Amérindiens.
Les Amérindiens n’ont pas de droit
de propriété, car ils n’ont pas
d’institutions politiques et ne
sont pas chrétiens.
Ils se sont alliés à
certaines nations
amérindiennes.
Ils ont participé à des
expéditions guerrières
contre des nations
amérindiennes.
Conséquences
Les Français ne reconnaissent aucun
droit aux Autochtones et lèguent des
territoires sans faire la moindre mention
de leur présence.
- Plusieurs apprentissages seront faits
Ils ont besoin de l’aide des
par les Français.
Amérindiens pour se déplacer sur - Des alliances seront nouées avec les
le territoire, survivre en hiver et Algonquins, les Abénakis et les Hurons.
réaliser la traite des fourrures.
- Les Français se mettent à dos d’autres
nations, comme les Iroquois.
Ils voulaient prouver aux
La guerre franco-iroquoise a duré près
Amérindiens qu’ils sont de bons d’un siècle, soit jusqu’en 1701, et a pris
alliés et ainsi assurer le bon
fin avec la signature du traité de la
fonctionnement du commerce
Grande Paix de Montréal, qui rétablit le
des fourrures.
calme au sein de la colonie.
Conséquences de l’influence européenne sur les Amérindiens
• Un certain abandon du mode de vie traditionnel.
• Population décimée par les maladies apportées par les Européens (dont la variole).
• Dépendance envers les produits européens (dont l’eau-de-vie).
• Augmentation des rivalités entre les nations (compétition pour la traite des fourrures).
• Augmentation de la violence des conflits traditionnels entre les Autochtones, car les
Européens leur fournissent des armes à feu.
Les premiers établissements permanents en Nouvelle-France
Date
Ville
Fondateur
Motif de fondation
1608
Québec
Samuel de Champlain Commerce des fourrures
1634
Trois-Rivières
Laviolette
Commerce des fourrures
1642
Montréal
Maisonneuve
Conversion des Amérindiens
3
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Période de la colonie comptoir (1608-1663)
• Quand? De 1608 à 1663.
• Qui? La Compagnie des Cent-Associés s’occupe de la Nouvelle-France.
• Quoi? Le tableau suivant résume les privilèges et les obligations de la compagnie.
Privilèges de la compagnie
Obligations de la compagnie
- Monopole du commerce des
fourrures
- Possession du sol
- Loger, nourrir et soigner les colons
- Peupler la colonie (300 colons par année)
- Construire des églises, des écoles et des hôpitaux
- Administrer la colonie
- Défendre la colonie
- Concéder des terres aux colons
• Résultat? C’est un ÉCHEC : la Nouvelle-France ne compte qu’environ 3000
personnes en 1663. Le peuplement de la colonie N’EST PAS une priorité pour la
compagnie, car la traite des fourrures demande peu de main-d’œuvre.
Période de la colonie de peuplement (1663-1760)
• Quand? De 1663 à 1760
• Qui? Le roi de France, Louis XIV, change la structure politique de la colonie en y
nommant un gouverneur et un intendant. Le premier intendant de la colonie, Jean
Talon, a pour mission d’en augmenter substantiellement la population.
Les politiques de Talon, décrites ci-dessous, visent deux buts : favoriser
l’immigration et augmenter le taux de natalité.
Favoriser l’immigration
Augmenter le taux de natalité
- Reconduit la politique des « engagés » (personnes
dont la traversée est payée et qui, en retour,
doivent travailler 3 ans pour un employeur)
- Défraie les coûts de la traversée des « filles du
roy », de jeunes orphelines élevées dans des
couvents aux frais du roi.
- Fait venir des soldats (régiment de CarignanSalières) pour défendre la colonie contre les
Iroquois
- Donne une prime aux soldats qui désirent rester
en Nouvelle-France après leur service.
Incitations au mariage :
- Amendes aux célibataires de plus de 21 ans
pour les garçons et de plus de 17 ans pour
les filles.
- Cadeau du roi aux nouveaux mariés.
- Remise de 20 livres si la mariée a moins de
16 ans.
Encouragement aux familles nombreuses :
- 300 livres par an pour 10 enfants ou plus,
400 livres pour 12 enfants et plus.
- Instruction gratuite au 26e enfant.
• Résultat? C’est une RÉUSSITE, car :
o la population double en 6 ans;
o le taux de natalité atteint 60 naissances par 1000 habitants par année;
o en 1706, la colonie est cinq fois plus populeuse qu’en 1663.
Esclavage en Nouvelle-France : mythe ou réalité?
Environ 4000 esclaves, essentiellement des Amérindiens capturés lors de conflits et des Noirs des Antilles,
travaillent comme esclaves en Nouvelle-France. La plupart sont des domestiques. L’esclavage est légalisé en
1709 et aboli en 1833.
4
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
D. L’organisation du territoire en Nouvelle-France
Le régime seigneurial a deux buts principaux :
• favoriser le peuplement grâce aux obligations mutuelles du seigneur et du censitaire;
• organiser le territoire qui borde le fleuve Saint-Laurent.
CENSITAIRE
SEIGNEUR
Droits et devoirs du seigneur et du censitaire dans le régime seigneurial
Droits
Devoirs
- Percevoir une rente (un loyer)
- Droit de mouture
- Imposer des corvées aux censitaires
- Avoir préséance dans les cérémonies
- Réserver les chênes et les minerais pour le roi
- Présenter un aveu et dénombrement (recensement et
état des lieux)
- Concéder des terres
- Tenir feu et lieu
- Entretenir le moulin
- Rendre la justice
- Avoir la protection du seigneur
- Recevoir une terre sur demande
- Utiliser le moulin
- Payer le cens
- Acquitter ses redevances
- Exécuter sa corvée
- Tenir feu et lieu
- « Souffrir les chemins »
- Céder une partie de sa pêche
• Résultats? Vers 1760 :
o il y a plus de 90 paroisses, qui sont réparties sur les deux rives du Saint-Laurent;
o la Nouvelle-France compte plus de 70 000 habitants;
o 98 % de la population de la Nouvelle-France est d’origine française.
Avec la conquête de la Nouvelle-France par la Grande-Bretagne, la composition de la
population et l’occupation du territoire vont subir d’importants changements.
E. L’occupation du territoire par les Britanniques (1763-1867)
Après la guerre de Sept Ans (1756-1763), la
Nouvelle-France est démantelée. C’est la fin
de l’occupation française en Amérique.
Conséquences :
- Terre-Neuve et la Province of Quebec
deviennent des colonies britanniques
- L’élite (commerçants, administrateurs,
officiers) retourne en France
- La France ne conserve qu’un droit de
pêche et les îles Saint-Pierre-et-Miquelon
- La Proclamation royale devient la première
constitution de la Province of Quebec.
La Province of Quebec en 1763
5
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
La Proclamation royale
• But : Assimiler les Canadiens français et les rendre sujets britanniques à part entière.
Mesures
Résultats souhaités (buts)
Le serment du Test
Exclure les Canadiens
français de l’administration
Refus d’admettre de
nouveaux évêques
catholiques
Encourager l’établissement
des églises et des écoles
protestantes
Application des lois
anglaises
Faire disparaître du Québec
les institutions françaises,
dont le Régime seigneurial
Encourager la venue
de colons britanniques
dans la colonie
Faire disparaître les
institutions françaises et
assimiler les Canadiens
français
Résultats réels
L’administration britannique tolère les
Canadiens français qui refusent de passer le
serment du Test
L’administration britannique tolère les
pratiques religieuses catholiques et accepte
la nomination d’un évêque catholique pour
répondre aux demandes des Canadiens
français
Instauration du système de cantons, mais
tolérance envers les seigneuries existantes.
Création de cours de justice pour les
Canadiens français
L’immigration britannique est faible; les
Canadiens français demeurent fortement
majoritaires. L’administration britannique doit
donc adopter une politique de tolérance
Malgré cette politique de tolérance, quelque 300 Britanniques s’installeront rapidement sur le
territoire et le contrôle du commerce des fourrures sera pris en charge par un nouveau
groupe de marchands venus d’Angleterre, les Montrealers.
On assiste aussi au début de la diversité religieuse et culturelle au Québec avec l’arrivée des
institutions religieuses protestantes et juives.
F. De l’arrivée des Loyalistes à l’Acte constitutionnel (1775 à 1791)
De 1763 à 1774 : Agitation dans les Treize colonies anglaises de la Nouvelle-Angleterre.
1774 : Acte de Québec (2e constitution de la Province of Quebec) afin de s’assurer de la fidélité
des Canadiens français en cas de conflit avec les 13 colonies.
Guerre d’indépendance américaine à partir de 1775.
Entre 1775 et 1783, environ 100 000 Loyalistes fuient les colonies rebelles et se dirigent vers le
Nord (c’est-à-dire au Québec) pour rester fidèles à la Couronne britannique.
1783 : Fin de la guerre d’indépendance américaine (traité de Versailles). Arrivée de nouveaux Loyalistes
qui s’établissent principalement au sud de la province (Cantons-de-l’Est, Outaouais, Montréal).
ACTE CONSTITUTIONNEL de 1791, qui répond aux demandes des Loyalistes
6
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
La société pendant le régime britannique
• Les Canadiens français maintiennent leur taux de natalité exceptionnel après la
Conquête : en 1800, la population se chiffre à environ 190 000 personnes.
• Les Autochtones migrent vers l’ouest et le nord. Ils laissent presque entièrement l’est
du Canada aux Européens.
• En campagne, on pratique l’agriculture de subsistance. Les quelques agriculteurs qui
font des surplus les vendent à la ville.
• Les villes se développent à partir de 1800. Les Canadiens français y sont ouvriers non
qualifés, tandis que les Anglophones sont patrons et leaders économiques.
G. Le XIXe siècle : un siècle marqué par l’immigration
En Europe :
- Famine en Irlande
- Importante crise agricole en Écosse
- Surpopulation en Angleterre et instabilité économique et politique (1806 : blocus de Napoléon)
Migration vers les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Canada.
Entre 1831 et 1835, quelque 193 000 nouveaux immigrants arrivent au Canada.
L’arrivée des immigrants alimente certaines
tensions et génère des conflits interethniques :
- entre Canadiens français et Irlandais;
- entre Anglais et Écossais;
- entre Canadiens français et Canadiens anglais
Plusieurs immigrants arrivent gravement
malades (choléra). Le gouvernement crée des
postes de quarantaine, dont Grosse-Île, pour
« soigner » les malades.
H. Le rapport Durham et l’Acte d’Union
Au lendemain des rébellions de 1837-1838 qui ont secoué le Haut et le Bas-Canada, le
gouvernement de Londres envoie Lord Durham enquêter sur les causes de ces révoltes.
L’analyse sociale du rapport Durham se résume en deux points :
• L’une des principales causes du conflit réside dans le caractère bi-ethnique du Canada
(immigration britannique massive au Canada vs. majorité de Canadiens français).
• Les Canadiens français sont « un peuple sans histoire, sans littérature, sans avenir »
(selon Durham, la culture française ne peut pas survivre en Amérique).
Recommandations de Durham : - Assimiler les Canadiens français
- Encourager l’immigration britannique
- Unir les deux Canadas
- Accorder la responsabilité ministérielle au Canada-Uni
La couronne britannique accordera tout cela SAUF le dernier point par l’Acte d’Union de 1840.
7
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
I. La période contemporaine : l’urbanisation (1867 à nos jours)
Contexte : Dès le début du XIXe siècle, le Bas-Canada est marqué par une forte croissance
démographique et une importante crise agricole (à partir de 1830).
Deux mouvements migratoires importants marquent la deuxième moitié du XIXe siècle :
Émigration vers les États-Unis
Exode rural
Les villes sont bien développées et les emplois
sont nombreux. Entre 1860 et 1900, plus de
325 000 Canadiens français quittent pour les
États-Unis et, entre 1900 et 1920, environ 291 000
Canadiens français s’ajoutent à ce nombre.
Dans l’espoir de trouver un emploi (de survivre),
plusieurs Canadiens français quittent la campagne
pour se rendre à la ville. Les conditions de vie sont
difficiles et le coût de la vie est très élevé.
On a appelé cela la GRANDE HÉMORRAGIE.
Entre 1851 et 1891, la population des villes a
doublé et, entre 1901 et 1931, la population
urbaine passe de 40 % à 63 %.
Solutions pour freiner ce dépeuplement :
Dans un premier temps, essor de l’industrie du bois. À partir de 1806 (blocus de
Napoléon), l’industrie du bois au Canada se développe énormément. Ouverture de
nouvelles régions : Abitibi, Témiscamingue et Outaouais. Cela permet à plusieurs
agriculteurs de survivre en devenant bûcherons durant l’hiver.
• Dans un deuxième temps, colonisation. Le gouvernement et l’Église catholique
travaillent de concert pour promouvoir le mouvement de colonisation. Ouverture de
nouvelles régions : Hébertville, Lac-St-Jean, Saguenay, Joliette, Laurentides.
•
Conséquences sur les Premières nations : entre 1850 et 1900, le gouvernement fédéral
crée 33 réserves sur le territoire québécois, réduisant considérablement le territoire
accessible aux Autochtones. Ceux-ci se déplaceront plus au nord du Québec.
J. La période contemporaine : immigration et baby-boom (1867 à nos jours)
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’immigration au Bas-Canada entre dans une
nouvelle phase. Auparavant, la majorité des immigrants venaient de Grande-Bretagne. Ceux
qui immigrent entre 1900 et 1930 viennent de divers horizons :
8
Communauté juive
Communauté italienne
Vers la fin de 1880, une forte immigration
juive a lieu au Canada. À cette époque et
jusqu’à la fin des années 1940, les Juifs sont
victimes de persécution dans le monde
entier.
Vers le début du XXe siècle, une période très
difficile s’installe en Italie. Plusieurs milliers
d’Italiens quittent leur pays pour se rendre en
Amérique dans l’espoir de trouver de
meilleures conditions de vie.
Une communauté juive forte et très active
se développera à Montréal
Les milliers d’immigrants italiens qui
choisissent le Québec forment le 4e groupe
ethnique en importance au Québec en 1931.
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Le baby-boom : contexte, causes et conséquences
La crise économique des années 1930 et la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) ont
entraîné une importante baisse du taux de natalité au Québec. Cependant, le retour de la paix
et de la prospérité en 1945 pousse la population québécoise à rattraper le temps perdu.
Le baby-boom est une période de forte croissance de la natalité sur une courte période de
temps. Deux facteurs importants y contribuent :
• Hausse spectaculaire du taux de natalité. Le taux de natalité passe de 24,8
naissances par 1000 habitants en 1936 à 31,3 en 1946.
• Baisse significative du taux de mortalité infantile. L’amélioration de l’hygiène
publique et le progrès de la médecine pédiatrique font que le taux de mortalité infantile
passe de 120 décès pour 1000 habitants en 1930 à 32 en 1960.
Le baby-boom marque la FIN de la croissance démographique naturelle au Canada et au
Québec, qui, après 1960, devront compter sur l’immigration pour assurer leur croissance.
La fin de la Deuxième Guerre mondiale entraîne deux conséquences :
• Période de développement économique accéléré par l’exode rural et l’urbanisation.
74,3 % des Québécois vivent en ville en 1961 et ce pourcentage ne cesse de croître.
• Nouvelle période d’immigration massive : le Québec ouvre ses portes aux habitants
des pays ayant souffert de la guerre. Entre 1946 et 1960, 400 000 immigrants
arriveront au Québec.
Notes et ajouts personnels
9
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
DOCUMENT SYNTHÈSE
Économie et développement
A. Les Premiers occupants (1500 - 1608) : des sociétés autosuffisantes
Algonquiens
Iroquoiens
NOMADES à Chasse, pêche et cueillette
SÉDENTAIRES à Agriculture et cueillette
En saison chaude, ils s’installent près des rivières
et des cours d’eau. En saison froide, ils
parcourent le territoire québécois.
Produits cultivés : maïs, courge, haricot, eau
d’érable, tabac, etc.
Le gros gibier assure leur subsistance : nourriture,
vêtements et matériaux de construction.
Les hommes défrichent la terre, chassent et
pêchent. Les femmes sont en charge des
récoltes et du campement.
Entre ces nations, un important réseau d’échange de biens et d’alliances est entretenu :
• Les Amérindiens se procurent ce qu’ils ne peuvent produire dans leur milieu. Ils
viennent compléter leur production.
• Ils utilisent des voies d’eau qu’ils ont tracées sur des cartes géographiques faites
d’écorce. Ainsi, ils peuvent parcourir presque tout le continent à l’aide de leurs canots.
• Ces échanges servent à établir des alliances entre nations et à maintenir la paix
entre voisins (car il est interdit de faire du commerce avec les ennemis).
B. Les Européens et les produits de la mer
Bien avant l’arrivée de Jacques Cartier en 1534, les Amérindiens avaient déjà eu des
contacts avec certains pêcheurs européens. Cependant, après l’arrivée de Jacques Cartier,
le nombre de pêcheurs européens fréquentant les côtes du continent nord-américain
augmentera considérablement.
Les Européens dépendent du poisson pour trois principales raisons :
- La population en Europe est en hausse (donc, il y a plus de bouches à nourrir).
- Les villes prennent de l’expansion.
- La religion catholique interdit, plusieurs jours par année, la consommation de viande.
En Amérique du Nord, le Golfe du Saint-Laurent est très riche en poissons, principalement en
morue, poisson très populaire en Europe.
À partir de 1540, les expéditions de pêche en Amérique font naître des rivalités internationales.
En plus des Français qui sont présents sur le territoire depuis plusieurs années, les Portugais, les
Anglais et les Espagnols se disputent ces riches eaux poissonneuses.
10
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
C. Le régime français : une économie basée sur la fourrure (1608-1760)
Pour exploiter de manière plus importante les fourrures, les Français doivent s’établir sur le
territoire. Ceci amène donc la métropole (la France) à fonder une colonie comptoir en
Amérique du Nord.
Objectif de la colonie comptoir : exploitation des ressources naturelles.
Caractéristiques de la colonie comptoir :
• Nécessite peu de population permanente sur le territoire (soldats et agents de
commerce seulement).
• Nécessité de construire des postes de traite.
• Demande peu d’investissements de la part de la métropole.
• Requiert principalement des hommes comme main-d’œuvre.
Actions posées par la métropole pour mettre en place la colonie comptoir :
• Construction d’établissements permanents en Nouvelle-France (Québec en 1608 et
Trois-Rivières en 1634, pour la traite des fourrures. Montréal en 1642 pour la
conversion des Amérindiens).
• En 1627, la France accorde le monopole du commerce des fourrures à la Compagnie
des Cent-Associés qui, en retour, est tenue de peupler le territoire.
Conséquences du commerce des fourrures
• Agrandissement du territoire.
• Peu de population sur un territoire très vaste (3000 habitants dans toute la NouvelleFrance, comparativement à 100 000 habitants dans les Treize colonies britanniques).
• Conflits avec les colonies anglaises (à cause de la concurrence).
Le mercantilisme, système économique de l’époque
MERCANTILISME : doctrine économique selon laquelle la colonie doit servir à enrichir la
métropole. Ainsi, la France veut avoir une balance commerciale positive (vendre le plus de
biens possible à l’étranger et en acheter le moins possible).
Dans ce contexte, la principale fonction de la Nouvelle-France est d’assurer à sa métropole le
ravitaillement en divers produits, le principal étant la fourrure.
Rôle de la colonie dans le contexte du mercantilisme : fournir toutes ses fourrures et ses
autres ressources naturelles à la France et les y envoyer par bateau.
Rôle de la métropole dans le contexte du mercantilisme : fournir à la colonie les
provisions et les objets de troc nécessaires à la survie de ses habitants.
De façon générale, cette politique est un ÉCHEC en Nouvelle-France : en 1663, la
colonie est peu peuplée (3000 habitants) et dépend entièrement de la France.
11
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Transformation de la colonie-comptoir en colonie de peuplement
Contexte : En 1663, la métropole prend en charge le développement de la colonie et instaure
une colonie de peuplement. Le mercantilisme est rigoureusement pratiqué. Jean Talon est
donc envoyé en Nouvelle-France, non seulement pour peupler la colonie, mais également
pour stimuler l’économie.
L’agriculture sera toutefois la principale activité économique pratiquée par les habitants
(marché local, villes).
Mesures économiques instaurées par Jean Talon :
• Mise sur pied de tanneries, de brasseries, de scieries et de savonneries afin de
diminuer la dépendance de la colonie envers la France. Transformation des produits
agricoles. Une activité artisanale se développe.
• Développement de chantiers navals à Québec (1732).
• Début de l’exploitation du minerai de fer, en 1738, aux Forges du Saint-Maurice.
• Mise en place du commerce triangulaire (voir ci-dessous).
L’essor du commerce triangulaire
Contexte : En 1669, Jean Talon instaure le commerce triangulaire. Ce système commercial
relie la Nouvelle-France, les Antilles et la France, et il a pour but de diversifier les activités
économiques avec la France (dominées par la fourrure). Lorsque Gilles Hocquart sera
nommé intendant après Jean Talon, il poursuivra ce système et les efforts de diversification
économique. Ces deux personnages ont donc un rôle très important dans le développement
économique de la Nouvelle-France.
Le commerce triangulaire au XVIIIe siècle
Nouvelle-France France Produits manufacturés
Textiles
Vin
Eau-de-vie
Sel
Objets de métal
Armes
Fourrures
Poisson
Blé et farine
Bois
Pois et fèves
Fer
Fourrures
Bois
Poisson
Antilles Sucre
Rhum
Tabac
Mélasse
Café
CONSTAT : Malgré tous les efforts de diversification, 70 % du commerce est toujours
associé à la fourrure à la fin du régime français.
12
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
D. Le régime britannique : de la fourrure au bois (1760 - 1867)
Le commerce de la fourrure sous le régime britannique :
• En 1763, le monopole du commerce des fourrures appartient à la Compagnie de la
Baie d’Hudson.
• Cependant, après la Conquête, des marchands anglais arrivent à Montréal et fondent
la Compagnie du Nord-Ouest en 1783. C’est le début de la concurrence.
• 1821 : Fusion des deux compagnies et fermeture du poste de traite à Montréal.
Les changements économiques dans le Bas-Canada entre 1800 et 1840
Contexte : Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la Grande-Bretagne adopte une politique
commerciale, le PROTECTIONNISME, qui orientera tout le développement du Québec.
Avantages du protectionnisme pour les colonies :
• Diminution des taxes anglaises sur les produits importés.
• Tarifs préférentiels accordés aux produits des colonies, empêchant la concurrence.
Inconvénient du protectionnisme pour les autres pays du monde : l’imposition de
taxes sur les produits étrangers importés dans la métropole (Grande-Bretagne), ce qui
rend ces produits très chers.
Causes des changements économiques entre 1800 et 1840
• Les besoins financiers et matériels de la Grande-Bretagne augmentent à cause de la
révolution industrielle en Europe.
• Entre 1806 et 1814, Napoléon impose un blocus continental à la Grande-Bretagne.
• La population de la Grande-Bretagne augmente considérablement.
Conséquences des changements économiques sur le Bas-Canada
• Exportation de bois et de blé en Grande-Bretagne.
• Développement des moyens de transport (chemin de fer et canaux, dont le canal
Lachine en 1825).
• Création de la « Bank of Montreal », car les investissements dans ces nouveaux
moyens de transport nécessitent beaucoup de capitaux.
• Création de nombreuses scieries.
• Création de nouveaux types d’emplois (surtout des Canadiens-français et des
Irlandais).
• Défrichement de nouvelles terres et ouverture de nouvelles régions (ex. : Mauricie,
Saguenay).
• Nouveaux produits cultivés au Québec (pomme de terre).
• Augmentation de la population
• Déclin du commerce des fourrures, qui est remplacé par le bois. Les couts
d’exploitation et la baisse de la demande expliquent aussi ce déclin.
L’augmentation de la population conjuguée à l’épuisement des sols, qui provoque une crise
agricole dans les années 1830 au Bas-Canada, force la Grande-Bretagne à repenser ses
politiques économiques après l’Acte d’Union (1840).
13
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Évolution des politiques économiques de la Grande-Bretagne envers ses colonies
1810
PROTECTIONNISME à Tarif préférentiel pour les produits canadiens vendus en
Angleterre
Principaux produits d’exportation : bois et blé.
Construction de canaux pour favoriser le commerce avec la G.-Bretagne.
•
•
LIBRE-ÉCHANGE à Libre circulation de tous les produits. Aucune préférence
quant à la provenance : on cherche le plus bas prix.
1846
•
•
Fin des tarifs préférentiels envers la colonie
Les produits canadiens ne sont plus compétitifs sur le marché anglais.
Le Canada a donc besoin de nouveaux marchés.
1854
TRAITÉ DE RÉCIPROCITÉ à Libre circulation des matières premières entre les
États-Unis et le Canada-Uni. Partage des droits de pêche.
•
•
•
Favorise la création de chemins de fer vers les États-Unis.
Ouvre de nouveaux marchés pour les produits canadiens.
Abolit les tarifs douaniers sur les matières premières.
En 1864, les États-Unis décident de ne pas renouveler le Traité de réciprocité. C’est l’une des
causes ayant mené à la Confédération canadienne (1867).
E. La période contemporaine : l’industrialisation (1867 à nos jours)
Contexte : L’industrialisation au Québec s’amorce vers 1850. La confédération canadienne,
déjà composée de 7 provinces en 1873, constitue un puissant levier de développement
économique pour le Québec car elle crée un vaste marché intérieur.
1er changement : la modernisation de l’agriculture, dont voici les caractéristiques :
• Le blé québécois est incapable de concurrencer celui de l’Ouest canadien.
• Le gouvernement encourage l’industrie laitière (beurreries et fromageries).
• Fin de l’agriculture de subsistance.
• Début de la mécanisation (donc, agriculture plus performante).
• Diversification de la production : élevage, horticulture, culture maraichère, etc.
• Ouverture de nouvelles régions pour encourager l’agriculture.
2e changement : le développement des chemins de fer, dont voici les caractéristiques :
• C’est en lien direct avec la Confédération (besoin de créer un marché est-ouest).
• Construit à l’aide d’importantes subventions fédérales.
• Le chemin de fer relie les provinces du Canada et les nouvelles régions.
• Le chemin de fer favorise la colonisation du Nord du Québec et les échanges commerciaux.
14
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Les années 1867 à 1896 constituent une
période de ralentissement
économique. Pour relancer l’économie
canadienne, le gouvernement fédéral de
John A. MacDonald crée la politique
nationale, plan qui comporte trois volets.
La politique nationale entraînera la 1re
phase d’industrialisation et l’extension
du chemin de fer.
Première et deuxième phases d’industrialisation
L’industrialisation est le passage d’une économie fondée essentiellement sur l’agriculture
à une économie fondée sur la production mécanisée et à grande échelle de biens
manufacturés dans les entreprises. Au Québec, elle se déroule en deux phases.
Caractéristiques des deux phases de la révolution industrielle au Québec
Première phase d’industrialisation (1867-1900)
• Énergie : vapeur (charbon)
• Secteurs industriels : alimentation, cuir, bois, textile, vêtements, fer, acier
• Lieux : essentiellement à Montréal, à Québec et en Estrie
• Provenance des capitaux : Grande-Bretagne et bourgeoisie anglophone de Montréal
• Main-d’œuvre : francophone et non spécialisée
Lors de la première phase d’industrialisation, les conditions de vie des ouvriers sont
excécrables : logements chers et mal chauffés, maladies fréquentes, problèmes d’eau
potable, de déchets et d’hygiène, taux de mortalité infantile très élevé.
Leurs conditions de travail sont aussi pénibles : semaine de 60 heures, amendes qui
réduisent les salaires, inégalités salariales importantes, accidents de travail, etc. Cela
provoque la naissance du syndicalisme.
Deuxième phase d’industrialisation (1900-1929)
• Énergie : moteur électrique (hydroélectricité)
• Secteurs industriels : axés sur les ressources naturelles à pâtes et papiers (besoin
de papier journal aux É.-U.), hydroélectricité (1898 : 1re centrale à Shawinigan), mines,
amiante, industrie chimique liée à la guerre.
• Lieux : Abitibi (mines), Estrie (amiante), Mauricie et Lac-St-Jean (électricité), Montréal
et Québec.
• Provenance des capitaux : le « grand capital » des États-Unis est nécessaire pour
acheter des machines coûteuses et créer d’immenses usines.
• Main-d’œuvre : francophone non spécialisée, anglophone plus spécialisée (cadres,
ingénieurs)
15
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Alors que la première phase de développement vise la consommation locale, la deuxième
est très axée sur l’exportation à cause des facteurs suivants :
• Demande de papier journal aux États-Unis
• Guerre en Europe
• Apparition de l’automobile
• Nouveaux chemins de fer et routes
• Développement des régions
• Urbanisation et commercialisation de l’agriculture
Cette croissance spectaculaire a entrainé une surproduction de biens de consommation qui
n’a pu être absorbée par le marché. Une crise économique était donc à prévoir!
La crise économique de 1929-1939
Contexte (causes) de la crise
• 24 octobre 1929 : panique à la bourse de New York. Le prix des actions s’effondre.
• Ceux qui ont emprunté sont incapables de rembourser.
• Les banques font faillite. Le capital devient donc peu accessible.
Conséquences de la crise
• Baisse des prix et des salaires.
• Baisse du nombre d’emplois disponibles.
• Partout dans le monde, les gouvernements tentent de protéger leurs industries
nationales en diminuant considérablement les exportations (protectionnisme).
Mesures d’urgence mises en place par les gouvernements pendant la crise
• Secours directs : Bons pour acheter de la nourriture et du charbon.
• Travaux publics : Construction de parcs et de terrains de jeux, amélioration du réseau
routier et autres projets de construction afin de faire rouler l’économie.
• Camps de travail : Des chômeurs célibataires sont payés 20 ¢ par jour pour effectuer
des travaux publics sous la supervision de l’armée.
• Colonisation : On incite les chômeurs à coloniser de nouvelles régions comme
l’Abitibi et les Laurentides. C’est ce qu’on appelle le « retour à la terre ».
• Création de la Banque du Canada
1939 à 1945 : une économie axée sur la guerre
Contexte : L’essor de la production industrielle est provoqué par les besoins militaires. La
Deuxième guerre mondiale met fin à la crise.
Cette guerre :
• Favorise la production de produits chimiques, d’explosifs, d’aluminium, etc.
• Favorise l’entrée des femmes sur le marché du travail, car le besoin de main-d’œuvre
est grand (et beaucoup d’hommes sont à la guerre).
16
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Caractéristiques de l’économie canadienne pendant ces années :
• La consommation locale est contrôlée par une politique de rationnement.
• Le gouvernement fédéral restreint les pouvoirs des provinces (sur l’impôt, entre autres).
• Le gouvernement fédéral devient le principal acheteur des produits fabriqués.
• La dette canadienne passe de 5 milliards à 18 milliards en 6 ans.
• Le gouvernement vend des Bons de la victoire pour augmenter ses revenus.
1945 à 1960 : une période de grande prospérité
Caractéristiques de cette prospérité
• Les secteurs les plus dynamiques de cette prospérité sont les services, le commerce
au détail, les mines, les produits chimiques, les communications et le transport.
• Le capital provient essentiellement des États-Unis.
• L’expansion des mines de fer permet le développement de deux nouvelles régions du
Québec, la Côte-Nord et le Nouveau-Québec (nord).
Causes de cette prospérité
• Reconstruction de l’Europe suite à la Deuxième Guerre mondiale.
• Forte demande de matières premières aux États-Unis.
• Le climat de guerre froide (course aux armements entre les États-Unis et l’URSS)
stimule la production militaire.
Impacts de cette prospérité sur la transformation du monde syndical
• Le nombre de travailleurs syndiqués augmente considérablement entre 1945 et 1960.
• La CTCC (Confédération des travailleurs catholiques du Canada) devient plus
revendicatrice, surtout depuis la grève de l’amiante de 1949. En 1960, ce syndicat
change son nom pour CSN (Confédération des syndicats nationaux).
• L’Église était généralement en faveur de l’amélioration des conditions de travail des
syndiqués, mais était aussi une fidèle alliée de Maurice Duplessis (voir point suivant).
• Le gouvernement de Maurice Duplessis est clairement anti-syndicaliste.
L’économie sous Duplessis
Pour Maurice Duplessis, l’État doit se limiter à fournir aux capitalistes (américains, à cette
époque) des conditions favorables à leurs investissements. Il s’agit clairement d’une
politique de « laisser-faire » (ou de « non-intervention ») de l’État dans l’économie.
1960 à 1980 : Révolution tranquille et grands chantiers québécois
En 1960, Jean Lesage arrive au pouvoir avec une équipe composée de gens, dont René
Lévesque, qui veulent transformer en profondeur le Québec et son économie.
Lesage met en branle une série de réformes économiques, sociales, politiques et culturelles
importantes qui prendront le nom de Révolution tranquille.
17
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Sur le plan économique, la Révolution tranquille est axée sur l’interventionnisme de l’État,
ce qui est exactement le contraire de Maurice Duplessis. Les principales interventions de
l’État dans l’économie sont :
• Nationalisation de l’hydroélectricité (slogan : « Maîtres chez nous ») afin d’en
conserver les profits au Québec.
• Création de la SOQUEM et interventions du gouvernement pour favoriser l’exploitation
et la transformation minières au Québec.
• Intervention dans le financement des entreprises québécoises
• Création de la Caisse de dépôt et de placements du Québec.
De 1970 à 1980, l’esprit de la Révolution tranquille et de l’interventionnisme perdure. Deux
gouvernements se succèdent : celui de Robert Bourassa (1970-1976) initie les grands
chantiers hydroélectriques de la Baie-James, et celui de René Lévesque (1976-1985) met en
place une foule de mesures qui poursuivent la modernisation de l’État québécois.
1980 à aujourd’hui : crises et désengagement de l’État
Une période de récession et de soubresauts
• En 1982, l’économie du Québec est en grave récession : le taux de chômage
augmente, l’inflation et les taux d’intérêt sont élevés, plusieurs secteurs économiques
sont durement touchés.
• Après une courte reprise économique, l’économie flanche encore de 1990 à 1992, puis
de 2001 à 2002, puis en 2009.
Le désengagement de l’État
• Ces nombreuses récessions entrainent une diminution des revenus de l’État.
• Conséquences : les déficits budgétaires s’accumulent et la dette augmente beaucoup.
• Pour assainir leurs finances, les gouvernements québécois et canadien interviennent
moins dans le développement économique.
La mondialisation des marchés
• Les ententes de libre-échange (ALÉNA, ZLÉA) depuis 1989 ont eu un impact sur la
structure de l’économie québécoise, notamment sur ses exportations.
• Au Québec, les secteurs des télécommunications, de la haute technologie et de
l’aéronautique sont en plein essor.
• Depuis le début des années 2000, le Québec s’engage de plus en plus dans un
processus de mondialisation.
18
© Programme PROTIC (http://www.protic.net). Tous droits réservés. Reproduction interdite dans le consentement écrit du PROTIC.
Téléchargement