Les grandes explorations

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À la fin du XVe siècle, les grandes puissances européennes recherchent de nouvelles sources d’or,
de même qu’une route commerciale vers l’Asie. Tout ça, bien sûr, pour étendre leur hégémonie,
c’est-à-dire, leur puissance. Or, depuis 1453, la route commerciale des épices, qui passe par
Constantinople, est aux mains des Turcs, ce qui rend les relations commerciales plus coûteuses à
cause du nombre accru d’intermédiaires.
On recherche donc une autre route
maritime vers l’Est et on se lance
dans les grandes explorations.
Plusieurs innovations rendent
l’entreprise possible, soit
l’astrolabe et la boussole,
permettant aux navigateurs de
mieux s’orienter.
Ainsi, les causes sont avant tout
économiques (lire p.36 à 41).
Comme la France est monopolisée
par la guerre qu’elle mène en
Europe, ce n’est qu’en 1524, après
l’Espagne, le Portugal et l’Angleterre
qu’elle se tourne vers le Nouveau
Monde.
En 1534, Jacques Cartier, en cherchant un passage vers l’Orient, se
retrouve à Gaspé où il prend possession du territoire au nom du roi de
France. Il fera 3 voyages dont les résultats ne seront pas nécessairement
ceux escomptés.
DATES
LIEUX VISITÉS
RÉSULTATS
1534
Gaspé
•Prise de possession du territoire
•Cartes du golfe du Saint-Laurent
•Contacts avec les Amérindiens
1535-1536
Saguenay / Québec / Montréal
•Premier hiver au Canada
•Cartes du fleuve Saint-Laurent
jusqu’à Hochelaga (Montréal)
1541-1542
Rapides de Lachine
•Découverte de quartz et de
pyrite
Jacques Cartier
Pourtant, le fleuve St-Laurent et ses affluents attirent les Européens dans cette vallée fertile à une
époque où le transport fluvial permet de nombreux déplacements. Les Appalaches et le Bouclier
canadien, montagnes aux forêts luxuriantes, riches en gibier et en minéraux de toutes sortes
constituent un territoire de chasse idéal. Enfin, le fleuve est le pivot du réseau commercial entre les
tribus amérindiennes et les Européens.
Dans les différents postes de traite, on échange des marchandises et une alliance franco
amérindienne s’établit entre la Huronie et les Français (lire pp 44,49 à 53).
PEUPLES
MATÉRIAUX
TRANSPORT
Amérindiens
peaux et fourrures
raquettes,
toboggan,
canot d’écorce
Européens
étoffes, laine,
argent,
perles de verre,
métal et cuivre
OBJETS
couteaux, haches,
armes à feu,
bouilloires,
chaudrons
NOURRITURE
VÊTEMENTS
Maïs, citrouille, haricots, fruits
sauvages, sève d’érable, original,
ours, queue de castor, tourtes
mitaines,
mitasses,
mocassins
sel, sucre, pain et alcool
Chemise, capot,
haut-de-forme
Bien sûr qu’avec la grande demande de fourrure en Europe pour la confection de chapeaux, la
fourrure devient le moteur économique vers la fin du XVIe siècle (lire p. 49).
la théorie du mercantilisme
Avec l’expansion du commerce des fourrures apparaît
qui détermine les relations entre la métropole et sa colonie. La colonie doit approvisionner sa
métropole en matières premières à bas prix. De son côté, la métropole lui procure des produits finis
en faisant de gros profits. Mais comment la colonie peut-elle prospérer de cette façon ?
(lire p. 47).
Les politiques coloniales française et anglaise, sont très différentes. En Nouvelle-France, les
intérêts commerciaux des compagnies sont incompatibles avec ceux de la colonisation. Trop de
colons équivaudrait à partager les profits; la colonie demeure donc une colonie-comptoir qui
dépend uniquement du commerce des fourrures. Les colons vont donc s’installer ailleurs (Antilles)
où une économie diversifiée leur permet d’améliorer leur statut économique et social.
DATE
COMPAGNIE
OBLIGATIONS
RÉSULTAT
1613
Compagnie du Canada
Établir six familles de colons.
Échec
1620
Compagnie du Caen
Établir six familles de colons.
Échec
1627
Compagnie des CentAssociés
Établir 4000 colons en 15 ans.
Appuyer les missions d’évangélisation.
Échec
1645
Communauté des
Habitants
Attribuer annuellement une certaine quantité de
castors aux Cent-Associés.
Payer les dépenses de l’administration de la
colonie.
Installer 20 colons par année.
Échec
La colonie compte 16 fois plus d’hommes que de femmes et en 1663, elle se compose de 3035
habitants issus de l’accroissement naturel et non pas de l’immigration.
À l’opposé, les 13 colonies de la Nouvelle
Angleterre se sont développées grâce à une
économie diversifiée (pêcherie, construction
navale, agriculture) et à une réelle volonté
de peuplement
(80 000h en 1660 provenant surtout de
l’immigration).
La destruction de la Huronie et l’épuisement
des réservoirs de fourrure obligent les
marchands à rechercher de nouvelles
alliances avec les autochtones, ce qui a
pour effet d’agrandir le territoire de la
Nouvelle-France vers le nord, l’ouest et le
sud. Cette expansion territoriale aboutit à
l’encerclement des colonies anglaises. Une
confrontation finale avec ces dernières pour
le monopole du commerce des fourrures
devient inévitable.
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