Programme Odéon 1986-1987 (Théâtre National) - Odéon

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Directeur : Jean LE POULAIN
Directeur adjoint : Patrick DE VAUX
Secrétaire général : Marie-Annick DUHARD
Administrateur : François ROUCHARD
Agent comptable : Gabriel VERRON
Directeur de scène : Christian D AMMAN
Chef comptable : Odette YERGNE
Directeur artistique du Petit-Odéon : Jacques BAILLON
HISTORIQUE DU THÉÂTRE DE L'ODÉON
1782 - 1793 : LES COMÉDIENS FRANÇAIS CHEZ EUX
Le 9 avril 1782 est inauguré le théâtre construit spécialement pour abriter
la Comédie-Française dans le quartier neuf à proximité des écoles, sur la
rive gauche de la Seine. Premier théâtre « monumental » de la capitale, il
est la pièce maîtresse d'un ambitieux projet d'urbanisme, confié à deux
architectes novateurs, Marie-Josèphe Peyre et Charles de Wailly. Ses plans
serviront de référence à la grande Encyclopédie. Le « Théâtre de la
Nation », selon l'expression employée dans l'arrêt de 1770 désignant les
maîtres d'oeuvre, est réservé à la seule troupe reconnue officiellement, les
Comédiens du Roi.
1784 C'est sur cette scène qu'une troupe particulièrement brillante écrit,
le 27 avril, l'un des épisodes les plus éclatants de son histoire : la création
triomphale et mouvementée du Mariage de Figaro, de Beaumarchais.
1787 Parmi les jeunes comédiens qui débutent, un futur grand tragédien :
François-Joseph Talma.
1789 Officiellement baptisée Théâtre de la Nation, la Comédie-Française
vit à l'heure de la Révolution, déchirée entre partisans de la monarchie et
adeptes des idées nouvelles.
1791 A la tête de la faction révolutionnaire de la troupe, Talma quitte la
Comédie-Française pour le Théâtre de la République, rue de Richelieu.
1793 La représentation de pièces considérées comme réactionnaires
(l'Ami des lois, Laya ; Paméla, François de Neufchâteau) entraîne en
septembre la fermeture du théâtre et l'arrestation des comédiens. La
Comédie-Française a momentanément cessé d'exister. Depuis l'ouverture
de la salle, 129 pièces nouvelles sont entrées au répertoire.
1793 - 1799 : L'ODÉON DANS LA TOURMENTE
Quelques anciens de la troupe reviennent cependant jouer dans la salle qui
prend, en 1796, le nom antique d'ODÉON. Elle est le lieu d'importants
événements politiques : l'insurrection des sections royalistes sévèrement
réprimée le 13 vendémiaire (1795), la proclamation du coup d'Etat du 18
fructidor (1797) par le Conseil des Cinq-Cents.
1798 Le banquier Sageret rouvre le théâtre, jusqu'à ce que le gouvernement lui retire l'Odéon, dont l'incendie, en mars 1799, fait de la salle
Richelieu le lieu définitivement dévolu aux Comédiens français réunis.
1806 - 1818 : DU THÉÂTRE DE L'IMPÉRATRICE
AU SECOND THÉÂTRE-FRANÇAIS
1806 « Le Théâtre de l'Impératrice est considéré comme une annexe du
Théâtre-Français, pour la Comédie seulement ».
De 1807 à 1815, les chanteurs italiens y donnent également l'opéra.
1818 Un nouvel incendie détruit l'Odéon, qui, reconstruit, est réorganisé,
sous la direction de Picard, sur le modèle de la Comédie-Française et
baptisé Second Théâtre-Français.
1819 - 1848 : LE SECOND THÉÂTRE-FRANÇAIS :
TREIZE DIRECTEURS A LA DOUZAINE...
Les directeurs se succèdent à la tête du Second Théâtre-Français qui a du
mal à se situer par rapport à la Comédie-Française. Parmi les comédiens
recrutés par Picard, nombreux sont ceux qui passeront rue de Richelieu :
Firmin, Samson, Joanny, Monrose, Beauvallet... D'autres, qui ont appartenu à la Comédie-Française, jouent à l'Odéon : Mlle George, Ligier...
1829 - 1831 Les Romantiques débutent à l'Odéon : auteurs (Dumas,
Hugo, Vigny et Musset), et acteurs (Frédérick Lemaître, Bocage, Marie
Dorval).
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A deux reprises, l'Odéon est concédé à la Comédie-Française pour une
exploitation partielle (1832-1833 : 42 représentations en alternance avec
l'Opéra-Comique) ou totale (180 représentations en 1837-1838).
1841 Le Second Théâtre-Français est désormais totalement indépendant
de la Comédie-Française. Malgré une situation financière difficile, il
participe activement à la création dramatique : succès de Lucrèce, de
François Ponsard, en 1843, et de la Ciguë, d'Emile Augier, en 1844.
1849 - 1906 : THÉÂTRE EN TOUS GENRES
George Sand trouve à l'Odéon, malgré l'échec de Cosima à la ComédieFrançaise en 1840, un public et le succès. François le Champi( 1849) et
le Marquis de Villemer ( 1864) marquent des sommets dans sa carrière
dramatique.
Dans les dernières années du XIXe siècle, et jusqu'à la nomination
d'Antoine (1906), au milieu d'un répertoire très varié, les plus grands
succès de l'Odéon appartiennent à des courants littéraires divergents
puisque aussi bien triomphent les grandes fresques d'inspiration romanesque, mais de facture traditionnelle (François Coppée), les œuvres plus
intimistes d'Alphonse Daudet, les adaptations des grands romans russes,
tandis que s'impose progressivement le répertoire naturaliste (les frères
Concourt, Henry Becque, Emile Fabre et Emile Zola).
C'est à l'Odéon que débutent la jeune Sarah Bernhardt, qui triomphe dans
le Passant, (François Coppée) en 1869, les frères Mounet, Albert
Lambert, Mme Segond-Weber, etc..
1875 Le théâtre est restauré et les foyers aménagés.
1888 Installation de l'éclairage électrique (un an après la ComédieFrançaise). Le peintre Jean-Paul Laurens réalise le nouveau plafond.
1906 - 1914 : LA DIRECTION D'ANTOINE
La nomination d'André Antoine à la direction de l'Odéon, en même temps
qu'un hommage rendu à son action à la tête du Théâtre Libre, puis du
théâtre qui porte désormais son nom, est aussi la consécration d'un
répertoire qui fait une large part à la création contemporaine, au naturalisme et au théâtre étranger notamment. Il multiplie les audaces de mise
en scène et monte, parmi d'autres, la première pièce « unanimiste » de
Jules Romains, l'Armée dans la ville. En 7 ans, il fait jouer 364 pièces
différentes, mais finit par donner sa démission.
1914 - 1946 : LA RONDE DES DIRECTEURS
recommence, avec, de 1921 à 1925, à la tête de l'Odéon, Firmin Gémier,
disciple d'Antoine et fondateur du Théâtre National Populaire, qui élargit
encore le répertoire aux plus grandes œuvres étrangères.
1930 Paul Abram, qui lui succède, fait faire de nouveaux travaux, pour
moderniser le théâtre.
1946 - 1959 : LA SALLE LUXEMROURG
L'Odéon est à nouveau concédé à la Comédie-Française au titre de
seconde salle, avec le nom de salle Luxembourg, pour la distinguer de la
salle Richelieu. Les Comédiens français y jouent pendant treize ans leur
répertoire classique courant et y créent, conformément au cahier des
charges, un certain nombre d'oeuvres contemporaines où les noms de Jean
Cocteau, Montherlant, Audiberti, Jules Romains... côtoient ceux, plus
boulevardiers, de Jacques Deval, Roger-Ferdinand, Marcel Achard...
1959 - 1968 : L'ODÉON - THÉÂTRE DE FRANCE
Le ministre André Malraux, en conflit avec la Comédie-Française, lui
retire l'exploitation de l'Odéon, qu'il donne à Jean-Louis Barrault pour y
abriter sa compagnie. En inaugurant la salle, rebaptisée « Théâtre de
France », avec Tête d'or de Paul Claudel, Barrault montre sa volonté
d'être résolument contemporain. Outre Claudel, monté à plus d'une
reprise, Ionesco, Beckett, Genet, Billetdoux, Marguerite Duras sont à
l'affiche.
1967 L'aménagement d'une petite salle (le Petit-Odéon, aujourd'hui salle
Roger Blin) permet de faire une place plus grande à l'avant-garde.
1968 : L'ODÉON EST OUVERT...
Le 15 mai, à l'issue de la représentation des Ballets de l'américain Paul
Taylor, qui se produisent dans le cadre du Théâtre des Nations, un groupe
de contestataires pénètre dans la salle, où il est rejoint par plusieurs milliers
de personnes qui vont, pendant près d'un mois, « occuper » l'Odéon, y
organisant un gigantesque happening où vont sombrer les costumes et les
accessoires de la troupe.
1968 - 1971 Jean-Louis Barrault, abandonné par André Malraux, quitte
l'Odéon dévasté, qui se trouve réduit à l'état de « théâtre garage »...
1971 - 1982 : LE THÉÂTRE NATIONAL DE L'ODÉON
En 1971, la direction de l'Odéon est confiée à Pierre Dux, administrateur
de la Comédie-Française, pour une durée de trois ans (qui sera renouvelée), avec pour adjoint Jean-Pierre Miquel. Chaque année, la ComédieFrançaise est tenue de réaliser plusieurs spectacles, tant dans la grande
salle qu'au Petit-Odéon, en orientant l'action de l'Odéon « vers la création
et la recherche ». En 1978, un nouveau décret précise que l'Odéon est
administré par un directeur, qui est, ès qualités, l'administrateur de la
Comédie-Française. Pendant plus de dix ans, la Comédie-Française a
présenté à l'Odéon, grande et petite salles, un répertoire varié, principalement axé sur.la littérature étrangère et la création contemporaine (80 % au
Petit-Odéon, 50 % dans la grande salle). Elle a également coréalisé un
certain nombre de spectacles, tandis q»e l'Odéon recevait les troupes de
la décentralisation et le Jeune Théâtre National.
1980 Des troupes étrangères sont invitées à se produire à l'Odéon, dans
le cadre de la grande fête du théâtre qu'est le tricentenaire de la
Comédie-Française.
1982 L'Odéon fête son bicentenaire par diverses manifestations : expositions et spectacles de prestige.
1983 - 1986 : LE THÉÂTRE NATIONAL DE L'ODÉON
ET LE THÉÂTRE DE L'EUROPE
Le statut de l'Odéon est modifié par un décret du 6 mai 1983. Les activités
du théâtre sont réparties en deux secteurs : sous la direction artistique de
Giorgio Strehler, le Théâtre de l'Europe présente des spectacles montés en
français et en langues étrangères.
Le reste de l'année, le Théâtre national de l'Odéon, sous la direction de
François Barachin, accueille différentes troupes et coproduit certains
spectacles.
1986 19 septembre, nouveau décret, avec un retour au statut de 1978 :
le directeur de l'Odéon est l'administrateur de la Comédie-Française. Jean
Le Poulain, administrateur général de la Comédie-Française, devient donc
directeur de l'Odéon.
L'Odéon - qui, par ailleurs, continue à accueillir dans ses murs le
« Théâtre de l'Europe », toujours dirigé par Giorgio Strehler — ne saurait
être le « double » du Théâtre-Français, encore moins une deuxième salle
de la Comédie-Française. Il devient ainsi « l'autre visage », celui de
l'aventure et de la création, par rapport au Théâtre-Français qui est celui
du Répertoire.
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3-20 mars 1987
du mardi au samedi à 20 h 30
(matinée le dimanche à 15 h)
représentations supplémentaires les mercredis 11
et 18 mars à 15 h ;
les samedis 7 et 14 mars à 15 h ; les dimanches 8
et 15 mars à 20 h 30
ESTHER
Tragédie en trois actes de Jean Racine
mise en scène : Françoise Seigner
assistée de Mauricette Gourdon
décor, costumes et lumières : Jean-Pierre Barlier
chœur et orchestre sous la direction de Michel Frantz
chef de chant : Nicole Fallien
avec :
Bérengère Dautun (Zarès)
François Beaulieu (Assuérus)
Nicolas Silberg (Hydaspe)
Dominique Rozan (Mardochée)
Martine Chevallier (Esther)
Alain Mottet (Aman)
et
Pauline Macia (Élise)
Samuel Labarthe (Asaph)
Amalia Metzger (Thamar)
le chœur :
Sophie Marin-Dégor (soprano), Danielle Peretz
(mezzo-soprano), Frédérique Cerbonnet, Catherine
Corringer, Claire-Ingrid Cottanceau, Corinne Devaux,
Brigitte Froment, Laurence Frossard, Marie-Frédérique
Habert, Véronique Lacour, Anne Lapalus, Laure
Julian, Corine Ricouard, Juliette Sane, Nathalie Spitzer,
Patricia Thibault, Véronique Vella.
barytons :
Pierre Curon, Philippe Dorlac, Eric Frachey,
Jean Faucher, Hubert Weller, Pierre Vanhoenackere.
Production : Comédie-Française.
31 mars - 30 avril 1987
du mardi au samedi à 20 h 30
(matinée le dimanche à 15 h)
Quel désir, quelle impulsion nous poussent
en 1986 à monter Esther de Racine ?
La même impulsion, le même désir qui
poussent le public à se précipiter au bureau
de location du théâtre dès l'annonce de la
programmation du spectacle. Les grands
auteurs, les grands textes subissent des
éclipses (Esther n'a pas été jouée à la
Comédie-Française depuis quarante-quatre
ans !). Les raisons : la mode, les tendances
du moment, la volonté de trouver dans les
auteurs de son temps le reflet et l'image de
son époque. Souvenons-nous de Musset
dans Une soirée perdue : « J'étais seul l'autre soir au Théâtre Français... [on n'y jouait]
que Molière... » Toute l'époque romantique
a banni notre grand Molière, et l'engouement actuel pour notre patron n'est revenu
qu'avec Jouvet quand il a monté l'Ecole des
femmes et qu'on a redécouvert ses chefsd'œuvre. La tragédie est évidemment encore plus sujette à ces éclipses ; la difficulté
de trouver des moyens, les physiques hors
du commun font que, plutôt que de tomber
dans le quotidien ou la médiocrité (qui
enlèvent la crédibilité), on préfère abandonner.
Est-ce peut-être un défi (mais j'aime les
défis), à notre époque, d'essayer de faire
connaître à toute une jeunesse ignorante de
son patrimoine une pièce qui traite, trois
siècles après sa création, d'un sujet d'une
actualité criante, écrite avec force, dans un
langage d'une beauté infinie, comme aucun
auteur moderne ne pourrait le faire ? Le
théâtre a toujours été le reflet d'une époque ; c'est ce qui fait son utilité, sa pérennité. Nous éprouvons le besoin en ce
moment, par un certain instinct de conservation (nous sentant au fond d'un gouffre),
de renouer avec le beau, le mystique, la
passion. Comment expliquer autrement le
grand succès des films sur la religion ?
Comment expliquer le succès du Mystère de
la charité de Jeanne d'Arc de Péguy, où le
public ne criait pas « bravo ! » mais
« merci ! » ?
Je voudrais dire à tous ceux qui me
feront le plaisir d'assister à ces représentations, que mes camarades et moi faisons tout
avec une passion identique. La pièce n'est
que passion folle, fanatisme religieux, folie
raciale, et n'a rien de saint-sulpicien ni de
« bondieusard », comme certains semblent
le croire. Madame de Sévigné, qui n'engendrait pas la mélancolie, disait d'Esther :
« Racine n'a rien fait de plus beau, ni de
plus touchant, il est pour les choses saintes
comme il était pour les profanes, la Sainte
Écriture est exactement suivie dans cette
pièce. Tout est beau, tout est grand, tout est
traité avec dignité. C'est un rapport de la
musique, des vers, des chants, des personnages, si parfait et si complet qu'on n'y
souhaite rien de plus. » Je ne fais qu'un
vœu : c'est que le public de 1987 puisse en
dire autant...
Françoise Seigner
Dominique Rozan et Martine Chevallier.
L'ÉTERNEL
MARI
adaptation de Victor Haïm
du roman de Fiodor Dostoïevski
mise en scène : Simon Eine
décor et costumes : Charlie Mangel
lumières : Francis Junek
musique originale : Dominique Laurent
avec :
Claude Winter (Clavdia Pogoreltzev)
François Chaumette (Alexeï Ivanovitch Veltchaninov)
Michel Aumont (Pavel Pavlovitch Troussotzki)
Bérengère Dautun (Natalia Vassilievna)
Jean-Philippe Puymartin (Alexandre Lobov)
et
Fabienne Tricottet (Pélagie)
Natacha Mircovich (Nadia)
en alternance Marie-Eugénie Maréchal (Lisa)
Coproduction : Comédie-Française
Théâtre national de l'Odéon.
Le piège d'une adaptation théâtrale est
d'extraire du roman son dialogue et de le
livrer, brut de fonderie, aux feux de la
rampe. Adversaire résolu des modes, j'ai
souvent dénoncé la facilité et la cuistrerie
des auteurs improvisés qui s'emparent des
dialogues d'un livre pour « bâtir » un spectacle sans tenir compte de la nature singulière de l'écriture scénique.
Lorsque la Comédie-Française m'a demandé une adaptation de l'œuvre publiée
par Dostoïevski en 1870, je me suis dit que
cet Eternel Mari risquait de devenir un
chef-d'œuvre en péril. Mieux valait refermer le livre. Un livre qui ne prétend pas être
subtil mais qui est cruel et fort, roublard et
simple, vaudevillesque et tragique.
J'ai donc refermé le roman, convaincu,
tout de même, que mon subconscient s'imprégnerait de ces personnages terribles et
proches qui inspirent de la répulsion et de la
pitié, cachant dans les replis secrets de
l'âme, des trésors d'interrogations conceptualisées, plus tard, par Freud.
J'ai écrit une pièce. Je me suis servi de
mon expérience d'auteur dramatique qui
ne sait pas écrire autre chose que « du
théâtre ».
Il faudrait connaître le russe pour soutenir que l'écriture de Dostoïevski n'a rien
d'extraordinaire... Je ne connais pas le
russe. On ne pourra donc pas prétendre,
pour définir mon apport dans cette aventure : « texte français de Victor Haïm »...
On pourra, en revanche, déceler que je me
suis laissé fasciner et investir par ce génie. Je
m'en suis inspiré pour écrire une pièce de
théâtre totalement théâtralisante.
Je laisse le soin à quelques contempteurs
spirituels de découvrir qu'entre Dostoïevski
et moi, il y a au moins un point commun :
le tréma sur le i.
Victor Haïm
Portrait de Dostoïevski par Pérov.
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12 mai - 21 juin 1987
du mardi au samedi à 20 h 30
(matinée le dimanche à 15 h)
LA
RONDE
d'Arthur Schnitzler
texte français : Henri Christophe
mise en scène : Alfredo Arias
décor et costumes : Claudie Gastine
lumières : André Diot
musique originale : Jean-Marie Sénia
avec, notamment
Michel Duchaussoy (le Mari)
Michel Aumont (l'Auteur)
Christine Fersen (la Comédienne)
Christine Murillo (la Prostituée)
Stéphane Freiss (le Jeune Monsieur)
Coproduction : Comédie-Française,
Centre dramatique national d'Aubervilliers
- Groupe Tse -, Théâtre national de l'Odéon.
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En une ronde fragile, au gré de leurs accouplements, dix personnages, cruels ou naïfs,
se rencontrent au carrefour du sexe. La
demoiselle de petite vertu, le soldat, la
bonne, le fils de famille, la femme du
monde, son mari, la grisette... Tous sont
menés par cette volonté de croire, encore
une fois, que, cette fois-ci, la poursuite du
plaisir pourrait ne pas les décevoir. Volonté
d'aveuglement et ténacité du fragile...
Schnitzler savait qu'on ne s'attaque pas
impunément à une société de débauchés,
mais pudibonde, lorsqu'à la fin du siècle
dernier il écrivit cette Ronde. Dès 1905, des
bruits circulaient à Vienne sur une œuvre
« licencieuse » écrite par cet auteur déjà très
à la mode. Mais aucun théâtre n'osa la
monter. Schnitzler en tira deux cents exemplaires à compte d'auteur, et il fallut attendre 1921 pour qu'on joue la pièce à Vienne.
Le scandale fut énorme, la pièce retirée et
l'auteur ne revint jamais sur sa décision.
Autres temps, autres mœurs, le sexe
aujourd'hui ne fait plus écran à cette description au scalpel des diverses classes
sociales de la Vienne cynique et frivole
d'alors. L'art, dont l'auteur fit son bouclier,
éclate au grand jour.
Rappelons que la Ronde a été portée à
l'écran par Max Ophiils (première, à Paris,
le 27 septembre 1950) et par Roger Vadim
(première, à Paris, le 16 octobre 1964).
Le
Petit-Odéon
un
grand
:
projet
A l'aube de ses vingt ans, le Petit-Odéon est devenu un point
de densité théâtrale. Il joue de ses contraintes pour créer une
exigence artistique : radicaliser le passage de la fiction à la
représentation. L'échange entre le spectateur, l'acteur et
l'auteur y devient plus authentique. Mais qu'est-ce qu'un
point de densité sinon un ensemble de points d'action ?
Le Petit-Odéon est un point d'émergence : de nouveaux
auteurs y surgissent sans cesse. Voici Christine Albanel, une
jeune femme passionnée qui nous rappelle combien il est
vital que les dramaturges nous racontent des histoires.
Comme son Barrio Chino, une histoire avec du soleil, de la
nuit et des amours. Un auteur à suivre, de la même façon
qu'il faut suivre le parcours de beaucoup ; car nous ne
devons pas manquer d'inscrire des permanences.
Le Petit-Odéon est un point de convergence : il rassemble
des acteurs et des créateurs de cinéma, des comédiens du
Français et du privé, des metteurs en scène de théâtre et de
la télévision, et puis des écrivains qui cultivent l'ensemble de
ces domaines. Tel Jean Gruault, scénariste de Truffaut et de
Resnais, qui nous prouve, avec Crucifixion dans un boudoir
turc, que le verbe dramatique ne perd rien de sa luxuriance
à nourrir de multiples modes d'expression. Car nous ne
devons pas oublier, non plus, d'articuler des différences.
Le Petit-Odéon est un point de référence : nous constituons une filière-textes et démontrons que l'écriture réalise
un tissu qui, à tous les plis de notre histoire, se renvoie à
lui-même. Ainsi du travail d'Elisabeth de Fontenay sur
Diderot, avec aujourd'hui, Madame de la Carlière. Au
travers de cette entreprise de repli et de divergence, de
re-présentation et de greffe de l'écriture, nous savons qu'il est
de notre devoir de tracer un chemin d'expériences.
Le Petit-Odéon peut devenir un point d'ouverture. Pour
ce faire, surmontons certains tabous et franchissons quelques
barrières-obstacles tant de contenu que de forme. Est-il
possible, par exemple, de montrer, simplement, les personnages de l'histoire contemporaine la plus effrayante ? Voilà
ce que nous tenterons avec les silhouettes d'Eva Braun et de
Clara Petacci dans Conférence au Sommet ! au PetitMontparnasse. Prélude d'une coopération entre les « salles
pointues » de recherche et de création, qu'elles dépendent
du secteur public ou forment le secteur privé.
Enfin, le Petit-Odéon doit servir de point d'investigation
et de réflexion.
Naturellement, un texte apparaît dans une culture particulière, il se représente dans une situation donnée, un contexte
d'écriture et de pensée.
Jean Le Poulain poursuivra la collaboration avec Claude
Santelli et la SACD pour l'organisation de la Semaine des
auteurs, semaine dont il faut souligner la liberté face à tous
les sectarismes. Cette année, nous envisageons de réaliser
cette manifestation au grand auditorium de la Bibliothèque
nationale.
Nous mettons en place un Collège de théâtre qui sera
présidé par le philosophe Jean-Pierre Faye. Une volonté de
rapprocher et de confronter la pratique théâtrale et la
pratique des idées.
Combien de choses on peut soulever en prenant appui sur
un point, aussi petit semble-t-il ! Que de chemin déjà
parcouru et que d'espoirs encore à développer ! De JeanLouis Barrault en 1967 à Jean Le Poulain à partir de
maintenant, plus que jamais le Petit-Odéon est un grand
projet.
Jacques Bâillon
Directeur artistique du Petit-Odéon
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AU PETIT-MONTPARNASSE
11 mars — 12 avril 1987
du mardi au dimanche à 18 h 30
27 janvier - début avril 1987
du mardi au samedi à 21 h
(matinée le dimanche à 16 h)
CONFÉRENCE
AU SOMMET !
de Robert David Macdonald
adaptation : Claude Raignères et Anne Tognetti
mise en scène : Serge Moati
assisté de Rernard Reulin
décor : Claude Lenoir
costumes : Pierre Cadot
lumières : André Neau
réalisation sonore : René Soulivet
avec :
Geneviève Casile (Eva Rraun)
Paule Noëlle (Clara Petacci)
Erick Deshors (Le soldat)
Coproduction : Comédie-Française,
Théâtre national de l'Odéon, Petit-Montparnasse.
Paule Noëlle, Erick Deshors et Geneviève Casile.
Serge Moati, l'ex-directeur général de FR3,
le réalisateur bien connu du Sagouin, du
Pain noir, etc., l'auteur tout récent de la
Saison des palais, aborde ici, pour la première fois, la mise en scène de théâtre.
Nous sommes à la chancellerie de Berlin,
en 1941. C'est l'été. Clara Petacci rencontre
Eva Braun. Rencontre fictive, bien entendu.
Discussion légère, au début, autour d'une
tasse de thé.
Puis, comme par un coup de baguette
magique, le dialogue bascule... et ce sont
maintenant leurs amants respectifs, Hitler et
Mussolini, qui parlent à travers les deux
femmes. Du même coup, une vaste fresque
historique se développe devant nous.
Grands événements, petits détails tirés du
quotidien, calculs sordides, rêves grandioses, résultats médiocres ou catastrophiques.
Tout finira dans le sang.
L'auteur souligne quand même d'un trait
d'humour très britannique les « moments
forts » de la pièce.
Voici un bel affrontement pour deux
grandes comédiennes !
Sous le prétexte de la comédie brillante,
Robert David Macdonald fait passer une
conception de l'histoire d'une étonnante
acuité et d'un surprenant cynisme.
Ce jeune auteur, inconnu en France, est
né en Angleterre. Depuis 1973, il est directeur de la Compagnie « Citizen » de Glasgow pour laquelle il a écrit une vingtaine
d'adaptations et sept pièces. Sa version de
Guerre et Paix, mise en scène par Erwin
Piscator, tint la scène à Broadway durant
deux ans et remporta un Emmy Award lors
de sa diffusion télévisée.
BARRIO CHINO
de Christine Albanel
mise en scène : Jean-Marc Grangier
décor : Alexandre Trauner
costumes : Juan Stoppani
lumières : Alain Ranville
réalisation sonore : René Soulivet
maquillage : Josée de Luca
coiffures : Michel de Monteix et Jacques Moisant
avec :
Rernadette Lafont (La Galicon)
Catherine Sauvai (Caroline)
Dominique Liquière (Ameur)
Coproduction :
Comédie-Française, Théâtre national de l'Odéon.
Au Barrio Chino, une rencontre à trois
personnages : trois Français à Barcelone.
Il y a la Galicon. Elle a longtemps régné
sur un quartier « particulier » de la ville.
Elle n'est plus tout à fait jeune mais elle est
encore très belle et attirante.
« Un rôle superbe » confie Bernadette
Lafont qui se dit également « comblée de
travailler pour la première fois avec
Alexandre Trauner ».
Il y a Ameur. Journaliste, il est là pour
son travail mais peut-être aussi pour tenter
d'oublier Adèle, sa mère, qui vient de
mourir. C'est un jeune homme — un peu
perdu, peut-être ?
Et puis il y a Caroline, la parisienne
BCBG, jeune, pétulante et sophistiquée.
Elle met au point sa dernière collection et
n'a pas froid aux yeux.
Christine Albanel, dont Barrio Chino est
la troisième pièce, mène avec maîtrise ce jeu
de dames... et d'homme, dont on ne sait
comment il finira.
Ce rendez-vous au Barrio Chino sera
imaginé par le très grand artiste Alexandre
Trauner.
Est-il besoin de rappeler sa fabuleuse
carrière de décorateur de films ? Depuis
cinquante ans, son nom a figuré aux génériques des plus grands chefs-d'œuvre du
cinéma : Carné (Drôle de drame, Quai des
brumes, Hôtel du nord, Le jour se lève, les
Visiteurs du soir, les Enfants du paradis, les
Portes de la nuit, Juliette ou la Clé des
songes), Grémillon (Remorques, Lumière
d'été), Orson Welles (Othello), Billy Wilder
(Témoin à charge, la Garçonnière - Oscar
du meilleur décor -, Irma la douce, Embrasse-moi, idiot, la Vie privée de Sherlock
Holmes, Fedora), Joseph Losey (Monsieur
Klein, Don Giovanni- pour lesquels il
reçoit un César -, la Truite). Tout récemment, Bertrand Tavernier (Coup de torchon
et Autour de minuit), Luc Besson (un César
pour Subway), Arthur Joffé (Harem),
Claude Berri (Tchao Pantin).
En 1983, Alexandre Trauner recevait le
Grand Prix national du Cinéma.
Bernadette Lafont et Alexandre Trauner
se rencontrent pour la première fois.
Illl
21 avril - 24 mai 1987
du mardi au dimanche à 18 h 30
CRUCIFIXION DANS
UN BOUDOIR TURC
de Jean Gruault
mise en scène : Guy Michel
assisté de Olivier Medicus
décor et costumes : Arthur Aballain
musique originale : Michel Frantz
lumières : Alain Banville
avec :
Tsilla Chelton (Dormante)
Paule Noëlle (Lisette)
Jacques Sereys (Watson)
Patrick Courtois (Mauvais Gaston)
Coproduction :
Comédie-Française, Théâtre national de l'Odéon.
Jean Gruault, le célèbre scénariste de Truffaut et de Resnais, est un jongleur. Il se sert
des mots comme de balles, il les lance en
l'air, les rattrape, les renvoie là où on ne les
attendait pas, en fait des étincelles, des feux
d'artifice. Et l'on éclate de rire à tout
moment.
Mais que l'on ne s'y fie pas. L'imagination débridée de l'auteur nous entraîne sur
les voies de l'absurde, un absurde démesuré
dont nous n'avions pas eu l'occasion d'être
les témoins depuis longtemps. Ses personnages sont phénoménaux. Dormante est une
mère éplorée et délirante, décrite par Tsilla
Chelton comme « un personnage mythique,
hors des normes, un mélange étonnant
d'aristocrate et de sorcière sorti d'un conte
mais dont il émane une très grande vérité ».
2 juin — 5 juillet 1987
du mardi au dimanche à 18 h 30
BBODH
Watson est un auteur de tragédies et un
pseudo-magicien, Mauvais Gaston un petit
garçon à métamorphoses, et Lisette une
servante « haute de plusieurs mètres ».
L'historique de cette Crucifixion... est à
l'image de la pièce, tout aussi fou... Jean
Gruault l'évoque :
« Cette histoire est particulièrement riche en
péripéties et a le privilège de s'étendre sur
une trentaine d'années. Très résumée, la
voici. Dans les années 50, le couple formé
par Jacques Noël et Tsilla Chelton habitait
avec leurs enfants un charmant pavillon à la
porte de Choisy - là où passe maintenant le
périphérique. J'allais souvent leur rendre
visite. Nous faisions quantité de projets encore à l'état de projets trente ans après - :
spectacles de marionnettes, films d'animation, numéros de cabaret, etc. Pour nous
égayer, le fils aîné de Tsilla, Philippe,
devenu depuis un excellent comédien, nous
interprétait des spectacles de son cru qu'il
appelait « Théâtre du Petit Monstre ». Afin
d'alimenter son répertoire, je lui inventais
des personnages. Mauvais Gaston fut l'un
d'entre eux. Ce petit garçon à l'insatiable
appétit et aux incessantes métamorphoses,
ne pouvait avoir qu'une mère, la sienne,
Tsilla - ou plutôt le genre de personnage
qu'elle aime incarner. C'est ainsi que peu à
peu naquit une pièce (parmi d'autres) que
nous fîmes circuler, sans aucun succès, dans
divers théâtres. J'avais fini par l'oublier dans
un tiroir lorsque Isabelle Ehni, cherchant un
spectacle à monter pour le premier festival
Sigma à Bordeaux, la soumit aux organisateurs qui l'adoptèrent avec enthousiasme...
mais en l'amputant d'un bon tiers. C'était en
1965. Cette représentation unique et fragmentaire n'eut qu'une conséquence positive : Jean Le Poulain la lut et me promit
qu'un jour il la monterait ou la ferait monter.
Les années passèrent... Jean Le Poulain
attendait une occasion. Il y a une dizaine
d'années, nous crûmes qu'elle se présentait.
Et puis il n'y eut pas de suite. Dix ans, de
nouveau, passèrent. Je pensais que Jean
avait renoncé. C'était compter sans sa fidélité - fidélité à ses intuitions, à ses choix, à
ses amitiés. Comme dans Vingt ans après...
C'est ainsi qu'en 1987 sera créée, au PetitOdéon, la pièce d'un jeune auteur de 62
ans ».
Jean Gruault a été le scénariste, entre
autres, de François Truffaut (Jules et Jim,
l'Enfant sauvage, les Deux Anglaises, l'Histoire d'Adèle H, la Chambre verte), d'Alain
Resnais (la trilogie composée par Mon oncle
d'Amérique, La vie est un roman, l'Amour
à mort), de Jean-Luc Godard (les Carabiniers), de Roberto Rossellini (la Prise de
pouvoir par Louis XIV).
MADAME
EEDOB
DE LA CARLIÈRE
de Denis Diderot
adaptation : Elisabeth de Fontenay
mise en scène : Pierre Tabard
avec la collaboration artistique de Hervé Dubourjal
décor et costumes : Dominique Borg
lumières : Alain Banville
avec :
Catherine Sellers et François Chaumette
Coproduction :
Comédie-Française, Théâtre national de l'Odéon.
François Chaumette.
Catherine Sellers.
Tsilla Chelton.
Illl
Elisabeth de Fontenay, en parlant de Diderot, fait parler deux personnages. Ces deux
conteurs décrivent les malheurs de Mme de
la Carlière.
Celle-ci, trompée par son mari, ne l'accepte pas. Elle est la première femme, dans
l'histoire de la littérature, à refuser de
« porter les cornes », devançant ainsi, dans
son audace, les héroïnes d'Ibsen.
« Est-elle bonne, est-elle méchante, cette
femme qui décide souverainement, sinon
arbitrairement, du destin fatal de " toute une
famille"?»... se demande Elisabeth de
Fontenay qui ajoute : « Mme de la Carlière
est tout ensemble sublime et incongrue,
criminelle et pathétique : bizarrement rousseauiste en ce que son exigence produit de
la terreur. Il reste que Diderot figure par elle
une douce espérance. Un jour, qui sait ? des
êtres de bonne volonté, et de bonne compagnie, répudiant un régime qui, par sa foi et
ses lois, gâche l'amour, s'en tiendront " naturellement " à la parole échangée devant
témoins, à cet état civil, héritier du contrat
social ».
Diderot se gardera bien de dire s'il veut
ou ne veut pas qu'on soit fidèle. Très
brillamment, il joue à « changer la thèse »
afin de ne rien laisser subsister devant la
critique ! « Hormis, bien entendu, » comme
le dit Elisabeth de Fontenay, « le conte
aléatoire qu'un auteur nous fait » et qui
nous est offert sous la forme - diderotienne -du « divertissement domestique ».
Un divertissement vif, enjoué, incisif et
critique, donné dans la langue même, élégante et précise, du XVIIIe siècle.
INFORMATIONS
TARIFS
Comment louer vos places ?
GRANDE SALLE
■ aux guichets du théâtre
■ par téléphone : 43 25 70 32.
La location est ouverte deux semaines à
l'avance, jour pour jour (tous les jours de
11 h à 18 h 30).
■ par correspondance, dans la limite des
places disponibles. Les commandes doivent
parvenir au Service de location trois semaines avant la date choisie (indiquer un choix
de trois dates)
PETIT-ODÉON
Pas de location à l'avance. Les places sont
vendues au guichet du théâtre à 18 h pour
une entrée immédiate dans la salle.
GRANDE SALLE
Comment se rendre au théâtre ?
En voiture : parking Soufflot (un tarif spécial est accordé aux spectateurs sur présentation du billet de théâtre).
Métro : Odéon ou RER Luxembourg.
Autobus : 21, 27, 38, 58, 63, 84, 85, 86,
87, 89, 96.
Plein tarif : 105 F, 78 F, 57 F, 38 F, 24 F.
Tarifs préférentiels :
Groupe hors abonnement (à partir de
10 personnes) 76 F, 57 F, 41 F.
Toute personne peut constituer un groupe
de 10 personnes ou plus, n'appartenant pas
à une collectivité ou une association. Les
options doivent être prises un mois avant le
début du spectacle. Les tarifs s'appliquent
dans la limite des places disponibles.
Carte vermeille
76 F, 57 F, 41 F.
Au guichet du théâtre, sur présentation de la
carte.
Etudiant et carte « Jeune »
36 F.
Ces places sont vendues 45 minutes avant le
lever du rideau, sur présentation de la carte
(dans la mesure des places disponibles).
Tarifs abonnements :
L'abonnement comprend trois spectacles :
Esther, l'Eternel Mari, et la Ronde.
Abonnement individuel
228 F au lieu de 315 F,
171 F au lieu de 234 F,
123 F au lieu de 171F.
Les abonnés choisissent les dates en cours
de saison, à l'aide d'un calendrier et d'un
formulaire de réservation par correspondance.
Abonnement collectivité
Cette formule à tarif préférentiel est réservée aux abonnements de 10 personnes
minimum.
204 F au lieu de 315 F,
150 F au lieu de 234 F,
108 F au lieu de 171 F.
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BULLETIN DE RÉSERVATION
DEUXIÈME BALCON
ESTHER
(du 3 mars au 20 mars 1987)
20 h 30 : du mardi au dimanche
15 h
: mercredis 11 et 18 mars,
: samedis 7 et 14 mars,
: dimanches 8 et 15 mars
CORBEILLE
LA RONDE
(du 12 mai au 21 juin 1987)
20 h 30 : du mardi au samedi
15 h
: dimanche
BAIGNOIRES
Nom :
PETIT-ODÉON
Tarif unique : 39 F.
Etudiant et carte vermeille : 27 F.
Tarif abonnement
81F (pour trois spectacles).
Adresse :
Responsable du service abonnement, location, collectivités : Annick Couapel.
Tél. : 43 25 70 32.
Tél. :
Prénom :
Je souhaite réserver
Ci-joint un règlement de
et une enveloppe timbrée.
■III
BALCON
L'ÉTERNEL MARI
(du 31 mars au 30 avril 1987)
20 h 30 : du mardi au samedi
15 h
: dimanche
à □ 105 F □ 78 F □ 57 F
Jacques Douin graphiste.
Imprimerie Landais, Noisy-le-Grand.
AMPHITHÉÂTRE
PARTERRE
places
□ 38 F
F
Les demandes seront traitées dans leur
ordre d'arrivée et dans la limite des places
disponibles.
Rulletin à renvoyer au moins trois semaines
avant la date de la représentation choisie au :
Théâtre national de l'Odéon
service location
1, place Paul Claudel
75006 Paris
Location et renseignements :
tél. : 43 25 70 32 (de 11 h à 18 h 30)
ORCHESTRE
THEATRE NATIONAL DE L'ODECN
BULLETIN DE RESERVATION
ESTHER (du 3 au 20 mars 1987)
20h30 : du mardi au dimanche
15h
: mercredis 11 et 18 mars
samedis 7 et 14 mars
dimanches 8 et 15 mars
L'ETERNEL MARI (du 31 mars au 30 avril 1987)
20h30 : du mardi au samedi
15h
: dimanche
LA PONDE (du 12 mai au 21 juin 1987)
20h30 : du mardi au samedi
15h
: dimanche
Nom ;
Prénom :
Adresse :
Tél. :
pcftibaite zêefïrver pcw le spectccle
places s
o 105 F
o 78 F
v........
o 57 F
o 38 F
pour la représentation du
â
h .
ou a défaut celle du
S
h .
Je joins un chèque (bancaire ou postal) de
F
établi à l'ordre du Théâtre National de l'Odéon
en règlement de ces places, ainsi qu'une enveloppe timbrée.
Date :
Signature :
Les demandes seront traitées dans leur ordre d'arrivée et dans la
limite des places disponibles.
Bulletin à renvoyer au moins trois semaines avant la date de la
représentation choisie à ;
THEATRE NATIONAL DE L'ODECJN
SERVICE LOCATION
1, PLACE PAUL CLAUDEL
75006 PARIS
Location et renseignements : 43 25 70 32. (de llh â 18h30)
THEATRE NATIONAL DE L'ODEON
BULLETIN DE RESERVATIOT
ESTHER (du 3 au 20 mars 1987)
20h30 : du mardi au dimanche
15h
: mercredis 11 et 18 mars
: samedis 7 et 14 mars
: dimanches 8 et 15 mars
L'ETERNEL MARI (du 31 mars au 30 avril 1987)
2Oh30 : du mardi au samedi
15h
: dimanche
LA RONDE (du 3.2 mai au 21 juin 1987)
20h30 : du mardi au samedi
15h
: dimanche
Nom :
Prénom :
Adresse :
Tél. :
souhaite
pour le spectacleplaces à
o 105 F
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o 57 F
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pour la représentation du
S
h .
ou S défaut celle du
à
h .
Je joins un chèque (bancaire ou postal) de
F
établi à l'ordre du Théâtre National de l'Odéon
en règlement de ces places, ainsi qu'une enveloppe timbrée.
Date :
Signature :
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limite des places disponibles.
Bulletin à renvoyer au moins trois semaines avant la date de la
représentation choisie à ;
TK3ATPE NATIONAL DE L'ODEON
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1, PLACE PAUL CLAUDEL
75006 PARIS
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