Anne-Isabelle Lacordaire*
d o s s i e r RAPPEL TITRE : STYLE DE PARAGRAPHE DOSSIER.RUBRIK2 d o s s i e r CULTURES ORNEMENTALES
EXTRAIT DE PHYTOMA - La Défense des Végétaux
N° 641 février 2011
PBI, eurs et acariens
sur choisya et gerbera
Contre les « toiles d’araiges » sur plants et
fleurs coupées, tester des auxiliaires dans des
programmes de protection biologique intégrée
Les acariens phytophages Tetra-
nychus urticae sont des tes bien
connus des cultures ornementales,
quelles soient fleurs coupées, plan-
tes en pot ou arbustes d’ornement.
Renconts de fon très fréquente,
ils engendrent des dégâts d’impor-
tance économique pour les horticul-
teurs.
Pourquoi combattre
lestranyques
La dépigmentation du feuillage, les
toiles sur les plantes et des attaques vè-
res peuvent provoquer l’arrêt de croissance
des végétaux. De plus, ces atteintes nuisent
à l’aspect esthétique si important en culture
ornementale.
Quand la protection des cultures vis-à-vis de
ces ravageurs passe par lusage exclusif de pro-
duits phytopharmaceutiques, les interventions
multiples ne procurent pas toujours les sultats
escomptés. Pour pondre à cette forte problé-
matique, la société Koppert ne depuis 2008
des essais de protection biologique en cultures
ornementales avec lutilisation d’agents de lutte
biologique comme Neoseiulus californicus et
Phytoseiulus persimilis, acariens prédateurs
et ennemis naturels des tétranyques.
En 2008 et 2009, des essais ont été menés en
pépinière avec la station expérimentale Arexhor
Ile-de-France-Haute-Normandie, notamment
sur Choisya ternata (dit aussi « oranger du
Mexique »). Le but de ces essais était de me-
surer la capacité des auxiliaires à contenir les
populations de ravageurs et améliorer la quali
sanitaire des plantes.
En 2010, un suivi précis en gerberas fleurs cou-
es a é mené en production dans le sud de
la France avec le nouveau conditionnement de
Neoseiulus californicus en sachets d’élevage,
Spical Plus. Le but était de mesurer la capacité
de N. californicus à contenir les populations de
tranyques en conditions de culture estivale.
Essai en production
de plantes en pot
N. californicus « vrac » en pépinière
de choisya sous tunnel
Un essai sur Choisya ternata (variété « Sun-
dance ») a été réalisé en 2009 en pépinière.
Le dispositif exrimental était le suivant :
culture sous tunnel ;
rempotage en containers de 4 l le 16 mars ;
2 modalis avec 2 répétitions chacune ;
40 plantes par parcelle émentaire.
Les parcelles émentaires étaient distantes de
3 m les unes des autres mais toutes sites
sous le même tunnel.
Deux itinéraires comparés
Les conduites culturales testées sont :
Modalité A : PBI (protection biologique in-
grée) avec apport de Neoseiulus californicus
contre T. urticae.
Jean-Casimir Moussa (Koppert)
Ci-dessus, fleur de gerbera « entoilée » par le tétranyque
tisserand : difficile à vendre… La protection biologique
intégrée (PBI) du gerbera a été testée en 2010.
Endaillon en haut de page, Choisya ternata
(oranger du Mexique) objet d’un essai en 2009.
De plus en plus de producteurs
de fleurs coupées et de plantes
en pots pratiquent la PBI
(protection biologique intégrée),
diminuant ainsi le nombre de
traitements insecticides conven-
tionnels. Ils font appel en priorité
à la protection biologique à l’aide
d’auxiliaires et de produits
phytopharmaceutiques dori-
gine naturelle ou compatibles.
Le recours aux produits conven-
tionnels est parfois indispensa-
ble pour aider les auxiliaires à
garantir les niveaux dexigence
commerciaux liés à la qualité
esthétique pour ces végétaux.
Ainsi, contre les « toiles d’arai-
gnée » et feuillages souffreteux
dus au tranyque tisserand,
Tetranychus urticae, on utilise
des acariens prédateurs. Voici
deux essais cents mettant en
sne Neoseiulus californicus,
acarien prédateur du tétranyque
tisserand, sur choisya et gerbera.
* Koppert France, 147, avenue des Banquets.
84300 Cavaillon. info@koppert.fr
Remerciements
au partenaire Arexhor Ile-de-France-Haute-
Normandie, au producteur qui nous a
permis de suivre la culture de gerbera et à
Jean-Casimir Moussa pour son travail de
fin d’études de Master 2.
C
h
o
i
s
y
a
t
e
m
a
t
a
(
D
R
)
d o s s i e r CULTURES ORNEMENTALES
Apports préventifs alis comme suit :
marrage : dès que les conditions climati-
ques commencent à être favorables à l’ap-
parition des tétranyques ;
dose : 25 individus/m2 à chaque apport ;
rythme : chers tous les 15-20 jours jusqu’à
apparition du ravageur.
Apport curatif réali comme suit :
date : dès l’observation des tétranyques ;
dose : 100 individus/m2, en renfort sur les
foyers ;
pas de renouvellement.
Le premier lâcher d’auxiliaires a é réalisé mi
avril. Au total, 4 apports préventifs de 25 indi-
vidus/ puis 1 apport à 100 individus/m² ont
été réalisés.
Modali B : Témoin, sans apport de N. califor-
nicus ; traitements acaricides si cessaire.
Observations et comptages réalisés
Les observations ont été alisées toutes les
semaines :
dénombrement des auxiliaires sur 3 feuilles
de 20 plantes ;
estimation-nota-
tion de l’intensité
des populations
d’acariens sur 3
feuilles de 20
plantes : les 3
folioles de chaque
feuille sont divies en 2 (séparation =
nervure centrale, voir ci- dessus). Pour
chaque zone, il est noté la présence ou l’ab-
sence d’acariens.
Ainsi, pour chaque feuille, il y aura une note
comprise entre 0 et 6 correspondant à l’inten-
sité de l’infestation en acariens.
La quali finale des plantes est mesue par
partition de classes enn d’essai.
Ce qui en est sorti
Apports d’auxiliaires efficaces
Dans la modalité A, la conduite en PBI de la
culture avec les lâchers de N. californicus en
vrac a permis de maintenir la population du
ravageur à un seuil acceptable.
En effet, l’intensité d’attaque observée est res-
tée stable jusquen juillet, riode à laquelle les
ravageurs ont commencé à croître pour dis-
paraître en août. La dynamique des populations
de N. californicus a suivi la me évolution que
celle des ravageurs (Figure 1). La qualité des
plantes obtenue est satisfaisante.
Sans auxiliaires, deux traitements
acaricides
Dans la modalité B, l’infestation par les
Tetranychus urticae a nécessité l’application
de deux traitements phytosanitaires (Vertimec
à 0,25 ml/hl), alis à 15 jours d’intervalle les
24 juin et 8 juillet, car les seuils de nuisibili
étaient atteints. Ces traitements ont permis de
contenir les populations d’acariens phytopha-
ges jusqu’à la n de la saison. La qualité des
plantes dans cette modalité est inrieure à celle
mesurée dans la modalité A menée en PBI.
Constat dispersion
Dans la modali B, pratiquement aucun auxi-
liaire n’a été observé. Ainsi, il semble que la
distance de 3 m comprise entre la parcelle PBI et
le moin soit trop importante pour être franchie
par lauxiliaire. Dans les conditions de la culture
suivie, la capacité de dispersion de N. califor-
nicus semble réduite lorsque les plantes ne se
touchent pas ou ne sont pas à proximi.
En conclusion dans cet essai, N. californicus
présen en vrac (Spical), lâché préventivement,
montre une efficacité potentielle forte. Avec des
chers réguliers, il peut être utiliseul contre
les acariens phytophages.
La question du vrac
Le conditionnement vrac a nécessité dans les
conditions de cet essai un nombre de passa-
ges surieur dans la modalité PBI à celui de
la modali témoin.
Aussi, an de duire les coûts de main-dœuvre
et en vue d’optimiser la stratégie de protection,
la socté Koppert a mené des travaux de re-
cherche qui ont abouti à la mise au point dun
nouveau conditionnement de cet auxiliaire. Il
s’agit d’un sachet délevage Spical plus, lan
en 2010. Il semblerait en effet bien adap pour
couvrir toute la durée de la culture.
Essai en production
de fleurs coupées
N. californicus en sachets
sur gerbera sous serre verre
Ce nouveau conditionnement a été testé en
2010 sur gerbera eurs coupées sous abri hors
sol. L’essai a été ali de fin mars à n juillet
chez un producteur dans le sud de la France.
Le dispositif comprend deux modalitéspar-
ties chacune dans une serre verre.
Dans chaque serre, 4 parcelles font lobjet des
observations et comptages. Chacune d’elles
comprend 24 m2 (24 m x 1 m), soit deux dou-
bles-rangs de culture sur une banquette. Il ne
s’agit pas d’un essai à proprement parler, cha-
que parcelle d’observation étant d’une var
différente et toutes étant soumises au même
itiraire technique, mais d’un suivi de culture
en grandeur réelle.
Deux itinéraires
ont écomparés
Les deux itinéraires comparés sont :
Modalité 1 PBI, avec un apport précoce de
N. californicus en sachets et renouvellement se-
lon les dégâts observés.
Modalité 2 PC, témoin protection conven-
tionnelle.
Dans la modalité 1, la culture est menée en
protection biologique ingrée (PBI). Contre le
tétranyque tisserand il y a, outre N. californicus,
des chers de Phytoseiulus persimilis localisés
sur les gros foyers d’acarienstranyques. Par
ailleurs des chers d’Amblyseius swirskii sont
effectués pour le contrôle des thrips et des
aleurodes.
Les premiers lâchers A. swirskii (Swirskii Mite)
0,8 sachet/m² contre les thrips et de N. cali-
fornicus (Spical Plus) 1,17 sachet/m² contre
les acariens ont é réalisés en semaine 11. Un
renouvellement des sachets de N. californicus
en semaine 25 à la même dose a semblé ces-
saire en raison des populations de ravageurs et
dests observés. Toujours contre les aca-
riens, deux lâchers de Phytoseiulus persimilis
(Spidex) ont é effectués en semaines 22 et 25
sur les foyers repérés (doses respectives de 16
individus/m² et 50 individus/).
Enn des traitements chimiques sont réalisés
selon les nécessités.
Dans la modalité témoin, des traitements phy-
tosanitaires acaricides et insecticides ont été
appliqs dès la semaine 11 (Tableau 1 page
suivante), et aucun auxiliaire appor.
Observations et comptages
Les observations sont faites dans les deux
modalis sur les 4 mes variétés : Okidoki,
Kimberly, Navelino et Smokey. Dans chaque
parcelle d’observation de 24 m2 soit 216 plan-
15-04
22-04
29-04
06-05
13-0518-05
25-05
04-06
10-06
17-06
24-06
30-06
08-07
16-07
22-07
29-0705-0811-08
0
1
2
3
4
5
6
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
A. californicus PBI
Note moyenne d'intensité d'attaque T. urticae
Nbre moyendeN.californicus/feuille
Témoin 1 - T. urticae PBI - T. urticae A. californicus témoin
Introduction de
N. californicus
Traitement
Vertimec témoin
Figure 1 - Évolution de la population d’acariens ravageurs T. urticae et de l’auxiliaire
Neosieulus californicus sur Choisya ternata.
Zone 1
Zone 2
Zone
3
Zone
4
Zone 5
Zone 6
tes, 15 prises au hasard sont obseres chaque
semaine.
Les dénombrements et notations sont explicités
dans le tableau 2.
sultats
Les observations ont débuté en semaine 13 (fin
mars). Les premiers acariens sont obsers dès
la semaine 16 dans la modali 2 (convention-
nelle) avec une fréquence d’attaque de 27 %
(Figure 2). Dans la modalité 1 (PBI), on com-
mence à les voir à partir de la semaine 17 avec
une fréquence d’attaque de 1 % (Figure 3).
Les populations de ravageurs évoluent dans les
deux modalis. Cependant, leur pression est
toujours inrieure en PBI qu’en conventionnel
(Figures 2 et 3). Par exemple en semaine 25,
62 % des plantes observées dans la modalité
conventionnelle présentent des populations
detranyques (Figure 2) contre 37 % dans la
modali PBI (Figure 3).
Au nal, les sultats étaient satisfaisants dans
les deux modalis.
Conventionnel, 8 acaricides
spécifiques plus…
Dans la modali 2 ( conventionnelle), les trai-
tements acaricides sont réalisés en semaine 11,
puis 15, puis continuent pendant la riode des
comptages (Tableau 2). Au total 8 acaricides
spécifiques plus 1 traitement mixte (insecticide-
acaricide) sont cessaires pour venir à bout
des acariens ravageurs.
Il y a eu en outre 8 traitements insecticides
visant les thrips et d’autres insectes (aleuro-
des, noctuelles, etc.) Ainsi 17 applications de
produits phytosanitaires conventionnels ont
été effectuées dans cette serre.
Aucun auxiliaire n’a été observé sur la culture.
PBI, 2 lâchers de N. californicus
et 3 acaricides dont 1 « en plein »
Dans la modalité 1 (Figure 3), les phytoséiides
maintiennent les ravageurs sous leur seuil de
nuisibili jusquen semaine 20. Les premiers
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
0
10
20
30
40
50
60
70
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Modalité 1 PBI gerbera
Classe 3 Classe 2 Classe 1 Phytoséiides
P. persimilis
Semaines d'observation
Feuilles attaquées/classe (%)
Nbe moyen de phytoséiides/feuille
P. persimilis N. californicus Traitements
acaricides
semaine 11
Localisés Généralisé
Localisé
Traitements
insecticides
Localisé
Traitements
acaricides (8 au total)
Traitements
insecticides (8 au total)
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
0
10
20
30
40
50
60
70
Modalité 2 conventionnelle sur gerbera
Classe 3 Classe 2 Classe 1
Semaines d'observation
Feuilles attaquées/classe (%)
semaine 11
Traitement mixte
(acaricide + insecticide)
semaine 15
Figure 2 - Essai gerbera 2010 : modali conventionnelle, dynamique des populations
de tranyques en % de fquence d’attaque et par classe d’intensi de ts
(N.B. comptages d’auxiliaires effectués avec comme résultat 0 auxiliaire/feuille).
Figure 3 - Essai
gerbera 2010 :
modalité PBI,
dynamique des
populations de
tranyques en
% de fréquence
d’attaque et par
classe d’intensi
de dégâts, nombre
moyen d’auxiliaires
par feuille.
Tableau 1 - Essai gerbera 2010.
Traitements acaricides et insecticides
dans la modalité 2 (conventionnelle).
semaine Acari-
cide
spécifi-
que
Mixte
(insecti-
cide-acari-
cide)
Insecti-
cide
(contre
thrips, etc.)
11 1 0 1
15 2 0 1
17 2 0 1
19 1 0 2
22 1 0 1
24 1 0 1
26 0 1 1
Total 8 1 8
Bilan : les acariens ont été vis 9 fois dont 8 s-
cifiquement, et les insectes 9 fois dont 8 spécifi-
quement, pour 17 traitements réalis.
Serre de production
de gerberas. Dans l’essai
alisé en 2010, la PBI avec
4 apports d’auxiliaires
(2 de P. persimilis plus 2
de N. californicus en sachets
à libération lente) et
3 traitements acaricides
dont un seul générali,
est aussi efficace que
8 traitements acaricides
plus 1 acaricide-insecticide,
tousralisés, dans la
modalité conventionnelle.
Tableau 2 - Essai Gerbera 2010 : récapitulatif des observations sur feuilles.
Grille de notation Observation générale
Acariens ravageurs
Tétranyques tisserands
Classe de 0 : feuille saine
Classe 1 : de 1 % à 25 % de la feuille occupée
Classe 2 : de 26 % à 50 % de la feuille occupée
Classe 3 : > à 50 % de la feuille occupée
30 feuilles (15 jeunes
et 15 vieilles)
Acariens pdateurs
Phytoiides Dénombrement des Phytoiides 30 feuilles (15 jeunes
et 15 vieilles)
d o s s i e r CULTURES ORNEMENTALES
La PBI à l’aide d’auxiliaires, notamment
l’acarien prédateur Neoseiulus californi-
cus, a été testée contre l’acarien ravageur
Tetranychus urticae (tetranyque tisserand)
en production florale de choisya (en pots)
et gerbera (fleurs coues).
Dans un essai sur choisya en 2009, des
chers répétés de N. californicus en vrac
(4 lâchers pventifs et 1 curatif) ont montré
une bonne efficaci : quali des plantes
tat sanitaire et aspect esthétique) supé-
rieure à celle obtenue en conventionnel
avec 2 traitements acaricides.
Dans un essai sur gerbera en 2010, 2 lâchers
de N. californicus en sachets d’élevage à
libération lente (présentation Spical Plus),
dont un très précoce, combis à 2 apports
de P. persimilis (peu efficaces, rythme des
chers à revoir) et 3 traitements acaricides
dont un seul généralisé ont abouti au même
résultat final (fleurs commercialisables)
que 9 traitements conventionnels (8 aca-
ricides et un mixte acaricide-insecticide)
néralisés.
Mots-clés : cultures ornementales, PBI,
protection biologique intégrée, choisya,
gerbera, acariens ravageurs, Tetranychus
urticae, PBI, cultures ornementales, Neo-
seiulus californicus, Phytoseiulus persimi-
lis, Spical Plus, Spidex.
traitements acaricides, alis en semaines
20 et 21, sont des traitements localis alis
pour stopper des foyers naissants.
Deux lâchers de P. persimilis alis en semai-
nes 22 et 25 ne permettent pas de contrôler les
populations. Un deuxième apport de N. califor-
nicus (renouvellement de Spical Plus) est réa-
lisé, lui aussi en semaine 25. Mais on sait que ce
prédateur « de fond » a besoin de temps pour
faire son effet. En semaine 26, la population de
tranyques augmente de façon significative
avec des foyers importants qui exigent d’être
gulés. Un traitement acaricide rali est
alors effect.
Par ailleurs deux insecticides ont été appliqués,
tous deux localis sur foyers : en semaine 22
contre les aleurodes puis en semaine 27 contre
les thrips sur variétés sensibles.
En semaine 30, les ravageurs sont maîtris.
Les phytoséiides (A. swirskii qui gule les thrips
et N. californicus qui régule les acariens rava-
geurs) sont bien présents sur les feuilles, avec
en moyenne 7 individus/feuille. En revanche
P. persimilis est en nombre insuffisant.
L’intérêt des lâchers précoces
Ainsi, dans le suivi de cette culture difficile
quest le gerbera eur coupée, les chers pré-
coces de phytoiides ont permis de contenir
les populations de tétranyques et de limiter
de fon très significative le recours aux trai-
tements phytosanitaires.
En effet dans la modalité PBI, un seul acari-
cide en généralisé s’est indispensable,
plus 2 en localisé. Le constat est le me pour
d’autres ravageurs régulés avec A. swirski :
1 seul traitement visant les aleurodes et 1 seul
visant les thrips, tous deux localisés.
Ainsi en PBI, seuls 5 traitements insecticides
et/ou acaricides au total ont été effects dont
seulement 1 généralisé, contre 17 traitements
néralisés en conventionnel. De plus, il a é
remarqué que la dynamique des populations
de ravageurs a été beaucoup moins rapide et
de plus faible ampleur dans la modalité PBI que
dans la modalité conventionnelle.
Le « sprinter » : des lâchers
à améliorer
En revanche, P. persimilis na pas é retrouvé
de façon significative malgré le nombre impor-
tant d’individus lâcs, et n’a pas maîtrisé les
foyers d’acariens. Il appart que d’une part, les
chers ont été alis trop tardivement aps
tection des foyers et que, d’autre part, l’in-
tervalle de 3 semaines entre deux lâchers est
trop long. Il permet aux acariens phytophages
de se développer rapidement.
Cela ne remet pas forcément en cause la
conjugaison des deux auxiliaires (P. persimilis
comme « sprinter » et N. californicus comme
« coureur de fond » voir aussi Phytoma n°640)
mais oblige à revoir les périodes de chers de
P. persimilis.
Les conditions climatiques de juin dans le Sud
de la France favorisent la reproduction des rava-
geurs ; en 2010, la moyenne des temratures
de juin a atteint 26,9 °C (source Météociel).
Des données bibliographiques montrent que
le développement total œuf à œuf des tétrany-
ques à 25 °C et à 65 % d’hygrométrie relative
varie de 11,4 à 17 jours en gerbera suivant les
cultivars (Krips et al., 1998), et que les femel-
les peuvent pondre jusqu’à 129 œufs (Sabilis,
1981).
À 25 °C et 65 % hygrométrie relative, P. persi-
milis se développe deux fois plus rapidement
que les tétranyques. Il faut le lâcher très tôt
sur foyers repérés et renouveler les apports de
fon rapproce afin de rompre le cycle des
ravageurs et optimiser ainsi l’action prédatrice
de cet auxiliaire de choc.
Le « coureur de fond »
bien au point
En revanche N. californicus a bien joué son
rôle avec seulement deux lâchers sous sa
présentation Spical Plus. Celle-ci, avec sa li-
bération lente des auxiliaires, permet une ré-
partition homogène et une bonne dispersion
des acariens prédateurs sur le long terme.
Les phytoséiides assurent un travail de fond
et laissent ainsi aux producteurs davantage
de marge de manœuvre pour réagir face aux
ravageurs. Ce nouveau conditionnement a
été récompensé en obtenant une citation au
Sival 2011.
À noter que, avec la réduction des traitements
phytosanitaires permise par la mise en œuvre
de la PBI, les horticulteurs sont dans la démar-
che promue par le plan Écophyto 2018.
Résumé
L’acarien enfin sous contrôle
3 modes d’action complémentaires
pour une Protection Biologique Intégrée optimisée
Spidex
Spidend
Spical-Plus
Neoseiulus californicus
Traitement curatif cibavec attaque
frontale de l’acarien tetranyque.
Indispensable à la prospection. Spidend
assure une tection ultra efficace de
l’ennemi.
Phytoseiulus persimilis
Feltiella acarisuga
Lauréat du Prix Citation
Sival d’Or 2011, Spical-Plus
en sachet est proposé par
Koppert depuis janvier 2010. Véritable
innovation, Spical-Plus anticipe. Il garantit
la prévention globale ainsi que la
protection intégrale des cultures.
Koppert France - Tel. 04 90 78 30 13
WWW.KOPPERT.FR I[email protected]
Ref. 641-02
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !