PBI, fleurs et acariens sur choisya et gerbera

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CULTURES ORNEMENTALES
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dossier
PBI, fleurs et acariens
sur choisya et gerbera
C
Contre les « toiles d’araignées » sur plants et
fleurs coupées, tester des auxiliaires dans des
programmes de protection biologique intégrée
Anne-Isabelle Lacordaire*
De plus en plus de producteurs
de fleurs coupées et de plantes
en pots pratiquent la PBI
(protection biologique intégrée),
diminuant ainsi le nombre de
traitements insecticides conventionnels. Ils font appel en priorité
à la protection biologique à l’aide
d’auxiliaires et de produits
phytopharmaceutiques d’origine naturelle ou compatibles.
Le recours aux produits conventionnels est parfois indispensable pour aider les auxiliaires à
garantir les niveaux d’exigence
commerciaux liés à la qualité
esthétique pour ces végétaux.
Ainsi, contre les « toiles d’araignée » et feuillages souffreteux
dus au tétranyque tisserand,
Tetranychus urticae, on utilise
des acariens prédateurs. Voici
deux essais récents mettant en
scène Neoseiulus californicus,
acarien prédateur du tétranyque
tisserand, sur choisya et gerbera.
Remerciements
au partenaire Arexhor Ile-de-France-HauteNormandie, au producteur qui nous a
permis de suivre la culture de gerbera et à
Jean-Casimir Moussa pour son travail de
fin d’études de Master 2.
* Koppert France, 147, avenue des Banquets.
84300 Cavaillon. [email protected]
Les acariens phytophages Tetra-
nychus urticae sont des hôtes bien
connus des cultures ornementales,
qu’elles soient fleurs coupées, plantes en pot ou arbustes d’ornement.
Rencontrés de façon très fréquente,
ils engendrent des dégâts d’importance économique pour les horticulteurs.
Pourquoi combattre
les tétranyques
Jean-Casimir Moussa (Koppert)
La dépigmentation du feuillage, les
toiles sur les plantes et des attaques sévères peuvent provoquer l’arrêt de croissance
des végétaux. De plus, ces atteintes nuisent
à l’aspect esthétique si important en culture
ornementale.
Quand la protection des cultures vis-à-vis de
ces ravageurs passe par l’usage exclusif de produits phytopharmaceutiques, les interventions
multiples ne procurent pas toujours les résultats
escomptés. Pour répondre à cette forte problématique, la société Koppert mène depuis 2008
des essais de protection biologique en cultures
ornementales avec l’utilisation d’agents de lutte
biologique comme Neoseiulus californicus et
Phytoseiulus persimilis, acariens prédateurs
et ennemis naturels des tétranyques.
En 2008 et 2009, des essais ont été menés en
pépinière avec la station expérimentale Arexhor
Ile-de-France-Haute-Normandie, notamment
sur Choisya ternata (dit aussi « oranger du
Mexique »). Le but de ces essais était de mesurer la capacité des auxiliaires à contenir les
populations de ravageurs et améliorer la qualité
sanitaire des plantes.
En 2010, un suivi précis en gerberas fleurs coupées a été mené en production dans le sud de
la France avec le nouveau conditionnement de
Neoseiulus californicus en sachets d’élevage,
Spical Plus. Le but était de mesurer la capacité
Ci-dessus, fleur de gerbera « entoilée » par le tétranyque
tisserand : difficile à vendre… La protection biologique
intégrée (PBI) du gerbera a été testée en 2010.
En médaillon en haut de page, Choisya ternata
(oranger du Mexique) objet d’un essai en 2009.
de N. californicus à contenir les populations de
tétranyques en conditions de culture estivale.
Essai en production
de plantes en pot
N. californicus « vrac » en pépinière de choisya sous tunnel
Un essai sur Choisya ternata (variété « Sundance ») a été réalisé en 2009 en pépinière.
Le dispositif expérimental était le suivant :
– culture sous tunnel ;
– rempotage en containers de 4 l le 16 mars ;
– 2 modalités avec 2 répétitions chacune ;
– 40 plantes par parcelle élémentaire.
Les parcelles élémentaires étaient distantes de
3 m les unes des autres mais toutes situées
sous le même tunnel.
Deux itinéraires comparés
Les conduites culturales testées sont :
• Modalité A : PBI (protection biologique intégrée) avec apport de Neoseiulus californicus
contre T. urticae.
EXTRAIT DE PHYTOMA - La Défense des Végétaux
N° 641 février 2011
dossier
cultures ornementales
s’agit d’un sachet d’élevage Spical plus, lancé
en 2010. Il semblerait en effet bien adapté pour
couvrir toute la durée de la culture.
6
5
4
3
2
1
0
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
4 4
5
15-0 22-0 29-0406-05 13-05 18-0 25-05 04-0610-06 17-0624-06 30-06 08-0716-07 22-07 29-07 05-08 11-08
Témoin 1 - T. urticae
A. californicus témoin
PBI - T. urticae
A. californicus PBI
Traitement
Vertimec témoin
Introduction de
N. californicus
Apports préventifs réalisés comme suit :
– démarrage : dès que les conditions climatiques commencent à être favorables à l’apparition des tétranyques ;
– dose : 25 individus/m2 à chaque apport ;
– rythme : lâchers tous les 15-20 jours jusqu’à
apparition du ravageur.
Apport curatif réalisé comme suit :
– date : dès l’observation des tétranyques ;
– dose : 100 individus/m2, en renfort sur les
foyers ;
– pas de renouvellement.
Le premier lâcher d’auxiliaires a été réalisé mi
avril. Au total, 4 apports préventifs de 25 individus/m² puis 1 apport à 100 individus/m² ont
été réalisés.
• Modalité B : Témoin, sans apport de N. californicus ; traitements acaricides si nécessaire.
Observations et comptages réalisés
Les observations ont été réalisées toutes les
semaines :
– dénombrement des auxiliaires sur 3 feuilles
de 20 plantes ;
– estimation-notation de l’intensité
des populations
d’acariens sur 3
Zone
Zone 4
feuilles de 20
3
plantes : les 3
e5
Zon
e2
Zon
e1
n
Zo
e6
n
Zo
folioles de
chaque
feuille sont divisées en 2
(séparation =
nervure centrale, voir cidessus). Pour
chaque zone, il est noté la présence ou l’absence d’acariens.
Ainsi, pour chaque feuille, il y aura une note
comprise entre 0 et 6 correspondant à l’intensité de l’infestation en acariens.
La qualité finale des plantes est mesurée par
répartition de classes en fin d’essai.
Ce qui en est sorti
Apports d’auxiliaires efficaces
Dans la modalité A, la conduite en PBI de la
Nbre moyen de N. californicus/feuille
Note moyenne d'intensité d'attaque T. urticae
Figure 1 - évolution de la population d’acariens ravageurs T. urticae et de l’auxiliaire
Neosieulus californicus sur Choisya ternata.
culture avec les lâchers de N. californicus en
vrac a permis de maintenir la population du
ravageur à un seuil acceptable.
En effet, l’intensité d’attaque observée est restée stable jusqu’en juillet, période à laquelle les
ravageurs ont commencé à décroître pour disparaître en août. La dynamique des populations
de N. californicus a suivi la même évolution que
celle des ravageurs (Figure 1). La qualité des
plantes obtenue est satisfaisante.
Sans auxiliaires, deux traitements
acaricides
Dans la modalité B, l’infestation par les
Tetranychus urticae a nécessité l’application
de deux traitements phytosanitaires (Vertimec
à 0,25 ml/hl), réalisés à 15 jours d’intervalle les
24 juin et 8 juillet, car les seuils de nuisibilité
étaient atteints. Ces traitements ont permis de
contenir les populations d’acariens phytophages jusqu’à la fin de la saison. La qualité des
plantes dans cette modalité est inférieure à celle
mesurée dans la modalité A menée en PBI.
Constat dispersion
Dans la modalité B, pratiquement aucun auxiliaire n’a été observé. Ainsi, il semble que la
distance de 3 m comprise entre la parcelle PBI et
le témoin soit trop importante pour être franchie
par l’auxiliaire. Dans les conditions de la culture
suivie, la capacité de dispersion de N. californicus semble réduite lorsque les plantes ne se
touchent pas ou ne sont pas à proximité.
En conclusion dans cet essai, N. californicus
présenté en vrac (Spical), lâché préventivement,
montre une efficacité potentielle forte. Avec des
lâchers réguliers, il peut être utilisé seul contre
les acariens phytophages.
La question du vrac
Le conditionnement vrac a nécessité dans les
conditions de cet essai un nombre de passages supérieur dans la modalité PBI à celui de
la modalité témoin.
Aussi, afin de réduire les coûts de main-d’œuvre
et en vue d’optimiser la stratégie de protection,
la société Koppert a mené des travaux de recherche qui ont abouti à la mise au point d’un
nouveau conditionnement de cet auxiliaire. Il
Essai en production
de fleurs coupées
N. californicus en sachets sur gerbera sous serre verre
Ce nouveau conditionnement a été testé en
2010 sur gerbera fleurs coupées sous abri hors
sol. L’essai a été réalisé de fin mars à fin juillet
chez un producteur dans le sud de la France.
Le dispositif comprend deux modalités réparties chacune dans une serre verre.
Dans chaque serre, 4 parcelles font l’objet des
observations et comptages. Chacune d’elles
comprend 24 m2 (24 m x 1 m), soit deux doubles-rangs de culture sur une banquette. Il ne
s’agit pas d’un essai à proprement parler, chaque parcelle d’observation étant d’une variété
différente et toutes étant soumises au même
itinéraire technique, mais d’un suivi de culture
en grandeur réelle.
Deux itinéraires ont été comparés
Les deux itinéraires comparés sont :
– Modalité 1 PBI, avec un apport précoce de
N. californicus en sachets et renouvellement selon les dégâts observés.
– Modalité 2 PC, témoin protection conventionnelle.
Dans la modalité 1, la culture est menée en
protection biologique intégrée (PBI). Contre le
tétranyque tisserand il y a, outre N. californicus,
des lâchers de Phytoseiulus persimilis localisés
sur les gros foyers d’acariens tétranyques. Par
ailleurs des lâchers d’Amblyseius swirskii sont
effectués pour le contrôle des thrips et des
aleurodes.
Les premiers lâchers A. swirskii (Swirskii Mite)
0,8 sachet/m² contre les thrips et de N. californicus (Spical Plus) 1,17 sachet/m² contre
les acariens ont été réalisés en semaine 11. Un
renouvellement des sachets de N. californicus
en semaine 25 à la même dose a semblé nécessaire en raison des populations de ravageurs et
des dégâts observés. Toujours contre les acariens, deux lâchers de Phytoseiulus persimilis
(Spidex) ont été effectués en semaines 22 et 25
sur les foyers repérés (doses respectives de 16
individus/m² et 50 individus/m²).
Enfin des traitements chimiques sont réalisés
selon les nécessités.
Dans la modalité témoin, des traitements phytosanitaires acaricides et insecticides ont été
appliqués dès la semaine 11 (Tableau 1 page
suivante), et aucun auxiliaire apporté.
Observations et comptages
Les observations sont faites dans les deux
modalités sur les 4 mêmes variétés : Okidoki,
Kimberly, Navelino et Smokey. Dans chaque
parcelle d’observation de 24 m2 soit 216 plan-
Acaricide
spécifique
Mixte
(insecticide-acaricide)
Insecticide
(contre
thrips, etc.)
11
1
0
1
15
2
0
1
17
2
0
1
19
1
0
2
22
1
0
1
24
1
0
1
26
0
1
1
Total
8
1
8
Modalité 2 conventionnelle sur gerbera
70
semaine 11 semaine 15
60
50
40
30
20
10
0
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Semaines d'observation
Traitements
acaricides (8 au total)
Classe 3
Bilan : les acariens ont été visés 9 fois dont 8 spécifiquement, et les insectes 9 fois dont 8 spécifiquement, pour 17 traitements réalisés.
Résultats
Les observations ont débuté en semaine 13 (fin
mars). Les premiers acariens sont observés dès
la semaine 16 dans la modalité 2 (conventionnelle) avec une fréquence d’attaque de 27 %
(Figure 2). Dans la modalité 1 (PBI), on commence à les voir à partir de la semaine 17 avec
une fréquence d’attaque de 1 % (Figure 3).
Les populations de ravageurs évoluent dans les
deux modalités. Cependant, leur pression est
toujours inférieure en PBI qu’en conventionnel
(Figures 2 et 3). Par exemple en semaine 25,
62 % des plantes observées dans la modalité
conventionnelle présentent des populations
de tétranyques (Figure 2) contre 37 % dans la
modalité PBI (Figure 3).
Au final, les résultats étaient satisfaisants dans
les deux modalités.
Figure 3 - Essai
gerbera 2010 :
modalité PBI,
dynamique des
populations de
tétranyques en
% de fréquence
d’attaque et par
classe d’intensité
de dégâts, nombre
moyen d’auxiliaires
par feuille.
semaine 11
PBI, 2 lâchers de N. californicus et 3 acaricides dont 1 « en plein »
Dans la modalité 1 (Figure 3), les phytoséiides
maintiennent les ravageurs sous leur seuil de
nuisibilité jusqu’en semaine 20. Les premiers
60
Modalité 1 PBI gerbera
Localisés Localisé
50
9
Généralisé
Localisé
8
7
6
40
5
30
4
3
20
2
10
0
1
0
16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Semaines d'observation
P. persimilis
Traitements
Traitements
N. californicus
insecticides
acaricides
Classe 3
Classe 2
P. persimilis
Phytoséiides
Classe 1
Tableau 2 - Essai Gerbera 2010 : récapitulatif des observations sur feuilles.
Grille de notation
Acariens ravageurs
Tétranyques tisserands
Acariens prédateurs
Phytoséiides
Conventionnel, 8 acaricides spécifiques plus…
Dans la modalité 2 ( conventionnelle), les traitements acaricides sont réalisés en semaine 11,
puis 15, puis continuent pendant la période des
comptages (Tableau 2). Au total 8 acaricides
spécifiques plus 1 traitement mixte (insecticideacaricide) sont nécessaires pour venir à bout
des acariens ravageurs.
Il y a eu en outre 8 traitements insecticides
visant les thrips et d’autres insectes (aleurodes, noctuelles, etc.) Ainsi 17 applications de
produits phytosanitaires conventionnels ont
été effectuées dans cette serre.
Aucun auxiliaire n’a été observé sur la culture.
70
Feuilles attaquées/classe (%)
tes, 15 prises au hasard sont observées chaque
semaine.
Les dénombrements et notations sont explicités
dans le tableau 2.
Traitement mixte
Traitements
(acaricide + insecticide)
insecticides (8 au total)
Classe 2
Classe 1
Nbe moyen de phytoséiides/feuille
N°
semaine
Figure 2 - Essai gerbera 2010 : modalité conventionnelle, dynamique des populations
de tétranyques en % de fréquence d’attaque et par classe d’intensité de dégâts
(N.B. comptages d’auxiliaires effectués avec comme résultat 0 auxiliaire/feuille).
Feuilles attaquées/classe (%)
Tableau 1 - Essai gerbera 2010.
Traitements acaricides et insecticides
dans la modalité 2 (conventionnelle).
Serre de production
de gerberas. Dans l’essai
réalisé en 2010, la PBI avec
4 apports d’auxiliaires
(2 de P. persimilis plus 2
de N. californicus en sachets
à libération lente) et
3 traitements acaricides
dont un seul généralisé,
est aussi efficace que
8 traitements acaricides
plus 1 acaricide-insecticide,
tous généralisés, dans la
modalité conventionnelle.
Classe de 0 : feuille saine
Classe 1 : de 1 % à 25 % de la feuille occupée
Classe 2 : de 26 % à 50 % de la feuille occupée
Classe 3 : > à 50 % de la feuille occupée
Dénombrement des Phytoséiides
Observation générale
30 feuilles (15 jeunes
et 15 vieilles)
30 feuilles (15 jeunes
et 15 vieilles)
dossier
CULTURES ORNEMENTALES
traitements acaricides, réalisés en semaines
20 et 21, sont des traitements localisés réalisés
pour stopper des foyers naissants.
Deux lâchers de P. persimilis réalisés en semaines 22 et 25 ne permettent pas de contrôler les
populations. Un deuxième apport de N. californicus (renouvellement de Spical Plus) est réalisé, lui aussi en semaine 25. Mais on sait que ce
prédateur « de fond » a besoin de temps pour
faire son effet. En semaine 26, la population de
tétranyques augmente de façon significative
avec des foyers importants qui exigent d’être
régulés. Un traitement acaricide généralisé est
alors effectué.
Par ailleurs deux insecticides ont été appliqués,
tous deux localisés sur foyers : en semaine 22
contre les aleurodes puis en semaine 27 contre
les thrips sur variétés sensibles.
En semaine 30, les ravageurs sont maîtrisés.
Les phytoséiides (A. swirskii qui régule les thrips
et N. californicus qui régule les acariens ravageurs) sont bien présents sur les feuilles, avec
en moyenne 7 individus/feuille. En revanche
P. persimilis est en nombre insuffisant.
L’intérêt des lâchers précoces
Ainsi, dans le suivi de cette culture difficile
qu’est le gerbera fleur coupée, les lâchers précoces de phytoséiides ont permis de contenir
les populations de tétranyques et de limiter
de façon très significative le recours aux traitements phytosanitaires.
En effet dans la modalité PBI, un seul acaricide en généralisé s’est révélé indispensable,
plus 2 en localisé. Le constat est le même pour
d’autres ravageurs régulés avec A. swirski :
Résumé
La PBI à l’aide d’auxiliaires, notamment
l’acarien prédateur Neoseiulus californicus, a été testée contre l’acarien ravageur
Tetranychus urticae (tetranyque tisserand)
en production florale de choisya (en pots)
et gerbera (fleurs coupées).
Dans un essai sur choisya en 2009, des
lâchers répétés de N. californicus en vrac
(4 lâchers préventifs et 1 curatif) ont montré
une bonne efficacité : qualité des plantes
(état sanitaire et aspect esthétique) supérieure à celle obtenue en conventionnel
avec 2 traitements acaricides.
Dans un essai sur gerbera en 2010, 2 lâchers
de N. californicus en sachets d’élevage à
libération lente (présentation Spical Plus),
dont un très précoce, combinés à 2 apports
de P. persimilis (peu efficaces, rythme des
lâchers à revoir) et 3 traitements acaricides
dont un seul généralisé ont abouti au même
résultat final (fleurs commercialisables)
que 9 traitements conventionnels (8 acaricides et un mixte acaricide-insecticide)
généralisés.
Mots-clés : cultures ornementales, PBI,
protection biologique intégrée, choisya,
gerbera, acariens ravageurs, Tetranychus
urticae, PBI, cultures ornementales, Neoseiulus californicus, Phytoseiulus persimilis, Spical Plus, Spidex.
L’acarien enfin sous contrôle
3 modes d’action complémentaires
pour une Protection Biologique Intégrée optimisée
1 seul traitement visant les aleurodes et 1 seul
visant les thrips, tous deux localisés.
Ainsi en PBI, seuls 5 traitements insecticides
et/ou acaricides au total ont été effectués dont
seulement 1 généralisé, contre 17 traitements
généralisés en conventionnel. De plus, il a été
remarqué que la dynamique des populations
de ravageurs a été beaucoup moins rapide et
de plus faible ampleur dans la modalité PBI que
dans la modalité conventionnelle.
Le « sprinter » : des lâchers à améliorer
En revanche, P. persimilis n’a pas été retrouvé
de façon significative malgré le nombre important d’individus lâchés, et n’a pas maîtrisé les
foyers d’acariens. Il apparaît que d’une part, les
lâchers ont été réalisés trop tardivement après
détection des foyers et que, d’autre part, l’intervalle de 3 semaines entre deux lâchers est
trop long. Il permet aux acariens phytophages
de se développer rapidement.
Cela ne remet pas forcément en cause la
conjugaison des deux auxiliaires (P. persimilis
comme « sprinter » et N. californicus comme
« coureur de fond » – voir aussi Phytoma n°640)
mais oblige à revoir les périodes de lâchers de
P. persimilis.
Les conditions climatiques de juin dans le Sud
de la France favorisent la reproduction des ravageurs ; en 2010, la moyenne des températures
de juin a atteint 26,9 °C (source Météociel).
Des données bibliographiques montrent que
le développement total œuf à œuf des tétranyques à 25 °C et à 65 % d’hygrométrie relative
varie de 11,4 à 17 jours en gerbera suivant les
cultivars (Krips et al., 1998), et que les femelles peuvent pondre jusqu’à 129 œufs (Sabilis,
1981).
à 25 °C et 65 % hygrométrie relative, P. persimilis se développe deux fois plus rapidement
que les tétranyques. Il faut le lâcher très tôt
sur foyers repérés et renouveler les apports de
façon rapprochée afin de rompre le cycle des
ravageurs et optimiser ainsi l’action prédatrice
de cet auxiliaire de choc.
Le « coureur de fond » bien au point
Spical-Plus
Spidex
Lauréat du Prix Citation
Sival d’Or 2011, Spical-Plus
en sachet est proposé par
Koppert depuis janvier 2010. Véritable
innovation, Spical-Plus anticipe. Il garantit
la prévention globale ainsi que la
protection intégrale des cultures.
Traitement curatif ciblé avec attaque
frontale de l’acarien tetranyque.
Ref. 641-02
Neoseiulus californicus
Koppert France - Tel. 04 90 78 30 13
WWW.KOPPERT.FR I [email protected]
Phytoseiulus persimilis
Spidend
Feltiella acarisuga
Indispensable à la prospection. Spidend
assure une détection ultra efficace de
l’ennemi.
En revanche N. californicus a bien joué son
rôle avec seulement deux lâchers sous sa
présentation Spical Plus. Celle-ci, avec sa libération lente des auxiliaires, permet une répartition homogène et une bonne dispersion
des acariens prédateurs sur le long terme.
Les phytoséiides assurent un travail de fond
et laissent ainsi aux producteurs davantage
de marge de manœuvre pour réagir face aux
ravageurs. Ce nouveau conditionnement a
été récompensé en obtenant une citation au
Sival 2011.
à noter que, avec la réduction des traitements
phytosanitaires permise par la mise en œuvre
de la PBI, les horticulteurs sont dans la démarche promue par le plan écophyto 2018.
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