L’ACTIVITÉ JUDICIAIRE PÉNALE EN 2013 Réponses pénales
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
La criminalité en France
2
Tableau 1.
Procédures pénales transmises aux parquets.
Graphique 1.
Nature des affaires et part des affaires sans auteur en 2013.
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
L’activité judiciaire est décrite selon les différentes étapes de la filière pénale : d’abord dans
sa phase de poursuite (orientations du parquet), puis par type de juridiction (cours d’assises,
tribunaux correctionnels, juges et tribunaux pour enfants, tribunaux de police, cours d’appel,
cour de cassation) et enfin en analysant les suites des jugements (condamnations,
réitération et récidive).
Le champ couvert par la statistique de justice englobe tous les secteurs de la délinquance et
notamment le contentieux routier qui constitue une part importante de l’activité des
juridictions.
Chaque année une affaire sur cinq dont sont saisis les parquets concerne ce domaine, qui
constitue 43% des poursuites engagées devant les tribunaux. Certaines procédures sont
presqu’exclusivement dédiées au contentieux routier qui représente 90% des ordonnances
pénales
1
et plus de 60% des CRPC
2
ainsi que la moitié des compositions pénales
3
.
Par ailleurs, si la Police et la Gendarmerie sont à l’origine de 80% des saisines du parquet
d’autres services verbalisateurs sont aussi amenés à saisir la justice. C’est particulièrement
vrai en matière d’infractions économiques, financières, à la législation du travail ou à
l’environnement où plus de deux tiers des saisines du parquet viennent d’autres
administrations (douanes, inspection du travail, …).
1 – La phase de poursuite
1 – 1 L’activité des parquets
En 2013, un peu moins de 5 millions de plaintes et procès-verbaux sont parvenus aux
parquets. Une grande partie (57 %) des procédures parviennent au parquet sans auteur
identifié. Dans ce cas, elles ne font pas toujours l’objet d’un enregistrement et sont
simplement compostées (1,7 millions en 2013) (tableau 1).
Tableau 1. Procédures pénales transmises aux parquets
Procès-verbaux et plaintes reçus
procédures avec auteur connu
procédures avec auteur inconnu
dont compostées sans enregistrement
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et du Système d'Information
Décisionnel (SID)
Parmi les 3 209 106 affaires enregistrées, plus d’un tiers n’ont pas d’auteur connu, mais
cette proportion varie selon le type d’affaires : proche de 60 % en matière d’atteintes aux
biens ou en matière financière, autour de 15 % en matière de transport et de sécurité
routière , d’environnement ou d’atteintes à la personne et moins de 3 % dans les autres
contentieux (stupéfiants, étrangers, travail…) (graphique 1).
1
Décision prise dans le cadre d’une procédure simplifiée : le parquet présente ses réquisitions au Président du
tribunal qui statue sans audience.
2
Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ou « plaider-coupable », permet d’éviter le procès
dès lors que la personne reconnaît les faits et accepte la peine proposée.
3
Ensemble de mesures proposées par la Procureur de la République à une personne physique qui reconnaît
avoir commis un ou plusieurs délits ou contraventions ; elle doit être validée par le président de juridiction et
est alors inscrite au casier judiciaire mais ne constitue pas un premier terme de récidive.
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
Graphique 1 : nature des affaires et part des affaires sans auteur en 2013
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
Auteur connu Auteur inconnu
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et du Système d'Information
Décisionnel (SID)
Déduction faite des dessaisissements, des jonctions et des affaires en cours, le volume des
affaires traitées pour 2013 est de 4,4 millions d’affaires, soit en légère baisse par rapport à
2012 (tableau 2).
Le bloc des affaires traitées se compose d’un grand nombre d’affaires (69 %) dites « non
poursuivables » parce que l’auteur n’a pu être identifié : 2,5 millions de procédures dont 1,7
millions simplement compostées. Ces affaires sans auteur sont à 80 % des atteintes aux
biens (des vols essentiellement). Sont également considérées comme « non poursuivables »
des procédures (492 000) pour lesquelles un motif de nature juridique fait obstacle à une
poursuite (absence d’infraction, infraction mal caractérisée ou charges insuffisantes).
Une fois ces affaires écartées (classées sans suite), les autres affaires dites
« poursuivables » sont au nombre de 1 303 469 en 2013, soit en baisse par rapport aux
années précédentes dans le prolongement de la baisse observée depuis le point haut de
2006 (1 526 000). La structure de ces affaires se distingue nettement de celle observée sur
l’ensemble des saisines du parquet : les atteintes aux biens ne représentent plus que 36%
du total, les atteintes aux personnes 24% et le contentieux routier 20%.
En 2013, une réponse pénale a été donnée à 89,6 % des affaires poursuivables, soit une
proportion proche de celle de l'année précédente, ce qui confirme le plafonnement du taux
qui avait beaucoup progressé au début des années 2000 (72% en 2003 et 85% en 2008).
Cette réponse pénale peut prendre trois formes : la poursuite devant une juridiction de
jugement ou d'instruction (52 %), la composition pénale (6 %) ou la mise en œuvre d'une
procédure alternative aux poursuites (42 %).
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et du Système d’Information Décisionnel (SID).
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et du Système d’Information Décisionnel (SID).
Parmi les 3 209 106 affaires enregistrées, plus
d’un tiers n’ont pas d’auteur connu, mais cette
proportion varie selon le type d’affaires : proche
de 60 % en matière d’atteintes aux biens ou en
matière financière, autour de 15 % en matière de
transport et de sécurité routière, d’environnement
ou d’atteintes à la personne et moins de 3 %
dans les autres contentieux (stupéfiants, étrangers,
travail…) (graphique 1).
Déduction faite des dessaisissements, des
jonctions et des affaires en cours, le volume des
affaires traitées pour 2013 est de 4,4 millions
d’affaires, soit en légère baisse par rapport à
2012 (tableau 2).
Le bloc des affaires traitées se compose d’un
grand nombre d’affaires (69 %) dites « non
poursuivables » parce que l’auteur n’a pu être
identifié : 2,5 millions de procédures dont 1,7
millions simplement compostées. Ces affaires sans
auteur sont à 80 % des atteintes aux biens (des
vols essentiellement). Sont également considérées
comme « non poursuivables » des procédures
(492 000) pour lesquelles un motif de nature
juridique fait obstacle à une poursuite (absence
d’infraction, infraction mal caractérisée ou
charges insuffisantes).
Une fois ces affaires écartées (classées sans
suite), les autres affaires dites « poursuivables »