L'EXPRESS SAMEDI 3 MARS 2012 4 RÉGION NANOTECHNOLOGIES La première exposition suisse s’arrête à Neuchâtel. L’infiniment petit au Jardin anglais BASILE WEBER Deux conteneurs ont été installés le 1er mars au cœur du Jardin anglais, à Neuchâtel. Ils recèlent une baignoire, un frigo, des skis, un ordinateur portable ou encore... des chaussettes dans une mise en scène originale. Une multitude d’informations sur les nanotechnologies, leurs applications et leurs éventuels dangers sont proposées. L’exposition «Nanotechnologies, produits, promesses, préoccupations» a été conçue par la Fédération romande des consommateurs (FRC) et l’interface sciences-société de l’Université de Lausanne. Après Lausanne et Fribourg, Neuchâtel est la troisième ville romande à l’accueillir. «Comme le Muséum d’histoire naturelle propose l’exposition ‘Sacrée science’ jusqu’à la fin de l’année, nous leur avons proposé d’accueillir Nano», indique Nicole Humbert-Droz, présidente de la section neuchâteloise de la FRC. «Nous avons trouvé que c’était une excellente idée. Nous n’avons pas traité des nanotechnologies, mais cette thématique nous tient à cœur. Les promesses sont grandes, mais les effets secondaires méconnus», souligne Blaise Mulhauser, conservateur-adjoint du Muséum La Fédération romande des consommateurs et l’Université de Lausanne ont réalisé l’exposition itinérante «Nanotechnologies, produits, promesses, préoccupations». CHRISTIAN GALLEY d’histoire naturelle. «Nous audans les déodorants. Les effets facteur mille en trente ans! C’est INFO rions dû installer les conteneurs des micropolluants qui se re- un domaine fascinant et promet- Plus de renseignements sur: dans la cour sud du musée, mais trouvent dans les stations d’épu- teur mais on n’a aucun recul...» cela s’est révélé trop compliqué le site internet de la Fédération romande consommateurs (FRC): ration sont eux méconnus. A découvrir jusqu’au 30 mars des pour obtenir les autorisations.» www.frc.ch/nanotechnologies Nicole Humbert-Droz fait le au Jardin anglais. Lors du montage, des autobus parallèle entre les organismes auraient dû remplacer les trolgénétiquement modifiés leybus rue des Terreaux. (OGM) et les nanoparticules: Contre le cancer «Tout le monde en parle mais peu L’exposition «Nano» répond CHRISTOPHE DUFOUR CONSERVATEUR DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE de gens savent de quoi il retourne. Une table ronde sur les nanotechnologies sera proposée au aux questions que l’on se pose sur Les OGM doivent être signalés sur public en guise de vernissage de l’exposition «Nano», mardi, les nanoparticules. Elles mesul’étiquetage. Pas les nanoparticuà 18 heures, dans l’auditoire du Muséum d’histoire naturelle rent un nanomètre, soit un milles. Les scientifiques en disent de Neuchâtel. Six spécialistes des nanotechnologies et de la liardième de mètre. tent taches (peintures, canapé, microparticules dans l’air. De grand bien. Mais avec les microsanté publique seront présents: Mathieu Fleury (Fédération En métal, plastique ou silicium, baignoire) ou rayures. nombreuses questions se posent.» polluants, on ne sait pas trop où romande des consommateurs), Marc Audétat (interface elles permettent d’améliorer les «Je me bats pour que ma fille ne l’on va. On en utilise tous les jours Ne pas puer des pieds sciences-société, Université de Lausanne), Harry Heinzelperformances dans divers do- mette pas du vernis à ongles!», sans s’en rendre compte. Plus de Des chaussettes sont même mille produits contiennent des namann (Nanotechnology and Life Sciences, CSEM), Nicolas maines. Des nanoparticules de lance Blaise Mulhauser. «Il conWyrsch (Photovoltaics Laboratory, EPFL), Paul-Etienne silicium fluorescentes sont utili- tient de l’oxyde de zirconium et des imprégnées de nanoparticules noparticules en Suisse!» Montandon (laboratoire de Viteos) et Martine Bourqui-Pittet sées contre le cancer. Grâce à el- particules allergènes. C’est de la d’argent qui, grâce à leur effet L’infiniment petit passionne (Risk Assessment, Office fédéral de la santé publique). les, on peut localiser précise- peinture anti-éraflures pour voitu- biocide, empêchent l’apparition Christophe Dufour, conservaYann Hulmann, journaliste à «L’Express»/«L’Impartial», ment les cellules cancéreuses. res sur les doigts. Il y a des problè- des mauvaises odeurs. Les mê- teur du Muséum: «C’était un modérera le débat. COMM-RÉD D’autres nanoparticules combat- mes de santé potentiels avec les mes particules sont utilisées monde invisible. On a gagné un + C’est un domaine «fascinant et prometteur, mais on n’a aucun recul.» Table ronde mardi PUBLICITÉ à l’initiative sur les résidences secondaires Le 11 mars, sauvons l’emploi et les communes! MONTAGNE APPAUVRIE, PLATEAU ENVAHI <wm>10CAsNsjY0MDA20zUzNTUwtgAA96ps_Q8AAAA=</wm> <wm>10CEXKKw6AMBAFwBN18_ZXCitJqxoEEE5A0NxfQTCIcdN7OOEz12WvazCgOWV3aInCSm4WUpxMJCAyClimd7kOmS3-neaWNqABB5ju83oAJWqBfF0AAAA=</wm> L’initiative asphyxiera l’économie et le tourisme dans les régions de montagne. Ne forçons pas leurs habitants à l’exil vers les villes. Laissons à chaque citoyen de notre pays le droit de travailler dignement chez lui. initiative-residences-secondaires-NON.ch Ne les condamnons pas à l’exode. Votons NON le 11 mars. Comité romand « NON à l’initiative sur les résidences secondaires » CP 328, 1950 Sion