Bien des pharmacies romandes font froid dans le dos

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Communiqué de presse
Lausanne, le 25 septembre 2007
La FRC dénonce le laxisme des pharmaciens:
Bien des pharmacies romandes font froid dans le dos
Quel manque de professionnalisme et de rigueur ! C’est le constat alarmant auquel la
Fédération romande des consommateurs arrive après avoir testé les services des
pharmacies. La FRC a visité 20 officines en Suisse romande pour se faire délivrer
deux médicaments incompatibles. Incroyable: dans 19 magasins, les remèdes ont été
vendus simultanément et sans mise en garde spontanée!
La FRC a voulu vérifier la qualité du service en pharmacie et les réflexes de son personnel
au moyen d’un test simple: se faire délivrer un antibiotique sur prescription médicale et
acheter en même temps un médicament contre l’acidité gastrique vendu sans ordonnance.
Derrière le comptoir, dans les 20 pharmacies testées, seule une personne a spontanément
averti le client qu’il s’exposait à une interaction fâcheuse s’il absorbait les deux médicaments
ensemble. En effet, un intervalle d’au moins deux heures doit être respecté entre les prises
pour ne pas ralentir l’absorption des antibiotiques.
Ce test unique est une première en son genre. A l’heure où l’automédication est de plus en
plus usuelle, il a permis de contrôler si une équipe de pharmacie réagissait en cas de
problème entre un médicament prescrit par un médecin et un autre délivré sans ordonnance.
Les systèmes de contrôle éprouvés des pharmacies pour détecter un problème au sein de
l’ordonnance ou entre l’ordonnance et le dossier du patient ont ainsi été contournés. Les
résultats reflètent uniquement la compétence et les réflexes des professionnels que la FRC a
mis à l’épreuve.
Des taxes qui doivent justifier un service
Le marché du médicament est soumis à un traitement de choc avec des discounters qui se
battent agressivement sur les prix. Mais il est hors de question que le service proposé par
les pharmacies se limite à la mise à disposition de pilules au meilleur prix. La FRC s’est
déclarée d’accord que les pharmacies prélèvent des taxes de validation du médicament et
du traitement, mais à condition que cela corresponde à un réel service. Il est donc
absolument indispensable que le pharmacien et son équipe soient capables de contrôler les
ordonnances, mais aussi de conseiller et mettre en garde les patients en fonction de tous les
médicaments qu’ils prennent.
Le test comprenait encore d’autres critères comme la vérification de l’ordonnance par un
pharmacien, les renseignements minimaux à fournir au client, l’ouverture d’un dossier et la
proposition d’un générique. Notées sur une échelle de 0 à 10, douze pharmacies sur vingt
n’atteignent pas la moyenne de 6.
Tous les résultats de cette enquête exclusive sont publiés dans FRC Magazine d’octobre
2007 (en kiosque dès le mardi 25 septembre).
Contact:
Jean-A. Luque, rédacteur en chef, 021 / 331 00 90 ou 079 / 501 18 14