Psychopathologie de l’enfant.
La théorie freudienne du développement de la personnalité.
Partie 2 : Développement de l’enfant de trois à six ans. Cours
5.
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Partie 2 : Le développement de l’enfant
de trois à six ans.
I. Le stade phallique.
e énitaux externes, ce qui nous fait dire (forcément) que cette
1)La masturbation infantile.
Dès la phase u des organes génitaux. Les
n
tile
2) Curiosité sexuelle infantile.
e anatomique
Pour l’enfant, il n’y a qu
natomique du pénis en posa but chez les autres, sur l’origine des bébés.
C’est la ou les scènes au tasmer avoir été le témoin des relations
xuels des parents. Cet ntasmatique de tous sujet quelques
ocessus d’identification à l’un des partenaires de la scène ou des deux dans le
la passivité.
mme sadique en fonction des cris et le fait qu’il soit tenu
/
L choix de la zone érogène se porte sur les organes g
période à l’éveil sexuel. Ce nouveau stade instaure une unification relative des pulsions partielles sous le primat
du génital. Au départ les pulsions orales et anales sont distinctes, progressivement elles s’unissent mais l’enfant
n’a pas pour autant la notion de différenciation sexuelle. Le sexe est encore ambigu, la libido n’est pas encore
génitalisé, seul le pénis a valeur d’existence mais pas en tant qu’organe reproducteur ou source de plaisir mais en
tant que phallus, en tant qu’emblème du pouvoir. L’enfant n’a conscience de la différence des sexes qu’en terme
de possession ou de privation du phallus.
orale, on ob rve des manifestations érotiques spécifiques au nivease
déterminants de cet éveil sont en particulier la miction, la toilette et pour les bébés ou les nourrissons les jeux
manuels qui constituent la masturbation primaire. Plus tard dans le développement on distingue la masturbatio
secondaire qui émerge de la discipline du sphincter vésical, de l’autonomie sphinctérienne et du plaisir qui s’en
dégage, étayé sur la miction qui va peu à peu se dissocier pour se reproduire pour soi, indépendamment.
Cette masturbation est souvent niée par les adultes et ce en fonction de leur surmoi. La masturbation infan
laisse des traces profondes dans l’inconscient, elle est à l’origine de l’amnésie infantile.
a) Découverte de la différenc
entre les sexes.
’un seul sexe c’est-à-dire l’être pourvu d’un pénis. Il prend conscience de la réalité
nt des questions sur le statut de cet attria
b) La scène primitive.
cours desquelles l’enfant a été le témoin ou à fan
te scène fait partie du fantasme originaire de la vie fase
soient les expériences réelles.
Mécanismes à la base de fantasme :
/ Pr
cadre de
/ Processus de projection de sa propre agressivité du sujet sur la scène primitive.
Cette scène est ressentie co
à l’écart va le mettre en colère.
Sentiment d’abandon : Il est exclu de ces relations, il est exclu par sa mère alors
qu’il est habitué à ce qu’elle soit son objet.
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c) infantiles.
Elles émergent des fanta
lations, il élabore des théories, il ne reçoit pas ou n’est pas capable d’intégrer des réponses satisfaisantes, il
L’enfant essaye d
ique et prégénital du stade
A ce stade le
symbolique, le fa session signifie la puissance. L’enfant est encore dans le registre
arcissique et pas idinal objectal, il devient capable de différenciation sexuel mais
ar
tôt
r la revendication narcissique du phallus à travers la revendication du
L’angoisse corrélée à cette période est liée à la construction du moi idéal, à une blessure d’ordre
en existe 2
llique.
o-centré où l’organe, le pénis est apte
à procurer du plaisir à soi et aux autres.
Définition : Expression utilisée onstat de l’absence de pénis
chez la fille qui entraîne chez l r
angoisse consciente et préconscient nce mais elle part tout de même
as
En a l possède le phallus. Il angoisse parce que certaines ne l’ont pas, il surinvesti
nstrument de la satisfaction sexuelle et en tant que symbole de la valorisation
cissique de soi. C’est le résultat de ce narcissisme extrême qui engendre la crainte de perte. Il y a différentes
mais à une mutilation des parents
Les théories sexuelles
smes de la scène primitive (fantasme originaire). Parce que l’enfant est exclu des
re
interprète à sa manière et en fonction de son propre vécu libidinal.
o Théorie infantile de la fécondation orale : C’est en s’embrassant qu’on fait les bébés ou en
ingérant des aliments magique.
o Théorie par l’ombilic.
’accéder à une compréhension.
3) L’aspect narciss
phallique.
pénis n’est qu’un organe de puissance, de complétude, c’est un phallus, il souligne une fonction
ntasme selon lequel la pos
encore dans le registre libn
seulement au niveau d’une réalité anatomique extérieure faussement interprété c’est-à-dire présence/absence
d’un seul terme. Les deux parents sont vécus en fonction de leur puissance ou de leur faiblesse déterminées p
la possession ou la privation du pénis.
On qualifie souvent le stade phallique de stade de la découverte des sexes c’est contestable, Bergeret parle plu
de stade de déni de la différence, les garçons nient la castration narcissique par la négation du sexe féminin. Les
filles nient tout autant cette castration pa
pénis.
On parle aussi de primauté du génital, il faudrait plutôt dire primauté du pénis, du phallus car cette idée de
primat du génital implique la différenciation des sexes qui, on l’a vu, n’est pas encore maitrisée par l’enfant de
cet âge.
narcissique plutôt qu’une angoisse de castration.
4) L’angoisse de castration.
Il
/ L’angoisse prégénitale, narcissique, pha
/ L’angoisse génitale, oedipienne, object
pour désigner la réaction affective qui fait suite au c
e ga çon la peur de la perdre et chez la fille le désir de l’acquérir. C’est une
e à la fois : L’enfant perçoit vraiment l’abse
d’une interprétation fausse de la réalité à laquelle aucun enfant n’échappe. Les adultes n’ont pas besoin
d’intervenir pour provoquer cette angoisse. Freud pensait que l’enfant doit apprendre à s’en défendre et non p
à fuit, il doit se construire autour d’elle.
On distingue deux types de réponses :
a) Le garçon.
pparence tout va bien puisqu’i
énis libidinalement en tant qu’ile p
nar
attitudes face à cette crainte :
8 L’enfant essaie de nier la réalité, de dénier la différence.
8 Il cherche à se rassurer à travers un souhait de réparation magique, ce qui n’élimine pas
l’angoisse.
8 Il n’attribue pas ce manque à une disposition fondamentale
en punition à des plaisirs coupables.
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nt bien d’avoir été amputé du phallus mais les autres,
b) La f
Ell lle déni d’abord, puis elle espère et e,fi, elle accepte contrainte et forcée (car le
éni est absolument intenable sur le long terme). Ce manque réel ne va pas être vécu comme la menace d’une
e
mère et se rapproche de son père. Il s’agit donc pour la fille d’un
ôt
8
hoisi comme objet d’amour. La mère devient un objet de
II. Le complexe d’Œdipe.
o sexuel.
1
’e 3 et 5 ans, c’est un conflit sexuellement spécifié qui va s’inscrire dans
s de
2)Fonctions.
e c anisateur central dans la structuration de la personnalité.
-t-elle se tourner.
8 Il refuse d’étendre à toutes les femmes cette absence de pénis, toutes celles qui se sont rendues
coupables de pulsions interdites mérite
les mères péniennes ne sont pas tombés sous le coup de la castration, elles gardent un pénis
imaginaire au yeux de l’enfant qui leur confère la puissance.
ille.
e va découvrir son manque, e
d
castration imaginaire (le garçon) mais comme une réalité. C’est un grand désappointement pour la petite fille et
c’est ce qui lui permet d’entrer dans l’Œdipe. La petite fille ressent cette absence comme une véritable profond
blessure narcissique qui va nourrir un sentiment d’infériorité corporel et génital. Pour se défendre de ce malaise,
de ces angoisses, elle a plusieurs solutions :
8 La revendication du phallus assimilable au déni de la différence chez le garçon. Elle va jusqu’à
penser qu’elle l’a perdu.
8 L’acceptation forcée d’un manque narcissique : Sentiment d’incomplétude, d’infériorité. Elle
se retourne alors contre sa
moment fondamental de son développement psycho sexuel, elle doit changer d’objet d’amour.
Freud pensait que le facteur décisif qui va pousser la fille à se détacher de la mère c’est le
complexe de castration qui génère la dévalorisation de la mère (elle est atteinte de la même
infirmité). L’entrée dans l’Œdipe chez la fille est donc son accession à la génitalité est plut
de nature réactionnelle, défensive.
Le désir d’avoir un enfant qui remplacerait le phallus, le pouvoir, la complétude. C’est dans ce
but essentiellement que le père est c
jalousie et de rivalité.
A. Le développement psych
) Définitions.
C st un conflit psychique définit entre
une triangulation. Cette problématique à trois va inaugurer la véritable génitalisation de la libido. C’est au cour
du stade phallique qu’apparaît le complexe d’Œdipe qui va permettre d’identifier le garçon et la fille. L’enfant
sort progressivement et définitivement de la relation duelle à sa mère, il commence à considérer la relation qui
unit la mère au père, elle est aussi à l’autre, elle a une vie sociale, affective, sexuelle autre. L’enfant s’inscrit
naturellement dans un triangle et si cette place n’est pas prise, pas donnée ou mal occupée il y a négligence,
maltraitance voire inceste.
Cette théorie du complexe d’Œdipe permet donc de comprendre les dysfonctionnements psychopathologique
la famille.
Le Complexe d’oedipe décrit l’amour que l’enfant porte au parent de sexe opposé avec parallèlement les
souhaits de mort envers l’autre parent, c’est-à-dire celui qui possède le même sexe que lui. L’autre est perçu
comme un obstacle à l’amour. Ces sentiments d’amour justement ne sont pas univoques, ils sont imprégnés
d’ambivalence. Cette situation rappelle un peu la rivalité amoureuse mais en plus compliqué.
L omplexe d’Œdipe a un rôle org
Ce rôle consiste dans le choix d’objet d’amour définitif, vers quel sexe la sexualité du sujet va
L’accès à la génitalité.
la constitution du surmoi et de l’idéal du Moi. Il participe également à
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lle contient les deux versants : Le versant positif ou libidinal, l’amour de la mère (pour le garçon et l’amour du
Il reste attach son premier objet mais il va changer de sens sur le plan de l’investissement. Il passe d’une
ade
a) L’attachement sexuel à la mère.
3) Les différentes formes de l’Œdipe.
a) Forme dite « positive ».
E
père pour la fille) et le versant négatif ou agressif envers le père (ou la mère pour la fille).
b) Forme dite « négative ou inversée ».
L’aspect positif ou libidinal consiste en une attitude féminine, tendre à l’égard du père (pour le petit garçon) et à
de l’hostilité jalouse envers la mère.
c) Cas mixtes.
Il y a des périodes mixtes où les deux formes coexistent et mettent évidence l’ambivalence à l’égard de chacun
des deux parents ainsi que les composantes hétéro et homosexuel de chaque individus. Ces deux formes se
retrouvent à divers degrés dans le forme dite « complète » du complexe d’Œdipe.
4) L’enjeu de l’Œdipe.
C’est l’interdit de l’inceste avant toute chose. L’Œdipe et ses diverses formes d’expression varient selon les
sociétés et les cultures mais sa présence est incontesté : il est universel.
Ce conflit met également l’accent sur la structure familial, sur son importance fondamentale dans l’établissement
d’un système symbolique destiné à transmettre la loi fondamentale qui régit toute la prohibition de l’inceste.
C’est pour toutes ces raisons que l’on peut appréhender le complexe d’Œdipe comme le complexe nucléaire des
névroses (génial le terme, encore faudrait-il savoir ce qu’il signifie).
5) Remarques.
/ On parle plus volontiers de triangulation que de Complexe d’Œdipe de Freud car
les auteurs veulent mettre l’accent sur le moment précoce où la mère réinvesti le
père et désinvesti donc l’enfant. Cette vie parallèle est relativement importante et a
des conséquences sur sa vie psychique.
/ L’âge de l’Oedipe est resté longtemps indéterminé, on le situe actuellement entre
trois et cinq ans. Pour Freud l’Œdipe était détruit à 5 ans pour le garçon, plus tard il
a admit qu’il est simplement refoulé et que le choix d’objet s’effectue concrètement
et totalement à la puberté. On admet aussi que la sexualité infantile reste auto-
érotique jusqu’à la puberté.
B. La relation d’objet oedipienne et les
différentes formes d’expression du conflit.
1) Chez le garçon.
é à
relation anaclitique sur le mode opératoire à un investissement d’objet sexuel. Le père est introduit dans la dy
initiale, le garçon prend conscience que l’objet du désir de la mère se trouve chez le père qui possède le phallus,
l’autorité, la puissance, la loi. Le garçon manifeste alors deux sortes d’investissement :
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tente de sé tentative de conquête de
tion
.
e garçon s’a pable de soutenir cet investissement
oui ça
avant tout
/
Cependant il faut bien n ent fantasmatique et ça ne
c) Liquidation du complexe.
’est grâce à pte progressive du caractère inutile des
pien abouti à un détachement qui doit permettre au garçon de faire le
es de séduction féminines à l’égard du père. Car
uelles
faut retenir
/ Le désir œdipien c’est-à-dire la tendance à vouloir conquérir l’objet libidinal (la
/ ’enfant doit surmonter et qui aboutit
/ bandon tout relatif (puisqu’on retrouve le complexe d’Œdipe à
tade
Il duire tout en agressant pour affirmer sa position phallique. C’est dans cette
la mère qu’il rencontre le père, son rival, qu’il jalouse en raison de son pouvoir réel. Le garçon surestime le
pouvoir du phallus, émergent alors des fantasmes dits « œdipiens » qui ne font que renforcer les thèmes de
castration. La culpabilité est premier plan, elle croît à mesure que l’enfant prend conscience de la représenta
du droit incarné par le père contre lequel l’enfant s’insurge.
b) L’attachement négatif
L ttache libidinalement au père qui doit être à tout prix ca
fantasmatique. Le père est un rival mais aussi un modèle à imiter, on pressent bien ici toute la dimension
constitutive de l’Œdipe. L’enfant imite son père pour lui plaire, pour se laisse fonder symboliquement (et
va loin la psychanalyse) symboliquement par lui, ce qui définit typiquement la position homosexuelle passive
qui jouera un rôle maturant et structurant à ce stade. Cet attachement libidinal au père rend compte :
/ Du problème complexe de la double identification au sein du conflit.
/ Des relations du garçon avec son père à la phase oedipienne marquées
par l’ambivalence, non réductibles à une simple manifestation de haine.
De la bisexualité humaine au cours de la psychogenèse.
oter que la compétition oedipienne n’est pas réelle mais seulem
doit pas devenir réel au risque de la santé mentale de l’enfant. Ce n’est pas réel puisque la mère a choisi le père
comme partenaire sexuel et ne pourra donner au garçon que des consolations maternelles éliées de toutes
composantes érotiques ou libidinales.
C cet aspect fantasmatique de la compétition et la prise en com
efforts mis en œuvre pour séduire la mère que le garçon sort de l’Œdipe. Il surmonte son angoisse de castration
qui le pousse à abandonner cet objet incestueux (la mère). Il renonce à la fois à toute tentative de séduction de la
mère et à la compétition avec la père.
La liquidation complète du conflit oedi
deuil de cet l’objet incestueux et de libérer son énergie jusque là libidinale pour l’investir dans de nouveaux
objets (appartenant au domaine intellectuel pour la plupart).
La liquidation passe également par l’abandon de toutes attitud
ces tentatives n’auront une vertu structurante que dans la mesure où elles seront dépassées, sinon elles
détermineront des tendances homosexuelles passives (c’est-à-dire pas forcément des pratiques homosex
mais une certaine influence sur la sexualité adulte).
d)Résumé.
: Il
mère) et à entrer en compétition avec le père.
La menace de castration émanant du père que l
à une identification à l’agresseur (au père) et à la renonciation à la mère, à l’objet
incestueux.
L’idée d’un a
l’adolescence) pour entrer en phase de latence (attention : Il ne faut pas dire s
de latence mais bien phase ou période latence, on verra plus tard pourquoi), phase
de sommeil des pulsions libidinales en apparence.
2) Chez la fille.
a) Entrée.
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