Chapitre 8 Influence sociale

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Chapitre 8. Influence sociale
Abstention : Le fait de ne pas agir, volontairement, de ne rien faire, ou de ne pas se prononcer
Acquiescement (compliance) : 1. Adhésion d’une personne à un acte fait, une demande formée,
un jugement rendu contre elle. 2. Consentement, acceptation (Petit Robert) 3. Le fait de céder
à la pression du groupe ou d’une personne pour éviter une punition ou pour obtenir un
renforcement positif (Vallerand, 1994, p. 775)
Art de diriger : Selon De Pree (1990), capacité de donner aux gens la liberté d’accomplir ce qu’on
attend d’eux de la manière la plus efficace et la plus humaine possible.
Autorité : Capacité d’une personne, occupant une position sociale ou possédant une compétence
reconnue à l’intérieur d’un système social, d’obtenir de la part des autres une conformité aux
normes édictées et une obéissance aux ordres, sans avoir recours à la force, mais avec le seul
système de sanctions établi (Enriquez, 1991, p.91). L’étymologie du mot provient du mot auctor,
qui signifie “auteur”, “origine”, “inventeur”, et du mot augere, qui signifie “augmenter”,
“élever”.
Besoin de pouvoir : Motivation à comprendre et à maîtriser l’environnement, à exercer son libre
arbitre pour accroître son autonomie et influencer son destin (Adler)
Catégorisation sociale : Processus par lequel s’élabore des catégories ou des schémas d’objets, de
personnes et d’événements dont se sert la perception pour sélectionner et structurer les relations
de l’individu avec son entourage.
Combinaison : Organisation précise de moyens en vue d’assurer le succès d’une entreprise ;
agencement, arrangement, moyen, calcul, combine, manoeuvre, manigance (Petit Robert)
Comparaison sociale : Processus par lequel les individus se comparent aux autres et peuvent ainsi
assurer à la fois leurs ressemblances et leurs différences avec autrui (Monteil, 1991, p. 151)
Conflit : 1. (Général) Antagonisme, opposition de sentiments, d'opinions entre des personnes ou
des groupes. (Larousse,1997). 2. Situation d’un sujet dans laquelle celui-ci se trouve soumis à des
tendances cognitives et motivationnelles en sens contraire (Le Ny, 1991, p. 161)
Conformité : Modification d’une attitude ou d’une conduite par l’individu et ce, afin de
l’harmoniser avec celle du groupe, pour recevoir une récompense ou pour éviter une punition
(Shérif, 1936 ; Asch, 1932).
Consensus : 1. Accord entre des personnes (Petit Robert). 2. Dans la théorie de Kelley, le fait,
pour différentes personnes, d’agir ou de ne pas agir de la même façon devant une entité
quelconque (Vallerand, 1991, p. 779)
Coopération : 1. Situation ou comportement caractérisé par la volonté des acteurs d’aboutir à un
résultat qui soit bénéfique à chacun d’entre eux (Abric, 1991,p. 175). 2. Action de participer à
une œuvre commune et d’en partager équitablement les bénéfices avec les autres.
Crédibilité : Caractéristique d’une personne fondée sur le savoir-faire et l’intégrité (Vallerand,
1994)
Déviance : 1. Tout type de conduite sortant des normes admises par une société donnée
(Pailhous, 1991, p. 219). 2. Type de conduite qui résulte d’un conflit entre les valeurs d’un
individu et les normes du groupe et qui place l’individu en dehors du groupe, où ses conduites ne
semblent plus être dictées par les règles de celui-ci (Fischer, 1987; Marc et Picard, 1989). 3.
Attitude d’une personne dont le comportement échappe aux règles admises par la société
(Vallerand, 1994,p. 780)
Diriger : Faire aller selon une manière, un ordre, pour obtenir un résultat (Petit Robert)
Dissension : Division violente ou profonde de sentiments, d’intérêts, de convictions ;
déchirement, discorde, dissentiment, divorce, mésintelligence, opposition (Petit Robert)
État d’agent : État psychologique défini par Milgram (1975) observable lorsque une personne se
considère qu’elle a statut dans un ensemble social où d’autres personnes sont investies d’une
autorité à laquelle elle doit se soumettre et qu’elle se sert de leurs directives comme guide de
conduite correcte.
État d’autonomie : État psychologique décrit par Milgram (1975) se manifestant quand une
personne se sent responsable de ses actes, se sert de sa propre conscience comme guide de
conduite correcte et a le courage d’agir selon ses convictions.
Éthique : (Général); Qui concerne les principes de la morale (Larousse, 1997).
Expérience de Milgram : Expérience menée par Stanley Milgram (1975) portant sur l’obéissance
et démontrant que l’autorité constitue une source d’influence extrêmement puissante, qu’elle soit
investie dans une personne ou dans un ensemble social.
Expérience de Sherif (1936) : Illustration d’un cas typique de normalisation démontrant que les
individus tentent de rapprocher leur point de vue de ceux des autres après en avoir pris
connaissance.
Influence sociale : 1. Processus d’interaction et de négociation qui permet l’uniformisation des
conduites et l’innovation sociale. 2. Ensemble des empreintes et des changements que la vie
sociale ou les relations avec autrui produisent sur les individus ou les groupes, qu’ils en soient ou
non conscients.
Innovation : Modification par la majorité des membres du groupe d’une attitude ou d’une
conduite à la suite de l’exercice de l’influence d’une minorité.
Leadership : La fonction assumée, avec un certain style, par un individu, un sous-groupe ou un
groupe placé dans une situation définie, visant à influencer de manière significative ou même à
transformer la conduite d’autrui (individu, groupe, organisation) afin que celui-ci progresse vers
les buts qui lui sont assignés ou réalise la tâche exigée (Enriquez, 1991, p.427).
Management : Activité intrinsèquement politique, articulée à un projet éthique, qui a pour objet la
réalisation collective d’un produit ou d’un service de qualité, humainement, socialement et
culturellement utile, économiquement justifié, accompli aux moindres coûts, tant pour
l’entreprise et ses membres que pour la nature et la société de tous les individus actuelles et
futures (Van den Hove, 1996, p.5)
Normalisation : 1. Interaction d’individus ou de sous-groupes aboutissant aux compromis et au
nivellement des positions respectives.(Lécuyer, 1991, p. 523) 2. Selon Levine et Pavelchak
(1984), influence réciproque des membres d’un groupe où chacun fait un compromis en
rapprochant sa position de celle des autres, l’accord qu’ils établissent leur permettant d’éviter les
conflits.
Obéissance : .1. Modification par la personne d’une attitude ou d’une conduite afin de se
soumettre aux ordres directs d’une autorité légitime. 2. Changement de croyance ou de
comportement en réponse à la pression émanant d’une figure d’autorité” (Lécuyer, 1991, p.527).
Œdipe (mythe) : (Mythologie) Enfant abandonné par le roi de Thèbes, Laïos, à la suite d’une
prédiction de l’oracle précisant au Roi que le fils qui lui naîtrait tuerait son père et épouserait sa
mère. Œdipe fut recueilli par le roi de Corinthe, Polybos, qui le considéra comme son fils. Œdipe,
mis au courant de cette révélation, et persuadé que Polybos et Périboéa, la reine, étaient ses
véritables parents s’enfuit pour échapper à l’oracle. Dans un défilé, non loin de Thèbes, il croisa
Laïos et, s’étant pris de querelle avec lui, le tua. Poursuivant sa route, il rencontra le sphinx,
monstre terrifiant qui posait une énigme au voyageur et le dévorait s’il ne répondait pas. Œdipe
répondit et le sphinx, dépité, se suicida. Accueilli à Thèbes comme bienfaiteur, Œdipe fut nommé
roi et épousa Jocaste, ignorant qu’elle était sa vraie mère. Quelques années plus tard, une peste
s’abattit sur la ville et, à la suite des révélations du divin Tirésias, Œdipe sut la vérité. De honte,
Jocaste se pendit; Œdipe se creva les yeux et erra en mendiant dans la contrée avec sa fille
Antigone, une des quatre enfants qu’il eut avec sa mère. ” (Joël Schmidt, 1991, p.114). Freud fait
référence à ce mythe pour expliquer les mécanismes d’identification des subordonnés à leur chef;
identification d’individus à personne tierce, le chef de groupe en général, qui puisse incarner
complètement leur idéal du moi.
Œdipe (complexe d’) : (Psychanalyse) Ensemble des sentiments amoureux et hostiles que l’enfant
éprouve à l'égard du couple parental (attachement sexuel au parent de sexe opposé et haine à
l'égard du parent de même sexe considéré comme un rival). [L'issue normale du complexe
d'Œdipe est l'identification avec le parent de même sexe.] (Larousse, 1997).
Paradoxe de Moscovici et Doise (1992) : Des individus en principe logiques et pondérés, après
s’être renseignés et avoir délibéré, ayant en main toutes les informations utiles se sont mis
d’accord sur une proposition qui n’est ni logique ni pondéré.
Pensée de groupe (Group think): Phénomène étudié par Janis (1972) ; dans la prise de décisions,
désir d’unanimité des membres d’un groupe ayant une forte cohésion qui l’emporte sur la
nécessité d’apprécier d’une manière réaliste les différentes options possibles. (Vallerand, 1994, p.
787)
Polarisation : Selon Moscovici et Doise (1992), tendance du consensus à se former pour aller
dans le sens de la valeur prédominante qui est défendue par les figures influentes du groupe.
Pouvoir : 1. (Général) Potentiel d’action 2. (Socio-psychanalyse) Relation à caractère sacré de
type asymétrique établi entre un individu et un groupe de sujets pouvant former un ensemble ou
un appareil spécifique, définissant les fins et les orientations de la société, disposant de l’usage
légitime de la violence et un groupe plus ou moins large d’individus qui donnent leur
consentement aux normes édictées (Enriquez, 1991, p.588).
Recherche de pouvoir : Désir de puissance, souvent perçu comme indésirable, à cause de son lien
avec la tendance à dominer les autres (Collerette).
Style de comportement : Selon Moscovici (1989, p.123), l’arrangement intentionnel des signes
verbaux et non verbaux, exprimant la signification de l’état présent et l’évolution futur du sujet
qui les affiche.
Variance : (Psychologie sociale) Marge d’autonomie de l’individu que définissent les écarts
tolérés des conduites personnelles par rapport à la norme.
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