La constipation - Editions Dangles

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Jean-Luc Darrigol
Tous les moyens naturels
pour vaincre
La constipation
Hygiène vitale
o
Aliments stimulant le transit
o
Plantes médicinales
o
Compléments alimentaires
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Le tube digestif :
anatomie et physiologie
La constipation étant une pathologie concernant le tube
digestif, il est souhaitable de mieux connaître celui-ci :
comment est-il constitué et comment fonctionne-t-il ?
La bouche
La bouche est la partie supérieure du tube digestif,
limitée en avant par les lèvres et en arrière par le pharynx, carrefour des voies digestives et respiratoires. Elle
est constituée d’un vestibule comprenant les gencives et
les dents, d’une cavité avec un plancher musculaire sur
lequel s’insère la langue et d’un palais formé par la face
interne des joues.
La bouche est tapissée d’une muqueuse qui comprend
plusieurs glandes salivaires : les parotides, les sousmaxillaires et les sublinguales. Dans la bouche, les
aliments sont broyés par les dents et dilacérés par la
mastication. Simultanément, les aliments sont imprégnés
de salive, laquelle contient une enzyme importante, la
ptyaline, qui transforme l’amidon en sucres simples.
Nous sécrétons environ un litre et demi de salive par
jour, ce qui montre l’importance de ce premier épisode
digestif. Quand les aliments mastiqués et imprégnés de
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salive arrivent dans le pharynx, des récepteurs tactiles
commandent l’obturation de celui-ci par l’épiglotte (évitant
aux aliments de faire fausse route). Alors s’opère le relâchement de l’anneau musculaire qui contrôle l’accès à
l’œsophage.
L’œsophage
L’œsophage, fragment du tube digestif reliant la bouche
à l’estomac, est un simple tuyau d’environ 25 cm muni à
sa base d’un sphincter nommé cardia qui empêche le
reflux des aliments vers le haut. Dans l’œsophage, le bol
alimentaire ne fait que passer, sa fonction étant purement
mécanique, depuis la déglutition jusqu’à l’arrivée dans
l’estomac où le voyage est sans retour (sauf accident).
L’estomac
La constipation
L’estomac est la partie dilatée du tube digestif, sous
forme d’une poche reliée en aval au duodénum par le
pylore, lequel est muni d’un sphincter et d’une valvule qui
commandent la vidange gastrique en s’ouvrant de façon
intermittente.
L’estomac met un temps inégal pour se vider. L’évacuation d’un repas varie de 6 heures pour un repas
normal à 12 heures pour un repas copieux et gras. Elle
commence environ trois quarts d’heure après la déglutition des premiers aliments, le chyme alimentaire passant
à travers le pylore sous forme de jets.
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L’estomac a une double fonction digestive :
o  mécanique : de puissantes contractions musculaires
broient les aliments, les particules alimentaires étant
hachées, malaxées, écrasées ;
o  chimique : la muqueuse qui tapisse la paroi interne
de l’estomac sécrète le suc gastrique comprenant de
l’acide chlorhydrique et de la pepsine. Simultanément,
l’estomac sécrète un épais mucus le protégeant contre
l’acide chlorhydrique.
Paradoxalement, à la sortie de l’estomac, la digestion
n’est que très grossièrement amorcée. L’essentiel reste
à faire, dans l’intestin.
L’intestin grêle
Le duodénum
La première partie du grêle est la plus courte, une
trentaine de centimètres. C’est dans le duodénum
qu’émergent le canal cholédoque par lequel se déverse
la bile en provenance du foie (environ un demi-litre par
jour) et les deux canaux pancréatiques contenant le suc
pancréatique (environ un litre par jour).
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Le tube digestif : anatomie et physiologie
L’intestin grêle est le plus long segment du tube digestif puisqu’il mesure environ 5 m de long. Il comprend trois
parties.
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Quand le chyme alimentaire arrive dans le duodénum, celui-ci se contracte, provoquant la sécrétion de
deux hormones (la sécrétine et la cholécystokinine) qui
déclenchent à leur tour le déversement des jets de bile et
de suc pancréatique.
La bile, produite par le foie et stockée par la vésicule
biliaire, contient à la fois des sels biliaires et des pigments,
dont la biliburine issue de la dégradation de l’hémoglobine par le foie et qui colore en brun les selles. La bile
est un détergent qui solubilise les graisses grâce à ses
enzymes, les lipases. C’est pourquoi les hépatiques,
insuffisants biliaires, ont du mal à digérer les aliments
trop gras.
Le suc pancréatique, lui, possède un équipement
enzymatique complet qui permet la dégradation des
protéines, des glucides et des lipides.
La bile et le pancréas élèvent le pH du chyme alimentaire (très acide à sa sortie de l’estomac), ce qui le
neutralise.
La constipation
Le jéjunum
Le duodénum se prolonge par un boyau d’environ 3 m
de long et 3,5 cm de large qui forme des anses sinueuses.
La paroi externe du jéjunum comprend deux couches de
fibres musculaires qui provoquent des ondes de contraction lentes faisant progresser le bol alimentaire. Sa paroi
interne est une muqueuse comprenant des plis et des
replis en forme de doigts de gant, villosités qui forment
une surface 600 fois plus importante que celle de la paroi
elle-même.
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Cette muqueuse de l’intestin grêle est l’interface nutritive de l’organisme : les molécules des nutriments issus
de la digestion des aliments pénètrent dans le cytoplasme
des cellules de la muqueuse intestinale grâce au phénomène d’osmose qui rend les membranes de ces cellules
perméables. Ensuite, les capillaires qui irriguent les villosités de la muqueuse captent ces nutriments. Ceux-ci se
rassemblent dans les veines jéjunales et iliaques jusqu’à
la veine porte qui les conduit au foie, véritable centre de
redistribution nutritif pour tout l’organisme en fonction
des besoins spécifiques et ponctuels.
L’iléon
Le jéjunum se rétrécit dans sa partie terminale pour
constituer un second boyau nommé iléon, un peu plus
court, environ 2 m, et un peu plus étroit, environ 2,5 cm.
L’iléon se termine par la valvule de Bauhin qui est une
soupape empêchant le bol alimentaire de refluer depuis
le côlon jusqu’au grêle.
Environ 15 % de la masse des protéines ne sont pas
assimilées au niveau de l’intestin grêle et se retrouvent
en aval dans le côlon où il y a alors un réel problème :
aucun enzyme protéolytique n’étant sécrété au niveau
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Le tube digestif : anatomie et physiologie
Dans l’intestin grêle s’opère donc la partie essentielle
de la digestion, la bouche et l’estomac n’ayant que très
sommairement amorcé le travail. Les protéines sont
fragmentées en éléments toujours plus petits (peptides
et acides aminés) grâce à des enzymes protéolytiques
comme les peptidases. Mais cette dégradation protéique
n’est jamais vraiment totale, surtout chez les gros mangeurs de viande.
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du côlon, les protéines non digérées en amont dans
l’intestin grêle seront un facteur putréfiant toxique. En
cas de stagnation des matières dans le côlon, quand on
est constipé, les résidus protéiques provoquent alors des
putréfactions nocives.
Comme les protéines, les lipides sont métabolisés au
niveau de l’intestin grêle sous l’action d’enzymes (les
lipases) qui les fractionnent en nutriments assimilables :
les acides gras et le glycérol.
Les glucides, quant à eux, sont fractionnés en molécules simples assimilables sous l’action d’enzymes
dénommés d’après la substance qu’ils réduisent. Ainsi,
pour prendre un exemple, la lactase réduit le lactose en
glucose et en galactose.
Pourtant, certains glucides ne sont pas digérés au
niveau de l’intestin grêle. Ce sont la cellulose, l’hémicellulose et la lignine, qui forment ce que l’on appelle les
fibres végétales. La cellulose, la plus connue, est une
très longue chaîne moléculaire qui résiste à toute hydrolyse par les enzymes glucidiques.
La constipation
N’étant pas fractionnées dans l’intestin grêle, on
retrouve les fibres végétales intactes dans le côlon. Nous
développerons longuement dans le chapitre sur la diététique l’intérêt qu’il y a pour une personne constipée
à consommer en quantité des aliments riches en fibres
(céréales complètes, légumes et fruits).
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Table des matières
Le tube digestif : anatomie et physiologie . . . . . . . . . 3
La bouche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’œsophage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’estomac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’intestin grêle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le côlon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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4
5
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La constipation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Le ralentissement du transit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les stigmates des constipés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les constipations occasionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les constipations fonctionnelles chroniques . . . . . . . . . . .
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Les affections induites par la constipation . . . . . . . . 22
La diverticulite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La péritonite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’appendicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les hémorroïdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22
22
23
23
Cas particulier : les conséquences du vieillissement,
facteurs de constipation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
La nécessité d’une réforme alimentaire . . . . . . . . . . . 26
Les céréales complètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les fruits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Autres aliments bénéfiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Quelques conseils utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Le respect d’une certaine hygiène . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Les bonnes habitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La respiration abdominale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’automassage abdominal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La gymnastique abdominale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’hydrothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’exercice physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Plantes médicinales stimulant le transit intestinal . . . . 47
Aloe vera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Pissenlit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Rhubarbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Séné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Fenouil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Boldo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Carvi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Cumin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Compléments alimentaires à fonction laxative . . . . . . . 66
Bifidobacterium bifidum et Lactobacillus acidophilus . . . . . 66
Son d’avoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Inuline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Pectine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Manne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
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