
04 5 Minutes Avec Aberdeen
Mythe : L’investissement dans des obligations
internationales ou des titres de dette
émergente permet d’obtenir une exposition
au continent asiatique
Réalité : Nous ne partageons pas cette opinion.
Les indices de référence de ces marchés,
qui déterminent en général les allocations,
sont faiblement exposés à l’Asie.
Le continent n’est représenté qu’à hauteur
de % au sein de l’indice Citigroup World
Government Bond, et encore ne s’agit-il que
de la Malaisie et de Singapour. Les grands
marchés que sont la Chine et l’Inde sont
exclus des indices de dette émergente
pour des raisons techniques, tout comme
la dette souveraine, pourtant mieux notée,
de la Corée du Sud et de Hong Kong.
En conséquence, de nombreux investisseurs
des marchés obligataires internationaux et
de dette émergente ne disposent que d’une
faible exposition à l’Asie, laquelle se concentre
généralement sur un à deux marchés tout au
plus. Beaucoup se privent ainsi du large éventail
d’opportunités qu’offre l’ensemble de la région.
Ceci est absurde ! L’Inde, par exemple, dispose
d’un marché obligataire diversifié et liquide
avec des rendements proches de %.
Nous voyons un cercle vertueux se dessiner
à travers l’ensemble des marchés asiatiques.
Parallèlement aux efforts des autorités de
régulation pour développer et renforcer les
marchés financiers, la demande des émetteurs
et des investisseurs augmente. Les entreprises
bénéficient de possibilités élargies pour
mobiliser des fonds et réduire le coût du capital,
tandis que d’autres solutions de placement
s’offrent aux particuliers et aux institutions.
Avec une base plus large d’investisseurs et
une meilleure liquidité, la facilité d’accès,
l’architecture et la résistance des marchés est
grandement renforcée. Le développement des
marchés obligataires asiatiques au cours des
dernières années en est la preuve.
Mythe : Le marché des obligations asiatiques
libellées en dollar est trop étroit et constitue
un marché de niche
Réalité : Le marché obligataire asiatique en
dollars s’est rapidement développé au cours
de la décennie écoulée. Avec un encours de
Md USD, sa taille est à présent comparable
à celle de la dette corporate en livre sterling,
de la dette souveraine émergente ou des
marchés high yield européens. Avec un volume
annuel d’émission compris entre et
milliards de dollars, le marché devrait
atteindre milliards de dollars d’ici à .
La classe d’actifs recouvre également un large
éventail de pays, de secteurs et de notations.
Parmi les pays de la région, la Chine occupe
une part prépondérante (, %). La notation des
titrés émis s’échelonne de AAA jusqu’à C, tandis
que les secteurs se répartissent entre titres émis
par les entreprises, les sociétés financières et la
dette souveraine et quasi-souveraine.
Les autres indicateurs du marché sont
encourageants. Les investisseurs de la région
achètent de la dette corporate asiatique.
Ils représentent deux-tiers des acquéreurs
de nouvelles émissions. Le marché est ainsi
moins exposé aux fluctuations de l’appétit
pour le risque des investisseurs internationaux,
et sa résistance en est d’autant renforcée.
Les taux de défaut sur la dette corporate
sont peu élevés et comparables à ceux des
États-Unis ou de l’Europe.
Mythe : Les obligations asiatiques sont
plus risquées et plus volatiles que la
dette émergente
Réalité : Les obligations asiatiques en monnaie
locale ont généré des performances légèrement
inférieures à celles de leurs homologues des
marchés émergents, mais cependant, elles ont
fait preuve d’une plus faible volatilité durant les
dix dernières années.