La croissance asiatique dopée par les biens culturels
Finances et développement
Alan Wheatley
Si, en Asie, l’industrie culturelle n’atteindra sans doute jamais la performance des secteurs de
l’automobile, des semi-conducteurs, des voitures ou encore des Smartphones, elle constitue
néanmoins une formidable source de croissance. Selon la Conférence des Nations unies sur le
commerce et le développement (CNUCED), les pays émergents et en développement
représenteraient, en 2011, la moitié du commerce mondial de biens créatifs (soit 312 milliards de
dollars sur 324 milliards). En 2012, les exportations chinoises et sud-coréennes de biens culturels ont
augmenté respectivement de 16,3 % et de 7,2 % par rapport à 2011. La plupart des pays asiatiques
ont placé la culture au centre de leurs stratégies de développement économique. Seule l’Inde, en
dépit des nombreuses délocalisations des activités d’animation cinématographique dans le pays,
peine encore à investir dans l’économie dite « créative ».
Les émergents victimes de la panne chinoise
Conjoncture – BNP Paribas
François Faure
Depuis l’été 2015, les pays émergents, notamment en Asie, sont confrontés à un nouveau choc
économique après celui subi lors de la crise financière de 2008. Cette fois c’est le ralentissement de
l’économie chinoise qui est en cause. Selon l’auteur, les risques de contagion à l’Amérique latine sont
particulièrement élevés, ce qui a pour conséquence de renforcer l’appréciation du dollar face au
yuan et de faire baisser davantage encore les prix des matières premières. Le Brésil et le Venezuela
sont d’ores-et-déjà en récession tandis que l’Argentine fait face à un net ralentissement. En Asie,
l’Indonésie, la Malaisie et l’Inde subissent une forte contraction de leurs exportations.
Les géants asiatiques au lendemain de l’euphorie économique
East Asia Forum
Peter Drysdale
À l’automne 2014, Larry Summers et Lant Pritchett – professeurs à l’université Harvard – ont publié
un article ayant eu un certain écho, dans lequel ils remettent en cause l’idée selon laquelle les deux
principales économies de l’Asie émergente, l’Inde et la Chine, continueraient de croître à un rythme
très rapide, et feraient basculer à terme le centre de gravité de l’économie mondiale vers l’Asie.
L’auteur revient sur cette étude et estime que, si le taux de croissance de ces pays a tendance à
baisser, il n’est pas impossible qu’une « croissance de rattrapage », quoiqu’à un rythme plus faible,
se produise, la taille de la population et de l’économie étant étroitement liées.
Bonheur et suicide
VoxEU.org
Ann Case et Angus Deaton, « prix Nobel » 2015 d’économie
Le suicide ne traduit pas seulement une situation de détresse personnelle, il peut aussi être un indice
révélateur de problèmes sociaux. Pourtant certains pays où le niveau de satisfaction des individus à
l’égard de l’existence est élevé affichent également un important taux de suicides. Ann Case et Angus
Deaton - lauréat en 2015 du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire
d'Alfred Nobel - se sont intéressés à ce paradoxe. Pour ce faire, ils ont analysé les données globales
disponibles sur le suicide et sur le sentiment de bonheur exprimé par les individus dans plusieurs
pays. Si le paradoxe se confirme dans les pays de l’Europe de l’Est et dans les économies avancées,
des aberrations apparaissent lorsqu’on prend en compte d’autres facteurs démographiques, comme