06 07autoportraitportrait
steiv. aka
Stephen Korytko
Rendez-vous
Basta
Rotondes / création/ théâtre / 5+ / en
luxembourgeois / dans le cadre des
Chrëschtdeeg am Theater
Lun 28.12.15 >15:00 (Première) >17:00
Mar 29 + Mer 30.12.15 >15:00 >17:00
Il est près de 16h. Nous sommes installés
à la Buvette. En face de moi, Larisa semble
fatiguée, mais heureuse. Et pour cause, le
spectacle qu’elle joue actuellement, Schmock,
fait salle comble à quasiment chaque repré-
sentation. Programmée du 5 au 8 août dans
le cadre des congés annulés, Schmock est la
première pièce pour jeunes publics à venir se
greffer à une programmation axée principale-
ment autour de la musique, attirant forcément
une audience plus mature. Mais le goût du
challenge, la conviction de tenir là une pièce
susceptible de faire mouche, même en période
dite creuse, lui fit embrasser le projet corps et
âme. Seule sur scène, sans trop d’artifices, elle
incarne tous les rôles, dont ceux du renard et
de l’ours, tous deux à la recherche de nour-
riture sous un soleil de plomb. En juin, déjà,
lors du week-end inaugural des Rotondes,
Larisa s’est faufilée à travers la foule, histoire
de sonder le terrain. Elle disait chercher
les Rotondes, demandant son chemin aux
passants intrigués par son accent joué et son
étrange costume (réalisé pour l’occasion par
Anouk Schiltz). Elle était alors la Baba, une
conteuse venue d’une Europe de l’Est d’une
autre époque, ayant fait le voyage pour nous
livrer les pièces Frrrups (création janvier 2014
au CarréRotondes), Schmock et Basta, adap-
tations luxembourgeoises (Serge Tonnar à la
traduction) des contes de l’auteur roumain Ion
Creangă (1837 –1889), véritable légende dans
son pays. Larisa Faber, d’origine roumaine, n’a
jamais oublié ces histoires à l’humour critique
particulier, teinté d’ironie, qui ont bercé son
enfance. L'envie de les partager avec le public
est devenue, au fil des années, un véritable
labeur d’amour.
Pour l’amateur de théâtre, il semble que
le nom de la jeune comédienne ait été sur
toutes les lèvres, ces deux dernières années.
Enchaînant les rôles et les registres à une
allure folle, on l’a vue sur les scènes du TNL,
du CarréRotondes, de la Kulturfabrik et de la
Philharmonie. Mais également hors scène,
voire hors les murs. Larisa Faber : « Les quatre
derniers spectacles se sont déroulés en dehors
d’une scène de théâtre classique. Pour Plan(g)
B (juin 2013), Fräulein Else & Leutnant Gustl
(juillet 2014), It Felt Empty When the Heart
Went at First But It Is Alright Now (septembre
2014) et Frittparade 2000 (mai-août 2015), la
frontière entre public et acteur a complète-
ment disparu. Je jouais en interaction avec le
public. » Quand on l’interroge sur le pourquoi
de cette prise de risque qui demande un
sens inné de l’improvisation, tout en gardant
le fil de l’histoire, elle ne voit pas vraiment
d’explication : « Ça s’est fait comme ça. » On
mettra peut-être cette immersion en terre
inconnue au compte d’une nouvelle tendance
dans le théâtre qui, faute de pouvoir bénéficier
d’effets spéciaux en 3D, va encore plus loin,
en faisant de nous, humbles spectateurs, des
participants, malgré nous. Dans Schmock,
l’implication des enfants se fit tout naturelle-
ment : « Les enfants me donnaient des conseils
sur quoi faire. Ils disaient à l’ours de ne pas
aller dans une direction, parce que là se trou-
vait un piège tendu par le renard. Bien sûr, je
devais prendre en considération toutes ces
paroles sages, mais tout de même les déjouer,
sinon l’histoire se terminait prématurément. »
L’idée de la savoir toujours sur le qui-vive
artistiquement est plutôt pour nous réconfor-
ter : pas de routine à l’horizon, mais la volonté
de parfaire un jeu tout-terrain.
Schmock nous montre une jeune comédienne
(née en 1986) qui se défoule, qui y va à cœur
joie dans la grimace à outrance. Dans une
maîtrise autant du verbe que du corps, la
pièce la voit contorsionner son corps et mimer
avec un sens aigu du détail les gestuelles
des animaux qu’elle incarne. On ne peut
s’empêcher de mettre pareil dévouement sur
le compte du plaisir de danser. Des carrières
dont elle est admirative, elle cite sans hésiter
celle de Juliette Binoche, pour qui il n’y a
plus vraiment de limites : cinéma, théâtre et
danse, elle a tout fait. C’est cette ouverture
d’esprit qui l’habite et dresse un CV en forme
de kaléidoscope fait de rôles dramatiques,
comiques et tragi-comiques. Avec des rôles qui
continuent de tomber, Larisa touche du bois
pour que ça dure, disant qu’on n’est jamais à
l’abri du téléphone qui dort. Des idées de mises
en scène pour le cinéma comptent parmi les
nombreuses possibilités qu’elle n’exclut pas
à l’avenir. Prendre elle-même ses décisions
est un principe qui vaut plus que tout : « Je
n’ai jamais aimé l’idée d’être dépendante
d’un agent ou de qui que ce soit d’autre.
Une fois l’école d’art dramatique terminée
(NDLR : Drama Centre, Londres), j’ai créé
avec deux autres comédiennes la compagnie
de théâtre Speaking In Tongues [The Cave
Monologues (2010), The Journey (2012), Olga’s
Room (2013)], et me suis aussi battue pour
imposer certains choix de projets en lesquels
je croyais. » Ce projet, celui de la pièce It Felt
Empty When the Heart Went at First But It
Is Alright Now dans laquelle elle interprète
une prostituée issue de l’immigration, était
en gestation pendant deux ans. Au-delà du
spectaculaire et de la performance habitée,
il y a ce lien, fort, avec la troisième partie de
l’histoire : ce flashback qui retrace son histoire
à elle : l’arrivée au Luxembourg avec sa mère
en 1990, à l’âge de 4 ans, après le coup d’État en
Roumanie.
Aujourd’hui, avec un agent en Allemagne,
une maîtrise parfaite des langues française,
allemande et anglaise, et surtout l’adoption de
cette dernière comme sa langue de théâtre,
le vent lui est favorable pour voguer où bon
lui semble. Face à pareille liberté, la jeune
femme, à la vie comme à la scène, a du mal
à rester sur place. Appelez ça la Passion de
l’artiste.
Larisa Faber
la Passion
de l’artiste
n.b. représentations d’organes reproducteurs masculins autorisées.
Bonjour.
Mon nom est ________________________________________________________________________, on me connait à cause de mes _____________________________
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________.
J’ai commencé en ____________________________________________________________________________________________________________________________________.
Être vidéast e indépendant, c’est ___________________________________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________.
A uellement, je prépare ____________________________________________________________________________________________________________________________.
Mon rêve serait de pouvoir un jour ________________________________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________.
Mes réalisateurs préférés sont _____________________________________________________________________________________________________________________.
Si je devais donner un conseil aux jeunes qui veulent se lancer dans la réalisation, ce serait ____________________________________________
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________.
Mon plus beau souvenir de tournage _____________________________________________________________________________________________________________
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La première fois que j’étais aux Rotondes, ________________________________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________________________________________________________________________________.
J’e ère que ___________________________________________________________________________________________________________________________________________.
Merci !
signature :
Stephen Korytko (aka steiv.)
docus, pubs, vidéo clips, vidéos artistiques, shows télé...
deux-mille quelque-chose en faisant des enregistrements audio de mon groupe
de musique au lycée avant de me mettre à la vidéo à 20 ans.
50% devant un ordinateur, 30% de travail de terrain, 20% de contact client, 15%
était d’accoster sur l’île de Gorée (Sénégal) et se sentir comme au début de
j’ai tourné la vidéo d’ouverture en suivant les artistes brésiliens VJ Suave
mes plans pour construire un parc aquatique pour adultes et animaux de savane dans le vieux
bâtiment Rotondes vont être accordés. Rotondes is dead, long live Rotondes!
qui projetaient des animations à partir d’un vélo en faisant le tour de Bonnevoie.
“Shutter Island”. C’est le genre de moment qui reste avec toi pour toujours. C’était pour une collaboration avec le
binôme d’artistes David Brognon / Stéphanie Rollin.
plutôt des studios que des réalisateurs : PostPanic (TOUT); Daniels (vidéo clips);
The Mill (pubs avec gros budgets)...
- Apprend les règles pour mieux les contourner.
- Si tu deviens trop confortable, change !
- Rappelle-toi qu’il y a forcément quelqu’un quelque part qui en sais plus que toi. Donc oublie tout ce que je
viens de raconter.
de compta, 0,8% de mathématiques.
un docu à Miami à propos d’un des mecs les plus barrés de la planète et une pub
cinéma pour une chaîne de télé d’ici (mystère mystère).
inventer un bouton SHUFFLE EDIT dans les logiciels de montage pour la santé
psychologique des personnes qui montent des vidéos de mariage.
Rendez-vous
Exit:LX Night
Ven 02.10.15 >18:00 / dans le cadre du season opening. Au programme : la projection des Exit:LX
Sessions, filmées par steiv. lors des congés annulés 2015 ; les concerts de Wooderson Slater (LU),
Leaf House (BE), Dillendub (LU) et Napoleon Gold (LU) et des sets DJ. Entrée gratuite.
steiv.
xxx